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Geigei
4/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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À trop
À force À vouloir J'ai lu une expression poétisée de la lassitude, du désenchantement, encadrée par deux locutons, "Le talent dans les plis" et "Un seul désir pour mépriser l’éternité" pour en préciser la cause : l'âge. Mes passages préférés : - "À écraser l’automne contre les pierres / Comme un jette un fruit mûr" - L'oxymore "Je suis ce brin qu’on néglige d’oublier" |
papipoete
15/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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bonjour climax
On put commencer la semaine, avec des lignes ennemies du ciel gris... ben non, à lire les vôtres ce matin, elles riment avec matin-chagrin. Le miroir à son tain, ne congratule pas celui qui s'y mire, et lui renvoie cette image pleine de plis, la vérité de ce que son visage lui avoue. NB la dernière strophe, avec cette phrase " ... qu'on néglige d'oublier " me rappelle cette chanson d'Eddy Mitchel " j'ai oublié de l'oublier... " comme un air qui me rappelle La 3e a ma préférence. le 6e vers, " boutés " me semble manquer d'un C.O.D, ou bien un qualificatif ( bouter un intrus, bouter hors le ring ) pardon de me répéter ( depuis 2013 ) mais la non-ponctuation me manque ici. |
Vincente
15/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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J'aime bien le ton désenchanteur, une sorte de distanciation très introspective, oxymorique, paradoxale, qui se félicite par défaut de verser dans une sorte d'hyper-conscience de sa propre vacuité. Il y a aussi une sorte de "gargarisation" dans le regard et dans l'écriture, tout ça pourrait sembler excessif, mais là est tout de même l'intérêt, aller loin dans le souci de tenter cette mise en perspective ; plutôt réussie dans la forme.
J'aime bien ce passage : "À force de graver des mots de cendre / Des feux éteints sans être boutés". Ou ce vers : "À vouloir s'ennuyer devant un miroir" J'ai moins aimé la contradiction qui s'éteint d'elle-même dans ce vers pourtant essentiel dans le poème : "Je suis ce brin qu'on néglige d'oublier". "L'oubli" serait le gage d'une importance, ou d'une reconnaissance minimale, d'être. Revendiquer de pouvoir être oublié afin de s'assurer d'avoir existé, même en temps que "brin", sauf que ce qui est dit là n'évoque pas une possibilité d'avoir accès à l'oubli, mais l'oubli lui-même, celui qui nie l'être même. Serait-ce l'ouverture fermée que signe ce final bien répulsif ? Où "l'artisan du juste" se tire une balle dans le pied... dans la tête même. J'ai du mal à épouser la posture d'un tel sentiment, à la fois facile (c'est toujours plus simple de démonter…) et risquée (construire ou reconstruire voilà la belle ambition !). |
fanny
15/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Heureusement que grâce aux copains et à l'incipit, je trouve le juste reflet dans le bon, miroir, celui qui, malgré sa volonté, n'a finalement aucune capacité de réelle déformation face au temps et finit par nous recracher à la figure ces fils, ces plis que l'on tente d'oublier.
J'aurai voulu comprendre de façon plus claire qui est aux manettes de ce mépris de l'éternité car les mots talent et désir pour parler de la prise de conscience du vieillement me semblent intéressants. J'aime beaucoup "écraser l'automne contre les pierres" et les oppositions de la dernière strophe, mais le miroir mériterait peut-être d'être poli un peu. |
Pouet
15/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Slt,
j'ai bien aimé, un peu comme une tombée de masque ou une trouée de peau. Une espèce de lucidité acide. Ces trois vers me poussent à commenter, je crois : "À écraser l’automne contre les pierres Comme on jette un fruit mûr Pour laisser des traces" Mais ce serait sans doute réducteur. Et puis il y a de la hargne larvée aussi dans ce poème je trouve. C'est bien la hargne, mais c'est comme le mars frit écossais, faut pas en abuser. Ou du désespoir peut-être, c'est un peu pareil. Enfin l'ensemble percute somme toute bien et ne laisse pas indifférent. Pis le titre m'a fait penser à "La vie dans les plis" de Michaux. |
Edgard
16/5/2023
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Je n'ai rien compris. Vraiment rien.
J'ai lu, alors, les commentaires, mais sans trouver le fil qui m'aurait éclairé. Chaque fois que je trouve une cohérence, voilà qu'un mot ou un vers semble contredire ce que j'imagine. Je me perds sans doute dans un jeu de miroir... |