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Poésie néo-classique
Brisemarine : Un matin, les sens
 Publié le 02/06/11  -  8 commentaires  -  827 caractères  -  186 lectures    Autres textes du même auteur

Délivrance.


Un matin, les sens



Aux câlins du zéphyr, un matin de printemps,
Inonde l’oranger d’une exquise fragrance
Le voile du levant qui le couvre à l’instant,
Pour semer alentour des perles d'espérance.

Près de l’arbre fleuri, et dès le jour naissant,
La belle demoiselle imprime sur la page
Les effluves boisés de son rêve pressant,
Que la fraîcheur de l’aube épand sur son passage.

Il est venu le temps de prendre son envol
Pour l’oiseau qui palpite au fond de sa poitrine.
Le bel allegretto du chant de rossignol
Vient offrir le tempo à sa plume mutine.

Une encre rouge sang, pour broder ses désirs,
Pianote sous ses doigts les clés de l'aventure,
En débridant la voix à d’inédits plaisirs,
Pour que volent en éclats le joug et l'armature.



 
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   Anonyme   
9/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'aime bien les deux derniers quatrains. Avant, eh bien c'est trop romantique tendance bluette pour moi, avec le zéphyr qui câline, l'exquise fragrance, les perles d'espérance, l'arbre fleuri, la fraîcheur de l'aube... Que de formules toutes faites !
Après, oui, le poème se réveille, devient coquin sans perdre sa délicatesse, on se dégage enfin du sirupeux.
Si le but était une parodie romantique avant d'en venir au vrai sujet, je pense que vous devriez la limiter à un ou deux vers et non lui faire occuper la moitié du poème : avec cette longueur, j'ai pris le propos au premier degré.

   Pascal31   
12/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est un poème que j'ai beaucoup aimé.
Rythmé, agréable à lire, il nous offre l'éveil des sens, la découverte de l'amour, d'une "belle demoiselle".
C'est tendre, joliment exprimé, et il n'y a guère que ce "pianote sous ses doigts les clés de l'aventure" qui m'a paru un peu moins réussi. Mais c'est un détail, cela n'a absolument pas gâché mon plaisir de lecture. Bravo !

   Anonyme   
23/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Belle fluidité. Trop de sonorités en ‘ant’. (17 en tout) qui parfois se recoupent (vers 3). Odorat (deux premières strophes), ouie, (troisième ?), toucher (dernière) et la vue dans l’ensemble. Manque le goût, délicat à traduire, je reconnais (on n’a pas tous une madeleine en souvenir).
Je ressens le plaisir que l’auteur a du prendre en écrivant ce texte, et je pense que c’est là l’essentiel. La forme étant bonne.
J’ai un doute sur la virgule de la fin du premier vers (puisque « matin » est le sujet d’ « inonde »). Manque le point au vers 2.
Mais vraiment, bon plaisir de lecture.

   Nescience   
24/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

J'ai mis du temps à saisir la première strophe. Ce n'est pas un défaut de ponctuation, mais bien le « voile du levant » qui inonde... J'avoue ne pas voir l'intérêt de l'inversion, d'autant qu'il est possible de conserver l'ordre des rimes en ne changeant pas grand-chose. Je ne comprends pas non plus le pourquoi d'une virgule après « pressant » et trouve celles qui entourent les « pour » du 4ème et du dernier vers assez inutiles.

Mais une fois le sens compris, j'ai plutôt apprécié cette lecture, simple et fraîche. Il n'y a pas là de quoi s'extasier, mais j'ai passé un moment agréable. Cependant, je trouve dommage le rappel du son « o » à la césure, dans la 3ème strophe, même si c'est plutôt bien vu pour appuyer le tempo, je n'aime pas les sonorités. « la voix à » ne me semble pas très heureux non plus, avec cet « a a » qui ne coule pas du tout. Il y a également un peu trop de « pour » à mon goût.

Pour le reste, j'aime ce printemps qui naît dans la nature et dans le cœur de cette jeune fille en même temps, tout en douceur mais sans rien laisser l'enfermer.

   Arielle   
24/5/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Joli tableau botticellien dont la promesse de la dernière strophe vient un peu atténuer ce que l'ensemble pourrait avoir de mièvre et de convenu.

L'utilisation du mot "pour" à quatre reprises dans un texte aussi court l'alourdit passablement, d'autant qu'elle rend la construction de la première et de la dernière strophes assez peu claire...
Pourquoi ne pas tenter quelque chose comme :
"Le voile du levant qui le couvre à l’instant,
Vient semer alentour des perles d'espérance." ?

   chachnikov   
2/6/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

cette poésie est très mi mi mais beaucoup trop mignonne pour moi.

Ce qui biensûr n'enléve pas ses qualités. C'est une belle poésie qui se lit facilement.

Je trouve le vers 4 pas trés élegant en cause le "pour".
Le vers 8 est trop long, il n'aide pas le rythme.
Je ne trouve pas très beau le vers 9 ainsi que le 14 et le 16

au plaisir de vous lire

   Meleagre   
2/6/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un poème suave, précieux, harmonieux, qui évoque, de façon très expressive, l'éveil des sens, la naissance de l'amour chez une "belle demoiselle". Cette évocation passe par des accents surannés, des images romantiques, voire des lieux communs lyriques (le zéphyr, le matin de printemps, l'oranger, et surtout le rossignol), mais ils sont utilisés avec une expression personnelle, qui leur donne une nouvelle force.
Un des moyens, pour cela, est de convoquer les différents sens : la vue, l'odorat (fragrance), l'ouïe (le chant du rossignol), voire le toucher (les câlins du zéphyr...). Un autre moyen, c'est la communion qui s'instaure entre la demoiselle et la nature : son "rêve pressant" se nourrit de "la fraîcheur de l'aube", la poitrine palpitante est comparée au chant du rossignol, "le jour naissant" est propice à l'amour naissant.

Ce poème est harmonieux, et agréable à lire à haute voix. Un vocabulaire recherché, des sonorités mélodieuses, un rythme majestueux qui se déploie dans de longues phrases.
J'aime beaucoup "Le bel allegretto du chant de rossignol / Vient offrir le tempo à sa plume mutine."
J'aime moins la construction du 1er quatrain, que j'ai du mal à rétablir. "Un matin de printemps" est un complément circonstanciel de temps ? "Aux câlins du zéphyr" est un autre complément circonstanciel (de temps, de moyen ?). "Le voile du levant" est le sujet de "Inonde l'oranger" ? L'inversion rend la phrase difficile à comprendre, et n'apporte pas grand-chose au déroulement du poème.
Je n'accroche pas, malheureusement, avec le dernier vers, "Pour que volent en éclats le joug et l'armature". D'abord à cause de l'élision du "-ent" de "volent", qui devrait normalement être prononcé. Ensuite, "le joug et l'armature" ne me parlent pas ; je ne vois pas de quoi il s'agit ici. Le joug = ce qui empêchait les plaisirs inédits de s'exprimer ? Mais l'armature ?

Malgré cela, un poème que j'ai beaucoup apprécié.

   David   
3/6/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Brisemarine,

La première strophe me laisse des interrogations. Le sujet de "inonde" d'après la ponctuation, ça serait "l'oranger" par inversion, ça ne peut-être un "matin de printemps" à cause de la virgule à la fin du premier vers, alors que ça me semble plutôt ça, si j'imagine l'esprit. Ce que je lis, en ne reprenant pas l'inversion, c'est "l'oranger inonde d'une exquise fragrance le voile du levant (... ) pour semer alentour des perles d'espérance".

Mais je me dis que je pourrais lire, à une ou deux virgules près : "Un matin de printemps inonde l'oranger d'une exquise fragrance, le voile du levant qui le couvre à l'instant, pour semer alentour des perles d'espérance" Le matin serait le sujet et "voile" serait un verbe.

Par contre, ce que je trouve assez bien rendu, c'est une certaine modernité dans un style romantique bien établi, elle est comme dans une image d’Épinal cette "belle demoiselle" sauf peut-être que :

"(elle) imprime sur la page"
"(elle) Pianote sous ses doigts"

C'est une "belle demoiselle", "sous un oranger", qui est penchée sur son Ipad !

Les deux strophes centrales sont les plus jolies, mais la fin ne boucle pas assez fortement le poème. Le "joug et l'armature", ça dessinerait presque le corset dans lequel je pourrais aisément l'imaginer, conformément à cette image d’Épinal, et c'est même une image assez heureuse, comme une envie de se dénuder, mais il aurait fallu introduire cet étouffement ressentis, ici, ça arrive sans préavis. C'était sans doute à lire dans "Pour l’oiseau qui palpite au fond de sa poitrine" mais je n'ai pas ressentis une réelle oppression à ce moment là.

Bref, je crois que la fin aurait plus parlante avec quelques mots plus sombres sur ce qui pousse la "belle demoiselle" à cette délivrance, en cours de poème.


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