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Anonyme
21/4/2015
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Bonjour,
Vraiment désolé, je n'arrive pas à dépasser le côté infiniment artificiel de ces vers. Ceux qui suivent pas exemple ne veulent rien me dire, bien au contraire, provoquent une sorte d'effroi : est-ce cela de la poésie ? "Le cantique de l’âme inondera de gammes Nos yeux abandonnés aux caprices des flammes, Ranimera l’éclat de leur native foi." Hugo a sans doute pu écrire de la sorte mais avec beaucoup plus de clarté et moins d'artifice, de flou sur le sujet lui-même. C'est, du moins, l'opinion que je me fais, comparativement, de cette proposition de texte. |
pieralun
3/5/2015
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Bonjour Cervantes,
Une belle écriture, telle est la votre, doit être mise au service de la simplicité. La poésie ne se fabrique pas de grandes envolées emphatiques, de métaphores qui viennent s'ajouter à d'autres comparaisons ampoulées. Je pense qu'une belle métaphore, pas trop forcée, doit trouver son temps de respiration pour émouvoir. Le trop noie le propos. " tout embrumés qu'ils sont des crachins de l'automne " à lui seul est un très beau vers, mais n'est-il pas plombé, étouffé par les 2 vers qui suivent? Je vous donne un avis personnel, il ne reflète pas forcément la vérité........... |
Purana
3/5/2015
a aimé ce texte
Un peu
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J'aime les rimes et les césures bien placées.
Une forme plus-que-parfaite ! Néanmoins, ce sonnet manque de ce petit quelque chose qui fait d'un texte un poème. Le roi ne semble pas parvenir à exprimer sa passion intense. Est-ce à cause des règles imposées ? Je n'y crois guère, puisque il y a beaucoup de poèmes classiques sur ce thème qui sont bien réussis. Mais, à cette époque-là, les rois étaient des rois, avec leurs harems nuageux où les silhouettes des belles venues des quatre coins du monde se rendaient, chacune leur tour, vers la chambre du roi. Mais maintenant, en 2015, il est difficile d'imaginer cette scène sans ricaner secrètement. Il n'est donc pas facile d'utiliser une scène obsolète dans une forme classique, si l'on souhaite plaire à la moyenne des lecteurs de notre époque dont je fais partie. Ceci dit, j'avoue que je trouve ratée la majorité des poèmes sur un thème aussi délicat que celui de la sensualité, sous quelque forme que ce soit, si l'on ne parvient pas à se débarrasser des chaînes audacieuses en gardant une certaine pudeur. Cordialement, Purana |
Pussicat
3/5/2015
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Désolée, je n'ai pas accroché au désir du roi qui veut ranimer la flamme.
Je ne suis pas non plus experte en poésie classique, toutefois un sonnet bien écrit l'emporte, classique ou pas. Je n'arrive pas à lire cela par exemple : "Nos deux corps enroulés si tendres et sauvages Déjà mouillent au port des éclatants rivages..." Il manque de la fougue, de l'élan, si "L’amour est revenu", où donc est-il ? Et puis j'ai lu et relu le premier quatrain, et il y a quelque chose qui boîte, je ne sais quoi, comme si il manquait un vers après : « Sur terre pose-toi », « sur moi repose-toi. » pour me faire entrer dans cette chambre. Ce que j'ai compris c'est que "L’amour est revenu" mais l'émotion, à mon grand regret, est restée sur l'écran. à bientôt de vous lire, |
Anonyme
3/5/2015
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Bonsoir cervantes... Classique, bien écrit dans cette catégorie mais manquant de clarté comme tout particulièrement le second quatrain...
Les oiseaux noirs d’antan vont quitter le beffroi, Le cantique de l’âme inondera de gammes Nos yeux abandonnés aux caprices des flammes, Ranimera l’éclat de leur native foi. Trop hermétique à mon goût... Un point positif, le dernier vers... Mais habillés du feu de l'éternel espoir. Autant j'avais aimé deux de vos précédents poèmes, autant ici je ne suis pas vraiment convaincu par l'ensemble mais ce n'est qu'un avis parmi d'autres...Au plaisir de vous lire ! |
Gemini
4/5/2015
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Quitte à me faire lapider, je pourrais faire un commentaire lapidaire sur ce sonnet :
« S'il n’était point de vous, je l'eusse cru du roi. » Mais, comme Pieralun, je crois qu'il est important de voir le problème des métaphores. On peut trouver sur Gallica un dictionnaire des métaphores dans lequel l'auteur (pas un grand poète, mais un bon documentaliste), dresse en liminaire une liste de sept façons d'employer la métaphore (et surtout de ne pas l'employer) : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6512581g.r=dictionnaire+des+m%C3%A9taphores.langFR Vous comprendrez sans doute qu’ « inonder » et « flammes » ne s’accordent guère et que « des corps enroulés mouillants au port » peuvent être suspectés de copinage pour « faire bien ». Je ne me moque pas : on a tous des poussées de lyrisme qui nous embarquent plus loin que prévu, et on en est tous dépendants. Un peu de maitrise, et tout rentre dans l’ordre. Mais je reconnais que votre effort est louable. Mon point de vue, et donc un seul, (et sûrement pas le meilleur, prenez-le avec détachement). Technique parfaite. |
Anonyme
4/5/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Eh bien, serais-je un extraterrestre ? Je m'interroge, oui... car je suis apparemment le seul - du moins pour le moment - à aimer véritablement - et sincèrement - votre poème.
Que ce soit sur la forme et le fond - mais surtout le fond - pour moi tout est parfait ! Ce roi, cette femme, leurs deux corps enlacés, ça me parle. J'ai bien aimé le ton, le rythme, les tournures de phrases, l'ambiance, l'atmosphère, les sentiments, la passion, les "coeurs maladroits", etc. Un grand bravo ! |