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Poésie néo-classique
CalamusInscius : Maison close
 Publié le 05/06/15  -  12 commentaires  -  715 caractères  -  425 lectures    Autres textes du même auteur

Sonnet


Maison close



Du fond d’une rue lente une antique bâtisse
Ose un clin d’œil espiègle au passant tatillon.
De bon matin point ne s’entend le carillon,
Mais quelques bruits, parfois, que des toux raplatissent.

Sur le coup de midi quelque zèle factice
Entre et sort, soulagé, changeant au portillon
Sa candeur subreptice en crâne postillon.
Le gravier dort, que nul attardé ne ratisse.

Puis, à l’heure où l’on dîne, on entend, noctambule,
Un râle qu’on présume attroupant une bulle
Amène secondant, sereine, l’homme actif.

Et pendant qu’au foyer voisin la mandibule
Écrase d’un idiome absent tout préambule,
La maison de retraite enterre son captif.


 
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   Vincent   
14/5/2015
 a aimé ce texte 
Pas
que des toux raplatissent

pour que cela rime avec batisse

sincèrement je n'aime pas votre ecriture

elle manque d'inspiration

idem factice rimant avec ratisse

je n'ai pas aimé votre texte

   rosebud   
5/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
j'admire l'habileté de l'auteur qui jusqu'au dernier vers nous cache ce qu'est vraiment la Maison Close. Tel le carrosse se transformant en citrouille, la maison de plaisir devient un mouroir.
On sentait guilleret l'amoureux des bordels à papa, l'opposant farouche à "la Veuve qui Clôt" comme le Canard Enchaîné avait magistralement surnommé la Marthe Richard qui les a fermés pour de bon, et puis, patatras, on découvre un asile de vieux cacochymes. Quelle misère!
Le premier tercet surtout, avec son râle de l'homme actif nous place en position d'indiscret noctambule qui passait par là, l'air de rien et nous donne des idées inavouables.
Je trouve l'auteur brillant et cultivé jusque dans son nom CalamusInscius: j'ai beau avoir fait un peu de latin, je ne sais pas la signification d'Inscius, pauvre de moi. Il m'aidera peut-être?

   Anonyme   
5/6/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour

Je suis très mitigé à la lecture de ce sonnet.
L'idée de comparer la maison de retraite à une maison close
est très originale mais le traitement ne me semble guère
à la hauteur.
Une rue lente : pourquoi lente ? et les interrogations se succèdent
avec ces toux raplatissent, ce crâne postillon, son attroupant une bulle, etc...

Seul le vers ultime qui nous éclaire vraiment relève
cet ensemble bien obscur.

   Anonyme   
5/6/2015
Ave CalamusInscius... Maison de retraite, maison close, il fallait y penser. On peut évidemment voir cette dernière demeure sous ce jour bien que les choses aient bien évolué depuis quelques décennies. Par contre je trouve que le sujet est mal traité à travers ce sonnet par ces rimes forcées ( raplatissent, actif, postillon, par exemple ) ou ce genre de vers difficilement compréhensibles...

Un râle qu’on présume attroupant une bulle
Amène secondant, sereine, l’homme actif.

Bref, si vous tenez votre sujet il serait bon de le remettre sur le métier afin de le rendre un peu plus limpide...
Au plaisir de vous relire !

   Agueev   
5/6/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Aïe ! En lisant le titre, je me suis dis "enfin un texte un peu subversif qui ne parle pas de la mer et des embruns !".
Hélas j'ai été fort déçu. Le texte ne dit pas grand chose en dehors d'un exercice textuel pas très agréable à lire.

   CalamusInscius   
5/6/2015
Commentaire modéré

   papipoete   
5/6/2015
bonjour CalamusInscius (cela veut dire ? )
Le titre aurait pu évoquer le logis de " Mesdames Claude " de notre cher Alexandre ? mais au fur et à mesure de la lecture de votre sonnet ( forme parfaite ), en démêlant l'intrigue que vos vers suscitent, nous réalisons qu'entre ces murs, vous dépeignez l'enfer d'un foyer-logement!
Le moment de mon entrée en ce lieu approche plus que celui de ma première communion, et lisant votre texte, je tremble en songeant au jour où j'en foulerai le seuil !

   jfmoods   
5/6/2015
Commenter : tenter de suivre la trace fuyante d'un sillage.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce sonnet est pourvu d'une belle densité. Quelques éléments figurant le cloisonnement inéluctable de la perspective (« point ne », « nul », « idiome absent ») ainsi que des formes participe présent générant un effet de raccourci (« changeant », « attroupant », « secondant ») se ressentent de l'influence mallarméenne. Je ne comprends pas l'absence de virgules entre les compléments de lieu (« Du fond d'une rue lente »), de temps (« De bon matin », « Sur le coup de midi », « pendant qu'au foyer voisin ») et les sujets dont ils dépendent. Au vers 12, une virgule après la conjonction de coordination me semblerait la bienvenue. Le vers 10 est presque irrespirable, mais il n'apparaît ni possible, ni même souhaitable, d'en séquencer un tant soit peu le fil, tant sa tension s'impose au lecteur comme élément clé de la narration.

Les étapes essentielles d'une journée ordinaire nous sont ici relatées. L'univers décrit est principalement marqué du sceau de l'ouïe (« s'entend », « carillon », « bruit », « toux », « entend », « râle ») et l'on est tenté de croire que le « foyer voisin », mentionné au vers 12, pourrait bien être le point de perception de l'évocation. Le « râle qu'on présume attroupant une bulle / Amène », au vers 10, semble accréditer cette hypothèse par le débondement soudain d'un processus fantasmatique. Processus fantasmatique dont la mécanique, vide de sens, s'entrevoit comme menée à son terme dans le dernier tercet (rejet du verbe et expression d'une violence : « la mandibule / Écrase », image de l'inanité : « idiome absent », aspect catégorique véhiculé par l'adverbe : « tout préambule »). Le jeu des personnifications (sens de la provocation : « ose un clin d'oeil », discrétion des passages : « le gravier dort », double sens fécond : « La maison de retraite enterre ») et des métonymies (« zèle factice / Entre et sort », « changeant... / Sa candeur... en crâne postillon ») tricote insensiblement cette assimilation du local commercial qu'est le lupanar à un mouroir métaphorique, à ce lieu ou l'on perd, d'un coup, ses dernières illusions sur une conception initiale, idéalisée, de l'amour.

Merci pour ce partage !

   CalamusInscius   
7/6/2015
Commentaire modéré

   Pussicat   
8/6/2015
L'idée est intéressante, un peu osée, mais il aurait fallu pour cela une écriture à la hauteur du projet. Le premier vers m'interroge déjà :
"Du fond d’une rue lente..." : qu'est-ce qu'un "rue lente" ?
La suite confirme ma déception : "passant tatillon" ? le 3e vers en inversion pour la rime, et "des toux raplatissent." finissent par me convaincre. Je n'accroche pas, mais alors pas du tout.
à bientôt de vous lire...

   Mauron   
8/6/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Il me semble qu'il faudrait poursuivre. J'aime l'écriture, j'aime la rue lente, j'aime les négations, j'aime l'insolence mais je ne vois pas vraiment ni la maison close ni la maison de retraite. Je ne sais pas ce que veut dire qu'elle "enterre son captif"... Une suite de sonnets, peut-être, afin d'élucider ce qui resterait obscur? Le premier tercet, en particulier, me semble tarabiscoté... J'y entends de loin du Mallarmé. Le "sereine", loin du nom avec lequel il s'accorde me semble gratuit. En quoi cette "bulle" serait "sereine" si elle est "attroupée" par un "râle", hein??? Et puis, une bulle attroupée, cela ne me semble pas "heureux" comme métaphore. Enfin, pour assister aux dîners d'une maison de retraite, point n'est besoin d'être "noctambule"! En général, vers 18h30 c'est déjà plié! Ce doit être ironique, mais ça ne se sent pas assez...

   Anonyme   
11/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quel bijou !
Belle densité des mots en effet ; belles images aussi, sur un thème pas franchement poétique. Pourtant ici la magie des sens opère et l'on se laisse porter au rythme lent du noctambule qui ose un oeil espiègle à l'antique bâtisse.
Bravo à vous !

   Anonyme   
20/7/2015
Salut CamamusInscius
Le registre très soutenu de ces alexandrins impose une double, voire une triple lecture.
Mais quand on a fait l'effort de décalaminer ses neurones, on savoure à la petite cuiller l'acidité de ce sonnet

Entre l'entame
"Du fond d’une rue lente une antique bâtisse
Ose un clin d’œil espiègle au passant tatillon."
et la chute
"La maison de retraite enterre son captif."

le contraste est jubilatoire

Merci CalamusInscius et bravo

   Anonyme   
7/8/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Là encore la forme est presque parfaitement maîtrisée. Mais le contenu du texte est vide de sens, il fait un peu confus, j'ai eu l'impression comme il m'arrive parfois de lire juste une enfilade de mots posés dont le sens reste incompréhensible.

Il est un peu dommage que au vu de votre plume habile en poésie classique vous l'enfermiez dans un carcan, qui lui nuit.

Je noterai cependant une succession de "on" rien que trois dans cette strophe, qui dénote :

" Puis, à l’heure où l’on dîne, on entend, noctambule,
Un râle qu’on présume attroupant une bulle
Amène secondant, sereine, l’homme actif. "

Je suis déçu par ce poème, qui manque d'originalité malgré le choix du sujet, rien ne transparait de votre intention.


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