Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Castelmore : Quelquefois [Sélection GL]
 Publié le 09/08/20  -  22 commentaires  -  584 caractères  -  436 lectures    Autres textes du même auteur


Quelquefois [Sélection GL]



Quelquefois le chien aboie
Guette devant la porte
Halète et attend

Il glapit doucement
S’étire... la tête sur les pattes
Gémit et attend

Quelquefois je me lève
Affronte cette porte
Un souvenir s’ouvre...

Des pas qui résonnent
Un rire qui enchante
Une voix qui envoûte

Quelquefois tu es là
Ton âme m’enveloppe
L’air brûle de ton parfum

Aujourd’hui la porte reste close
Le jardin se dessèche
Mon cœur cherche l’oubli

Quelquefois
Oui, j’oublie.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
22/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le sujet n'a certes rien de nouveau, toutefois j'apprécie la manière dont vous l'abordez, ce parallèle entre l'amoureux délaissé et le chien qui attend sa maîtresse... D'ailleurs c'est fort, vous jouez sur la polysémie du mot "maîtresse" sans avoir besoin de le citer ! C'est pour cela que, malgré l'absence sans doute volontaire de tout marqueur grammatical, je pense que l'être aimé, dans la perspective du texte, est une femme.

Je trouve l'ensemble du poème subtil, dans sa forme donc, et aussi par son propos. Le narrateur est saisi à un moment d'entre-deux, il souffre mais entrevoit la possibilité de l'oubli. Il m'est arrivé de lire dans un roman qu'à ce stade le narrateur résiste à cet oubli qui s'annonce, lui signifiant ainsi la fin de celui qu'il est à ce moment ; c'est comme l'annonce d'une mort mineure. Voilà ce que je crois lire en filigrane de vos vers. Une belle réussite à mes yeux que d'évoquer en quelques mots cette complexité de sentiments ! Les deux vers de fin sont parfaits pour moi, la virgule à cet endroit, la seule du texte, me paraît marquer un point d'arrêt, comme un bref retour sur soi du narrateur étonné : "Tiens, mais oui, il m'arrive d'oublier..."

Une réserve sur la présence systématique de majuscules en début de vers (d'autant qu'ils sont courts), à mon avis elle a quelque chose d'un peu brutal et va à l'encontre de la discrétion générale du poème.

Une mention en revanche pour le chien qui "glapit doucement" : l'oxymore m'a d'abord surprise, mais en y revenant je pense qu'il illustre très bien l'équilibre vacillant entre souffrance et apaisement de l'oubli !

   Luz   
26/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'ai apprécié ce poème, tout simple, sur l'attente de l'être aimé.
J'imagine la campagne, deux maisons côte à côte, l'été, où "l’air brûle de son parfum"
Merci.

Luz

   Anonyme   
27/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Une écriture simple, qui s'attache à des éléments concrets du quotidien pour dire la solitude, mais surtout l'absence de l'Autre. Et du temps qui parvient à tout rendre flou, effacer, même.
J'aime ce style.
Et particulièrement
"Quelquefois je me lève
Affronte cette porte
Un souvenir s’ouvre ..."
Merci du partage,
Éclaircie

   Melorane   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,
Un joli poème tout en simplicité comme je les aime sur l'absence et le manque d'un proche.
L'émotion est présente dans chaque vers, le chien qui attend quelqu'un qui ne reviendra pas, le narrateur bloqué entre ses souvenirs et l'envie/la peur d'oublier.
J'aime beaucoup cette strophe:
"Quelquefois je me lève
Affronte cette porte
Un souvenir s’ouvre ..."
L'image de souvenir qui s'ouvre est très juste et a trouvé un écho chez moi.
En E.L.

   Myo   
27/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Beaucoup d'émotion dans cet écrit.
Avec ce maître attendu toujours fidèlement par son chien. Et cet aboiement qui ranime chaque fois la douleur de l'absence...
Un écrit épuré mais tellement riche en chacun de ces mots.

Un ressenti profond et touchant.
Merci

En EL Myo

   papipoete   
28/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
libre
parfois, quand le chien de son museau entrouvre la porte, je te vois... te revois mais...
mais tout le temps je sais que derrière, il n'y a rien, personne, personne... quelquefois même j'oublie.
NB en quelques lignes, l'absence de l'autre fort bien illustrée ; et la triste réalité de ce qui fait désormais le quotidien.
La 5e strophe est la plus parlante, de ce monde du silence...
papipoète

   Corto   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Castelmore,

L'attente, le souvenir, l'espoir, la recherche de l'oubli.
Tout cela est évoqué avec adresse, sans lourdeur et pourtant l'ambiance est forte.

Les descriptions sont bien choisies en mettant en scène le chien et la porte véritables compagnons d'aujourd'hui face à un passé si présent.

"Le jardin se dessèche
Mon cœur cherche l’oubli", deux vers remarquables par leur raccourci totalement évocateur.

Bravo et merci pour le partage.

   Cristale   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
En ce jour de St Amour, voici un poème que la brise emportera vers l'être cher sur des pétales de roses.

L'image du chien qui attend me touche, j'en ai connu un, et je me dis que, si l'humain peut finir par "presque" oublier pour rendre son chagrin plus supportable, lui, le chien, n'oubliera jamais et continuera d'attendre.

"Des pas qui résonnent
Un rire qui enchante
Une voix qui envoûte"

Des vers, des mots, simplement dits, joliment écrits, pétris de cette douceur qui m'émotionne, des mots comme des ailes de papillons, oui, des mots-papillons, libres et poétiques, comme j'aime.

Merci Castelmore

Cristale

   Anonyme   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Castelmore,

Une écriture simple pour une histoire simple, mais qui exprime parfaitement le mal être –du chien et de son maître- causé par l’absence de l’être aimé ; et pour laquelle l’auteur semble avoir réussi à lui donner suffisamment de consistance et d’épaisseur pour capter et émouvoir le lecteur que je suis.

J’ai particulièrement aimé ce passage concernant le chien, car fortement imagé :

« Il glapit doucement
S’étire…la tête sur les pattes
Gémit et attend. »

Merci ! à l’auteur pour cette « mélancolie dominicale ».
dream

   hersen   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime l'ambiance de ce poème qui dit si bien l'âme devenue seule en compagnie du chien qui, lui aussi, attend.

Des vers courts, des points de suspension... comme une vie en suspend, les yeux rivés sur la porte et l'oreille aux aguets...

Sans fioriture aucune, en petite tenue toute simple, voici un poème évocateur qui dit bien.
Quand la faculté de l'oubli est une bénédiction.

Merci de la lecture !

   Lulu   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Castelmore,

J'ai bien aimé ce poème qui m'a fait percevoir de belles images et ainsi donné des échos sympathiques.

J'ai surtout aimé la simplicité de ces vers qui semblent aller droit au but. Leur concision met bien en valeur cette présence liée à ce "Quelquefois".

Les vers courts semblent aussi efficaces.

Un très joli poème sur une solitude bien relative.

   Donaldo75   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Castelmore,

J'aime la tonalité de ce poème, de ce refrain avec le mot "quelquefois" qui résonne dans ma tête comme un leitmotiv dans un ensemble dont la poésie est indéniable. La forme libre ne part pas dans tous les sens; elle est presque sur le chemin du contemporain. En tout cas, bravo ! Comme tu le sais, je ne vais pas me lancer dans un long commentaire composé, surtout qu'en l’occurrence tout me plait dans ce poème, c'est un ensemble homogène, tonal, dense.

A bientôt

Donaldo

   Stephane   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème très émouvant qui m'a véritablement touché.

"Quelquefois
oui, j'oublie"

Comme quoi il est possible, en quelques mots, de faire vibrer cette corde sensible qui est en nous. C'est un exercice plus difficile qu'il n'y paraît, mais lorsque le résultat est atteint, le poème n'en est que sublimé.

C'est le cas ici.

   Anonyme   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des images expressives pour rendre le souvenir, et l'état d'âme engendré par l'absence.
Le tableau du chien qui attend est fort bien brossé.

" Quelquefois je me lève
Affronte cette porte "...

J'ai beaucoup aimé ce poème.

   Anonyme   
10/8/2020
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   Lebarde   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour Castelmore

Je ne l’avais pas vu passer en EL ce poème.

C’est bref, c’est léger, c’est sobre, c’est dépouillé dans l’expression.
C’est sans artifice, ça ne s’embarrasse pas d’adjectifs ni de compléments mais ça atteint son but! Bravo.

La répétition de « Quelquefois «  apporte le petit plus de doute et d’originalité dans le propos.
C’est une bonne trouvaille d’écriture.

« Quelquefois le chien aboie
Guette devant la porte
Halete et attend »

Scène simple mais tellement évocatrice.
Le chien toujours présent et fidèle attend éternellement. Les exemples sont nombreux.

L’homme se souvient aussi et attend souvent longtemps avec un peu d’espoir puis finit par se faire une raison!

« Quelquefois
Oui, j’oublie ».

Beau travail que j’apprécie beaucoup!

Merci

Lebarde

   Dolybela   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un lyrisme minimaliste qui transpire l'authenticité. Quelques mots qui embarquent le coeur. On croirait presque une écriture simpliste. En vérité, point de poncif, mais bien l'incapacité de dire plus, le risque de mutisme sous la douleur n'est pas loin du poète. C'est un violon qui ne joue qu'avec une corde. C'est presque du Verlaine et presque du Proust. C'est en plein cœur.

   FlorianP   
9/8/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quelques mots suffisent à nous faire naître des images fortes et pleines de mouvements.
Pour nous faire ressentir aussi.

"Quelquefois je me lève
Affronte cette porte
Un souvenir s’ouvre..."
Superbe ! Tout est condensé dans ces mots : je n'y crois mais j'y vais quand même, on ne sait jamais, mais en même temps je sais que ça va faire mal...

Et la fin. Oui il y a l'oubli mais aussi l'espoir qui malgré tout perdure. Quand on a aimé et que l'on aime comment accepter que ce soit terminé ?
Merci pour ce délicat partage

   MissNode   
11/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'image parallèle entre l'amoureux délaissé et le chien en attitude statique est parlante.

Celle de la porte du souvenir que l'on veut bien laisser s'ouvrir, puis que l'on refuse obstinément de ré-ouvrir introduit le moment dynamique du souvenir de l'absente (4e et 5e strophe).

La chute m'a procuré un ressenti aigu de la douleur éprouvée par le narrateur, qui en dit long sur la difficulté à "digérer" jusqu'à s'appliquer à l'oubli.

Je ne trouve pas d'observation à émettre sur une faiblesse éventuelle dans ce texte.
J'applaudis.

   Anonyme   
16/8/2020
.

   ANIMAL   
11/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je trouve ce poème beau et évocateur, bâti avec des mots simples qui engendrent des émotions profondes.

Selon mon ressenti, tout ici est intériorisé. Il n'y a pas vraiment de chien, ce n'est qu'un état d'esprit de celui qui se retrouve seul, qui espère et attend celle qui ne reviendra jamais, comme le ferait un chien fidèle. Mais la porte devant laquelle il guette n'est que celle des souvenirs.

Par moment, le narrateur trouve en lui le courage d'ouvrir cette porte dans sa tête, affrontant des instants enfuis dont le rappel peut être douloureux. Parfois il en ramène des images et des sons du bonheur d'autrefois. Mais parfois rien ne vient et le souvenir sèche sur pied comme un jardin abandonné. Alors, il cherche l'oubli pour ne plus penser à l'absente qui laisse un tel vide dans son coeur et son âme.

C'est du moins mon interprétation de ce poème, que l'auteur ne m'en tienne pas rigueur si elle est erronée.

Pour moi, c'est une belle lecture.

   aldenor   
19/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
“Quelquefois je me lève
Affronte cette porte
Un souvenir s’ouvre...”

Magnifiques vers qui tranchent le poème entre porte fermée et souvenirs ouverts…
Le climat de deuil est évoqué avec une remarquable économie. Les « attend » en fin de strophes résonnent comme un glas.
La conclusion me surprend. « Aujourd’hui » étant le jour où le poème se concoit, comment cela peut-il être pour chercher l’oubli ?


Oniris Copyright © 2007-2023