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Corto
20/12/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Voici un poème plutôt poignant.
L'angoisse du dernier instant, qui n'aurait pas dû être, et pourtant il est. Les expressions sont bien choisies pour faire sentir cette angoisse qui monte, dans cette situation tellement injuste. Une réserve sur la forme avec ces reprises en début de strophes qui semblent pallier une difficulté de rédaction. L'effet n'est pas évident. Merci pour ce partage. |
Alfin
23/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Très touchante approche de la peur nocturne d'un enfant ou effrayante visualisation de la mort d'un enfant. La main en approche me fait penser plutôt à la première possibilité. La peur y est très bien rendue, en subtilité et présence.
Très belle construction du texte avec des répétitions bien utilisées. Tant en début et fin de strophe qu'aux cœurs de celles-ci (dans la nuit/mort) concernant la répétition du 3e vers, j'aurais préféré une alternance plutôt qu'une présence embrassée, mais effectivement le propos ne le permet pas. Au final, une lecture très forte avec une longue rémanence. Merci pour ce magnifique partage ! Alfin en EL |
Anonyme
23/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte poignant tant par le choix du sujet que par l'agencement des vers.
Cette reprise de vers de fin de strophe en entame de la strophe suivante crée un effet d'oppression et de litanie qui s'accorde bien avec la situation de ce "prisonnier des rochers gris". De même la reprise " Dans la mort qui l'entoure / dans la nuit qui l'entoure" crée un effet de ressassement qui accentue la terreur et la douleur. Cette souffrance est aussi visible dans ce vers imagé : " son coeur au bout des doigts, crie" si bien qu'on aimerait être "une main" pour pouvoir sauver la malheureuse victime. On ignore tout de son identité, on ne sait pas quelle guerre est évoquée ce qui rend le poème universel. Merci |
Vincente
15/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un homme dans l'angoisse, face à l'approche de sa fin de vie (pour l'esprit au corps malade, accidenté ou vieilli, ici le "combat" face à soi-même sera le même), se débat dans l'imbrication de ces vers se retournant à la recherche d'une position moins inconfortable, à la recherche d'un sens…
La construction du poème se révèle à la fois très incertaine, comme accompagnant les hésitations du narrateur, et déterminée dans l'enchevêtrement adroit des vers, reflets de ses pensées inquiètes. C'est un plan très réussi dans ce texte, pour moi celui qui lui donne sa nécessité et sa grandeur. Ainsi, les reprises du vers final des strophes dans le premier de la suivante avec quelques mots le prolongeant, me sont apparus comme une tentative de l'agonisant de s'appuyer, sur une dernière respiration pour relancer par quelques instants supplémentaire la survie de la suivante. Un geste d'espérance et de combat ultime toujours renaissant. Formidable incitation de la forme à participer à la transmission du propos. J'ai trouvé très inspirée l'idée que porte ce vers : " Son cœur, au bout des doigts, crie. " Comme si son cœur ne semblait plus qu'à peine tenu... Le " plus grand que lui " du premier vers, le "entendre bruire / l'approche d'une main " de la fin avoue l'acceptation de s'en remettre à quelque force supérieure… La quête d'une transcendance spirituelle, cette "main" qui se porte à son secours, semble la dernière chance que le narrateur est prêt désormais à considérer, est même déterminé à saisir. Le saisissement est palpable, mais la saisie ne sera que spirituelle… et ce d'autant plus si l'on croit avec Nietzsche que toute "croyance naît de la crainte de l'inconnu"… |
Anonyme
15/1/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour
Mon Dieu que ce texte est confus : j'aurais aimé une exergue pour m'en dire un peu plus ou pour me préparer à sa lecture. Je dois avouer qu'il m'a fallu lire quelques commentaires pour orienter ma compréhension. D'entrée, je n'aime déjà pas ce "dessus la tête". Après que de mystères : de ce cherche en tremblant plus grand que lui à prisonnier des rochers gris ?? Que viennent faire les rochers ici alors qu'il n'existe pas une métaphore sur la mer avant. Quelques points positifs quand même : J'aime bien la répétition des vers dans chaque quatrain et le dernier L'approche d'une main. Désolé mais c'est tout ce que j'ai pu sauver de ma lecture. |
apierre
15/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je vois dans ce texte la douloureuse situation d' un enfant enseveli après un tremblement de terre qui appelle au secours.
J' ai apprécié ces mots simples et forts pour évoquer ces instants dramatiques ainsi que la construction du poème. |
Davide
16/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Castelmore,
Le "bras menu" pourrait être celui d'un enfant, enseveli dans les gravas, suite à une catastrophe naturelle ou un bombardement. La forme du poème modèle le fond comme les "rochers gris" emprisonnent le corps du narrateur et la "nuit qui l'entoure". En cela, la forme répétitive est d'une extraordinaire force évocatrice, leitmotiv d'une douleur intense, lancinante, vécue intérieurement (et se reflétant à l'extérieur : "la mort qui l'entoure"). Tenter d'exprimer l'inexprimable… certains vers sont vraiment forts : "Son cœur, au bout des doigts, crie." "Ne plus rire ni chanter demain…" Deux champs lexicaux s'opposent pour donner une assise solide à l'évocation ; la fragilité face à l'horreur : "bras menu", "tremblant", "plus grand que lui", "tâtonne", "bruire", "rire", "chanter" d'un côté, "suffoque", "mort", "prisonnier", "déchiré", "combat", "mal", "peur" de l'autre. J'ai moins aimé : - un détail : la petite confusion de sens entre le "bras menu" et le "narrateur" lui-même ; à qui/quoi se réfère le "lui" (v2) et le "il" (v3) ? ; - le vers "Enferme son corps en douleurs", même si l'image convoquée est parlante ; - le vers "Dans la mort qui l'entoure", là où j'aurai mieux vu "Malgré la mort qui l'entoure" pour souligner la détermination ; - la forme en bloc ; une forme aérée aurait peut-être mieux matérialisée l'enchaînement des pensées dans la tête du narrateur. Je dis bien "peut-être", car la strophe unique participe pourtant de la confusion. La petite lueur d'espoir à la fin, toute petite, sous forme de question, est la bienvenue. C'est très beau ! Bravo ! :) |
papipoete
16/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonjour Castelmore
comme si le héros était celui de " nuit et brouillard ", il erre là où la vie n'est plus, au milieu du territoire de la mort... son bras tendu tel un grappin, l'enfant cherche une main à saisir, mais ce pourrait être celle du Diable ! NB un récit que l'on pourrait situer dans bien des endroits tragiques, une mer où flottent des morts ; le Struthof sous un bombardement ; Hiroshima après la bombe...Omayra Sanchez que la boue avale devant les caméras... Son coeur au bout des doigts, crie, prie... on entend ces plaintes, ces suppliques et l'auteur le dit si bien ! je ne veux citer aucun passage remarquable... ils le sont tous ! Quel affreux tableau que hélas vivent tant de gens chaque jour ! |
Anonyme
16/1/2020
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Je suis trop partagé pour mettre une évaluation.
Au départ j'ai trouvé le texte mal écrit et dissonant. La première phrase m'a tordu le bras d'entrée : "Le bras menu tendu dessus la tête." J'ai pris du recul comme sur une peinture impressionniste et la j'ai vu la profondeur de champ. J'ai vu le sens de la main qui demande de l'aide et de sa douleur. Et puis je me suis senti mal à l'aise , faut il tendre la main à l'auteur ? ou le contempler souffrir dans son écriture pétri de doigts ? Je réfléchis encore.... |
Pouet
16/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bjr,
ou la métaphore de l'attente, d'une aide providentielle, de l'espoir et du croire. J'aime bien ce premier vers, cette expression nue, ce rachitisme sémantique, j'aurais bien vu tout le poème dans ce style là d'ailleurs. J'aime aussi "le coeur au bout des doigts", cette palpitation papillaire. Noyé métaphorique, enseveli d'un nuage ou en attente de (re)naissance, saura-t-il être son propre sauveteur? |
Donaldo75
18/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Castelmore,
J’ai bien aimé ce poème. Au-delà du fait que je l’ai trouvé bien travaillé, sa lecture est agréable de par son rythme, sa musicalité et sa tonalité. L’anaphore employée ne sent pas l’exercice de style – pourtant, c’est le risque souvent encouru dans cette forme – et renforce la musicalité de l’ensemble. Il y a de l’adresse dans l’usage de cette forme pour renforcer la tonalité du poème et je salue cette performance parce qu’elle demande beaucoup d’inspiration et de rigueur en même temps, un mélange détonnant parfois et pas facile à obtenir sans exploser en vol. Merci. Donaldo |
STEPHANIE90
19/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour castelmore,
j'ai beaucoup aimé votre poésie. La main, continuité de ce bras humain trop menu qui cherche une main (la main de Dieu peut-être ?, d'un protecteur, d'un ami, ou d'un proche). Mais qu'importe, la litanie des mots est bien mise en poésie. L'angoisse qui paralyse, empêche d'avancer et la peur de mourir. Seul. Merci pour cette lecture qui m'a beaucoup touché, j'ai envie de tendre ma main amicale à ce personnage dans un bruissement de poésie et de chant, à vous peut-être... Stéphanie, émue |
Cristale
19/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un rythme irrégulier mais d'un bon balancement, sans doute comme les battements de l'enfant emmuré sous les décombres.
Le texte respire l'envie désespérée de vivre et le désespoir vécu de ne plus croire que rien ni personne ne viendra attraper "Le bras menu tendu dessus la tête". C'est une bonne idée que ces anaphores. Elles donnent une plus-value à l'écriture et de la profondeur, si je puis dire vu le sujet du récit,... de la profondeur au propos. Des sons qui martèlent en échos "les rochers gris". L'effet poétique est agréable à l'oeil et à l'oreille. Poésie contemporaine 'franchement affranchie' des autres catégories, je l'aime comme ça. Bravo et merci Castelmore. Cristale |
saintsorlin
20/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Un texte qui prend aux tripes. La solitude de la souffrance universelle
victime de l'indifférence. La peur légitime du grand vide... C'est fort! |