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Anonyme
27/1/2021
a aimé ce texte
Bien
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J'aime bien ces distiques sobres célébrant le savoir au milieu d'un désert qu'on peut imaginer métaphoriquement celui de l'ignorance. Mon préféré :
Ainsi fut-il ce nomade d’école À changer le sable en eau Bémol pour moi sur le dernier, je ne vois pas du tout l'intérêt de restreindre soudain le propos à l'écrivant : pourquoi ce sage que j'imaginais en transmetteur de savoir devrait-il avoir une « belle plume » ? Il me suffisait de penser qu'il faisait pousser parmi les dunes Des tentes libraires (ou librairies, les tentes ?) Sinon, pour une fois, dans ce poème libre je trouve bienvenue la majuscule systématique au début de chaque vers, elle apporte selon moi une séante solennité. |
Anonyme
14/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je considère ce texte ode à Senghor. Oui, il me faut une référence écrite pour entrer dans l'univers de l'auteur, puisque désormais la clarté est absente de la plupart des publications. Une préface, en somme. Dans un poème ou en l'occurrence une prose poétique, le titre avait cette fonction, ou au pire l'entame nous procurait les clés. Revenons au texte : l'écriture est fluide, les images plaisantes (les tentes libraires, Il remplit les têtes d’esprits Et les âmes d’abreuvoirs). Ca ne peut entrer dans la "discipline" de la Poésie" mais c'est poétique, puisque touchant l'âme. La forme est intéressante, le style "aéré". J'aime.
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Kekedi
14/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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J’aime beaucoup ce texte qui pourrait finalement être une belle allégorie du travail de l’enseignant.
Merci. Dominique |
papipoete
14/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Capuano
Il essaime des mots, fait du miel de ses paroles, et dans ce désert où rien ne pousse, germe le savoir de ceux qui ne connaissent pas les bancs d'école... Tel un magicien sans trucs, il fait apparaître dans le regard des enfants, le grand cinéma tendu sur la dune... NB peut essaimer tout être vivant, du bon à distribuer sans compter tel Coluche ; du mauvais tel fasciste de tout poil ; du beau comme ce professeur dans le désert avec ardoise et craies... Ces duos de vers semblent scander les prouesses d'un grand, qui put être Leopold Senghor en personne. le second distique est mon préféré ! |
Myo
14/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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Une très belle évocation de cet enseignant du désert, dans une classe (bibliothèque) itinérante de toile.
J'ai un peu de mal avec "Il remplit les âmes d'abreuvoirs". L'abreuvoir étant le récipient destiné à contenir l'eau. Si je comprends correctement l'idée, ce professeur "abreuvait les âmes" ( l'eau étant source de vie, image ici du savoir ) mais la formule utilisée est mal venue. Même problème avec les "tentes libraires" , j'imagine que vous avez voulu dire "les tentes librairies". Dommage car le sujet est original et pour le reste bien traité. |
Capry
14/2/2021
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Le narrateur est alchimiste et détenteur d'un certain savoir qu'il dispense généreusement. Il est un savoir qui ne se dispense pas mais se transmet de génération en génération, a-t-il moins de valeur que celui qui s'enseigne ?
La lecture de ce poème est légère et fluide, on voyage aisément dans l'espace géographique proposé au lecteur. Le narrateur également créateur, je me pose la question de ce "qu'il fait et refait avec sa plume... Merci pour cette escapade et ce partage |
Edgard
15/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Votre titre est fort bien trouvé, image très prenante.
Plusieurs vers m’ont arrêté : « Il remplit les têtes d’esprits et les âmes d’abreuvoirs », « Ainsi fut-il ce nomade d’école… A changer le sable en eau… » D’une belle, profonde simplicité. Parfois il nous faut nous demander ce qui peut rester d’un poème, une fois la page tournée et pourquoi ce passage ou ce vers reste dans les esprits ou dans les cœurs. C’est un peu la magie des mots, des vers. Ces deux passages pourraient bien faire partie du lot. Il y a la présence en arrière-plan de Senghor, il y a l’émotion, l’hommage à celui qui nous change, avec les quelques mots d’un poème, et il y a l’évidence… « Ce nomade d’école A changer le sable en eau ». Elle est dure à exprimer cette évidence. Elle est la même pour un enfant, pour un adulte sans savoir, pour un intellectuel…elle entre en nous, c’est tout. J’aime un peu moins la fin. Bonne suite. |
Anonyme
15/2/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Il y a peu à picorer mais ce sont des pépites. Le verbe "faire" utilisé pour la luciole et l'oiseau est d'autant plus dommage qu'il y a plus loin et donc pas beaucoup plus loin "faire et refaire". Je ne sais pas vraiment à quelle réalité votre poème renvoie : des nomades vendant des livres dans le désert existent-ils ?
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ferrandeix
16/2/2021
a aimé ce texte
Bien
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Un très bon sujet, très exploitable et bien exploité dans l'ensemble, mais certains vers me paraissent d'une signification peu compréhensible ou bien sont peu esthétiques, ce qui nuit à mon avis beaucoup au poème.
"Petite à petit" ne me paraît pas très esthétique. J'aurais préféré le vers: Progressivement il essaime Toutes gesticulent Comme une fourmilière Le mot gesticule est dépréciant et dépare par rapport au reste du poème. Et surtout le dernier paragraphe ma paraît vraiment faible: À faire et à refaire De sa belle plume En revanche, le reste me paraît cohérent et bienvenu. le meilleur paragraphe: À faire d’une luciole Un brillant oiseau Donc, à mon avis un poème inégal qui peut contenir le meilleur et le moins bon.. |
Ombhre
18/2/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Capuano,
J'ai bien aimé ce poème. D'abord son titre qui m'a attiré, et puis son thème. Mais j'ai buté sur certaines images qui m'ont semblé être plus la pour la rime que pour le sens, par exemple: Il fait pousser parmi les dunes Des tentes libraires Toutes gesticulent Comme une fourmilière De même, le "petit à petit" du début m'a semblé un peu lourd, et je m'interroge sur ce que va faire et refaire le personnage du poème. Si l'idée du savoir dispensé dans un désert (superbe image d'ailleurs de "A changer le sable en eau") est belle et intéressante, j'ai eu l'impression que vous vous êtes trouvé prisonnier d'un choix de forme avec des strophes de deux vers en rimes croisées, et que cela a freiné votre imaginaire. Merci pour le partage. Ombhre |