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Ioledane
26/12/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Un texte au ton âpre, énumération appuyée des affres de ces camps.
Je note quelques formules bien trouvées : « soirs acharnés », « rages éventrées », « labyrinthe flou d’une hébétude ». Il y en a d’autres que je trouve un peu curieuses : les « traitements avilis » (ne serait-ce pas plutôt « avilissants » ?), les « rides aux nudités opaques » (l’image ne me parle pas). Je relève aussi quelques redondances qui créent un effet de lourdeur (sans doute voulu mais un peu trop pour moi) : « glacial » et « froid » dans le même vers avec « glacées » qui vient deux vers plus loin, ou encore « le silence, le mutisme ». Il me semble (mais ce n’est vraiment qu’un ressenti personnel) que ce texte aurait gagné à être travaillé de manière plus ‘rythmique’, en vers mesurés (au moins phonétiquement), afin de marteler encore plus le côté implacable de ces horreurs. |
Anonyme
4/1/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour chris. Ca fait songer au goulag, à la Sibérie mais ça pourrait aussi bien se situer ailleurs, par exemple dans un passé pas si lointain et plus près de chez nous. On a le choix et c'est très bien ainsi.
Pour ce qui est de la forme, je rejoins Ioledane dans son analyse... Une métrique plus précise, sans pour autant tomber dans le classique, eût grandement facilité la lecture... Glacial, froid, glacées, en trois vers, ça fait peut-être un peu beaucoup pour rappeler au lecteur la qualité du climat ambiant. Traitements avilis, je ne vois pas, avilissants sans doute dans votre esprit. L'idée est là mais ça demande, à mon avis, un nouveau passage sur le métier pour être retravaillé... Bonne continuation ! |
senglar
4/1/2014
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Chris,
"Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche. Après la plaine blanche une autre plaine blanche." Encore n'est-on ici que du côté de Moscou... Qu'en est-il alors des plateaux sibériens ? Car c'est bien du Goulag que vous nous entretenez Chris !... Et si vous nous aviez campé une Allégorie pour orchestrer ce misérable concert ?... Victor Hugo avait imaginé "La Déroute" mais c'était pour Waterloo. Oserait-on "L'Avilissement" ici tant il est vrai que Staline était sans pitié. Ne voyez-vous cependant aucune dignité à ces exilés de la vie ? L'honneur a-t-il sombré avec l'épopée ? "La Révolte" n'a-t-elle pas jusqu'au bout couvé dans les coeurs ? Brabant |
Robot
4/1/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Votre texte circonscrit aux camps du blizzard a le mérite de nous rappeler avec talent tous ces autres camps sous tous les cieux, sous tous les climats. Les camps enneigés sont ceux dont on a le plus parlé, ceux du goulag sibérien, ceux du régime nazi. Mais il y a aussi les camps américains sous le soleil du désert où vécurent les américains d'origine japonaise, les camps français de l'Algérie coloniale, les baraquements de Guantanamo. Les camps actuels de la chine, les campements des réfugiés un peu partout dans le monde. Le camp ensoleillé du bagne de Mandela aussi. Certes pas tous des camps de tortures physiques, mais de tortures morales indéniables. Car sous le soleil ou sous la neige, quel que soit le régime politique qui les a institué, tous ces camps passés ou actuels furent et sont détestables. Votre texte, lu à haute voix et avec lenteur répand une résonnance tragique qu'il ne faut pas oublier.
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Marite
5/1/2014
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Aucun des mots ou expressions employés n'a éveillé une quelconque compassion en moi pour ces "corps habités de terreurs". J'ai lu ce poème comme une description, précise mais sans âme, de ce qui se passe dans ce bagne.
Peut-être la présentation, la forme est-elle pour quelque chose dans ma perception ? Disons que j'ai davantage eu l'impression de lire de la prose plutôt que des vers, fussent-ils libres. Le thème est intéressant et mérite certainement que l'on s'y arrête. |
Anonyme
1/2/2014
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Toujours cette impression étrange en vous lisant de distance "froide" avec le sujet abordé. (Quel qu'il soit).
Ce n'est pas que ce texte soit mal écrit, tout comme les autres d'ailleurs mais à chaque fois il y a (pour moi) cette sensation de regard impassible qui décrit sans enthousiasme, ni envolées. Et puis il y a aussi cette invariable structure de vos textes qui contribue à renforcer mon sentiment sur vos poèmes. |