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Poésie libre
Cat : L'ange gris
 Publié le 16/04/23  -  12 commentaires  -  825 caractères  -  416 lectures    Autres textes du même auteur

Survivance.


L'ange gris




À mon cœur muet, mon ange gris
mon démon
Et à ces yeux sans visage,
tantôt si peureux…
Surgissant du néant, les mots
que nous cachons
si bien pour vous,
ô roi silence impétueux

Quand des rivages virginaux
le Phénix renaît
D'île en île son front couronné
de gemmes
Sans plumes ni poussières, sans pirogue
de boue
Mon bien aimé,
j'ai déchiré vos poèmes

Jetés au feu de mon âme, laissons les vers
couler,
et la mer emporter les fleurs amères
Au sud enfin
l'oiseau éternel se détend

Là dans le bondissement de la vague rouge,
on sait un refrain
que souffle le vent d'autan
Sur le sable son bec
dessine ton passage
rebec
ressac


 
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   jeanphi   
16/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Devant ce poème, je suis entraîné à me demander ce qu'est la poésie, exactement.
Ceci en est sans doute.
Évocation du non-dit et de l'existence spirituelle, évocation des drames de l'existence, de ses étapes, de son renouvellement, du champs potentiellement illimité de nos esprits, de sa fragilité, je vois tout ça dans votre poème.
La simplicité et la légèreté le caractèrisent, je me risque à lui accorder un grand crédit.
Espérant que votre albatros trouve à se percher favorablement.

   Cyrill   
10/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je me suis laissé aller à la mélodie de ce poème qui convoque du mystère et des légendes.
De ces images éthérées j'en ai retiré un certain bonheur de lecture et quelque frustration tout de même, mais je ne l'échangerais pas contre une explication de texte qui peut-être me rassurerait.

La dernière strophe, que j'ai trouvé extraordinaire, m'a semblé résoudre une grande tension. Sans doute est-ce l'effet du ressac mêlé au son du rebec, retour du bec et/ou instrument qui retrace inlassablement ce qui s'efface, ainsi de ses cendres renaît le Phénix.

   Eskisse   
16/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cat,

Ce qu'il y a de très beau pour moi dans ce poème, ce sont les phrases...qui n'en sont pas : on attend une proposition principale, elle ne vient pas et c'est tant mieux...Des bribes de phrases en suspension dans l'instant qui donnent un je-ne-sais-quoi d'hyper musical à l'ensemble.

J'ai adoré pour cette même raison la strophe 2, dans laquelle les deux vers de fin surgissent littéralement après l'évocation du phénix. J'ai ressenti comme une souffrance du fait de la rupture syntaxique.

L'autre beauté de ce poème est qu'il construit un lecteur actif qui va chercher à percer ces mots.
Cette image du phénix dessinant sur le sable de son bec le passage de l'aimé est magistrale . Pour moi, c'est cela la poésie.

Merci pour ce cadeau.

   Robot   
16/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème est remarquable par son expressivité musicale. Je crois saisir qu'aprés une perte d'amour ou d'amitié le narrateur ou la narratrice parvient à s'apaiser grâce à la poésie qui lui permet de renaître. Chaque vers comme les pièces d'un puzzle vient reconstituer un tableau image par image.

Mon passage préféré:
"Jetés au feu de mon âme, laissons les vers
couler,
et la mer emporter les fleurs amères
Au sud enfin
l'oiseau éternel se détend"

   Dimou   
16/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Cat

C'est très imagé, presque trop pour moi, cela m'a tout de même plu.

"L'ange gris" est entre deux, entre le noir et le blanc, le coeur est-il descendu au gris du noir ou s'est-il teinté depuis le blanc? :

"Surgissant du néant" / "le phoenix renait" / "laissons .... La mer emporter les fleurs amères", la pénombre, mère du poète et gouvernante en son coeur, semble s'être pris les pieds dans la torpeur, et il respire un air nouveau.

"Au sud enfin l'oiseau se détend": j'ai grand mal avec les vers libres, donc je ne sais pas si ces mots sont à lier, mais si l'oiseau est au sud, il était donc au nord, et selon l'expression, spirituellement, le nord est la boussole, que l'on peut détenir, que l'on peut perdre, ou que l'on peut chercher à retrouver.
Vous, vous semblez vous en être débarrassé sciemment ("j'ai déchiré vos poèmes").

le sud serait donc le territoire du poète libre d'esprit qui enfin exulte et s'accompli par une créativité nouvelle ( comme par un grain de folie jusqu'alors inconnu ), lui qui "laisse les vers couler".

Merci pour les sensations, quand bien même cela reste assez nébuleux me concernant

   Edgard   
16/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Voilà ce qu'il me "dit" ce poème.
La première strophe est celle du silence. Celle du silence du manque de communication, de l'absence. Le gris, c'est cela la silence, il est fait de noir qui n'est pas une couleur et du blanc qui est toutes les couleurs, mais que l'on ne voit plus. Ainsi s'est aussi estompé un visage, c'est le silence des images.
La seconde est celle de l'impossibilité de l'oubli. Symbolisé par le Phénix, (très belles images!); comme "le roi silence" il impose lui, la persistance puissante du souvenir...qu'un geste dérisoire "J'ai déchiré vos poèmes" ne peut effacer.
Le "sud" ensuite avec sa lumière, sa paix, les "vers" en ce qu'ils sont un onguent pour la douleur, le mer enfin qui emporte... ce n'est plus le même silence, c'est celui du repos d'une âme déchirée.
La dernière est celle du ressac...qui rapporte ce qu'elle a un temps emporté et celle du vent qui par son "refrain (refrain veut aussi dire: briser, déchirer) viennent mettre un terme à cette pause.
La fin, les deux derniers mots "rebec ressac" sont lumineux...les mots laissent la place à leurs possibles, ouvrent le sens, et nous emportent dans le jeu l'imaginaire. Rebec, c'est le sud, si je ne m'abuse, un instrument de ménestrel... Et voilà le "passage", de nouveau le silence...car le passage c'est aussi l'absence.
C'est un très beau poème, très travaillé.
Quelqu'un disait, mais je ne sais plus qui :"L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poète".
Ici nous avons l'art et le coeur.
...et cette facilité... Bravo.

   Geigei   
17/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Un Cluedo difficile.
Je parie sur la rupture entre le Colonel Moutarde et Madame Pervenche.
Ou sur la rupture entre la locutrice et un ange gris. Gris ? Comme dans "zone grise" ?

Les indices nous en disent plus sur la géographie que sur la rupture.
Quoique. L'autan et le sable. Est-ce une piste ou un leurre ?
Au sud. Là nous avons un indice.
Des îles, au sud, où souffle l'autan. Je ne trouve pas. C'est un pays imaginaire ?

Du feu pour l'âme, de l'eau pour les vers, du rouge pour la vague, un Phénix, du vent.
Les ingrédients sont là, alignés sur le plan de travail.
Il doit être possible d'en faire un poème.

Du ressac, sur le sable ? Ah non.

Cette lecture m'a lassé.

   Catelena   
17/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Ma lecture est saccadée.Je pense que c'est la faute à vos vers coupés sans foi ni loi. Ou alors, c'est parce que votre ''diction'' est une espèce de méli-mélo entre l'expression ''Classique'' et la poésie ''Libre''.

Le résultat, c'est que je n'arrive pas à me saisir du fil qui mène vos propos. Du coup, aucune émotion n'est au rendez-vous. Je reste même dubitative...

En clair, c'est totalement abscons pour moi. Cela me donne même à penser qu'il s'agirait d'un poème écrit par le chatbot d'une IA. En quelque sorte le fameux ange gris à qui on aurait parlé du vent d'autan sans lui préciser toutefois son véritable domaine de prédilection.

J'attends avec impatience d'en apprendre davantage sur vos intentions.

   papipoete   
17/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Cat
Mon histoire, c'est l'histoire...de deux amoureux que rien ne pourrait séparer et pourtant, un drôle de drame un milliard de fois joué, depuis que sur Terre irrésistiblement deux êtres s'attirent, unis le restent pour la vie, ou son contraire qui fout tout en l'air !
Même vos poèmes que Vous me récitiez, avec vos yeux soleils, je les ai déchirés, jetés...
NB mon scénario à la lecture de ce texte, façon tantôt " Paul et Virginie, tantôt Seul au Monde et son ballon personnage monsieur Wilson... "
Je n'aurais pas l'ironie de dire que chaque ligne me plut, tant la construction du poème est déroutante, mais certains vers me touchent comme ceux de l'avant-dernière strophe, où je me met à la place de l'héroïne, regardant au sac et ressac flotter puis couler... quintils, gérardines, sonnets, maillets et cet amour englouti pour toujours.

   Vincente   
18/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'aime beaucoup mais…
Le phrasé singulier, le ton volontaire, assuré, l'univers investi, les images qui s'immiscent (" Jetés au feu de mon âme, laissons les vers / couler" – "Là dans le bondissement de la vague rouge") ou d'autres qui jaillissent ("ô roi silence impétueux" – "Sur le sable son bec / dessine ton passage / rebec / ressac"), tout cela est très porteur, "créativement" vraiment intéressant.

Ce que je regrette, c'est que le "personnage" auquel s'adresse le locuteur pourrait prendre de multiples "personnalités". Car j'ai pu le lire comme étant la muse, l'être aimé disparu, ou éloigné, la psyché du narrateur qui ondule au gré de ses passions et dépressions, enfin trop de destinations possibles pour que la force poétique puisse s'appliquer avec toute la puissance qu'elle véhicule possiblement, c'est comme une déperdition narrative qui s'opère ainsi qui gâche à mon sens une partie du beau potentiel. Entendons-nous bien, je n'attendrais pas non plus un dévoilement "transparent", mais juste une once d'orientation justifiant ce choix d'interlocuteur, alors "lisible" en filigrane par le lecteur.

   Myndie   
18/4/2023
Bonjour,
J'ai lu votre poème plusieurs fois pour essayer d'en appréhender l'esprit mais je n'ai été convaincue ni intellectuellement ni émotionnellement.
La forme est libre, soit, mais je relève une certaine sophistication dans la construction du texte, dans la disposition des vers. Même chose pour le style qui revêt, à travers certaines formulations, un caractère artificiel, voire une pompe exagérée :
« ô roi silence impétueux »
« quand des rivages virginaux
le Phénix renaît »
« jetés au feu de mon âme »...
Recherche d'un esthétisme emprunté, afféterie compassée ne suffisent pourtant pas à tromper le manque d'originalité avec laquelle le thème est traité. Car si, comme j'ai cru le comprendre, il s'agit d'une rupture amoureuse, le sujet est si banal qu'il en est casse-gueule et requiert autant d'audace que de naturel.

C'est ce qui fait défaut ici pour moi, quelque chose qui le ferait glisser de l'affectation à l'émotion, de la recherche précieuse à la sincérité.
Je n'ai pas détecté l'once de magie poétique dont j'ai besoin pour me laisser emporter.

Désolée pour cette fois,

Myndie

   Castelmore   
18/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Bonjour Cat
De belles images, quelques élans poétiques puissants avec notamment l’apparition du Phénix à contre emploi.. voilà ce symbole de la vie, que l’on pourrait voir créer l’espoir d’un renouveau, et qui vient sans relâche ( vague rouge sang -de son plumage- ) relancer la douleur de la rupture.
Malheureusement je reste embarrassé, en retrait sur le plan de l’émotion… la forme trop travaillée, ces sauts de lignes trop nombreux qui imposent des coupures dans la lecture suscitant des interrogations éloignent du texte et mettent en doute la sincérité de la locutrice…
Mon avis reste partagé.
Castelmore


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