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Poésie contemporaine
Castelmore : Une maison
 Publié le 12/04/20  -  18 commentaires  -  840 caractères  -  313 lectures    Autres textes du même auteur

Une maison de vacances en enfance...


Une maison



La bâtisse est sur les hauteurs.
Au levant, une treille en change les couleurs
Avec chaque saison.
Les filles l'appelaient la maison Aquarelle,
Et nous... Caméléon.

Elle regarde au-delà du val,
Au-delà des collines, tel castel médiéval
Surveillant l'horizon.
Les filles l'appelaient la maison Sentinelle,
Et nous... Napoléon.

Elle n'est pas sur la route de la ville au village,
Et son chemin se perd en virages raidillons.
Enfants, nous l'appelions la maison dans les nuages...

Sentinelle-Napoléon chassait nos peurs,
Aquarelle-dans-les-nuages faisait rêver nos cœurs.

Grand-mère nous a quittés, les cousins ont vieilli,
Les peurs se sont enfuies, les rêves... évanouis.
Restent l'odeur des pierres et les couleurs fanées.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Michel64   
17/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très jolie poème plein de nostalgie du temps passé.

Quelques remarques toutefois :
"tel castel médiéval"; l'absence de l'article me gêne un peu. "tel un fort médiéval" peut-être ?
"en virages raidillons." Je ne sais pourquoi mais je trouve que ça accroche dans la phrase, à cause des trois syllabes de "virages". J'aurais préféré :
"Et son chemin se perd en lacets raidillons."
Dans le même ordre d'idée "Enfants, nous l'appelions la maison dans les nuages ..." sonnerait mieux ainsi :
"Enfants, nous l'appelions la maison des nuages ...".

Toutefois le sujet, l'idée de souvenirs d'enfance, m'ont beaucoup plus et me renvoi à mes propres souvenirs de maison de vacances familiales.

"...
Au levant, une treille en change les couleurs
Avec chaque saison.
Les filles l'appelaient la maison Aquarelle,
Et nous ... Caméléon."
C'est beau

Merci pour ce partage

Michel64 (en EL)

   Anje   
21/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Contemporain.
Un émouvant souvenir que cette maison familiale où les vacances étaient si belles.
L'élision de l'article dans "Tel castel médiéval" m'a surpris mais c'est la seule remarque moins positive que je sache faire à ce texte. Il transpire le bonheur de l'enfance, la nostalgie de l'insouciance, il exhale de l'émotion.
Anje en EL

   Lebarde   
21/3/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Une maison oui bien sûr, mais pas n'importe quelle maison.
Celle des vacances et de l'enfance, celle à qui les filles et les garçons avaient donné un nom enfin des noms: "Aquarelle".."Caméléon".. "Sentinelle"..."Napoléon", " la maison dans les nuages".

Des noms qu'ils/elles ont rapprochés, soudés pour n'en faire qu'un et mieux se souvenir de leur connivence, de leur entente, de leurs liens forts et éternels, de leur Grand-mère disparue:

" Sentinelle-Napoléon", "Aquarelle- dans -les-nuages"

Superbe poème contemporain, plein de nostalgie, de fraîcheur, d'une délicate musicalité qui fleure si bon l'enfance, la nature.

Magnifique je suis ému et comblé avec ce texte touchant qui va droit au coeur.

Merci.

En EL

Lebarde

   Corto   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Castelmore,

Voici un beau poème qui fait revivre cette maison connue dans l'enfance, le temps du rêve et de l'imagination.

Par ses formulations l'auteur fait apparaître une multitude de personnages; la maison bien sûr, les enfants filles et garçons, les collines, le castel, et même Napoléon. Chacun de ces acteurs joue son rôle et participe à la perception d'ensemble.
Au dessus de tout ce monde "Grand-mère" surplombe la scène, véritable personnage sublimant les souvenirs des "cousins" qui ont vieilli, comme d'ailleurs la maison dont "Restent l'odeur des pierres et les couleurs fanées."
Je me plais à imaginer cette Grand-mère essentielle gouvernant d'affection sa maison et la cousinade envoûtée.

Ce tableau vivant au fil du temps long est superbe et émouvant.

Merci.

   Anonyme   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Castelmore,

Une belle poésie retraçant des souvenirs d'enfance et de vacances heureuses.
J'ai beaucoup aimé parcourir vos vers avec une belle émotion.
Me reviennent en mémoire 2 semaines de vacances inoubliables avec mes cousins chez ma grand-mère où nous faisions les 400 coups sous l'oeil amusé et complice de "mamie".

Peu m'importe la forme, le fond l'emportant largement à mes yeux.

Merci pour cette lecture qui m'a touchée.

   Marite   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Souvenir indélébile que cette maison de vacances. Au fil des vers et des images évoquées, nous la découvrons avec émotion ... car :
"Grand-mère nous a quittés, les cousins ont vieilli,
Les peurs se sont enfuies, les rêves... évanouis.
Restent l'odeur des pierres et les couleurs fanées."
En ce qui concerne la forme je remarque une réelle construction bien équilibrée dans cette poésie contemporaine :
- Les deux premières strophes avec l'alternance de six et douze syllabes,
- Les trois dernières strophes : trois vers - deux vers - trois vers dans lesquels la diversité du rythme ne perturbe pas la lecture.

   papipoete   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour Castelmore
j'avais lu ce poème, et étais persuadé de l'avoir commenté !
Bref, je viens à nouveau me poster là, laissant ma cane et mon regard devant cette maison, dont l'auteur est fort nostalgique !
Elle semblait posée là, tantôt caméléon aux couleurs changeantes, tantôt sentinelle de par la garde qu'elle semblait monter.
à présent, elle ne vit plus, ses hôtes ne sont plus ; que l'odeur des pierres et des fleurs nous reviennent...
NB un texte qui me ferait flipper, tant il me ramène à ma maison " caméléon " avec sa vigne-vierge verte à prime saison, et carmin de l'ultime coloration...
l'auteur rend la demeure personnage attachant, protecteur sur les hauteurs, et apaisant de par ses couleurs.
la conclusion peut fendre le coeur, si l'on ne prend pas garde au temps qui passe...on voudrait ici demeurer !
je ne choisis pas de passage particulier ; chaque ligne a son charme, et je vais vite me détacher du poème, au risque d'avoir le spleen toute cette sainte journée...

   apierre   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une très jolie évocation poétique pleine de nostalgie de cette bâtisse familiale .Avec des mots simples ,l'émotion est partagée et nous plongeons aussi dans nos propres souvenirs.
Une lecture douce et agréable,merci à l'auteur !

   Cristale   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
Aquarelle est votre poème, d'azur est son regard,
aurore est la nostalgie, arc-en-ciel caméléon,
"une maison"
qui porte ses couleurs sur les hauteurs de la poésie,
comme l'écrivait George Sand
"le souvenir est le parfum de l'âme".

Nul doute que ces vers emportent leurs douces fragrances
"au-delà du val,
Au-delà des collines"

Superbe !
Merci Castelmore.

Cristale

   Vincente   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Poème attachant sur un lieu phare de souvenir d'enfance, il ne se contente pas d'une jolie évocation, il profite d'une construction ouvragée, avec en particulier ces belles incises "appelant" (rappelant…) la maison d'enfance sous les "petits noms" que leur donnaient, "les filles, les enfants" et les parents.
Ainsi, j'ai apprécié le geste d'écriture appuyant de quelques "surlignages" rhétoriques, tout en regrettant qu'ils m'apparaissent un peu trop dès ma première lecture. C'est sûrement dû à ma façon de me porter dans le texte, mais je crois qu'ils auraient pu se fondre un peu plus dans le propos ; par exemple, dans la troisième occurrence de "l'appelaient/ions la maison", peut-être qu'en écrivant ce v13 "Enfants vers notre maison dans les nuages…" ? Quant à la strophe suivante, elle réappuie sur ces appellations.

En fait, j'ai beaucoup aimé les deux premières strophes et la dernière.
Voici du point de vue du lecteur "extérieur" à l'évocation, dont les deux axes d'appréhension sont : l'émotion ressentie en ce qu'elle a de résonance avec son vécu et la manière de l'écrire.
C'est dommage, mais la dimension très personnellement chargée de ce qui se raconte est difficile à partager ; ce qui m'amène à penser que l'on ne peut attendre d'une écriture, en tant qu'auteur et de la part du lecteur, grand-chose d'autre qu'une objectivation de son poème somme toute très subjective…

   Robot   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une réminiscence de souvenirs d'enfance que la poésie nous rapporte avec une grande nostalgie.

Avec le départ de la Grand-mère, les rêves se sont enfuis. Les cousins ont vieilli et les couleurs de l'enfance comme celles de la maison se sont fanées.

Un beau texte libre.

   Provencao   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Sentinelle-Napoléon chassait nos peurs,
Aquarelle-dans-les-nuages faisait rêver nos cœurs."

J'aime bien ces batisses et ces chemins de villages qui en disent plus que les faits.

Les pierres et les couleurs fanées travestissent, le souvenir qui s'accommode, ...
J'ai apprécié votre poésie qui dégage des souvenirs, faisant sens et permettant de découvrir la lecture de votre propre histoire familiale.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   poldutor   
13/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Castelmore
Ah ! la nostalgie des jours de notre jeunesse, des vacances en famille, grands parents, parents, sœurs, frères, cousin(e)s...
Le temps passe, les familles se réduisent, mes les souvenirs demeurent.
Quelles belles trouvailles pour nommer cette maison : aquarelle, caméléon, sentinelle, Napoléon...
De beaux vers :
"La bâtisse est sur les hauteurs.
Au levant, une treille en change les couleurs
Avec chaque saison..."

"Enfants, nous l'appelions la maison dans les nuages..."
Merci pour ce regard nostalgique.
Cordialement.
poldutor

   emilia   
13/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un joli et tendre souvenir d’une maison d’enfance où la famille se retrouvait en vacances, avec un point de vue surplombant et sa « treille caméléon de saison » Filles et garçons, chacun lui donnait un nom de cœur « Sentinelle-Napoléon » pour « chasser les peurs », « Aquarelle dans les nuages » pour rêver de cette apparition qui semblait irréelle et lui donnait un caractère unique… ; puis le temps a passé, les enfants ont grandi, la grand-mère les a quittés… : ne restent alors que la nostalgie, « l’odeur des pierres et les couleurs fanées des rêves évanouis… » pour une belle évocation d’ensemble…

   assagui   
15/4/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément
bonjour,
les rêves sont-ils tant évanouis? assurément, pas les souvenirs pour l'auteur qui nous prend de suite la main et le coeur.
à l'image de cette treille , sans doute de vigne vierge, si verdoyante l'été , si flamboyante l'automne ( j'aime aussi son cousin, l'ampélopsis, Veitchii de préférence !).
Comme il pourrait être dentelles et fripons , j'adore les rimes qui habillent filles et garçons . Je les vois , je les entends jouer durant les vacances de leur enfance.
Véritable bouquet de parfums, un cadeau pascal en ce dimanche à faire trembler nos cloches confinées!

   Anonyme   
14/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une belle évocation d'une maison de l'enfance...
Chacun a en soi une maison des jours heureux et que le souvenir transfigure...
On a envie de visiter cette maison, si joliment nommée Aquarelle-dans-les-nuages, Sentinelle-Napoléon, de découvrir cette route sinueuse qui y mène, ce contempler son panorama...

J'aime, notamment :
"Elle regarde au-delà du val,
Au-delà des collines, tel castel médiéval
Surveillant l'horizon."

Bravo !

   Curwwod   
16/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bien jolie évocation mélancolique d'un lieu que son âme a quitté; Souvenirs d'enfance des frayeurs et des émois que suscitait cette maison pleine de mystère pour de jeunes cousins et cousines lors de vacances chez Grand-mère, le génie tutélaire disparu depuis. C'est toute une vie qui a passé et que vous faites revivre avec tendresse et simplicité.
Bravo.

   Zeste   
16/4/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'enfance étant la plus belle des patries, vous décrivez admirablement le pays d'où je viens. Dans le cheminement de l'idéation, de la pensée, il y a un champ de la rhétorique de ce que seule l'enfance connaît...


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