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Poésie en prose
camdav : L'horloge
 Publié le 21/02/11  -  9 commentaires  -  1425 caractères  -  1036 lectures    Autres textes du même auteur

Voici un texte en prose poétique, épreuve que l'on m'a demandée d'effectuer à la façon de Francis Ponge.


L'horloge



Sur le mur du fond siège un cercle blanc, de loin de forme très régulière. Tout autour un matériau d'une couleur nacrée le borde et l'éclaire. On peut en faire le tour, l'examiner, tourner autour et ausculter sa texture lisse et dure.
Lorsque l'on regarde l'horloge en face, on découvre cette partie noire et blanche où une petite et une grande tige sombres décomptent les secondes dans un bruit rectiligne et presque monotone. Ce tic-tac habituel qui en concentre certains et en agace d'autres ne cessera que lorsque le cœur de cet être sphérique aura terminé de marteler son petit noyau.
Lorsque l'on ouvre l'horloge, ses organes sont rangés successivement, chacun à sa place, du cœur aux côtés. Quelques ressorts font office de cage thoracique afin de maintenir les multiples minuscules pièces sans lesquelles elle mourrait sur le coup.
Pour ne rien déranger de cette organisation draconienne, on referme avec précaution sa peau de plastique. Regardez à l'arrière car c'est ici que réside le plus grand pouvoir de l'instrument. Deux petits boutons noirs tachent sa robe blanche et ce sont eux qui détiennent le plus grand des droits, car à leur guise peuvent-ils choisir d'avancer ou de retarder ce temps qui nous est à tous si précieux.
Ainsi, ce majestueux cercle blanc reste-t-il immobile, impassible à nous regarder à chaque moment de la journée répéter sans cesse que l’on n’a pas le temps !


 
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   Anonyme   
12/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai aimé dans l'ensemble ce texte qui nous donne à voir un objet qui a une âme et un avenir. Le portrait est réussi, même si l'on reste un peu sur sa faim. Le mystère et ses secrets opèrent et c'est l'essentiel.

   Anonyme   
21/2/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour ! Merci de m'avoir fait découvrir Francis Ponge dont je viens de lire à l'instant L'appareil du téléphone.
Votre texte en prose concernant l'horloge est, c'est vrai, du même tonneau ; écrit avec précision, normal pour une horloge, je retiendrai surtout la chûte :
Ainsi, ce majestueux cercle blanc reste-il immobile, impassible à nous regarder à chaque moment de la journée répéter sans cesse que l'on a pas le temps !
C'est un genre poétique qui me laisse toujours un peu sur ma faim, mais je respecte le travail qu'il représente... Merci !

   Anonyme   
14/2/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Élever l'horloge, un objet si banal, au rang de l'humain, ou du moins de l'animal ("ses organes", sa "cage thoracique") ...
L'élever au rang du féminin ("sa robe blanche" pour le meilleur, "sa peau de plastique" pour le pire) ...
Jouer avec les mots, à double, à triple sens, avec les formes et les couleurs...
Analyser le temps, voire les intempéries, à l'aulne de l'"instrument"...

Et laisser au lecteur, à la lectrice que je suis, un formidable sujet de réflexion, allié à une écriture toute empreinte de poésie...

Voilà qui me convient, et c'est peu dire ! J'aurais bien du temps à revendre, si je n'avais pas décidé de le prendre.

Une prose bien faite, que je renonce volontiers à toucher, tant les quelques maladresses que j'y vois sont subjectives.

Je suis conquise.

joceline

   Lunastrelle   
14/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Pas mal de maladresse dans la forme, je relève entre autre:

"de loin de forme très régulière.": ouille, de et de! En plus, un "du" se trouve pas loin juste avant, et il y a un "d'une" aussi... Donc bonjour les répétitions...

"On peut en faire le tour, l'examiner, tourner autour": faire le tour ou tourner autour sont trop similaires pour moi par le sens, du coup si l'auteur veut les garder ensemble, il devrait approfondir la nuance qu'ils apportent. Ne pas simplement être énoncés.

"Lorsque l'on regarde l'horloge en face, on découvre cette partie noire et blanche où une petite et une grande tige sombre décomptent les secondes dans un bruit rectiligne et presque monotone." : à prononcer en un seul souffle ouf, et puis beaucoup de "et", de "un"... S'il y a anaphore, c'est maladroit...

"Ce tic-tac habituel qui en concentre certains et en agace d'autres ne cessera que lorsque le coeur de cet être sphérique aura terminé de marteler son petit noyau." phrase longue sans ponctuation, je ne suis pas habituée. Mais je me rends compte que tout le poème est cadencé ainsi, c'est peut-être moi qui ai un problème avec les phrases longues sans virgule, je ne sais pas...

"Pour ne rien déranger de cette organisation draconienne, on referme avec précaution sa peau de plastique." : "dans cette organisation draconienne" me semble plus juste, et plus joli, après voilà...

"car à leur guise peuvent-ils choisir d'avancer" : cette inversion me gêne, alors que l'on se trouve pas dans le cas d'une question...

Pour le fond et la manière dont il est traité il y a de l'idée, mais malheureusement on retombe vite dans le descriptif à certains moments. Ce qui est dommage! Du coup, ce texte se situe entre un mini extrait de nouvelle, ou de la prose...

   Pascal31   
21/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Déjà, je suis bien embêté par l'accroche du poème : "l'épreuve que l'on m'a demandée d'effectuer". Je n'arrive pas à concevoir la poésie comme une épreuve, une contrainte...
Ensuite évidemment, on sent le poids (l'influence ?) du "Parti pris des choses" de Francis Ponge. En cela, l'exercice est réussi. Mais c'est bien là le problème : je n'arrive pas à voir ce poème autrement qu'un (joli) exercice.

   Lunar-K   
21/2/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Plutôt mitigé.
Le texte n'est pas mal foutu, certes, mais plat... De nombreuses expressions surfaites, d'autres trop timides. Il me semble que l'auteur aurait dû davantage approfondir ce côté magique qu'il prête à l'instrument, le pouvoir qu'il a d'avancer ou de retarder le temps.
Dans l'ensemble, je ne vois là qu'une simple description, un brin poétisée peut-être, mais sans plus.

   MarionTouvel   
22/2/2011
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

Ce qui est fort chez Ponge, c'est que son texte devient l'objet qu'il décrit, et qu'il transfigure le prosaïque en poésie subtile. Je connais l'huitre qui devient un univers entier enfermé dans un coquillage sous sa plume.

Et là, bon, bah euh si le titre ne mentionnait pas l'horloge, j'avoue que ce cercle blanc ne m'aurait pas transfiguré par son pouvoir évocateur quasi inexistant...

Ca manque par ailleurs furieusement de phrases bien construite, on est loin d'un tic tac de bonne facture. La dernière phrase me gène particulièrement. Alors que la chute est assez bien trouvé, et au combien importante, la phrase est gaché par son absence de rythme, ses virgules mal utilisées. C'est trop distendu.

A réécrire avec beaucoup plus de précision, je pense.

Cordialement.

   Wencreeft   
1/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Un titre et plusieurs phrases qui renvoie au poème premier du nom de Baudelaire.
Les dernières phrases en particulier me donnent vraiment l'impression d'une réécriture, en moins poétique, du poème de Baudelaire. Une impression désagréable donc.
Pour le reste, n'ayant lu que quelques poèmes de Francis Ponge (j'ai Le lézard en souvenir), j'ai quand même le sentiment que le style est respecté, même si je trouve que le tout manque un peu de musicalité, même s'il ne s'agit que de prose.
Je ne peux que rejoindre le commentaire précédent sur le fait que Ponge parvient à faire vivre sur le papier ce qu'il décrit, il utilise des images tellement évocatrices et des métaphores tellement puissantes que cela en devenait magique. Il offrait par sa plume une vision totalement singulière et empreinte d'une imagination débordante;

Ici, la volonté de l'imiter est là, mais pas la puissance des mots, même si la qualité est là. Une copie un peu pâle...
Toutefois, l'ensemble est agréable et le savoir faire est là.

Cordialement.

   Anonyme   
9/5/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Dans la première et deuxième partie, vous restez dans la description pure et simple de l'objet, seulement dans la troisième vous tentez de donner un côté humain à celui-ci, mais je ne suis pas complètement convaincu, parce que là encore cela prend trop un aspect technique.

C'est dans son ensemble un texte convenable, mais qui n'est pas assez percutant comme il aurait dû être pour davantage faire que "L'horloge" s'anime vraiment, ici, elle reste un objet sans singularité.


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