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Anonyme
20/12/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Un poème "précieux" (c'est un compliment). Littéraire aussi, pour le sens donné à "moire", que l'on trouve plus avec une majuscule, il me semble. Une berceuse où l'enfant ne serait pas bercé mais bercerait. le texte m'évoque la fragilité du nouveau-né, mais aussi sa force. J'ai aimé que les majuscules marquent la ponctuation, cette seule virgule au premier vers, le lecteur devra ensuite trouver le rythme et le souffle. Si je n'ai pas vraiment compris le passage : "Dis moi que dans ta chambre aveugle un amas de pelotes que tu ne regardes plus grandis de jour en jour" je le ressens comme une salle où des prématurés luttent pour être vivants, pour devenir forts. Le dernier vers et le "noir" évoqué, ne me semble pas indispensable, cette couleur était présente en début de poème et les différentes teintes égrenées au fil du texte, les yeux sombres, le teint pâle, les lèvres pourpres. Un très beau poème, à mon goût. Merci du partage, Éclaircie |
Anonyme
21/12/2020
a aimé ce texte
Bien
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La douce moire qui berce l'enfant m'apparaît fort menaçante... Mort, maladie, désespoir, idée suicidaire, voire, en prenant les choses littéralement, mère bourreau abusant de son pouvoir ? À première lecture, je l'admets, je n'ai pas ressenti grand-chose ; le charme doucereux, malsain, en un mot vénéneux de ce poème s'est peu à peu imposé à moi. Toujours à première lecture, j'ai trouvé le texte long, mais finalement je me dis qu'il faut ça pour que moi lectrice je m'imprègne de ce poison lent.
Peut-être, tout de même, qu'il me manque une progression narrative. La fin du poème reprend exactement le début, j'aurais bien vu des mots plus forts, une ambiance plus inquiétante encore pour marquer l'invasion du mal. Je pense que l'impact de ces vers en eût été plus fort... Votre choix, bien sûr. |
papipoete
4/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Clouise
" berce, douce moire/berce-moi sur tons sein ! " Ce pourrait être une mère attendrie, qui fasse ce mouvement que l'on fit tous maman ou papa... mais au développement de ce poème, je crois voir que la " moire " a le profil de la faucheuse, s'apprêtant à reprendre ce petit d'homme et le couver contre son fer luisant comme l'oeil de Satan. NB peut-être me trompé-je, mais ne m'en voulez pas ? parfois même, la mort peut être douce quand agonisant, le corps supplie la parque d'en finir, pour ne plus souffrir ! " surtout, ne coupe pas " un peu plus loin " il n'est pas encore temps d'attraper tes ciseaux " sont autant de signes me dictant cette interprétation de votre texte. Il y a même des moments de conte de fée " dis-moi que je suis la seule... " comme la méchante fée " miroir, oh mon beau miroir... " la 7e strophe est ma préférée et la dernière clôt de belle façon ce poème envoûtant ! à la 6e strophe ( assouplis/MOI/ tes bras ) me semble maladroit dans la 16e strophe ( grandis... de jour en jour ) c'est l'amas qui " grandi/T " Un texte où se mêlent le beau, l'irréel, et la mort... |
Castelmore
5/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Des trois Moires , la troisième, Atropos est « l’inflexible », celle qui de ses ciseaux coupe le fil de la vie...
C’est ainsi une prière qui nous est présentée... une prière à celle qui à tout moment peut interrompre le cycle vital qui peut faire d’un bébé ... un géant ! Aime moi Atropos et je t’aimerai ! Aime jusqu’à l’éternité, celle «l’unique » dont la vie coulera entre tes doigts sans jamais être interrompue... Supplique, chant d’amour et de vie, le sujet est totalement original et le rythme de ces vers courts mais doux, m’a bercé jusqu’à une forme de transe bienfaisante. Je suis séduit et même enchanté ! Bravo! |
Anonyme
5/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour CLouise,
Votre poème est vaste par ses questionnements, en même temps que lancinant, apaisant dans ses ondulations, son 'bercement'. Il est grave et ne l'est pas. C'est une petite merveille modeste. Continuez! Merci. |