Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Castelmore : Les passagers du temps
 Publié le 06/07/19  -  14 commentaires  -  1024 caractères  -  251 lectures    Autres textes du même auteur

Réalité fugace qui ne cesse de fuir
un passé qu’on peut lire tout au fond de l’espace,
pour rejoindre un ailleurs... rêvé en avenir,
virevolte le temps...


Les passagers du temps



Du levant au couchant, du soir jusqu'au matin,
De l’opéra du temps la poutre sablière,
Seconde, par millions balisant le chemin,
Minutes, heures, jours, marquent l’itinéraire.

Leur ronde s’élançant de minuit en minuit
Cadence le tempo du derviche stellaire,
Enrubanné de bleu, qui nous offre un abri
Tout au long de l’année en sa course solaire.

Métronome inusable il commande aux saisons,
Du céleste ballet figure séculaire,
Qu'il règle savamment à l'accord des rayons
Que son danseur étoile émet depuis sa sphère.

Dans les sombres jardins de nains au regard mort,
Où s’égarent les ans, siècles et millénaires,
Brillent d’autres acteurs, du plus grand au plus fort,
Dans le silence froid... du bal des antiquaires.

Ainsi le temps s’enfuit, poussières de présent,
Devant l’homme, hagard, étourdi par la valse,
Tel, à peine apparu... au rebord du néant,
Se voudrait éternel quand l’horloge se casse !


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Queribus   
8/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tout d'abord bravo pour cette écriture"classique" quasi parfaite"; j'ai tout de même noté quelques petites fautes (très minimes):
-minuit ne rime pas avec abri
-hiatus avec apparu...au rebord
-valse et casse ne riment pas (si ce n'est en assonance)
-aux vers 1 et 2, rime à l'hémistiche (couchant et temps)

Sinon, l'ensemble se tient parfaitement; le poème n'est pas très long et tout est dit en cinq strophes et dans de très belles images poétiques.. Pour résumé de la belle ouvrage, hormis les tout petits détails précédents.

Bien à vous.

   poldutor   
10/6/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
"Les passagers du temps" ce titre évoque-t-il

les secondes, minutes, etc, ou alors l'apparition de l'homme ?

2eme strophe un peu obscure le "qui nous offre un abri", s'agissant semble-t-il du Soleil...?

3eme strophe la plus aboutie.

4eme strophe assez absconse : "nains au regard mort"
"du bal des antiquaires"

5eme strophe, les trois premiers vers sont magnifiques, mais le "quand l’horloge se casse" n'est pas très heureux ; cela ressemble à une difficulté de trouver une rime en "alse", cette rime est pour le moins pauvre, cela tient plus de l'assonance :valse/casse.
N’étant pas spécialiste, je me demande si cette poésie est vraiment "classique" ?
A retravailler peut être

   Gabrielle   
16/6/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
La notion du cycle est le sujet abordé ici.

Ce texte nous renvoie sur le concept de "L'éternel retour" de F.Nietzsche, les fables de Jean De Lafontaine, l'oeuvre de Blaise Pascal.

Par l'intermédiaire des auteurs des périodes néo-classique et classique, l'auteur(e) nous renvoie à l'époque contemporaine pour traiter de la notion de cycle en rapport avec l'actualité politique.

La problématique de la guerre est abordée intelligemment et chacun sait combien la menace est pesante.

Au plaisir de vous lire.

   INGOA   
17/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai trouvé très originale cette vision séquentielle du temps à la ronde perpétuelle. Je ne saisis pas bien l'emploi de l'adjectif indéfini Tel dans l'avant-dernier vers même si je comprends le sens recherché.

   Anonyme   
6/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bon poème contemporain auquel il ne manquait pas grand chose pour qu'il sautille vers la catégorie classique.
Je m'interroge sur le 2è vers du dernier quatrain concernant le "h".
Il me semble qu'il est muet et qu'il y a donc 11 pieds au lieu de12 ( je dis bien il me semble , je ne connais pas toutes les règles .)

EDIT : Autant pour moi, le h est aspiré ! (Merci internet ) .

   Ascar   
6/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Belle écriture.
Les césures sont justes et permettent une lecture fluide.
Quelques images bien choisies ( « derviche stellaire enrubannée de bleu », « le bal des antiquaires »...)

J’ai passé un agréable moment à vous lire.

   Anonyme   
6/7/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour

Quel auteur n'a pas sacrifié un jour un peu de son temps pour écrire
sur le temps, justement.
Ce texte ne révolutionnera pas le thème.
J'aurais plutôt vu la poudre sablière, parce que la poutre ?
J'aime bien le derviche stellaire du 2éme quatrain.
Je ne comprends pas bien ce que les antiquaires viennent faire ici,
mis à part, peut-être, pour les objets du passé ?

Au final, un texte quelque peu nébuleux par endroit, mais qui ne changera pas grand chose de notre vision du temps.

   Anonyme   
6/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ah, le temps... Sempiternelle préoccupation de l'être humain et, bien sûr, des poètes.

Je crois comprendre que " Les passagers ", ici, sont les " secondes, minutes, heures, jours " qui " balisent le chemin ".

L'idée de l'assimiler à un derviche tourneur est originale.

" Dans le silence froid... du bal des antiquaires." Je n'ai pas décelé le sens de cette image.

Une lecture agréable.

   senglar   
6/7/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour Castelmore,


Que voilà un poème d'une bonne et belle tenue dont j'ai trouvé remarquables les quatrains 2 et 4. Bravo notamment pour ce "derviche stellaire" dont la danse tournoyante rythme le défilé des saisons ; Bravo aussi pour ces "sombres jardins de nains" où les nains ne sont pas ceux que l'on croit.

La "poutre sablière", qui montre (je pense) le temps comme sable et est bien sûr une image classiquement usitée, m'a cependant un peu gêné, n'étant pas la poutre de faîte (faitage) de la toiture, mais la bastaing posée à plat sur le pourtour de la maison où reposent les chevrons et à laquelle on peut fixer les gouttières. Bref la sablière n'est pas la poutre maîtresse que l'on s'attendrait à trouver quand on parle du temps, le temps maître même s'il est ici sable. Il faudrait peut-être que Vincente atteste que je ne dis pas là de trop grosses bêtises. Bien sûr vous n'avez pas voulu nommer cette poutre particulière, seulement faire allusion au sable mais à mes yeux la confusion était sous-jacente.


Bon ben Bravo Castelmore pour ce très beau poème sur le "temps" dont je reste, bien que modeste, un 'passager' privilégié.


Senglar :)))

   STEPHANIE90   
6/7/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir Castelmore,

les passagers du temps qui s'échinent à gagner les limbes de l'éternité assis au bord du vide. L'espace temps, un sujet très difficile à développer tellement l'on a, chacun, nos propres instruments de mesures. J'ai aimé votre façon de l'appréhender sous la cadence du derviche stellaire.
Ma partie préférée :
"Dans les sombres jardins de nains au regard mort,
Où s’égarent les ans, siècles et millénaires,
Brillent d’autres acteurs, du plus grand au plus fort,
Dans le silence froid... du bal des antiquaires."
Réflexion sur "que reste t'il de l'homme après sa mort" ? et de ses rêves d'éternité...

Mais Castelmore, une autre vie nous attend là-haut...

Merci !
Stéphanie

   Vincente   
7/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé l'exergue, il devance et contrebalance le signe qui ferait craindre un manque d'originalité du titre. Mais cette formule " passagers du temps" ne m'a pas détourné, car elle reste riche et poétique.

Le poème profite d'une plume alerte très agréable à suivre. Les images sont plaisamment à propos, même quand, insolites, elles nous surprennent (par exemple "De l’opéra du temps la poutre sablière," ou "Que son danseur étoile émet depuis sa sphère."), ou, simplement belles, elles nous séduisent ("Cadence le tempo du derviche stellaire,".

Les "nains au regard mort" et "brillent d'autres acteurs... au bal des antiquaires" nous montrent la façon dont on peut nous voir, "de là-haut", nous autres les humains. Ainsi cette avant-dernière strophe confirme la distanciation qu'entend prendre l'auteur avec son sujet, mais dès la dernière strophe l'on comprend la "tendresse" qu'il éprouve malgré tout pour les vulnérables petits êtres que nous sommes au "rebord du néant" (superbe expression).
J'ai vraiment beaucoup aimé, en plus de l'équilibre de l'ensemble, le fait de s'emparer d'un thème rebattu tout en en réussissant une singulière mise en perspective.

PS : Je me permets cette petite précision à l'invitation de Senglar. La "poutre sablière" n'est pas celle qui serait scellée sur le dessus du mur de rive d'un toit, celle-ci on l'appellerait plus simplement la sablière ou la lisse sablière. La poutre sablière a une section identique à celle des pannes, elle doit porter, mais elle est en bas de la pente (sur un préau par exemple, ou un auvent, ou une maison à ossature bois, etc...) . Ici, son emploi me paraît bien astucieux puisque d'abord elle participe "à porter le temps", ensuite elle le borne par le bas, et pour finir, elle rappelle au lointain le sable qui de toute façon s'écoulera, écoulera le temps...

   Pouet   
8/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Slt,

une danse éternellement fugace: le temps.

Tout est fort parlant, mais pour ma part je retiens particulièrement les "nains de jardin au regard mort", que je trouve très évocateur, très adapté au sujet. Le Temps, en effet, s'y retrouve chez lui, parmi les broussailles coupées au carré, les jardins à la françaises délaissés, les racines célestes. Le minuscule y côtoie l'immensité, la Nature et l'Homme s'y retrouvant dans un pacte fugitif de non-agression. Le nain de jardin qui vit et bouge à l'écart du regard humain, qui se détourne des apparences et cultive le secret, qui dans les hautes herbes redessinent nos forets mentales... Les nains, ce sont bien évidemment nous, nous qui envoyons des lettres avec accusé de réception au grandiose et à l'espoir, à la négation du fini: des nains posteurs.

   Donaldo75   
8/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Castelmore,

Ce que j’ai le plus aimé dans ce poème, c’est le rythme, le tempo que les vers impriment à l’ensemble. Pour cela, c’est un plaisir de lecture, à chaque fois renouvelé.

« Métronome inusable il commande aux saisons,
Du céleste ballet figure séculaire,
Qu'il règle savamment à l'accord des rayons
Que son danseur étoile émet depuis sa sphère. »

C’est exactement mon impression de lecture.

Bravo !

Don

   dark_matters   
10/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Vous avez un style, c'est indéniable. A l'exception peut-être du vers "Minutes, heures, jours" qui me semble vous avoir donné du fil à retordre (mais je m'avance), les mots coulent comme le sable entre les doigts, et c'est rare. J'aime la diversité de vos images, leur force. Les nains de jardin m'ont fait sourire, ce qui n'est pas interdit, et ils évoquent la petitesse humaine dans bien des dimensions, ce qui est remarquable.
"de minuit en minuit", splendide

Bravo !


Oniris Copyright © 2007-2023