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Récit poétique
Catelena : L'alter écho
 Publié le 05/12/24  -  11 commentaires  -  2694 caractères  -  295 lectures    Autres textes du même auteur

Volé au vent…


L'alter écho



Il habite seul en haut d’une tour, très haut perché, ultime étage.

Sa chair est d’ouate légère, ses os d’argile. Entre deux regards en déchirure, sa peau douce à l’échancrure se veine d'un mauve incandescent. Ses longs cils baissés sur le duvet de ses joues rebondies tremblent sous le canon des menaces qui abîment le monde.

Le jour, pour oublier il dort, mais dès la nuit tombée, dès que le bleu soigne son apothéose, il s’émerveille, s’habille de frissons et se met à respirer. Il ne sait pas s'y prendre, l’air, par goulées entières, l’étouffe avidement. De toutes ses forces il cherche à retenir la vie, désespérément accroché au fil de songes éclaboussés d'idéal.

Noyé au cœur d'ébène d'une nuit sans fard, il entend régulièrement les trémolos étranges de rites anciens balbutiant en sourdine. Il reconnaît le murmure des arbres malheureux dans les rafales tourmentées du vent.

Au loin, quand l’orage gronde, jamais il ne sait d’où il vient, mais il le devine là, ruminant mauvais derrière ses fenêtres, prêt à disperser la paix frivole, inconsciente qui ronronne et palpite sans jamais douter de rien.

Alors, il court, il s'envole, ses jambes à son cou tant il a peur de voir s’enfuir l’ombre de son ombre. Une fois volant haut, une fois frôlant bas, les rayures de travers dans le décor d'un corps la tête à bout de bras, disloqué il virevolte pour finir brisé sur la façade d'un quelconque recto maladroit.

À l'orée d'or du crépuscule, comme une invite à la blessure, le temps qui ride l'enfance creusé d'oubli peu à peu l'efface. S'agitent alors dans les limbes opaques des lambeaux de mémoire sacrifiée.

De ses pensées malhabiles il tente de consoler les torts amoncelés en dedans, s'écorchant l'âme à leurs éclats indécents. Ses gouttes d'un sang farouche teinté rouge violent barbouillent régulièrement le macadam barbare au cœur dur comme la pierre.

Les nuits de lune ronde, il l’encercle de ses bras pour la bercer comme on berce le monde. Mais le monde l’ignore, lui, plus léger qu’un fétu égaré. C'est pourquoi, certains soirs de crépuscule grandiose, il dépose son innocence et ses larmes tristes au pied des rires décousus et s’en va guilleret soudoyer le néant.

Il se dit que le ciel est étrange. Parfois chant de guerres et de gloires éphémères dédiées aux tyrans, parfois, tel le tableau vide qui efface l'odeur de la craie, il se métamorphose en champ de roses à simuler l’indifférence par la beauté et ses parfums envoûtants.

Lorsque son cœur se remet à battre la chamade piano piano, dans un sanglot qui l'étouffe encore, il se prend à rêver d’éternité…


 
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   EtienneNorvins   
24/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Le portrait comme d'un vampire ? Il ne sort qu'à la nuit tombée, se retirant le jour dans l'inconscience, en haut d'un château ; son corps est fragile, fait de "chair d’ouate légère" et d’"os d’argile", presque translucide, ce qui rejoint la description fréquente du vampire à l'allure éthérée, voire décharnée.

Mais d'un vampire gentil, quasi philanthrope, vraiment "perché", ce qui inverse l'image classique du vampire comme créature égoïste, détachée des émotions humaines, cherchant à se nourrir de la vie des autres pour prolonger son existence.

Ici se développe de manière subtile le portrait d'un personnage de la nuit qui, malgré son isolement, sa fragilité et sa quête désespérée pour "retenir la vie", cherche à offrir ou à partager quelque chose de lui-même avec le monde - qui va jusqu’à son sang dont il barbouille le macadam.

Cela évoque l'idée d'une quête altruiste, désintéressée, comme une forme de philanthropie maladroite ou torturée.

Si le vampire est un être dont la nature éternelle est vécue comme une malédiction, la philanthropie se situe ici dans l’intention de "guérir" le mal qui habite le monde - et va presque jusqu'à une figure de Boddhisatva un peu maladroit : le 'vampire lunaire' devient une sorte de Pierrot tragique, qui n'est plus un prédateur, mais cherche au contraire à concilier sa souffrance intérieure avec un idéal de compassion et de rédemption.

Il tente de réparer les torts, de partager de la douceur et de la tendresse, en étant profondément lié à la souffrance humaine. L'éternité à laquelle il aspire finalement est celle de l'Art ?

On se permettra seulement de regretter que le texte soit parfois un peu 'verbeux' : il est excessivement descriptif par moments et regorge de détails, de métaphores et de tournures qui certes enrichissent l'atmosphère, mais alourdissent aussi certains passages - par exemple : "Il ne sait pas s'y prendre, l’air, par goulées entières, l’étouffe avidement. De toutes ses forces il cherche à retenir la vie, désespérément accroché au fil de songes éclaboussés d'idéal. / Noyé au cœur d'ébène d'une nuit sans fard, il entend régulièrement les trémolos étranges de rites anciens balbutiant en sourdine." Cela fait beaucoup d'adjectifs, et le "cœur d'ébène' est un peu cliché ?

[EL]

   Myndie   
25/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

voilà un texte superbe, sur un sujet bien d'actualité, évoqué avec une subtilité et une pudeur qui en font toute la force.
L'écriture est belle ; profonde ; du début à la fin, tout fait sens et déborde de sensibilité, d'émotion et de sobriété. C'est bouleversant et ça glace les sangs.
Une vraie force se dégage des images précises et si gracieuses, si pleines de poésie que les coups portent.

J'applaudis à l'ensemble du texte et en particulier à ces passages qui sont de pures merveilles d'écriture :
«  Entre deux regards en déchirure »
«  il s’émerveille, s’habille de frissons »
« À l'orée d'or du crépuscule, comme une invite à la blessure, le temps qui ride l'enfance creusé d'oubli peu à peu l'efface. S'agitent alors dans les limbes opaques des lambeaux de mémoire sacrifiée. »
«  Les nuits de lune ronde, il l’encercle de ses bras pour la bercer comme on berce le monde »

S'il fallait la preuve que la beauté n'est jamais loin des situations de souffrance et des grands désespoirs, elle est ici.
Merci pour cette lecture qui vaut un « passionnément » pour moi.

   Robot   
5/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Est-ce un ange blessé, dont les maux répondent aux malheurs du monde ?
N'est-il qu'un reflet qui aurait endossé les souffrances de toute la création. Une réplique d'un messie impuissant à régénérer le monde et donc impuissant à ne pas se déliter lui-même dans un désespoir qui le consume ?
Un beau texte aux images douloureuses.

   papipoete   
5/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Cat
Il habite tout seul là-haut dans une tour, d'où il sort la nuit pour se reposer du jour, qu'il a parcouru dans tous les sens, éveillant dans la pénombre à venir tous ses sens...
NB ce n'est ni un cosmonaute, ni un ermite dans sa grotte à réciter des mantras, ni un être maléfique...
un diable ne berce pas une lune ronde, comme si elle était un bébé à endormir, chantonnant une comptine au bois joli.
je verrais plutôt un " double " de ce mortel, qui rêve tout éveillé à l'immortalité, dans un monde où les barbelés, la boue des tranchées, les ronces du chemin, se mueraient en ouate...où le tonnerre du ciel ne serait que Bourdon de Notre Dame...
se réveiller le matin sous du bleu, intact de bleus au corps à l'âme...
Mais je rêvais et la vie déroulera aux infos, dans les journaux, qu'un tyran nouveau est né ; qu'un apôtre de la paix vient d'être assassiné ; que le tonnerre des cieux a encore déclenché des orages monstrueux.
J'interprète ces lignes à ma façon, imaginant à travers ces lignes un " autre moi " que je rejoins parfois, endormi ou parfaitement réveillé.
ce passage des " nuits de lune ronde... " est mon passage préféré, dans cette fable que j'aurais bien vue, chantée par une Mylène Farmer inspirée.

   Provencao   
5/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Catelena,

"Les nuits de lune ronde, il l’encercle de ses bras pour la bercer comme on berce le monde. Mais le monde l’ignore, lui, plus léger qu’un fétu égaré. C'est pourquoi, certains soirs de crépuscule grandiose, il dépose son innocence et ses larmes tristes au pied des rires décousus et s’en va guilleret soudoyer le néant.

Il se dit que le ciel est étrange. Parfois chant de guerres et de gloires éphémères dédiées aux tyrans, parfois, tel le tableau vide qui efface l'odeur de la craie, il se métamorphose en champ de roses à simuler l’indifférence par la beauté et ses parfums envoûtants."

J'y ai lu de la bonté et une certaine forme de compassion désignant donc la capacité la plus forte d’imagination, l’art de la beauté des émotions.

"Lorsque son cœur se remet à battre la chamade piano piano, dans un sanglot qui l'étouffe encore, il se prend à rêver d’éternité…"
En cet alter écho, c’est le sentiment suprême

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Annick   
5/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
L'alter écho pourrait se comprendre comme un double, une résonance intérieure, à la fois celle du narrateur et celle du monde. Ego/écho.

Ce personnage est peut-être un ange gardien bien malmené car confronté à la violence de ce monde.
Il est éthéré, vulnérable, isolé dans sa tour. C'est un être nocturne, mystérieux.

De nombreux symboles peuvent être interprétés de différentes manières. De belles métaphores. Beaucoup d'images denses et de longues phrases comme des chemins sinueux.

Un magnifique passage :
"Les nuits de lune ronde, il l’encercle de ses bras pour la bercer comme on berce le monde".

Un univers envoûtant.

   Cyrill   
6/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Salut Cat
Un « Il » difficile à saisir, probablement l’ « alter écho » du titre. Sans grande consistance, éthéré, assez dilettante, ses "pouvoirs" sont trop nombreux et disparates pour me permettre de m’imprégner de ce qui nous est conté. Je l’imagine en dieu impuissant qui regarde le monde se détruire et se réfugie dans des utopies trop connotées de rose « désespérément accroché au fil de songes éclaboussés d'idéal », « il se métamorphose en champ de roses » pour me séduire. Il y a de jolies choses cependant mais ce maniérisme déteint un peu sur l’ensemble.
Des formules comme « entre deux regards en déchirures » ou « soudoyer le néant » me sont évocatrices sans que j’aie besoin d’une traduction, et je reconnais une écriture inspirée et même bouillonnante, mais le propos me glisse entre les doigts à tout moment. Je ne demande pas à tout crin à comprendre mais à ressentir, et là je sens comme une liquéfaction à perte de l’émotion. Pas certain d’être clair...
Désolé pour ce retour en demi-teinte.

   Eki   
8/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Rencontre avec un être éthéré, séraphique...peut-être un idéaliste qui déchire l'humanité dans sa noirceur anxiogène...
On le croit presque fait de papier mâché avec des émotions lourdes comme des pierres mais cherchant la lumière, l'espérant.
J'ai aimé suivre cette enveloppe au-dessus de la mêlée...
Une errance poétique qui me laisse l'empreinte des mots.
C'est déjà beaucoup.

   Louis   
10/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
On trouve dans cette prose poétique le portrait d’un écho, d’un double, à la fois Même et Autre. Écho vient prendre la place de l’ego.
Mais de quel ego s’agit-il ?
L’autre moi, l’alter, n’est pas une image autre de soi, un fantôme visible, mais un fantôme audible, une autre voix, une voix double.
Un double de soi ramené à la parole. Un langage fantôme, l’ombre des mots ou des mots d’ombre, l’esprit d’une parole.

Ce fantôme de parole "s’incarne" pourtant, devient visible, mais « sa chair est d’ouate légère », il se "matérialise" dans la substance d’une "doublure", à peine dans une brume, dans un textile à la consistance légère, textile-étoffe des "textes" et du langage.
Sa structure n’est pas rigide, ( « ses os d’argile »), n’est pas de marbre, mais molle et malléable, d’une plasticité telle qu’elle lui permet de recevoir des impressions nombreuses, de porter trace des sensations et affects qui s’inscrivent en lui. En lui, le monde s’y impressionne.

C’est pourtant un être solitaire, « seul en haut d’une tour » ; seul, mais dont la voix sait dans les conditions d’une solitude des hauteurs, « très haut perché, ultime étage », là-haut sur les cimes, rendre en elle ce qu’elle recueille, de façon claire et sensible, et par la plasticité de son être, ce qui vient du tumulte des hommes et du monde.

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par-delà le soleil, par-delà les éthers,
Par-delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité
Baudelaire. Elévation

L’isolement n’est pas un désintérêt pour le monde, mais une forme de résonance, un écho sensible qui a besoin d’un lieu de retrait, d’une "élévation" au-dessus des impératifs du quotidien, et de son empirisme. Ainsi cette « déchirure » d’un regard tourné vers soi et les idées élevées, et l’autre vers le monde.

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
( idem)

Une sensibilité : « Ses longs cils baissés sur le duvet de ses joues rebondies tremblent sous le canon des menaces qui abîment le monde » est en dérive vers une image de chérubin représentée à la façon de Raphael.
Se forme une ronde des images pour cerner le personnage, ce
témoin clairvoyant affecté par les « menaces » qui pèsent sur le monde.

Il apparaît comme un noctambule.
Le jour, il « dort » pour « oublier ». C’est pourtant un usager de la vie. Son « sommeil » n’est que le repos d’une conscience aiguë, vigilante du cours des choses, conscience tournée vers l’usage du monde, et par là une forme d’oubli de ce qui, trop clairement vu des horreurs partout répandues, serait insoutenable.
En apnée le jour, il respire de nuit.
Quand la rumeur diurne baisse sa faconde, il reprend vie, « s’émerveille » sur sa page d’écriture imprégnée de « frissons », s’émerveille du grandiose d’un ciel nocturne, d’une nature infinie, du miracle de la vie et, même devant le spectacle de l’univers ne s’effraie plus, la vie vaut d’être vécue, ainsi s’efforce-t-il autant qu’il le peut de « retenir la vie ». Il se tient « au fil des songes éclaboussés d’idéal ».

Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins
( idem)

Des idéaux en écho d’écriture pour soutenir un élan vital, lui rappeler les horizons d’idéalités qu’il faudrait poursuivre.
Fonction vitale des écrits, des voix en écho de la nuit.

Il est à l’écoute. Pour rendre en écho sa voix à la vie, dans ses malheurs comme dans ses aspirations suprêmes.
À l’écoute du passé : « il entend régulièrement les trémolos étranges des rites anciens » ; à l’écoute du « murmure des arbres malheureux », il nourrit sa voix d’écriture de tous les moyens de l’existence, comme de toutes ses dimensions d’intensités affectives.

Il redoute de voir « fuir l’ombre de son ombre », et puisqu’il est « écho », la fuite de l’écho de son écho, autrement dit des commentaires à son être d’écho-écriture. Il se contorsionne dans son corps-texte, jusqu’à se prendre « la tête à bouts de bras » et « virevolte » jusqu’à « finir brisé sur la façade d’un quelconque recto maladroit ».
Écho, il veut enfanter des échos. Inonder le monde de ses échos, comme autant de rappels à la vie.
Écriture en écho, écriture de sang, celle de ses "tripes" ; celle vitale, sensible et délicate qui « barbouille régulièrement le macadam barbare au cœur dur comme la pierre ».
Ami Pierrot, au clair de lune, il embrasse l'astre, « l’encercle de ses bras », pour s’écrire en mots, en mots qui bercent le monde, le soulage de ses peines et souffrances, lui fait prendre une distance salutaire à l’égard de ses tourments.

Triste Pierrot, bien sûr il lui arrive, mais « guilleret », en polichinelle, de « soudoyer le néant ».
Parfois, il « se métamorphose en champ de roses », poésie colorée, poésie des petites fleurs, « pour simuler l’indifférence » à l’égard des « chants de guerre » et « des gloires éphémères dédiées au tyran », mais les roses ne traduisent pas une véritable indifférence, un détachement et une insensibilité aux fureurs des hommes.

Celui dont les pensées, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !
( idem)

Il se fait enfin rêveur « d’éternité ». Pour que la vie et la joie demeurent. Quoi d’autre vaudrait-il d’être soutenu par un effort perpétuel d’être, en une participation à la puissance infinie d’exister.

Ce poème me semble donc une personnification de l’écriture, de la littérature et de ses fonctions, dans cet alter-écho. Littéraire-écho du monde et de soi.
Peut-être même un écho-portrait sous forme d’"autoportrait" de l’auteure en homme de lettres, dans lequel les échos se font reflets moirés et changeants.

Merci Cat

( P.S. : un commentaire un peu tardif, mais des soucis de santé me contraignent actuellement à une faible participation sur Oniris. J’espère qu’ils ne m’ont pas faire perdre trop de lucidité dans cette lecture de ton texte.)

   Catelena   
11/12/2024

   Cristale   
13/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cat,

J’ai encore de la neige dans les yeux mais je me demande si « l’autre écho » ne serait pas celui de ce « il », que je nommerais « le bonheur », qui n’a besoin que de se nourrir de la beauté d’un monde libre de toute chaîne, guéri de toute guerre, de toute haine, pour s’épanouir et rebondir dans le coeur, les yeux et l’âme de la personne qui sait traduire les sentiments de cette entité impalpable.
Tout est dans le ressenti de la notion du bonheur ici, selon mon regard, personnifié. Mais quelles souffrances et quelles frustractions pour lui qui n’aspire qu’au... bonheur.
Les épreuves de la vie rappellent que le bonheur n'est ni un état permanent ni une finalité, mais plutôt un équilibre fragile, comme une bulle de savon qui glisse entre les mains pour éclater au bout des doigts ou s’envoler on ne sait où. .
Les trois dernières strophes très poétiques vont dans le sens, entre-autres, de mon interprétation toute personnelle.
Un texte plutôt hermétique en première lecture, dire sans dire est une prouesse de haut niveau, mais qui ne demande qu’à diffuser la poésie d’une écriture et d’une musique absolument envoûtantes. Il n’est qu’à se laisser porter par les mots.
J'ai parcouru en diagonale le fil de la discussion et les commentaires précédents, le chasse-neige de mon esprit n’ayant pas encore fait son œuvre je te livre mes impressions telles quelles avec un petit écho de douceurs cristallines.


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