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Poésie contemporaine
CDV : Les couleurs de la vie
 Publié le 27/06/15  -  6 commentaires  -  1618 caractères  -  306 lectures    Autres textes du même auteur

Voir le monde tel que je suis.


Les couleurs de la vie



Prendre une feuille blanche et un pinceau en bois
Poser un vert clair nature en goutte d’espoir
Pour que le fond change au matin à chaque fois
Et que l’âme épouse les promesses du soir

Répandre un peu de rouge comme une morsure
Mêlant sang et feu en une douce brûlure
Peindre la vérité avec un bleu azur
Qui mélange le ciel avec un jet d’eau pure

Habiller les sentiments de couleurs câlines
Farandole et harmonie dans un même jeu
Une pointe de rose tendre et généreux
Pour arroser l’émotion de joues enfantines

Laisser la lumière jaillir au creux du temps
Quand l’orange vif et joyeux brouille les yeux
Puis imager les passions de tons chaleureux
Et laisser le plaisir sécher au gré du vent

Servir un jaune frais pour défier le destin
Et fêter les émois des victoires fécondes
Quand soleils et tournesols dans la même ronde
Versent leurs ors sur l’ocre bilieux du déclin

Ajouter le parfum d’un trait noir élégant
Pour absorber les gris tristes et désolants
Des nuits d’habitude se conjuguant sans fin
Quand la peine et l’oubli confondent leurs chemins

Chaque nuance est corde et l’œil l’entend vibrer
Chaque point se rejoint et fond pour s’accorder
Quand le peintre étale ses saveurs de bonheur
L’émotion ensorcelle les touches du cœur

Plus riche est la vie quand un arc suspend le ciel
Unissant les couleurs subtiles de ses ailes
Aux rires qui volent et aux regards qui fécondent
Une même toile tissée au hasard du monde


 
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   Vincent   
5/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Chaque nuance est corde et l’œil l’entend vibrer
Chaque point se rejoint et fond pour s’accorder
Quand le peintre étale ses saveurs de bonheur
L’émotion ensorcelle les touches du cœur

Plus riche est la vie quand un arc suspend le ciel
Unissant les couleurs subtiles de ses ailes
Aux rires qui volent et aux regards qui fécondent
Une même toile tissée au hasard du monde

j'ai été peintre longtemps

avant de venir me mèler de ce qui ne regarde pas

mais qui me plait énormément

c'est à dire l'écriture

et je trouve que ces passions

ont des ponts communs

vous le montrez ici très bien

les images vous les peignez

avec beaucoup de talent je dois dire

et vous nous faites espérer la vie

merci

   Anonyme   
27/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour CDV... Le thème des couleurs de la vie est intéressant.
Vous avez choisi la catégorie Contemporaine tout en écrivant votre texte sur une base do décasyllabique, pourquoi pas ?
Le seul problème c'est que, dans bien des vers, vous ne vous y tenez pas à ce choix d'alexandrins, soit par une métrique approximative, soit par une césure mal placée sans oublier de nombreux hiatus (deux dans le vers 1)...
Même en Contemporain ça perturbe la lecture... tout au moins la mienne.
Dommage pour ce tableau coloré qui méritait sans doute mieux que ça mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron... Bonne continuation et, si je puis me le permettre sans vous froisser, veillez à la justesse de l'alexandrin, la musicalité d'un texte écrit sur cette base en dépend... Bien cordialement... Alexandre

   Anonyme   
27/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une jolie ronde des couleurs. Charmante idée de les associer chacune à un sentiment.
" Et laisser le plaisir sécher au gré du vent " j'aime bien cette image.

   Marite   
27/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Ce poème m’a donné l’envie de peindre ce tableau de la Vie. Chaque strophe apporte sa touche de couleur et nous entraîne dans les mouvements d’un artiste devant sa toile. Dès les premiers vers le texte de Jacques Prévert m'est revenu à l'esprit : « Pour faire le portrait d’un oiseau ».
Je pense aussi, qu’avec un travail supplémentaire sur la régularité du rythme et de la succession des rimes, l’intensité de l’expression serait démultipliée et aspirerait l’attention du lecteur pour finalement le séduire.
Ce quatrain a ma préférence :
« Chaque nuance est corde et l’œil l’entend vibrer
Chaque point se rejoint et fond pour s’accorder
Quand le peintre étale ses saveurs de bonheur
L’émotion ensorcelle les touches du cœur »

   Robot   
28/6/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bien que relevant du contemporain, ce texte est d'une belle écriture "traditionnelle" et d'une poésie certaine.
Je ferai la même observation que d'autres sur la régularité des vers. Il suffit de comparer la fluidité onctueuse de:
"Et laisser le plaisir sécher au gré du vent"
"Et fêter les émois des victoires fécondes"
a d'autres vers plus raboteux
on se dit qu'un ensemble d'alexandrins vrais aurait encore enrichi ce beau texte très visuel que je relis et déclame avec grand plaisir.

   papipoete   
29/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour CDV; les couleurs de la vie qui s'écoule chaque jour, posées sur une feuille blanche, un peu comme un organigramme de la journée, de la semaine. Teinte étalée le matin et ce qu'il en reste le soir, le dimanche; ou bien même ce rose virant au rouge, ce gris mué en noir, mais aussi cet " arc en ciel habillant rires et regards féconds ".
Telle la ronde des desserts, tourbillonne celle des couleurs, avec des vers comme " chaque nuance est corde et l'oeil l'entend vibrer " dont je trouve l'image belle et subtile!
En style contemporain, je range mon traité de poésie; je ne compte pas les pieds (même si je devine ici des dodécasyllabes), oublie la césure sur des "e" prononcés, les rimes masculines/féminines, les singuliers/pluriels, les hiatus, mais je râle encore une fois sur l'absence totale de ponctuation!


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