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Poésie libre
castafiole : Oxymore
 Publié le 11/02/15  -  3 commentaires  -  1153 caractères  -  138 lectures    Autres textes du même auteur

Un texte à partir d'un tableau d'un ami peintre qui m'avait demandé de m'exprimer, en toute liberté…


Oxymore



L'homme rêve ce soir.

Il a peint la veille quelques toiles.

Ce soir, il rêve d'elles en kaléidoscope.

Dans un sommeil paradoxal, il convoque ses créatures dans un doux clair-obscur.

Il se croit maître de l'ordre et se mire dans ses œuvres achevées.

Ne sait-il pas que, ce soir, aura lieu son plus admirable cauchemar.

Ce soir c'est la grande nuit de l'oxymore qui met à mort l'ordre et la raison.

Dans une invitation au voyage, l'homme suit le chemin jalonné d'artefacts, comme balises à la mer.

Et dans ce silence, assourdissant, il avance.

Plus de temps, le haut et le bas se sont inversés, les étoiles naissent dans les prunelles, les poissons se découvrent en avril.

Les toiles s'agencent, se superposent, dans une indécence toute religieuse.

"C'est donc cela, la création !" s'exclama l'artiste !

"Le ciel boit la mer et les nuages poussent dans les flaques profondes, en récréation!"

C'est ainsi, les œuvres, une fois lâchées, ne nous appartiennent plus.



Dominique Rocamora


 
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   papipoete   
11/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour castafiole; une toile autre qu'une reproduction photo fidèle, inspire le peintre, l'admirateur averti, le mécène.Un ciel bleu et son soleil flamboyant peuvent être le symbole d'une infinie tristesse? Le visage labouré de rides d'un vieillard paraître l'image de la beauté absolue?
Vous avez écrit prosaïquement ce que cette huile vous inspirait comme "le ciel boit la mer, les nuages poussent dans les flaques profondes".
Au final, de votre plume, quelques couleurs étalées comme au couteau

   Pussicat   
13/2/2015
Bonjour castafiole,
le titre alléchant m'invite à la lecture et c'est avec désappointement que je la termine ; j'en voulais plus, peut-être.
Les répétitions de "ce soir" (quatre fois dans les sept premiers vers), "rêve", "l'ordre" m'ont déroutée, j'ai donc repris ma lecture cherchant un sens à tout ceci.
Mais j'avais ce titre en tête, comme une obsession, et j'en cherchais le sens.
D'accord, vous semez quelques oxymores, mais pas d'une grande originalité.
Et puis je ne sais rien de ces toiles, de ces oeuvres, aucune description, "des étoiles, des poissons, le ciel, la mer et les nuages", vous ne me donnez pas grand chose à rêver.
Reste le mystère de la création...
A bientôt de vous lire,

   Robot   
20/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De ce texte je retiens surtout l'originalité de l'écriture. La réflexion sur le travail de création dont le résultat et le regard à postériori dépasse la volonté initiale est justement posée. J'avoue que ce ne sont pas les oxymores (sans véritables singularités) qui m'ont attaché à ce texte, mais son thème général sur l’œuvre qui échappe à l'artiste.


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