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Arielle
13/4/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je ne connaissais pas ce terme de "moëres" du titre mais je le trouve extrèmement parlant pour évoquer ce monde semi-liquide où tout s'imbrique et se mêle dans un univers indifférencié.
"Le ciel croupit dans l'eau de pluie" "la mer s'engloutit dans la trombe" Le monde et le temps semblent s'avaler en eux-même. Une impression de déluge privé d'espoir que je trouve particulièrement bien rendue et dont la longueur elle-même nous enfonce dans son propos sans issue. |
Anonyme
15/4/2012
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Voici un texte qui donne le vertige ; il se lit en apnée pour mieux nous engloutir. Les éléments nous submergent, nous laissent exsangues, sans voix, rassérénés et comblés. La gravité du propos, le champ pesanteur terrestre nous rendent profondément terriens, ancrés dans le sol à jamais. Merci pour cette lecture lumineuse !
Vous avez mis la Terre en musique. Et que cette musique est belle. |
Charivari
23/4/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une atmosfère de glaise, de boue, entre le ciel, la terre et l'eau, de limbes où le temps se fige. Plutôt que poussière à la poussière, on pourrait dire ici "de la boue à la boue"...
Très bien retranscrit, avec beaucoup de rythme et un vrai sens de la formule, et une petite pointe métaphysique bien dosée, qui n'est pas pour me déplaire. Le jeu sur les sonorités est très bon, même si peut-être parfois un peu lassant (la répétition, par exemple, du mot "faire" dans "que faire / tout finit par faire", est inutile pour moi, et c'est dommage parce que d'autres répétitions contribuent à la structure du texte - le mot "tout" et le mot "rien", le mot "finit", etc) Autre reproche est le manque de progression dans le thème, on a l'impression que les strophes sont interchangeables. Mais c'est vrament un très bon texte, en plus très original. |
brabant
23/4/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Carmiquel,
On peut dire que vous avez épuisé le sujet là car l'eau en est "inécopable". :). Vous placez ces Moëres dans le Finistère ; j'ai vu qu'il y a de nombreux sites de ce type de par le monde (phénomène du "mascaret"). De par la France ? A vingt-cinq kilomètres de chez moi (dans les Flandres, à dix kilomètres de Dunkerque) il y a une zone appelée "Les Moëres", un village à l'entrée porte ce nom. Elle est bien souvent inondée et balayée par le vent ; c'est de la terre gagnée sur la mer. Vous en tracez un portrait tout en nuance et en désespérance, no mans' land où la terre rejoint la mer et où l'argile et le limon se confondent avec le ciel. Pour avoir traversé à de multiples reprises ce genre d'endroit à bicyclette je peux certifier que l'homme s'y sent le jouet des éléments, à la fois dompté et dompteur de la nature. Fragile équilibre. J'ai apprécié la poésie de ce texte surréaliste à la lumière de mon propre vécu. Merci |
Anonyme
28/4/2012
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Un bien beau poème. Le parallèle nature/vie (qu'on peut projeter sur la vie de l'homme) est traduit en un vocabulaire riche où l'atmosphère nous prend et nous entraîne.
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Anonyme
30/8/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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J'admire.
Juste ajouter la recherche audacieuse de la musique des mots associés pour leur ressemblance. Cela "tisse" un poème superbe. Merci ! |