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Anonyme
13/5/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Que se passe-t-il ? Vous écrivez ce que j'ai toujours voulu écrire à l'amour de ma vie. Et vous allez le chanter de surcroît.
Cela va faire une superbe chanson. Poème également mais avec musique et voix, je me régale déjà... Quittez (peut-être) ces mots old fashionned, comme "alizés", "oripeaux" ... je ne sais pas... Une note particulière pour : "Je ne crains pas que la vieillesse Tatoue sur ma peau la promesse Que tout chemin mène au trépas" |
Pimpette
3/6/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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Très chouette!
Sur un sujet grave une grande simplicité, de clarté, du traitement. Je pense en effet que chacun de nous peut adopter cette méditation sur la vie sans ronds de jambes,jargon ou galimatias Bravo! "Amour tu vois Que je n’ai peur De rien Mais c’est ce rien qui me fait peur On dirait un refrain du 16eme siècle. J'ose pas dire Louise Labé....et tant pis...J'ose! VIvement la musique! |
Anonyme
3/6/2014
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Bonjour Charivari
Ces paroles, "c'est du lourd". On y retrouve tous les mots importants : solitude, peur, vieillesse, trépas, amour, désirs, souffrance, blessure, fort, mort, rien... Les couplets suivent une progression. Concis, allant droit à l'essentiel, le refrain est excellent Je suis sûr qu'avec une bonne mélodie, cette chanson ferait un tabac auprès les marins-pêcheurs qui affrontent les eaux de l'atlantique-nord ou chez les gars (ou les filles) qui traquent les terroristes. Plus généralement tous ceux (ou celles) qui risquent leur peau en faisant leur job. "Amour tu vois Que je n’ai peur Ni de la fin Ni du chagrin Amour tu vois Que je n’ai peur De rien Mais c’est ce rien qui me fait peur" Tu mets en plein dans le mille. Merci Charivari, et respect pour ce texte de haut niveau. |
Lulu
3/6/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'ai bien aimé cette chanson qui se chantonne doucement, même sans musique. La musicalité des mots suffit.
J'ai plus apprécié la seconde partie que la première où j'ai trouvé quelque difficulté parfois, comme les premiers mots. Je n'ai notamment pas aimé "Ces alizés de lassitude". Je n'en ai pas aimé la sonorité : trop de sssss zzzz... Pour le fond, j'ai aimé l'idée de chanter sur un tel thème. J'ai beaucoup aimé la fin, plus légère et qui résume l'ensemble : "Amour tu vois Que je n’ai peur Ni de la fin Ni du chagrin Amour tu vois Que je n’ai peur De rien Mais c’est ce rien qui me fait peur" Bravo pour ce texte. A vous lire de nouveau. Lulu |
chVlu
3/6/2014
a aimé ce texte
Passionnément
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évidemment que la mort c'est rien, comment avais je pu l'oublier ? Ici les mots coulent de source et je les ai bus avec délectation.
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Anonyme
4/6/2014
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Bonjour Charivari... Je ne porterai pas de jugement sur la reprise en slam ou chanson de ce thème mille fois rebattu... Si je me permets cette courte intervention c'est simplement pour signaler à l'auteur qu'il me semble que le vers 5 :
-Que je peux vire dans ma tête- comporte une faute, disons de frappe, en ce qui concerne "vire" (ne serait-ce point "vivre" ?)... à moins que ce terme soit un néologisme qui m'échappe totalement... Bonne journée. |
Anonyme
4/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Charivari,
Tu versifies à souhait les méandres de mes pensées, je ne peux qu’être touchée par ton poème d’une fine justesse. J’envie ceux qui n’ont pas peur de ce rien, et suis réconfortée de trouver d’autres « âmes » sujettes aux mêmes craintes. « que je peux vire dans ma tête », ne faut-il pas lire « que je peux vivre dans ma tête » ? Merci pour le partage Cat |
leni
4/6/2014
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a Chari
Ce sujet a été traité parfois "en lourd" comme dans la version de Chari c'est un choix personnel très respectable Ce texte mis en musique donnera une chanson triste J'ai d'emblée pensé au pied de nez de Queneau qui est une autre façon de traiter le sujet Voici le texte Je ne minimise pas la valeur du texte proposé dont le refrain est une belle trouvaille Je crains pas ça tellment la mort de mes entrailles et la mort de mon nez et celle de mes os Je crains pas ça tellment moi cette moustiquaille qu’on baptisa Raymond d’un père dit Queneau Je crains pas ça tellment où va la bouquinaille les quais les cabinets la poussière et l’ennui Je crains pas ça tellment moi qui tant écrivaille et distille la mort en quelques poésies Je crains pas ça tellment La nuit se coule douce entre les bords teigneux des paupières des morts Elle est douce la nuit caresse d’une rousse le miel des méridiens des pôles sud et nord Je crains pas cette nuit Je crains pas le sommeil absolu Ça doit être aussi lourd que le plomb aussi sec que la lave aussi noir que le ciel aussi sourd qu’un mendiant bêlant au coin d’un pont Je crains bien le malheur le deuil et la souffrance et l’angoisse et la guigne et l’excès de l’absence Je crains l’abîme obèse où gît la maladie et le temps et l’espace et les torts de l’esprit Mais je crains pas tellment ce lugubre imbécile qui viendra me cueillir au bout de son curdent lorsque vaincu j’aurai d’un œil vague et placide cédé tout mon courage aux rongeurs du présent Un jour je chanterai Ulysse ou bien Achille Énée ou bien Didon Quichotte ou bien Pansa Un jour je chanterai le bonheur des tranquilles les plaisirs de la pêche ou la paix des villas Aujourd’hui bien lassé par l’heure qui s’enroule tournant comme un bourrin tout autour du cadran permettez mille excuz à ce crâne — une boule — de susurrer plaintif la chanson du néant © Gallimard Salut cordial Leni |
Anonyme
4/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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De très belles paroles. Vraiment.
Félicitations pour ce courant de mots. Le sens, le rythme et l'imagination.... Tout y est. Bonne continuation |
framato
4/6/2014
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Chari,
J'ai beaucoup aimé (vraiment) de lire cette chanson (dramatique)... J'ai failli arrêter ma lecture aux alizés voire à la fin de la première strophe : elle est à la fois too much et un rien bateau dans l'expression. MAIS... les trois premiers vers de la deuxième strophe sont vraiment super réussis et au final la strophe entière est vraiment belle (deux bémols: trépas, un peu trop genre alizés et le tout qui insiste de façon beaucoup trop forte sur ce qui est précieux) Refrain superbe ! Oripeaux, bof, déjà dit dans un autre commentaire, mais ça me semble très juste: thème rabattu, traitement juste et d'aujourd'hui, alors pourquoi mettre ces surranéïtés qui font un peu passe partout et cherche rythme ou cherche rime ? Chaque blessure me rendra fort : touché coulé, c'est exactement ça ! Les deux vers suivants indiquent une très belle humanité... Renoncer à l'acharnement, laisser partir... Je suis très touché par ce passage. Je n'ai pas aimé expire que j'ai trouvé introduit vraiment pour la rime et artificiel... par contre ce qui suit m'a aussi vraiment parlé. Je vais résumer mon ressenti en quelques mots : le texte est fort, le thème est terrible, le traitement en rime l'affaibli un peu, mais au final, j'ai quand même les tripes qui se nouent. |
Condremon
4/6/2014
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Tout pareil que Leni, j'ai pensé à Queneau.
Quand à la mort et au néant, lire Montaigne (enfin je crois, vagues souvenirs de lycée). |
Louis
5/6/2014
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C'est chanté, c'est clamé haut et fort, comme pour s'en convaincre soi-même, comme remède à une incertitude : « je ne crains pas la solitude ». Non, pas peur. Par peur au large de perdre toute latitude ; pas peur de ces vents « alizés de lassitude » qui emportent à la dérive, et font « chavirer » vers d'insondables « au-delà » ; pas peur de « s'ancrer » au fond d'un lit, comme dans un port, où l'on brave « houles et tempêtes » qui agitent l'esprit.
Pas de crainte non plus de la vieillesse, pas de crainte du temps qui tue peu à peu tout ce qui est « le plus précieux ». Peur de rien : c'est dit dans un refrain. C'est dit à un « Amour » absent, à un Amour perdu, c'est dit à soi-même, crié à la terre et au ciel, c'est dit à la face du monde comme un défi. Mais la peur de rien n'est pas l'absence de toute peur. De rien, aucune crainte ; mais le rien, lui, le rien fait peur. La peur est sans objet ; elle ne peut trouver de menace et de danger sur lesquels s'appuyer, pour s'y installer, croître et se développer. Rien pour nourrir la crainte, en dehors du rien. Quel est donc ce « rien » que l'on appréhende, ce rien que l'on redoute ? Pas la souffrance, elle appartient au rien ; mais elle n'est pas le rien. La souffrance, c'est quelque chose ; elle se combat, elle se surmonte. Pas la mort, non plus. L'acceptation de la finitude, de notre condition mortelle, délivre de la crainte qu'elle suscite. Serait-ce le néant ? Ce non-être dans lequel on sombre quand la vie prend fin ? Le poème l'affirme : la mort n'est rien. La souffrance est quelque chose contre laquelle on lutte, mais la mort, comme l'écrivait déjà le poète-philosophe Lucrèce, « la mort n'est rien ». Mais parce qu'elle n'est rien, elle ne fait pas peur, elle n'est pas le rien. Elle n'est pas quelque chose, elle n'est pas le temps du jugement divin, celui de ce « bon dieu de châtiments » auquel on ne croit pas ; elle n'est pas le séjour dans un « ailleurs » où l'âme survivrait, « je sais déjà / qu'il n' y a d'autre ailleurs qu'ici-bas », le seul ailleurs est géographique, mais non métaphysique. Sans le secours de la croyance religieuse, sans l'espoir religieux, celui de retrouver pour toujours l'être cher que l'on a perdu, celui d'une fin définitive de la séparation et de la solitude, quels mots de réconfort ? Que dire ? Le poème s'adresse à un Amour perdu, absent. Que lui dire ? Pas adieu, « Non, Dieu n'existe pas », pas au-revoir , « on ne se verra / plus jamais ». Que dire ? Lui chanter ce poème, comme si cet Amour pouvait entendre encore, écouter encore ces paroles des vivants. Ce poème dans lequel on lui clame, et l'on s'écrie en refrain , que l'on n'a pas peur, ne t'inquiète pas, pas peur, seulement la peur du rien. Quel est-il, mais quel est-il ce rien de l'angoisse ? Les derniers mots, poignants, du poème : « ne m'oublie pas » pourraient être une indication. On ne croit pas à la survie de l'âme après la mort, comment pourrait-il alors, cet Amour, oublier ou ne pas oublier ? Il ne peut oublier que si soi-même on l'oublie. Seuls, la mémoire et les sentiments le font encore exister. Le rien, c'est cet oubli réciproque, par lequel chacun n'est plus rien. D'un autre point de vue, ce rien qui nous fait peur, quand la peur, elle, est sans objet, c'est ce qu'on appelle : l'angoisse. L'angoisse se distingue de la peur, en ce que justement elle n'a pas d'objet réel, ou pas d'objet bien déterminé, pas une menace, un danger, un risque précis. Cette 'angoisse qui nous ronge ( quand elle n'est pas pathologique ) semble liée à la difficulté de vivre, à la fragilité du vivre. Un joli poème, une jolie chanson émouvante, poignante. |
LopoZo
9/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Charivari.
Félicitation pour ce texte, j'aime sa délicatesse. J'aime l'idée de faire face, l'idée que la seule chose effrayante pour lui est peut être le néant de ses émotions. Le texte coule tranquillement, les mots résonnent et glissent aisément. Malheureusement, pour ma part le rythme se casse avec le vers: "Qu’il n’y a d’autre ailleurs qu’ici-bas". ce vers s'accroche dans ma bouche et rend à mon goût la strophe moins fluide. Merci pour le travail et le résultat. |
Francis
12/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Très bien construit, fluide comme l'eau qui va rejoindre le delta ou l'estuaire puis se perdre dans l'océan ou... le néant. La tristesse se mêle à l'amour, la sérénité à l'interrogation. Ce texte me touche particulièrement car je partage les sentiments évoqués mais sans encore réussir à les écrire comme vous le faîtes.
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margueritec
6/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Merci pour ce rien qui nous fait peur, tellement vrai auquel vous ajoutez de belles expressions ("Je ne crains pas que la vieillesse/
Tatoue sur ma peau la promesse", "Qui clouent les espoirs et l’esprit/ Aux oripeaux des corps meurtris etc.) Bravo. |