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Poésie contemporaine
Calebh : Pénitence
 Publié le 23/02/13  -  7 commentaires  -  1434 caractères  -  161 lectures    Autres textes du même auteur

Absorbé par la vie et son lot d'exigences, j'ai cessé il y a plusieurs années d'écrire. Acte d'écriture qui était pourtant l'une de mes passions favorites, je m'en suis détourné, sans réelle raison apparente, ni même comprendre pourquoi.
Telle une nécessité, qui n'a jamais vraiment cessé d'être présente en mon for intérieur, le besoin a ressurgi. La raison a enfin fini par rendre au cœur et aux sensations la clé de ce modeste coffre au trésor.


Pénitence



La lune a balayé les promesses du ciel.
Le vacarme a cédé au silence la place,
C'est la nuit. Simple nuit. Noire et confidentielle.
Et plus aucun reflet dans la moindre des glaces.

Et mon Cœur ressurgit par-dessous la surface,
Ensemble nous serons au rendez-vous des songes.
Égaré face à lui, dans ce trop vaste espace,
Je l'ai perdu, je sais, dans mes propres mensonges.

Je l'ai perdu, je hais son absence sans traces,
J'ai besoin de son sang pour que batte le mien,
Je l'ai perdu, je tais ma colère sans face,
J'ai besoin de ces vers sans qui je ne suis rien.

Plus de quinze ans déjà que je les barricade.
Inexplicablement. Interminablement.
Sarabande de mots a versé débandade.
À tout bien avouer je ne sais plus vraiment

Ni pourquoi ni comment je les ai reniés.
Des sentiments usés comme une lassitude ?
De sournoises douleurs que je n'ai confessées ?
Ou la fatalité des maux de l'habitude ?

Tu me guettes, m'attends, tapie dans l'atmosphère.
Tu sens bien qu'il est temps de regagner la terre.
Je me lis, te relis, comme pour réapprendre
Une route oubliée que je n'osais plus prendre.

Je me suis retranché par-delà l'intellect,
Perméable à mon cœur et ses respirations.
Effondré mon palais, congédié l'architecte…
Je te sens. Tu es là. C'est toi Inspiration !


 
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   Pimpette   
6/2/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime!
On ne peut pas dire plus simplement et clairement cet épisode d'une vie privée de poésie...si bien que je suis touchée terriblement!

Il ya une coulée des vers sans rien de laborieux ni de trafiqué et la dernière strophe est comme un point d'orgue presque majestueux...

Revenez quand vous voulez...

   kamel   
8/2/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Les vers s'étalent librement pour définir cette"pénitence" et donner au cœur sa raison,retrouver son état d'âme,reprendre sa vie par ce trésor caché qui vient d'être émergé en surface,des strophes qui se succèdent les une des autres démontrent ce paysage plein d'inspiration auquel son auteur renoue avec son passé,un besoin vital ,essentiel pour la respiration.

   Anonyme   
24/2/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Calebh... Fasse le ciel que ce poème soit la fin de votre pénitence et que, l'Inspiration aidant, vous repreniez la plume...
Je ne vais pas autopsier ce poème mais à la lecture il en ressort deux points importants :

- le sujet est clairement exprimé, pas de tiroirs ni de métaphores, c'est du direct et ça me plait bien.

-Ce texte basé sur le dodécasyllabique est présenté en série Contemporaine et de ce fait ne fera hurler personne (même pas votre serviteur ici présent) quant à la métrique souvent approximative, aux hiatus qui fleurissent ça et là, etc.

Je me pose quand même une question essentielle...
N'y a t-il pas surabondance dans les catégories oniriennes ?

Classique, néo-classique, contemporaine me semblent dans ce contexte, les unes par rapport aux autres en descendant l'échelle précitée, des issues de secours...

Entendons-nous bien, ce n'est pas un reproche adressé à votre personne mais une question concernant le système car ce texte, par exemple, aurait pu être travaillé pour en faire un classique ou tout au moins un néo...

Ne pas s'encombrer de règles plus strictes tout en utilisant les mêmes matériaux de base ouvre donc d'autres portes...

Bizarre ! Moi, j'ai dit bizarre ?

Bien entendu vous n'y êtes pour rien et compte tenu de sa catégorie je trouve que c'est plus que bien... Merci Calebh et au plaisir de vous lire, quelque soit la catégorie !

   Mona79   
24/2/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est du ressenti, ô combien ! ce beau texte que j'aurais pu écrire, car après 15 ans de silence, l'inspiration m'est revenue grâce à Oniris (merci !) C'est bon de pouvoir à nouveau jeter ses mots sur le papier (voire sur le clavier).
Ici, le rythme n'a rien perdu de sa souplesse et ce texte mériterait une place en classique avec un peu de travail, mais le souhaitez-vous ? Le classique impose sa loi et ses carcans et finalement on peut tout aussi bien s'exprimer sans, et sans que l'émotion fasse défaut, je dirai même au contraire puisque la sécheresse, qu'amènent souvent les contraintes, disparaît.

Merci et revenez souvent nous proposer vos nouvelles inspirations qui seront, je n'en doute pas, à la hauteur de celle-ci.

   Marite   
24/2/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Retour très réussi de cette inspiration que vous pensiez avoir égarée en chemin Calebh ! Peut-être était-elle occupée à vous préparer des choses nouvelles qui vont sans nul doute vous surprendre. Je ne souhaite vraiment que vous nous les fassiez connaître car au vu de ces strophes écrites en "Pénitence" je ne doute aucunement du plaisir que vous nous ferez en nous les dévoilant.

   Pouet   
13/3/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très joli poème. J'ai particulièrement apprécié la première, la troisième et la dernière strophes.
Un bel hymne à la poésie.
Personnellement j'écris depuis mes 15 ans, cela fait donc 15 ans... Mais il n'est pas facile de s'y tenir quotidiennement, moi aussi cela me fait un peu peur de perdre ce plaisir. Mais la poésie, je pense, à l'instar du vélo, ne s'oublie pas!
bravo à vous, bonne continuation.

   Anonyme   
2/5/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très élégant et musical.
Vous avez une prédisposition pour l'alexandrin à n'en pas douter et cette forme ne constitue pas un carcan qui vous inhibe.

Bémol : sans votre commentaire d'introdution il aurait assez ardu de deviner le sujet.


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