Je suis perplexe. D'un côté, j'aurais plus vu le poème sous une autre forme, c'est à dire en paragraphes, pour que cela ressemble plus à de la prose. Mais d'un autre, il se lit pas trop mal ainsi. Prose ou Libre? Je dirais un peu des deux (je pencherai plus pour de la Poésie Libre quand même) par certains côtés (j'en ai un peu parlé au dessus), en tout cas j'hésite, du coup je ne m'étendrai pas là dessus...

Quand je dis que sous cette forme ce n'est pas trop mal, il y a tout de même quelques petites choses qui me chiffonnent: dans le premier paragraphe, la virgule après "liquoreuse" me gêne, j'aurais plus vu un point, même si le vers d'après est relativement court (et que j'aurais aimé un peu plus poursuivi, mais après cela n'aurait plus été un quatrain, bref). Le dernier quatrain quant à lui, je ferai la même remarque pour la virgule après "yeux". Mais après, y a sans doute d'autres manières de les rendre plus "fluides", ces quatrains là... Enfin, les vers en eux-mêmes sont à "adapter" à cette forme qui a été choisie, il n'y a pas de rimes ni d'Alexandrins, certes. Mais rejouer sur la disposition des vers pourrait être bénéfique pour le texte, tout en conservant le schéma d'origine.

Le fond m'interpelle et m'attire. A cause des références mythologiques, mais aussi de cette manière "romantique" de traiter le sujet. J'aime bien en tout cas... Y a certaines images que j'apprécie particulièrement, comme:

"Sortant encore de ce bain de luxure, la douce Callipyge
Me tendait son bassin dans une éruption avide"

"La lyre fiévreuse d'Érato entonnait alors une musique céleste"

Le fond est très joli et l'expression (pour moi plus Renaissance qu'Antique)) est ampli de belles images car parlantes mais peu usitées.
Je regrette quand même le manque de musicalité (oui, oui, même en prose on peut à mon avis) et je bute sur le "j'asphyxiais" (c'est au niveau du sens).
J'aime beaucoup le paradoxe de ces larmes de sueur qui dorment, j'apprécie le choix d'Abysses plutôt qu'abimes, la Callipyge (encore que "éruption avide" soit un peu trop fort, non?
Bref, j'ai bien aimé ce poème à l'expression forte, tempérée par les références antiques.
Merci.

Je déplore juste l'imparfait dans ce texte... Dit au présent, je trouve qu'il aurait plus de force, un peu plus parfait. Dommage !

Néanmoins je me suis laissé aller à la douceur des mots, et aux images générées.

À une prochaine, bonne continuation.

Le fond est intéressant, puisque suggestif ; la forme me paraît plus discutable, en lisant à voix haute, ce qui est la logique d'un poème, un rythme bizarre, chaotique, nuit à la fluidité de la lecture. Je veux bien qu'il y ait des hiatus, pour rendre quelque chose de la chevauchée, mais il me semble que là, la dissymétrie des vers dessert plutôt l'ensemble.

La fin est trop... rapide !

Le début, la fin. Le reste, c'est du remplissage pour occuper son lecteur. (Je parle en général de ce qu'il me semble bon de faire)

J'exagère mais j'ai tendance à juger comme cela, l'efficacité d'un poème doit beaucoup à son accroche qui doit retenir le lecteur et à sa fin, qui doit le laisser rêveur ou bien le renvoyer à la lecture, mais qui ne doit surtout pas sortir du lot comme c'est le cas ici.

Des phrases longues, qui tiennent largement plus du vers libre que de la prose soit dit en passant, qui expriment bien la langueur, la volupté... et vous finissez sur un croche pied au lecteur. Tellement dommage.

L'usage de la majuscule est parfois d'un goût douteux, surtout si c'est pour ciel au pluriel : vous parlez de tableaux ? Peut-être... références aux Muses, à la célèbre statue de Venus ; on est peut-être dans le musée de l'érotisme. Tout de même, Cieux auraient mieux convenus ? Même si c'est très certainement voulu...

Vous soufflez le chaud et le froid dans la première strophe, classique, pas mal. Abysses et Ciels, on a échappé au paradis et à l'enfer, mais c'était pas loin (attention aux clichés).

La sensualité est peut-être parfois un peu trop directe, cf dernier vers de la seconde strophe. C'est à partir de la troisième strophe que vous m'avez perdu. Fin du tableau érotique du hammam avec Venus/Erato, ses ex s'invitent à la fête avec ses souvenirs - les jeux sont faits, rien ne va plus... Que vouliez-vous dire ?

Je reste à juste titre frustré par cette énigmatique esquisse de tableau, on en attendrait plus d'un poète s'étant tapé une fille de Mnémosyne tout de même...

Une prose assumée et dont la mise en page facilite bien la lecture. J'ai apprécié.

Je regrette certaines facilités : liquoreuse, musique céleste, torturé de voluptés, bain de luxure, douce Callipyge...

Le reste est ma foi fort bon. Il ne faudrait plus que travailler ces "images" trop facile...

Un agréable moment, pas parfait mais pas si mal.

Je vous ai relu plusieurs pour mieux me faire une idée, mais je ne trouve pas vraiment agréable ce genre de texte, il donne l'impression que l'auteur se fait plaisir, c'est à la fois pompeux et ennuyeux.

Je ne m'attarderai pas davantage, car le fond même de l'écrit me paraît sans intérêt pour moi, car ce "Je", impose en un sens un partage qui n'est pas de mon goût.

Je ne me suis pas attardé sur la forme, qui n'a rien d'exceptionnelle, elle est sans plus.