Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
CeeM : Elle est partie et lui, il
 Publié le 17/02/09  -  8 commentaires  -  1013 caractères  -  204 lectures    Autres textes du même auteur

Quand elle est partie
Il se tenait les doigts
Serrés au coin des dents


Elle est partie et lui, il



Quand elle est partie
Il se tenait les doigts
Serrés au coin des dents
Elle n’a rien dit
Mais de sa moue
Elle a gravé
Dans sa tête ses silences
Il a des ratures
Au fond des yeux
Des absences
Des miracles inassouvis
Des espoirs rances
Elle a passé sa main
Dans ses cheveux
Et c’est comme si
Son âme
Suivant le mouvement
S’était arrachée à son être
S’était enfuie
Avec elle
Il est parti
Il aurait voulu
Mais n’a pas pu
Sans larme
Sans émotions
Un sac de viande
Vidé de sa substance
Un paillasson de chair
Un sourire crevé
En guise de bouche
Une rancune tiède et tenace
Il a hurlé comme un dément
Mais déjà
La porte s’était refermée
Il a mordu son poing
Il a prié
Sans croire en rien
Il s’est éteint
S’est mué
A disparu
Elle est partie
Il s’est perdu
Au fil d’une nuit
Il s’est pendu


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lylah   
17/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Implacable... Les mots sont sans fioritures et le rythme presque sans espace de respiration, on se sent alors happé vers une spirale dont l'aboutissement devient vite inéluctable.
Ce n'est donc pas tant cette fin presque "attendue" qui impressionne que ce tournoiement d'insecte fou transcrit avec virtuosité.
J'ai particulièremet apprécié :
Il se tenait les doigts /Serrés au coin des dents (qui m'a amenée à lire ce poèmes puisqu'il le présente) et

Il a des ratures /Au fond des yeux
En guise de bouche/Une rancune tiède et tenace"

Une belle lecture pour commencer une journée de toute façon pluvieuse :)

   Anonyme   
17/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Des images très fortes, et l'absence de ponctuation nous transporte d'un vers à l'autre, dans une quasi-apnée jusqu'à l'absence de point final (peut-être d'ailleurs que ça manque; je ne sais pas).
Des images me parlent (un paillasson de chair/ les ratures au fon des yeux), d'autres moins (des miracles inassouvis) et d'autres me paraissent plus nbanales (il hurle comme un dément/ la porte s'était refermée).
Mais dans l'ensemble, le récit de cette rupture, de cet abandon, et de cette issue fatale est efficace.

   Nongag   
17/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Vraiment bien! Implacable dans la forme qui ne laisse aucun répit. Le récit d'une détresse totale, totalement prenante.

Le crescendo dramatique est également bien senti.

   Marite   
18/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Effrayant cette façon de s'en aller. Pas pour la personne qui est partie mais pour celle qui reste... J'en ai froid dans le dos. Je trouve aussi que c'est très bien écrit et décrit. Marité

   Anonyme   
19/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime vraiment à partir de "sans larme sans émotions", avant je ne suis pas vraiment entré dans le poème.
Mais la fin est percutante, l'émotion bien présente.

   Anonyme   
21/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Beaucoup aimé tout ces suspens, ces mises à la ligne, ces brisures, l'agencement verbal de ce poème. Dommage à mon sens que le derniers vers ne reprenne pas le non-dit du titre, j'aurais bien vu un simple

Il...

   David   
22/2/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour CeeM,

J'aimerais lire qu'il faut espèrer que la nuit répondra... c'est fort de sens en tout cas, ce titre dont il manque une partie, ces vers à propos d'un cri sourd, l'image est rendu avec force également, le poing dans la bouche, ce que peut vouloir dire de s'en mordre les doigts.

   Anonyme   
28/9/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Cela claque comme une gifle douloureuse, qui vous arrive sans trop savoir le pourquoi du comment.

Je suis rentré dans le poème tout de suite, la détresse est là, mots après mots, elle va grandissante, insurmontable. Tous ces mots tombent comme des couperets, la douleur devient profonde, je la ressens, elle tenaille. J'en aurais presque souhaité une autre fin, mais bon, ainsi est la vie, il est vrai "que les histoires d'amour finissent mal en général".

Je regrette encore une fois ce manque de ponctuation, même si le texte se lit bien ainsi, mais bon c'est un peu dommage de mettre de côté cet aspect de l'écriture. C'est pour cela que mon appréciation sera nuancée.


Oniris Copyright © 2007-2023