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Poésie contemporaine
Carlos : Dièse
 Publié le 13/04/17  -  8 commentaires  -  822 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

La vie et ses fausses notes…


Dièse



Que devient l'harmonie quand la clé du bonheur
Joue sur une mélodie faite d'accords mineurs
Quand tant d'altérations détruisent notre armure
Et que la division du temps bat la mesure

Que deviennent les notes hors de notre portée
Ces airs que l'on chuchote sans pouvoir les chanter
Surchargés de syncopes et autres contretemps
D'un tempo qui galope sans unité de temps

Nos deux tempéraments ont détruit notre gamme
Fait de nos instruments les quintes de nos âmes
Et si notre phrasé a gagné en mordant
Nous avons égaré nos plus beaux ornements

Pourrons-nous rapprocher nos deux tons diatoniques
Et les réajuster sur l'échelle harmonique
Pourrons-nous réécrire notre histoire musicale
Sans l'ombre d'un soupir et sans un point final


 
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   Myndie   
20/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Sur un thème original, vous avez subtilement poétisé le champ sémantique musical et créé de jolis jeux de langage dont l’éloquence repose sur des sous-entendus. C'est vrai qu'il y a un parallélisme entre musique et écriture; c'est pourquoi je trouve votre démarche fort bien vue.
J’aime bien ce poème en forme de questionnement qui semble dresser un amer constat d’une relation affective.
J’ai relevé de jolies formules :
« et que la division du temps bat la mesure »
 « les quintes de nos âmes »
« sans l’ombre d’un soupir et sans un point final »
Mais
sur la forme : puisque nous sommes en néo classique et a fortiori puisque votre réflexion poétique prend la forme interrogative, je pense qu’il aurait été judicieux de ponctuer votre texte. Les vers totalement libres desservent son oralité, sa musicalité.
Et justement, parmi les ressemblances substantielles qui existent entre musique et littérature, la ponctuation n’est pas la moindre.
Je regrette également que la belle fluidité initiée avec les quatre premiers alexandrins soit ensuite mise à mal :
la 2ème strophe passe en totalité à 13 pieds
la 4ème strophe comporte un vers de 14 pieds et 3 de 12.

Voilà, à mon humble avis, ce qui affaiblit votre poème.
Merci pour le partage

   Anonyme   
13/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Commenté en EL

Voilà un tricotage plaisant des termes musicaux , un joli petit texte déroulant tranquillement sa petite musique sans barricades , mais avec dièses, donnant un rien de fraîcheur dans le salon de musique.

Allez reprenons à la mesure, un, deux, trois, quatre...

J'aime beaucoup

   Donaldo75   
24/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

C'est marrant de composer un poème bardé de références au solfège, et de rater la métrique, le rythme de la poésie, par des vers inégaux.

L'analogie entre musique et sentiments, à travers les figures qui composent le solfège, rend le tout un tantinet pompeux, surtout quand on ne comprend rien à la grammaire musicale.

J'ai quand même bien aimé.

Merci pour la leçon de musique.

Donaldo

   lucilius   
25/3/2017
 a aimé ce texte 
Bien
En ne s'arrêtant ni sur la métrique ni sur l'absence totale de ponctuation, la composition générale est assez agréable, certaines partitions se détachant : "Et que la division du temps bat la mesure...Fait de nos instruments les quintes de nos âmes (bien que le verbe fait soit inélégant) ..." ; même remarque pour "contretemps, tempo, temps" réunis dans les deux dernières strophes du deuxième quatrain.

   Michel64   
13/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Dommage qu'un plus grand soin n'ait pas été porté à la métrique, du coup la lecture est hachée. Un peu trop "free" ce jazz.
La mélodie est là mais la partition à tendance à ne pas respecter le tempo.
Un texte qui mériterait une réécriture pour être tout à fait plaisant.
Michel

   BeL13ver   
13/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Du côté positif, un texte touchant, convaincant et pour le coup, vraiment poétique. Le manque de ponctuation ne me gêne pas d'un côté, car je ne l'avais pas remarqué à ma première lecture ; mais, il est vrai que cela paraît étrange.
Sur le fond, on sait une note de tristesse, peut être à cause d'une séparation. Ou d'un manque d'inspiration, d'où le troisième quatrain.
Pour le négatif, ce poème aurait, de fait, mérité une autre forme que la contemporaine. Pour cela, il aurait fallu une ponctuation.

   Anonyme   
13/4/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est original, cette façon d'exprimer un état d'âme engendré par un amour chancelant. Beaucoup de termes inhérents au solfège servent à construire ce texte.
C'est bien conçu.

   Vincendix   
13/4/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Une bonne idée que cette expression sentimentale rythmée par des termes musicaux qui illustrent parfaitement la situation. Le parallèle entre l’amour et la musique est évident, de la grande envolée lyrique à la désharmonie en passant par toute la gamme. Vivre longtemps de concert peut supporter quelques petites fausses notes, un peu à l’image de votre texte qui n’atteint pas la perfection au niveau de la prosodie mais qui reste à ma portée.
Vincent


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