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Anonyme
11/9/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ce poème est un cri et cet appel me parle, ayant transité
à Tunis, l'année dernière. En ayant beaucoup discuté avec les habitants de la ville je comprends l'immense déception de l'auteur. Mais bon, souvent, hélas, toutes les révolutions de ces pays ne contentent qu'une certaine intelligentsia dont le peuple est absent. Sur le poème lui-même : Il est bien imagé mais quelques tournures maladroites comme les 6 dé de suite dans les vers : Un soleil décadent, des cœurs à dégivrer Des désirs décimés par le vent d'amertume. auraient pu être évitées. Mais bon le poème est néo-classique. Au final, donc, un cri retentissant non dénué d'intérêt. |
LeopoldPartisan
12/9/2013
a aimé ce texte
Un peu
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le thème et la démarche sont, on ne peut plus louable. Toutefois dans le traitement, il y a quelque chose qui m'a particulièrement géné. L'auteur semble vraiment hésité entre ancien et nouveau. Il en va du vocabulaire qui parfois ce veut contemporain "Junte militaire" et plus "19ème" : La rosée implorée à l'aube qui débute. ou encore : "vous raillez, l'amie, ô l'injuste sentence. Cela finalement édulcolore vraiment le propos pour quelqu'un qui rêvait d'un printemps aux couleurs d'espérance.
Cela donne aussi l'impression que l'on me pardonnera je l'espère d'un tutu sur les barricades. Il n'y a aucune homophobie dans ce propos, juste une image d'un traitement beaucoup trop manièré pour un sujet aussi crucial et grave. Désolé |
Anonyme
23/9/2013
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Brisemarine. Soutenir le Printemps arabe et dénoncer les malheurs qui en découlent sont tout à votre honneur et je vous rejoins dans cette démarche. Par contre, autant j'adhère au fond, autant je déplore cette écriture quelque peu surannée pour traiter un tel sujet... C'est bien écrit mais c'est d'un autre temps et ça ne convient pas vraiment au sujet traîté... à mon avis !
Je ne vous jette pas la pierre car c'est un travers dans lequel je me suis maintes fois embourbé mais le fait est là... Quelques uns de vos vers me rappellent De Vigny, Lamartine et autres poètes ayant fréquenté les XVIII ème et XIXème siècles... Délicat dans ces conditions d'y accoler une appréciation mais en faisant abstraction de ces quelques passages anachroniques quant à l'écriture, je veux saluer ici les beaux sentiments qui se dégagent de ce poème... |
Ioledane
23/9/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Les six premiers quatrains m'ont ravie, les trois derniers déçue.
J'aime beaucoup la tonalité de ce poème (tout au moins sur les 6 quatrains) : un ton âpre et incisif, qui met en évidence le décalage entre les 'rêveries' du poète et les dures réalités de ce monde. Certains passages sont excellents : le "Babel de bulles", "l'aède ingénu", la "bile froide et rance", "La terre sent le sang, l’air, la poudre incendiaire", "Où rugit l’inconnu comme un typhon cinglant", les "regards déconfits" ... Le 7ème quatrain me dérange : je ne comprends pas le vers "Vous me raillez, l’amie, ô l’injuste sentence !", et le suivant me semble incorrect ("je NE suis ni ..." non ?). Le ton est plus lyrique - trop à mon goût - et tourne un peu au 'mièvre' : les sanglots étouffés, la rosée qui perle, l'aube ... autant de poncifs. "L'if de délivrance" est plus original mais je n'accroche pas avec l'image. Mon ressenti demeure globalement positif, mais la dernière partie est pour moi nettement en dessous du reste. |
Miguel
24/9/2013
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Une atmosphère, de beaux vers. Un long poème, long juste assez pour chanter une immense déception. Mais, dans son "Voyage en Orient", Nerval n'écrit-il pas déjà : "La tyrannie est le gouvernement normal de l'Orient" ?
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TheKid
10/10/2013
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Beaucoup
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Un sincère exposé d'une révolution "désenchantée"
La profondeur de ta désillusion n'empêche un cri d'espoir, celui là même que ta plume emprunte aux luttes de toujours. "Il vente et pleut à flots sur les âmes meurtries ; Et le rêve dérive à l’horizon brûlant Où rugit l’inconnu comme un typhon cinglant À l’heure des départs et des larmes taries. Il gèle à pierre fendre en ces pays d’asile. Des bourrasques de doute, ébranlant les défis, Emplissent de douleur les regards déconfits, Pitoyables reflets d’un renouveau débile. Vous me raillez, l’amie, ô l’injuste sentence ! Je suis ni l’isolé, ni l’indolent songeur ; Les vœux des indignés j’en suis le défenseur, Le souffle de mes vers a brisé le silence. Je rêvais d’un printemps aux couleurs d’espérance, Où s’épanouit le cœur épris de dignité. Ce trouble de saison et ce ciel agité Ont flétri les bourgeons de l’if de délivrance. Mais j’irai jusqu’au bout du chemin de la lutte. Mes sanglots étouffés laissent l’encre couler Pour qu’aux brins de jasmin puisse encore perler La rosée implorée à l’aube qui débute." Simplement Fort merci |