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Poésie néo-classique
calouet : Les tribulations d'un poulpe débutant
 Publié le 13/03/08  -  16 commentaires  -  2303 caractères  -  90 lectures    Autres textes du même auteur

Spéciale dédicace à M'sieur Notrac


Les tribulations d'un poulpe débutant



Au milieu ou pas loin d’un immense océan
Quasi à mi-chemin entre Nice et Fécamp
Un joli poulpillon traînait de son entrain
Son papa avec lui dans un coquet jardin

Là les posidonies poussaient comme chiendent
Et de bruyants mouflets s’ébattaient gentiment
Tandis qu’un peu plus loin tout près d’un banc d’oursins
Les mamans palabraient d’un peu tout, trois fois rien

Le poulpe voulant faire plaisir à son enfant
Le laissa se ruer sur le grand toboggan
Où jouaient des alevins de tous genres, tous âges
Moules, crabes, harengs, espadons pas très sages

Il s’invita tout près du coin où se tenait
Le concert de potins des mamans occupées
Tandis que leurs petiots se fendaient la coquille
Ou s’écaillaient le dos sur un poisson torpille

À peine eut-il posé un seul tentacule
Sur l’aire de courtoisie, qu’il sentit ridicules
Les mamans se crisper à sa simple présence
Comme s’il avait commis un crime d’indécence

« Mais regardez moi ça ! » dit une vieille raie
Qu’avait pas dû frayer depuis bien des années
« Il va cracher de l’encre à la moindre occasion
Mes enfants n’peuvent pas sentir les poulpillons »

« Et pour moi c’est pareil » répondit la morue
Dont les drôles squattaient à eux seuls un tape-cul
« Les poulpes ça me saoule de les voir traîner
Leurs vilaines ventouses dans un lieu protégé »

Le poulpe repartit s’affaler sur un banc
Car on ne s’assied pas quand pour tout séant
On n’a qu’une couronne de jolis tentacules
Et prit congé de celles que la peur tant accule

Il regardait de loin son poulpillon nager
Dans le menu fretin que ces connes engendraient
En se disant qu’un jour les candides morveux
Deviendraient à leur tour des bulots prétentieux

Et le pire dans tout ça, il faudrait supporter
Qu’un de ces avortons arrive enfariné
Demander ventouse afin d’unir sa vie
Avec son poulpillon, sa princesse chérie

La morale de tout ça, en plus que les oursins
Ne vivent pas en bancs, mais bon ça sonnait bien
C’est que vu les engins qui élèvent les enfants
Faudra pas s’étonner, s’ils sont cons une fois grands.


 
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   Tchoo   
13/3/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est frais, c'est léger, c'est marrant, et c'est bien écrit!!
Bref j'aime!

   David   
14/3/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Calouet,

J'aime beaucoup le côté troubadour déjanté du poême, un plaisir à lire ces alexandrins !

Une faute de frappe ?

"Car on ne s’assied pas quand pour tout séant"

Il fait vilain petit canard (poulpe?) celui-là avec ses onzes syllabes juste avant le super "tant accule" !

   Anonyme   
14/3/2008
"posidonie", tiens j'ai appris une nouvelle "race" d'algues.
Petite fable aux effluves de varech. Les ventouses de ce
poulpillon ont enlacé mon attention.

   clementine   
14/3/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Génial, j'ai adoré.
Monsieur La Fontaine n'aurait pas fait mieux!
Une lecture récréative avec une bien jolie morale bien sûr applicable aux humains!
Les derniers vers ont un peu gêné ma lecture, problème de sonorité.
Poème / fable excellent.
Bravo et merci!

   scorpionne   
14/3/2008
Pareil Calouet, je suis fan ! et j'admire ton beau boulot

   Anonyme   
14/3/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime bien, que dire de plus, c'est fais, très frais, l'impression de mettre la tête dans le frigo ! un texte amusant, et une chute bien pensée ! bravo Calouet !

   nico84   
14/3/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je suis d'accord avec les autres. Frais et plaisant, ta plume est bonne, tes idées tout autant.

Continue comme cela à faire sourire, réfléchir, j'aime beaucoup !

   calouet   
14/3/2008
Merci énormément à tous! Même si on n'écrit pas pour plaire, ça me touche forcément, cet accueil pour mon poulpillon...
Et David : t'as 100% raison, j'ai fait une boulette sur ce vers : avec "lorsque" à la place de "quand", c'est mieux ;)

   Anonyme   
14/3/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime ce langage imagé, ce ton gouailleur, cette drôlerie. La lecture est plaisante...Quant à la morale, elle sent le bons sens populaire. Jolie fable ma foi !

   jensairien   
19/3/2008
J’avoue ne rien avoir compris à ce poème océanique. Il devait il y avoir de la friture sur la ligne. Pourtant la maman des poissons elle a l'œil tout rond, on ne la voit jamais froncer les sourcils, ses petits l'aiment bien, elle est bien gentille, et moi je l'aime bien avec du citron

   Lariviere   
19/3/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Oui c'est pas mal du tout !

J'aime bien ce poème marin qui tient le cap de l'humour et qui sent bon l'iode et la "légéritude"...


Entre Lafontaine, Prévert et... Bobbie Lapointe...

Merci Calouet...

   calouet   
19/3/2008
Merci à nouveau... Juste pour info, ce petit texte traite d'intolérance, de la différence aussi... Je l'ai écrit après une ballade au jardin public, avec ma fille, alors âgée de deux ans... Le traitement en est humoristique, ok, mais l'objet principal ne l'est pas... la lecture de certains commentaires m'amène à penser que je n'ai pas vraiment atteint ce but, avec eux du moins. J'ai du boulot... ;)

   Pat   
19/3/2008
Métaphore intéressante sur l'intolérance... que j'avais reliée à autre chose de plus actuel mais j'ai sans doute l'esprit mal tourné... J'ai bien aimé, mais j'ai trouvé ça triste... et pas si léger que ça. L'humour peut faire passer des choses biern plus profondes qu'il n'y paraît...
Edit : j'avais pas vu que Calouet s'était expliqué... un peu... (j'avais corrigé et bien saisi le second (pas si second que ça d'ailleurs) degré...

   Anonyme   
11/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ca c'est d'la rime riche "tentacule/ tant accule"... Ouaip. Elle a touché le gros lot celle-ci...
Une des rares poésies de calouet que je n'avais point commenté.
Toujours des fables réjouissantes. Bon ici la morale est un peu abrupte, mais pas dénuée de réalisme...

Va, évite les postillons, effronté poulpillon...

   Flupke   
11/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé la forme, l'humour, la morale, la légèreté. J'ai souri sur leurs petiots se fendaient la coquille
celles que la peur tant accule
Merci pour ce sympathique divertissement

   Raoul   
11/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Plongée dans les profondeurs d'Oniris : j'ai toujours aimé les fruits de mer alors voilà qui me met en joie.
Une jolie fable, drôle, bien vue, fine, "décontractée", pas de sushi!
Très dessin animé mais en moins consensuel et bien pensant que pour les petits nenfants.
À déguster bien frais!


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