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Robot
16/5/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Je vois plutôt ce texte comme un exercice contemporain plutôt que libre, notamment en raison des assonances trés visibles dans les quatre quatrains.
La ponctuation est absente. Elle est laissée à l'initiative du lecteur qui doit rechercher par lui même la cohérence des phrases. Ce qui n'est pas toujours simple dans ce bouillonnement de réflexions. Deux mots pour le ressenti de ma lecture: Originalité en positif Brouillon en négatif. J'ajouterai quand même encore en positif une imagination métaphorique indéniable. |
jeanphi
3/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Ce poème parle d'abcès, de dispute violente ou de contrariétés intimes. Deux ou trois interprétations principales en ce qui me concerne : Les pensées de quelqu'un qui rumine tout en cherchant le sommeil et qui continue ses ruminations une fois qu'il s'est endormi. Une dispute violente éclate au sujet d'un non-dit familial, ou encore entre personne moins connues qui cherchent seulement à se disputer pour la forme. Ou encore, le sujet de la gestation chez la femme, le chaos des émotions quelques fois vécues en cette occasion. Piano bastringue, belle image, je vois les dents noires à 5/12ème de l'interlocuteur vitupérant... Le dernier vers vient encore obscurcir le sens général : "faire l'interprétation de ce poème donnera une tentative vaine, un espoir avorté depuis le premier vers" semble-t-il nous dire. Plein de belles tournures originales, et peu d'ancrage au réel pour ces vers qui se mordent la queue. |
papipoete
3/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour Catelena
Pour un fracas, c'est un fracas ! Une scène de ménage ou une scène tout court, avec soi-même et ça pète dans tous les sens ! pas le moment de demander " tu veux pas essuyer la vaisselle ? " NB des images à la pelle, au point qu'on ne sait s'il faut toutes, les prendre au premier degré ? des acrobaties de langage, où ça fait du trapèze, où ça jongle sans filet, ça marche sur le fil du rasoir et l'on en prend plein la g..., mais ça relève du feu d'artifice, avec " dommages collatéraux " - t'avais qu'à pas écouter ! la 3e strophe est particulièrement explosive ! et les assonances résonnent, détonnent PS " catelena ",, ce n'est pas le pseudo d'une ancienne onirienne, rebaptisée ? je ne sais plus |
Myndie
3/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Cat,
quel plaisir et quelle surprise ! Plaisir de constater que ta plume a repris son envol – et quelle envolée ! - et surprise de découvrir comme une variation dans ton écriture, un petit plus qui me surprend agréablement : je sens que tu t'es amusée à jouer autant avec les mots qu'avec leurs sonorités, et que tu es même allée jusqu'à titiller la rime ! Mais à part ça, c'est bien la même spontanéité d'écriture, la même imagination fertile qu'on retrouve ici, ce ton qui t'es propre et ces images qui font mouche. Ce fracas intra muros, c'est bien celui de tes pensées ; il concentre toutes tes émotions, chagrins, exaltation, doutes et probablement , manque de confiance (c'est ce que m'évoque ce « un nouveau-né avorté par son ultime audace ») ; il appelle chez moi l'empathie parce que je comprends ces choses là, que je les vois de l'intérieur. Je trouve que le rythme de ces vers sans aucune ponctuation acentue la force affective des expressions, donnent de la vie à toutes ces pensées qui vont et qui viennent . Autant que les images ciselées sont évocatrices elles aussi : « Sous le joug de la langue sans aucun bruit mordant minuit à la dérive d'un chagrin mégalo sur un piano bastringue bouffi de trémolos d'un coup dévalent des mots ensevelis » Pour qui jugerait que mon avis est par trop subjectif et pour continuer dans la sincérité, j'ajouterais qu'à part ces deux vers qui ne m'ont pas accrochée « l'assoiffée que le diable l'emporte dans son palais d'eau pâle a la bouche en rond » parce que je les trouve beaucoup moins profonds, moins subjectifs, j'ai beaucoup aimé ton poème. A quand le prochain? Myndie |
Cristale
4/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Cat,
Un poème contemporain digne de ce nom et sans ponctuation, style que j'apprécie beaucoup autant que le "sans verbe" plus rare mais ça c'est une autre histoire. L'écriture se décline en vers rythmés et rimés selon la respiration, et l'inspiration de l'auteure, rythme d'une régularité à peine changeante qui entraîne une lecture sans essouflement ni apnée jusqu'à la fin. Quel vacarme là-dedans ! J'entends le hurlement des mots, le déchirement des robes des phrases enchevêtrées dans des pensées qui s'évertuent à les orner, les lisser, les dentelliser, les repasser, les amidonner mais non, une fois l'oeuvre achevée au petit jour, la robe du poème est arrachée par les bourrasques de la réalité et plus aucun fil ne tient à la soierie qui semblait pourtant quasi parfaite sous la lune. Voilà ce que me susurrent en criant ces "Fracas intra-muros". Quand même, ça m'a donné chaud, du genre angoisse qui étreint peu à peu. Merci Cat ! |
Dimou
4/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Hello Cat,
Si j'ai bien compris, tes vacances aux Caraïbes ont été mouvementées et tu en as ramené un joli poème ! "D'un coup / ensevelis / raz-de-marée" : pfiouuu tu l'as échappée belle ! J'ai vu ça le tsunami à la télé. Des milliers de morts. Tu es sauve c'est le principal. C'est comme dans les films tout le monde crève mais Brad Pitt on lui met un pansement et il va bien et nous on se casse du ciné digérer notre pop-corn, repus, la conscience tranquille. "L'ingénue / une envolée / de bastons" : ouais t'as fait du charme et les locaux en sont venus aux mains pour savoir qui aurait le droit de t'aborder ? Fatale ! "Noyer délibérément / ultime audace" : Je reconnais bien là ton ironie, noyer son Ricard ce n'est pas du tout être audacieux ! Ils ont du Ricard aux caraïbes ? Je savais pas… "Fracas intra-muros" Ha mince, je me disais aussi… j'avais pas lu le titre de ton poème, t'étais à Paris en vrai, tu t'es faite ensevelir sous une montagne de détritus, les gens se bagarraient donc tu as jouée l'ingénue pour te barrer, et tu t'es envoyée un gros Ricard pour oublier cette horrible soirée une fois rentrée chez toi… T'as plus qu'à t'en servir un autre pour oublier ce pitoyable commentaire !! J'ai adoré ton poème Cat, je suis à mon grand regret bien incapable de te faire un commentaire dans la veine de ceux des Oniriens et de te régaler, mais si je devais te donner mon ressenti je dirais que j'ai trouvé cet écrit très élégant, merci du partage. À très vite sur Oniris. Vadim |
Eki
4/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Quelque chose bat ici...probablement le coeur des mots !
J'ai tout adoré...la phrase d'accroche, le titre et toute cette dérive poétique qui en découle... J'avais soif de poésie et j'ai tout bu...sans me noyer dans tes vers si beaux. |
Provencao
4/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Catelena,
" Une envolée vertigineuse de mots bastons au clair d'une lune complice toque à la porte l'assoiffée que le diable l'emporte dans son palais d'eau pâle a la bouche en rond" J'ai beaucoup aimé ce quatrain où vos mots choisis nous permettent de dévoiler les êtres en leur être, les fracas intra-muros en son être-là... instaurant l’illustrée qui est aussi le fil que la pensée anime. Belle lumière de la percée, où " les mots bastons" se montrent d'eux-mêmes , en lumière de vérité muette. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Zeste
4/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Des labyrinthes de l'âme; ses contorsions. Dans une alternance rythmique, des tempos qui dévalent , déboulent, et en même temps qu'ils créent des "espaces acoustiques", les dévorent. Cela palpite!
Les sons, les couleurs, des saveurs, la vie, la danse de l'ange et du diable. Secouez-moi! Secouez-moi! En moi, se joue une symphonie! Fracas ou transe, du peps pour un temps, longtemps! |
Annick
4/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Le poème est dense, et les émotions puissantes : c'est un chagrin qui déborde : raz de marée-océan grandiose". Il y a un contraste entre l'idéalisation des émotions et la réalité, : "dans un verre d'eau".
Le narrateur évoque d'ailleurs un chagrin mégalo. Il est dans le trop ou plutôt le trop plein. La douleur est immense mais semble au-dessus des moyens de celui-ci, comme un bien presque luxueux. Il se la joue lyrique et il en est conscient : la colère, la passion, au clair de lune. Le petit matin semble apaiser ou effacer la tourmente de la nuit "sur un piano bastringue bouffi de trémolos". Ce poème est un ouragan d'émotions intenses, voire violentes. Les images sont originales et assez difficiles parfois à décrypter. Mais c'est l'univers fantasmagorique du narrateur et la lectrice que je suis a essayé d'en percer le mystère. Bravo pour la performance ! |
BlaseSaintLuc
4/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Des "images" sublimes, des métaphores magiques , quel langage !
J'adore,tout est beau, le choix de l'absence de ponctuation ne me gène absolument pas. Je déclare*c'est mon avis,que ce texte est digne de figurer Parmi les meilleurs,une référence voilà ! Le style est évidemment dans le genre que j'aime, ce traitement de la langue, le thème est traité avec brio , originalité, de la verve, du sens sa virevolte ,MERCI ! |
Louis
5/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Le premier quatrain évoque un événement qui se produit au milieu de la nuit : les mots se tenaient tranquilles, virtuels et silencieux, « sans aucun bruit », contenus dans leur domaine « sous le joug de la langue », tenus donc comme en un carcan par une langue, maîtresse des règles et normes de leur usage, et voilà qu’ils surgissent brusquement, « d’un coup », libérés de leurs chaînes, et « dévalent », s’actualisent en se présentant à l’esprit dans un mouvement précipité, pareil à celui d’une chute.
Ils ne surviennent pas en rang, bien ordonnés, mais déboulent comme une horde sauvage. Leur venue se produit à l’occasion « d’un chagrin mégalo », pour exprimer cette douleur, lui donner corps en quelque sorte, ou pour tracer le sillage d’une « dérive » de l’émotion, participant sans doute de sa mégalomanie, de la majoration affective d’un sentiment qui n’avait pourtant que peu de raison d’être, dans une exacerbation, peut-être provoquée par une tendance verbale à l’outrance. Si les mots suivent en apparence une « dérive », l’émotion parcourt sans doute en réalité les chemins de fuite qui distendent l’espace affectif, et s'exaspère dans l’hypertrophie engendrée par les termes qui ont sauvagement envahi l’esprit. Ainsi, il y aurait un désaccord entre ce qui est éprouvé et ce qui est exprimé, d’où le « piano bastringue » sur lequel jouent les mots, et leur affectation dans les « trémolos ». La deuxième strophe tire les conséquences de l’évènement. La vague affective a enflé comme un « raz de marée », alors qu’elle avait son origine dans une vétille, et submerge la locutrice ( ou le locuteur). Tout prend une dimension disproportionnée, et le « verre d’eau » devient « océan grandiose ». Une planche de salut est trouvée dans une « rengaine », ritournelle pour éviter une noyade, antienne d’un sauvetage ; dans une musique et un rythme répétitif des paroles. Mais le choc succède à la tentative mélodieuse des mots, un choc affectif. De nouveau, en effet, les mots veulent faire irruption en foule, tapageuse et tumultueuse, non plus dans une cascade, ( ils « dévalent » dans la 1ère strophe), mais dans une « envolée ». Se présentent des mots "frappants", des "mots bastons". Non seulement parce qu’ils « toquent » à la porte d’entrée, celle de la conscience ou de l’esprit, mais parce qu’ils secouent l’état affectif, amplifient les émotions et les intensifient, au lieu de provoquer une catharsis. Qui est, dans ce contexte, « l’assoiffée » que l’on envoie au diable ? « L’envolée vertigineuse » des mots ? Il semble plutôt que ce soit son complice, l’astre nocturne, lui aussi présent dans cette nuit pleine d’émotion comme une lune pleine. Avec sa « bouche ronde », elle voudrait, cette lune, en rajouter à la démesure affective, par sa présence nocturne si "parlante" à l’imagination, par son pouvoir d'exaltation. Son « palais d’eau pâle » ( et d’opale) joue sur les mots, pour attester surtout l’idée que les mots se jouent de nous, se jouent en l’occurrence de la locutrice. En un jeu cruel. La dernière strophe évoque un « nouveau-né avorté par son ultime audace », dans une formulation élusive. Quel est ce nouveau-né ? L’exigence de cohérence du texte laisse penser qu’il s’agit justement d’un texte, d’un poème fait des mots porteurs, et dériveurs, de l’émotion de la nuit. Ces mots ont eu l’audace d’inciter à composer des vers cherchant à perpétuer ce qui n’est que boursoufflure d’une émotion nocturne, qui heureusement se dissipe, elle et le langage qui la porte, dans la lucidité retrouvée du matin, par la fin d’une attitude trop réflexive ( « le jour sans tain »), en une plus nette évaluation des choses. Ce poème a donc pour sujet la naissance avortée d’un poème. Il est remarquable que, dans ce texte poétique, la référence aux mots ne va pas en priorité à leur sens et signification, mais à leur « bruit » et à leur violence de "bastons". Ils frappent, ils choquent, ils se répètent dans des « rengaines », ils produisent un « fracas ». Ainsi ne sont-ils pas considérés dans la trame qu’ils peuvent constituer, dans ce qu’ils tissent comme un tissu, mais dans les chocs et vibrations qu’ils induisent dans l’âme, surtout quand ils surviennent de façon non maîtrisée, comme une « envolée » ou une cascade. Ce poème est un poème du jour, écrit et maîtrisé, quand le poème de la nuit, non maîtrisé, s’est évanoui. Merci Catelena. |
EtienneNorvins
9/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Une pudeur sous des airs arsouilles pour dire l'émotion, l'émerveillement...et l'échec. Ma préférence va à cette merveille de "gris du bleu" du vers 14 ! Bravo, et merci.
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Catelena
14/6/2024
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Raoul
16/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
J'aime beaucoup ce poème nimbé de mystère... Superbe langue évocatrice et sensuelle aux images subtiles et surtout sortant des sentiers battus et rebattus. Pour chipoter, tout de même un peu gêné par la répétition d'"eau", même si elle permet d'éviter l'opale ;) En tous cas, merci pour cette lecture, un vrai plaisir. |
Dian
25/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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C'est comme du free jazz. Audacieux, iconoclaste et libre.
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Dian
26/8/2024
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Je rajoute : recherché, peaufiné, structuré.
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