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Chansons et Slams
Cidjy : Tempête sous les tropiques
 Publié le 20/10/15  -  9 commentaires  -  2739 caractères  -  88 lectures    Autres textes du même auteur

Histoire "presque" vécue lors d’un voyage à La Réunion… Situations bien embarrassantes… que j’ai voulu rendre comiques…


Tempête sous les tropiques



Qu’elle coule de source ou bien du robinet,
Du matin jusqu’au soir, du p’tit déj au dîner,
N’commettez pas l’erreur fatale
De vous désaltérer avec un verre d’eau,
D’goûter une molécule titrée H2O,
Lors d’un séjour en terre australe.

Par un jour de tempête, j’arrivai plein d’ardeur
Dans l’hémisphère sud, brûlé par la chaleur,
Une véritable fournaise,
Redoutant que mon corps ne tombe anémié,
J’ai bu de ce liquide dont j’suis pas coutumier ;
J’voulus éviter un malaise.

À partir du moment où j’ai ingurgité
Ce breuvage imbécile pour me réhydrater,
Cette eau pourtant claire et limpide.
À l’image de l’alerte rouge de la météo,
Je prédis un cyclone au fond de mes boyaux,
Mon teint devint soudain livide.

Ne pouvant contenir mes crampes intestinales,
Craignant à tout moment une faiblesse anale,
Je me rendis, sans plus attendre,
Chez le premier docteur pour expliquer mon cas.
Mais il était trop tard, et dans un grand fracas
Je commençai à me répandre…

Au plus profond du ventre, un tremblement de terre
De magnitude 9 sur l’échelle des sphincters,
Me faisant vivre un vrai calvaire,
Provoqua illico, sous les yeux effarés
Du médecin de garde, un raz de diarrhée
Contre lequel y a rien à faire.

L’onde de choc fut telle, qu’elle se propagea
Du colon vers le grêle, puis jusqu’à l’estomac,
Lequel rentra en résonance ;
J’expulsai le repas, pris la veille dans l’Airbus,
Au visage du toubib qui frisa l’infarctus,
Furieux de mes incontinences.

Quand furent terminés ces tsunamis gastriques,
Je priai que n’arrivent de nouvelles répliques,
D’autres secousses secondaires.
Je quittai tout penaud l’cabinet médical,
Pestant contre les effets du climat tropical
Et le dépas’ment d’honoraires…

En retournant chez moi, me pensant libéré
J’espérais prudemment, les cuisses resserrées,
Éviter encore un séisme.
Un nuage de pollen me fit éternuer
Et relâcher l’ensemble de mes muscles fessiers
Provoquant un autre cataclysme.

Une lave en fusion s’échappant de l’Etna
N’eût pas brûlé autant mon caleçon Athena,
Je dus jeter toutes mes guenilles
Et me débarrasser même de mes godillots
Car je ne portais pas de pinces à vélo
Ni d’élastiques à mes chevilles…

À compter de ce jour la leçon fut apprise
Et pour ne plus subir ce genre de surprise
Je décidai, sous les tropiques,
De ne plus jamais boire autre chose que du rhum,
D’emporter avec moi vingt boîtes d’Imodium
Et quelques bouchons en plastique…


 
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   Anonyme   
1/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Les méfaits de la tourista en direct et en détails, comme si on y était !
Par bonheur, l'écran ne restitue pas les senteurs !
Un récit amusant qui "sent" le vécu !
ps : Il y a quelques fautes à corriger.

   Vincent   
5/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L’onde de choc fut telle, qu’elle se propageât
Du colon vers le grêle, puis jusqu’à l’estomac,
Lequel rentra en résonance ;
J’expulsais le repas, pris la veille dans l’Airbus,
Au visage du toubib qui frisa l’infarctus,
Furieux de mes incontinences.

ou

Une lave en fusion s’échappant de l’Etna
n’eut pas brûlé autant mon caleçon Athena,
Je dus jeter toutes mes guenilles
Et me débarrasser, même de mes godillots
Car je ne portais pas de pinces à vélo
Ni d’élastiques à mes chevilles…..

bonjour

à franchement parler

je ne suis pas vraiment attiré

par la sensibilité qui se dégage de votre texte

il est à prendre avec des pincettes

mais passé ce cap

cela peut faire une chanson de corps de garde

rigolote comme tout

et puis c'est très bien écrit

j'ai donc beaucoup aimé

   lala   
7/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Je serais bien embarrassée si je devais classer votre texte ! Comme vous l'écrivez, c'est une histoire, et elle est très drôle.
Vous faites preuve d'un bel humour de situation sur fond scatologique, avec un vocabulaire emprunté aux catastrophes naturelles, qui laisse donc une large place à l'imagination.
En vous lisant, on rit bêtement mais spontanément comme lorsqu'on assiste à une chute grotesque, parce qu'on comprend toute votre gêne et qu'on est ravi de n'être que spectateur ou plutôt lecteur.
Rassurez-vous, il n'est pas nécessaire de voyager à l'autre bout du monde pour connaître ce genre de mésaventure !

   Anonyme   
20/10/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Je dois dire que cette épopée gastro-intestinale presque scatologique ne m'a pas amusé plus que ça.
Je retiendrai toutefois le parallèle d'avec les colères météorologiques.

   Anonyme   
20/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Drôle d'histoire en effet, heureusement un brin inventée...

Quelques bijoux :

"De magnitude 9 sur l’échelle des sphincters"

"Une lave en fusion s’échappant de l’Etna
N’eût pas brûlé autant mon caleçon Athena"

"De ne plus jamais boire autre chose que du rhum,
D’emporter avec moi vingt boîtes d’Imodium"

Wall-E

   funambule   
22/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Excellent travail sur la structure de "l'orage", il fallait s'y risquer et le texte ci-présent se chante aussi bien que l'original. Sonorités et rythmique sont vraiment au point. On dira que la comparaison s'arrête là, petit bémol simplement pour les quelques emprunts à l'original (imbécile par exemple) même s'ils tombent parfaitement dans le sens et le déroulé. Le fond (rire) ? Je ne suis pas de ceux qu'il rebute m'y étant aussi (d'ailleurs) essayé. J'aime l'idée que l'interdit soit contourné, lorsque c'est fait avec talent il n'y a rien à redire... et c'est le cas présentement. Un très beau travail que j'ai chantonné comme il se doit, sans bouder mon plaisir.

   Anonyme   
22/10/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quand c'est drôle et bien écrit on ne peut qu'aimer. Le rythme est très bien construit et le vocabulaire bien choisi.

Tout est fluide et ça se lit sans accroc. C'est un texte qu'on a envie d'entendre. J'imagine déjà la voix et les intonations.

   Fabien   
22/10/2015
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Ah! Encore un texte stercoraire dont j'ai du mal à goûter le sel attique. C'est possible d'écrire sur le sujet, l'humour a une licence mais là, c'est juste médiocre et lourd.

   Anonyme   
24/10/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Superbe texte qui colle à l'esprit de Brassens. Un vocabulaire emprunté aux catastrophes naturelles, bien en adéquation avec vos turbulences gastriques....
Sublime!
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