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Poésie libre
ChrisBelleville : La pluie de nuit
 Publié le 01/06/09  -  9 commentaires  -  1003 caractères  -  127 lectures    Autres textes du même auteur

Ces mots me sont venus un dimanche matin, en écoutant de la musique et en regardant la Garonne s'écouler et traverser Bordeaux...


La pluie de nuit



Les essuie-glaces balaient les larmes de pluie, ils marquent le rythme de leur voix mécanique.

Les essuie-glaces cadencent la danse des images dans ma tête.

Les phares projettent leurs bras, jaunes. Ils zèbrent la nuit.

Les pneus dévorent l’asphalte détrempé par cette saucée d’hiver, mon cœur en hiver.

Diverses, diverses images s’affichent dans ma mémoire, j’accélère, j’accélère.

Pour les fuir.

Les rires sanglotent, les sourires pleurent. Je demeure.

Et l’image d’elle en moi se meurt, je LA floute.

Je traverse la forêt, je la traverse. Elle est dense.

Elle est dense, et Perry me hante.

La forêt,

Je la traverse et la caresse avec mes roues.

Je rejoins la côte, je rejoins l’Océan.

Je rejoins la côte, je rejoins l’OcÉAN.

Je rejoins la côte, voilà l’OCéan.

C’est la pluie dans ma vie.

C’est la pluie. De nuit.


 
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   Pluriels1   
1/6/2009
 a aimé ce texte 
Pas
Que de répétitions !

... et juste des morceaux de phrases où je ne vois pas cette musicalité qui fait la poésie.

... pas beaucoup d'idées non plus !

... désolé pour toi : faut travailler un peu plus.

Mes Pluriels amicaux (... sur la musique-fleuve d'un violon à danser en les yeux d'un rêve).

   Marquisard   
1/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ecriture automatique c'est bien ça ? j'ai l'ai lu sans chercher quoi que ce soit, et les répétitions m'ont porté sur une impression houleuse plutôt agréable, comme une traversée de LA à dos de dromadaire (ben oui, les majuscules peuvent être trompeuses) Alors merci pour ce petit moment,
et au plaisir !

   Anonyme   
1/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Des promesses dans l'écriture que l'auteur avait les moyens de tenir. Dommage sur ce point. Toutefois j'ai vu les images décrites et bien aimé la saucée d'hiver. Un poème inégal et pourtant, il tourne... comme dans l'autoradio :)

   Anonyme   
1/6/2009
J'admets ne pas trop comprendre où se trouve la poésie dans ces alignements de phrases ... Quelques bonnes choses, mais beaucoup trop de répétitions à mon goût.
En fait, je suis ennuyée, parce que l'auteur ne me parait pas fondamentalement mauvais, mais ce texte n'est pas travaillé, il me semble.

Je préfère par conséquent ne pas noter

Bonne continuation :)

   Anonyme   
1/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Ce poème est intéressant.
Totalement dépouillé de figure de style mais l'auteur crée ici un contexte, un climat et le tour est joué : l'émotion se crée.
La poésie se trouve parfois là où on ne l'attend pas.

   nico84   
2/6/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↓
Quelques idées mais je ne comprends pas toutes ces répétitions d'aprés plusieurs lectures. J'ai cru qu'il y avait plusieurs sens mais j'ai pas saisi ton message. Le début est un peu mieux que le reste. J'ai seulement aimé "les bras jaunes".

Des lourdeurs, je ne suis pas du tout entré dans ton poéme ni dans ta démarche et ton message.

Desole, bonne continuation. Je peux en parler en MP, si tu veux.

Edit : Je voulais mettre trés faible, puis trés faible + mais je pense qu'il y a quand même une recherche poétique.

   David   
5/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Chrisbelleville,

J'aime bien l'image des essuie-glaces, ces balais paupières à parebrise, et je prends aussi avec les répétitions, les majuscules anonymes, l'assonance lourde, pesante, du titre "La pluie de nuit".

   LeopoldPartisan   
5/6/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ce que tu as écrit car c'est pour moi vraiment un poème. Je trouve même qu'il reprend en gros ce que donne comme définition de la poésie l'encyclopédie encarta et qu'on oublie parfois obnulilé que l'on est par uniquement certaines formes de vers ou de sonorités.Continue dans cette voie, elle en vaut vraiment la peine. Il y a aussi dans ta façon d'écrire une certaine urgence qui me fait penser que la poésie avant d'être seulement un recueil de mots beaux et compliqués, bien achalandés c'est avant tout l'expression d'un cri, d'un appel, d'une bulle d'oxigène voir d'une bouteuille à la mer qu'il serait dommage de rejeter dans les flots simplement parce que le message qu'elle contient n'est pas rédigé comme je le souhaiterais.


La poésie :Un art du langage ?

La poésie est bien davantage une certaine manière de travailler le texte, un art du langage. L'étymologie permet d'ailleurs d'approcher le sens du terme « poésie » : il vient du grec poiein, qui signifie « créer » ou « fabriquer » ; on peut donc tenter de définir la poésie comme une pratique qui utilise le langage (tous les moyens du langage) pour fabriquer un poème comme on fabrique un objet.

L'activité poétique trouve son origine dans la volonté de briser l'arbitraire des signes langagiers, c'est-à-dire d'aller à l'encontre des lois de la prose (il s'agit ici de la prose non littéraire). Celle-ci se définit comme le langage ordinaire, « standard », soumis à l'arbitraire de la relation entre signe et sens (ou entre signifiant et signifié). Vouée à une pure mission de communication d'informations, la prose se doit d'être un langage collectif, immédiatement compréhensible par le plus grand nombre ; elle ne permet donc pas à l'individu de manifester ses particularités. « La création poétique, écrit Octavio Paz, est d'abord violence faite au langage. »

Or, puisque l'Homme vit toute expérience à travers le langage, puisqu'il est Homme par le langage, la poésie est un moyen pour lui de mieux comprendre, en l'exprimant, son rapport au monde mais aussi de rendre compte au plus juste de son expérience (sensible, intellectuelle, etc.) dans ce qu'elle a d'irréductiblement particulier. Grâce à ce langage intime, qui lui est tout à fait propre, le poète parvient paradoxalement à exprimer la vérité de l'humaine condition, et c'est en cela qu'il touche la sensibilité de ses lecteurs. Ainsi, même si, comme le dit Baudelaire, « la poésie n'a pas d'autre but qu'elle-même », elle n'est pas une activité futile, mais bel et bien une expérience fondamentale de liberté.

Signalons, en dernier lieu, qu'on appelle parfois un texte poétique une « poésie » : c'est un emploi impropre, le texte poétique étant un « poème ». ENCARTA 2009

   Anonyme   
2/10/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Je vous ai lu et relu ... J'ai essayé de saisir le pourquoi de toutes ces répétitions, je les trouve nuisibles à l'écrit, elles l'alourdissent et donne l'impression de peu de consistance dans le moment vécu.

Il y a de bonnes choses, comme le mouvement des essuie-glaces qui "cadencent la danse des images dans ma tête", "les pneus dévorent l'asphalte détrempé par cette saucée d'hiver, mon cœur en hiver", mais hélas elles sont bien trop peu, car le texte perd du rythme et vient à s'essouffler bien vite.

L'idée est là, intéressante, mais elle n'est pas assez aboutie. Bien vite l'écrit lasse.


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