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Anonyme
17/8/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Malgré les notes de mélancolie présentes tout du long, telles des plantations un peu sombres disposées pour faire ressortir les couleurs d'autres, je trouve que ce poème laisse une impression de légèreté, voire d'exubérance ; je pense notamment au quatrain de vers longs "Regarde cette rose", le mieux réussi à mon sens.
À première lecture je n'avais pas pris nettement conscience de la construction élaborée de ce poème, avec les formules des vers courts reprises et développées en vers longs, et la fin qui boucle sur le début... Cela m'évoque une promenade circulaire passant devant des bosquets où, de voisin en voisin, existent des "rappels" des essences plantées, tout comme dans un patchwork les couleurs se rappellent d'une pièce à l'autre. Beaucoup de couleurs dans ces vers, qui commencent doucement et explosent au quatrain que je préfère : fleurs variées des plates-bandes ! Une forme réfléchie, donc, mais pas trop rigoureuse, ce n'est pas au cordeau ; le jardinier autorise un peu de fantaisie à la nature. Très bonne adéquation, à mon avis, entre la forme et le fond. J'apprécie même si, à la base, le sujet tend à m'indifférer. |
Angieblue
19/8/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Salut,
Ce poème est un enchantement, une valse de beauté avec toutes ces fleurs, ces couleurs, ce jeu sur les répétitions... C'est frais et chantant avec cette invitation au rêve... Très beau ce "Je pleurais un sourire", et tout le passage qui parle de la rose qui au soleil explose.. "Champagne et jaune feu, bonheur, désir qui brûle carmin virant au bleu, rouge sang, cœur qui hurle," Et aussi cette "fontaine dont les eaux de vraie jouvence inondent" J'adore comment vous jouez de la répétition, il y a un côté pantoum libéré... Enfin, pas facile de trouver les mots, mais ce texte nous emmène dans une sorte de vertige, dans un ailleurs, tous les sens sont sollicités, il envoûte, il est magique! Merci pour ce poème. Je suis charmée! |
sauvage
20/8/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
la forme est travaillée, faite d'hexasyllabes amplifiés en alexandrins au changement strophique. Le principe, bien qu'astucieux, m'a lassé sur la longueur du poème, posté dans la catégorie libre alors qu'il faut bien le dire, celui-ci me paraît bien corseté. Les phrases entamées dans une strophes sont amplifiées dans une autres : "Oh! Et si je rêvais ..." devant "Oh, si je rêvais d'arrêter de souffrir". L'effet est compris et entendu. Dans le fond, on hésite en permanence, dans une sorte de rêve éveillé, entre plaisir et pleurs, le blanc, le parme. J'ai compris, non immédiatement, l'adresse de ce poème à une pesronne disparue : "sombre et clair sublimés, elles rejoignent ton âme." puis cela est plus évident encore à la 9° strophe. S'en suit le retour d'un refrain habilement modifié enfermant le poème dans sa bulle. Dans les petits défauts relevés, il y aurait tous ces point de suspension qui ne me paraissent loin d'être essentiels, ils ne sont aucunement porteurs d'émotion, juste peut-être une envie de l'auteur d'interrompre le lecteur, qu'il prenne son temps pour lire quelques syllabes? Aussi malheuresement, un des vers le plus importants me gêne dans sa musicalité : "Au soleil elle explose ... pendant que le glas sonne!" ; j'y entends bien malgré moi le son du klaxon...Aussi, le titre est extrêment impersonnel par rapport au sujet traité et je me demande s'il n'a pas été rajouté après l'écriture de ce texte? Pour l'évaluation, je suis un peu gêné et j'ai beaucoup hésité avant de poster. sauvage en E.L. |
papipoete
30/8/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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bonjour Castelmore
D'emblée, comme si l'on pénétrait un sanctuaire apache, je dis aux esprits qui s'avancent ici " tout doux, marchez tout doux ! nous sommes sur un sentier de poésie ; mesurez vos regards, parlez bas !" Un auteur voici très peu, nous contait sa vision de désespoir, face à notre monde qui se désagrège sous nos yeux ; ici, le héros voit ce que l'humain ne sait plus regarder, et rêve que ses rayons de soleil illuminent jardins et édens terriens...mais il faut savoir le chercher, et le garder ! NB ce poème est une oasis où les couleurs irradient de joie ; où les senteurs font " pleurer un sourire "... si tous les gars et femmes du monde voulaient fermer les yeux, pour voir l'âme de la terre ; la caresser, tendrement lui parler, à Elle se confier... nous ferions un trésor étincelant...comme les vers de l'auteur tel ceux de la 4e strophe. Je suis émerveillé par tant de poésie, dans votre poème... |
Anonyme
30/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce poème qui nous entraîne dans un élan de vie et dans un enthousiasme de mots .
Comme si le travail de réécriture, présent dans les reprises de strophes poursuivies dans la suivante, étaient l'image d'une vie qui s'agrandit dans le sillage et le souffle de la nature. Les interjections Oh ! donnent de la fraîcheur à cette rêverie désirée. " Je pleurais un sourire" est magnifique. Le poème dit comment vivre avec l'absence, en inscrivant l'absent au coeur du jardin, dans les deux strophes commençant par Où es-tu donc " , en en faisant une équivalence entre le "tu" perdu et le monde qui s'offre à nos sens. |
Vincente
30/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Oh le beau poème !
Mon premier ressenti, celui qui parle de lui-même, ne se fait pas prier et ne s'interroge qu'ensuite sur son advenue soudaine. Oui maintenant je m'interroge sur ce qui vient de me séduire sans pour autant se dénoncer, et de passer comme par infraction par ma raison… Je crois que je devine quelques traits qui se dessinent dans ma lecture retroussée ; voyons ! Le ton primesautier du rêveur locuteur m'a emporté ; oui, c'est d'abord lui ! Et il a su emporter dans sa légèreté dévouée une profondeur troublée à peine dissimulée. Par ses ingénuités il s'en est allé et a voleté là où je ne m'y attendais pas. Oui, c'est ça la deuxième captation qui m'a fait lâcher prise : l'étonnement, ici une salutaire invitation à sortir du sentier. Débuté par le "…je pleurais un sourire." ; astuce rhétorique ? non, une belle inspiration ! il se confirmera ensuite, jusqu'à ce beau dernier vers qui ferme la proposition mais laisse l'ouverture entrebâillée, prête à être réempruntée. J'ai repris ma lecture en creux, le léger de ces pensées faisait bien voile enveloppant des requêtes plus chargées, "elles rejoignent ton âme", imaginons combien à l'instar du narrateur, chacun pourrait se choyer l'esprit en se rendant dans ce "jardin" où les fleurs, ces êtres jolis qui nous agrémentent, délivrent une sorte de potion, philtre/filtre tamisant l'atmosphère pour atténuer "haines"et "douleurs", et remplir de couleurs le monde alentour. Le clou de cette scène m'est apparu dans la fin du dernier vers de cette strophe paraphrasant tout le poème, et lui assurant, par la largesse de son regard, entre la "rose", le "cœur", le "soleil" et le "glas", la grandeur ici déclarée : " Regarde cette rose, de mon cœur elle résonne ! Champagne et jaune feu, bonheur, désir qui brûle carmin virant au bleu, rouge sang, cœur qui hurle, Au soleil elle explose... pendant que le glas sonne ! " Si j'avais de petites remarques formelles, je ferais remarquer la proximité plutôt redondante de "paix sereine" (très "pléonasmique") et de "paradis de repos" qui lui succède directement dans la lecture. D'autant que ce "paradis de repos" occupe déjà un vers de la strophe précédente. Et puis, je regretterais une once de mièvrerie et de douces convenances lexicales qui sourdement affleurent dans la cinquième strophe. La légèreté du ton y est alors un peu empesée. Mais j'ai vraiment bien aimé cette charmante attitude, pleine d'allant qui, sans pour autant rappeler directement la méthode Coué, invite à prendre du recul, se replacer par la seul puissance de l'esprit dans une posture positive. |
Cristale
30/8/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Castelmore,
Oh que c'est joli ! Des strophes qui s'enroulent inlassablement comme des paniers de fleurs où la main prend des petits bouquets qu'elle disperse au hasard du vent dans le jardin de ses souvenirs. Je ne puis qu'admirer la technique de la composition et me délecter le plus longtemps possible des parfums de ces mots-fleurs. "...je pleurais un sourire" un sourire éternel que fait vivre votre poésie... Merci pour ce plaisir de lecture. Cristale |
Anonyme
30/8/2020
a aimé ce texte
Bien
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Quand j’ai lu le premier quatrain à ma femme, elle a cru qu’on venait de recevoir le dernier catalogue Willemse. J’ai pas osé la décevoir en lui lisant la suite. Je me la suis gardée pour moi, trop belle pour être partagée avec une jardinière.
Quelle belle idée de rapprocher la pensée fleur et la pensée cœur, le monde géographique et le monde intérieur, la rose éphémère du jardin et celle éphémère d’un cœur endolori. J’ai beaucoup aimé jusqu’à sombres et clairs sublimés elles rejoignent ton âme. Après, la définition du paradis me fait rendre les armes. « Où es-tu donc ce monde paradis de repos fontaine dont les eaux de vraie jouvence inondent ? Où es-tu donc ce monde d’oubli, de paix sereine, paradis de repos, pur et vide de tout, fontaine dont les eaux de la vie donnent goût... de vraie jouvence inondent, sans douleur et sans haine. » Là je déprime complet. Pourquoi toujours cette image un peu neuneu du bonheur, qui serait une fontaine de jouvence éternelle ? Les hommes vieillissent pas trop mal, non ? :) « Un paradis de repos, pur et vide de tout » !!! C’est un bus d’anachorètes que vous voulez remplir ? Franchement, sans me la péter, je suis mieux où je suis. Le message de paix qui suit est habillé d’un blanc Raëlique. Heureusement, la fin redevient sublime avec cette rose qui explose au soleil pendant que le glas sonne. J’aime votre poésie quand elle n’a pas besoin du divin candide pour rendre heureux. Bellini |
ANIMAL
30/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai l'impression que le narrateur se trouve devant une tombe fleurie et récente, et pour fuir sa peine il laisse son esprit vaguer ailleurs, entre rêves de fleurs et de beauté et souvenirs d'amour perdues.
"Oh... Et si je rêvais ?" que tu es encore là et que tout ceci, ces fleurs sur ce tertre de terre, n'est pas réel. La structure choisie pour ce poème est aussi étrange qu'harmonieuse et je n'ai pas vu défiler toutes ces strophes joliment fleuries. En clair, j'ai beaucoup aimé et la forme, et le fond. |
Provencao
31/8/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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"Regarde mes pensées.
De blanc mêlé de parme elles offrent au ciel leur charme sombre et clair sublimés." Sublime patchwork, avec cette illusion que produit l’esthétique visuelle, en une poésie qui s’offre comme réflexion.... La beauté des couleurs Castelmore que vous nous offrez se revêt comme un don du ciel... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Anonyme
31/8/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Castelmore
C’est un poème tout empreint de sérénité et d’esthétique que vous nous servez là. Poésie où l’on admire en silence les beautés de la nature ; et cette contemplation du souvenir invite à savourer toute cette floraison dans un foisonnement de couleurs où l’on se laisse porter avec ravissement, tantôt par le jaillissement d’une « fontaine dont les eaux de vraie jouvence inondent », tantôt par la pureté de ce « paradis de repos ». Quoi de plus beau et de plus délicat que toute cette féérie de couleurs et d’émotions. Bravo ! dream |
Lulu
31/8/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Castelmore,
J'ai beaucoup aimé ce poème, et ce, dès la première lecture. J'ai découvert ce que sont les piéris... Ce terme n'était qu'un terme avant d'en voir ses couleurs. Merci. Comme souvent en parcourant un poème, j'oublie le titre pour mieux le retrouver en chemin de lecture ou à la fin. J'ai trouvé ici que l'ensemble était bien visuel, doux et appréciable, bien que j'aie buté à un moment sur un passage. Celui-ci : "Où es-tu donc ce monde paradis de repos fontaine dont les eaux de vraie jouvence inondent ?" Je l'ai trouvé bizarrement construit et ai eu du mal à me représenter l'idée et les images associées lors des premières lectures. Syntaxiquement, en fait, ça me semble toujours aussi étrange en relecture. J'ai d'abord lu "les pensées" comme celles qui nous viennent à l'esprit, oubliant qu'elles pouvaient être aussi les fleurs... J'ai aimé ce décalage pour finalement mieux saisir le regard sur les pensées. J'ai aussi trouvé très touchant ce jeu du temps entre ce qui a été, ce qui pourrait être et ce qui est simplement rêvé. Ce poème me semble très travaillé et j'apprécie de voir que l'écriture en vers libres n'est pas toujours le reflet d'un premier jet. Bonne continuation, et au plaisir de vous relire. |
emilia
1/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un jardin de fleurs, toutes jolies, où se mêlent des bouquets de rêves et de souvenirs, un jardin de beauté et de poésie qui nous berce de ses mots, en quête d’apaisement face à la souffrance de l’absence, dans une gradation d’anaphores qui renforcent l’émotion, laissant le temps au lecteur de s’imprégner et de partager l’état d’âme déchirée du narrateur et traduite par cet oxymore : « je pleurais un sourire… », quand les pensées, à la fois fleurs et sentiments rejoignent l’amour disparu, l’aspiration à l’oubli pour une renaissance au sein d’une fontaine de jouvence dont l’inondation lavera le chagrin des larmes, la blessure d’un « cœur qui hurle », « cette rose qui explose et résonne / tandis que le glas sonne… » ; de nouveau le regard se pose sur les fleurs pour un retour ressourçant vers la beauté de la nature…, dans cette harmonie de la forme et du fond permettant à l'âme de s'évader...
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Lariviere
4/9/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Je suis rentré sans peine dans ce poème maîtrisé dans la prosodie, sans que pour autant le piège de la rigidité ne se referme sur lui. L'écriture est ciselée mais reste souple et suffisamment fluide, autant que le permet l'axe de traitement. "Regarde mes pensées. De blanc mêlé de parme elles offrent au ciel leur charme sombre et clair sublimés. Regarde mes pensées, entre rires et larmes, de blanc mêlé de parme, nos rêves, nos amours elles offrent au ciel leur charme et s’élèvent toujours, sombre et clair sublimés, elles rejoignent ton âme." Ce que je trouve fort aussi c'est que le lyrisme est bien dosé, jamais de trop mais suffisamment assez pour rendre l'émotion du thème communicable... Le thème, c'est peut être quand même le bémol, je n'ai pas réussi mais c'est peut être un problème de MA lecture, à savoir si l'interlocuteur auquel s'adresse le narrateur, est le lecteur contemplateur, la dame nature personnifiée, ou simplement une dame tout court, devenu évanescente, type dulcinée de Don quichotte... Mais sur ce type de réalisation ceci n'est qu'une anecdote, les émotions passent quand même... Bravo et encore merci de ce bon moment de lecture. |