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Poésie libre
Catelena : Life is a love song
 Publié le 01/01/25  -  8 commentaires  -  692 caractères  -  228 lectures    Autres textes du même auteur

Sur une page abandonnée…


Life is a love song



Épanouie d'encre bleue le frisson dans la peau
oscillant sous la verve de virgules regrettables
dans la maison des papiers froissés
l'audace assiège mon royaume d'arômes pâles

Sous la caresse d'une plume troubadour
voluptueuse à peaufiner la vertu des anges
les pensées estampillées vives
aux couleurs de mes mots bâtis doux
divaguent sur les murs briqués d'aveux

Ni bleu ni brume le jour alors se lève
dans l'arrondi des a des o des s embrassés
cœur pillé sur l'écritoire d'un soleil incendié

Langue en feu rimes à pendre
engorgée de mots debout
bras mous tête qui tangue
life is a love song


 
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   Myndie   
23/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Que voilà une belle déclaration d'amour aux mots, à l'écriture, à la poésie !
A la fois pleine de douceur et d'énergie, cette poésie enchante par le flot ininterrompu de formules tellement expressives qu'elles font voir, entendre et surtout partager ces sensations qu'au fond je connais bien moi-même.

Sans sophistication, sans sentimentalisme excessif, les jeux de mots et de sonorités :
« pensées estampillées/coeur pillé »
« verbe/virgules/voluptueuses/divaguent »
servent la tonalité harmonique du texte et mettent en évidence la relation avec la musique, et l'on voit bien ici :
« Langue en feu rimes à pendre
engorgée de mots debout
bras mous tête qui tangue »
 que l'inspiration poétique crée les mêmes sensations d'enchantement, de vertige que le tempo langoureux d'un air de jazz ou de soul music par exemple.
J'ai d'ailleurs pensé que l'auteur(e) a sans doute écrit en écoutant cet air du groupe Hip Tones qui a donné son titre au poème.

J'ai beaucoup aimé imaginer les « virgules regrettables » et les « murs briqués d'aveux », trouvé un peu plus communs le «frisson dans la peau », la « plume troubadour » et le « soleil incendié » mais dans l'ensemble, j'ai été charmée par cette écriture inspirée et enthousiaste.

   Provencao   
2/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour et douce et belle année

En ce frisson dans la peau qui oscille et qui rêve, une immensité semble
attendre le love song de l'immensité.

La caresse de la plume trouve le nid de cette immensité.
Live is à love song un des mots les plus délicats dans votre poésie , le mot qui, pour moi, marque le plus naturellement l'infinité de l'espace intime.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Pouet   
3/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut,

Je ne suis pas forcément pessimiste dans le sens où je n'envisage pas- dans l'existence - d'issue défavorable, je n'envisage pas d'issue du tout.

Ceci étant je ne suis pas réfractaire à l'expression du bonheur, ni à l'exercice des sensations, à la cueillette présente du minuscule irisé lorsqu'il se présente.

Après je ne sais pas si "La vie est une chanson d'amour" Peut-être. Elle est avant tout, la vie, ce que l'on pense quelle est (ce que d'ailleurs elle n'est pas), dans les limites de notre conscience bien évidemment ; le rien n'étant pas forcément chose instinctive à s'approprier.
Il n'y a pas un monde mais autant de mondes qu'il y a de paires d'yeux ou d'outils sensibles pour appréhender l'extérieur.
Il n'y a pas une seule réalité.
Voilà, je range, penaud ma hache à marteler les fenêtres brisées.

Ici je crois comprendre que la liberté d'écriture est mise en avant ( virgules regrettables), même si bien sûr nous pouvons faire une utilisation libre de la ponctuation et pourquoi pas la détourner. Mais les virgules, dans le poème, peuvent aussi représenter des moments plus plats ou des événements malheureux, dans une existence tournée vers le sourire et l'accueil de la joie. Le premier quatrain pourrait par ailleurs ramener à l'enfance, lointaine ou présente encore.

Il me semble avoir lu dans Césaire parfois une approche métaphorique de la langue un peu similaire qu'à la fin du texte, une langue magmatique et bouillonnante venant des entrailles hurlantes de la terre où tombée en sceptre de soleil.
Cependant les présentes lignes mettent, de par le vocabulaire, aussi beaucoup l'accent sur la douceur. Le pastel.

On peut peut-être penser, détournée par les mots, à l'écriture d'une lettre d'amour.
À un être ou à la vie. Plus vraisemblablement à soi-même, c'est mon impression finale. De toute façon cela est la même chose.

"La vie est une chanson d'amour" ne correspond pas forcément à mon orchestre métaphysique, mais je sais apprécier le message.*
De plus j'ai trouvé de la musicalité à ce texte, je me suis accompagné mentalement au balafon.

Mon vers préféré : "cœur pillé sur l'écritoire d'un soleil incendié "

* Je dis ça mais le deuxième vers de mon texte publié ici "Comme une toile effacée " est "Que le ciel était simple comme une chanson d'amour "
Alors bon, l'évolution de l'expérience en sensation, plus certainement l'ambivalence.

Et je lis du Bobin de temps à autre avec sérieux !

Au plaisir

   BlaseSaintLuc   
2/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
"Quelle caresse, c'est d'une douceur exquise, comme une plume qui parcourt une ligne de peau, un corps couleur de pain d'épice sur le velours pourpre d'un drapier des Flandres."


Ce que j'apprécie dans le libre, c'est que chaque mot recèle une poésie unique au sein même du texte.

   Eskisse   
2/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J ai bien aimé la couleur de ce poème : arrondi et doux. Et aussi surtout la parcimonie de déterminants des deux dernières strophes. Escamotes leur absence crée une autre langue celle de la poésie contemporaine , une autre langue appelée de ses vœux par la poète.
Autre particularité qui crée l originalité : la succession de deux adjectifs qui apporte comme une scansion.
J apprécié la recherche,le travail et l effet produit.

   papipoete   
3/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Cat
dans cette chambre où les murs, qui ont des oreilles et des yeux, pourraient témoigner de tout ce papier froissé ( pour des virgules en trop, des mots recalés, la couleur de l'encre passée ), je demande à mon ami Pierrot de me prêter sa plume pour écrire... )
NB je ne sais pas écrire comme cela, mais toi le fais si bien, alors j'attends le " Catelena nouveau " pour en savourer chaque verre en ver.
" la vie est une chanson d'amour " parce que c'est le nouvel-an, mais combien de fois cette chanson prend des airs de fado... ?
allez, pas de rabat-joie, tes lignes me plaisent !
même si je ne décode pas toute sa substance, la seconde strophe a ma préférence !

   EtienneNorvins   
3/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un texte qui "oscille" entre abstraction et sensualité … Il s’inscrit dans une exploration du langage qui devient celle des sentiments, ou vice versa ?

Dès les premiers vers, l’encre, symbole classique de l’écriture, est associée au frisson dans la peau, tandis que les "virgules regrettables" ou "maison des papiers froissés" évoquent une introspection parfois maladroite et source de réflexion et de remords - une forme de fragilité, mais qui persiste néanmoins dans sa quête.

Ces métaphores semblent renvoyer à un espace secret, très intime où l’écriture devient finalement le seul "arrondi des a des o des s embrassés", évoquant à la fois la forme des lettres et les sons d’une étreinte amoureuse, entre la préliminaire "caresse d’une plume troubadour", et le climax d’une "langue en feu"...

Le dernier vers, "life is a love song", semble expliciter ce va et vient en même temps qu’il ajoute à ce qui semblait un écrit très personnel une note d'universalité (d’où le passage à l’anglais?) et de simplicité (des chansons populaires?), d’abandon à la beauté des mots quand ils sont incarnés.

   Cyrill   
3/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut Cat !
Une plume qui se regarde écrire et se cherche une liberté sans virgule, cette petite empêcheuse de poétiser en rond. Je l’ai parfois trouvée trop bavarde, à la fois brouillonne et un peu artificielle, surtout dans les deux premières strophes. Les nombreuses appositions font perdre de vue la pensée principale : « les pensées… aux couleurs de mes mots... divaguent sur les murs ». Difficile de résister à la joliesse de certains qualificatifs, à leur signifiant aussi, aux bâtis d’estampilles peaufinées à fleur, mais je trouve par exemple que la volupté peut être ressentie par le lecteur sans être nommée. Difficile aussi de passer outre la « vertu des anges » qui me tombe des yeux à la lecture tant elle convoque de l’insolite en le laissant tomber presque aussitôt.
Les deux dernières strophes m’ont beaucoup plu et ont toute mon approbation. J’y ai trouvé la mélodie et le rythme qui faisaient à mon avis défaut plus haut. Un équilibre a été trouvé avec ces deux beaux vers : « Ni bleu ni brume le jour alors se lève / dans l'arrondi des a des o des s embrassés », qui semble représenter comme un Graal après une quête effrénée. Ils m’apparaissent comme l’entame d’un poème abouti après une nuit de tâtonnements, et s’épanouissent en un plaisir avoué que la locutrice a trouvé dans le commerce avec les mots, les sons, le cœur. Le désir de partage explose littéralement de ce poème de l’an neuf, annoncé en forum par une hirondelle… ouh là, je m’égare de saison.


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