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Pouet
6/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Slt,
une bien belle écriture pour ce poème très évocateur. Peut-être que la répétition de "soleil" est superflue, peut-être pas. Peut-être que les dernier mots rappellent trop une (excellente) chanson de Bashung, peut-être pas. Mais j'ai au final (plus que) bien goûté à l'expression. Pouet |
Anonyme
7/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Un titre, pour les matinaux, qui invite à la visite. Un exergue de Maurice Maeterlinck, qui a écrit peu de poèmes, assez intrigant. Encourage-t-il à ne rien dire, ou à user de la métaphore ? Ensuite le poème en lui-même : En fait, je n'en ai pas vraiment compris le sens, ce qui n'est pas gênant en soi, mais assez surprenant pour un poème de la catégorie contemporaine, qui le plus souvent est assez explicite (constatation sur Oniris) Aussi, je me suis laissée bercer par le rythme, par la musique fluide du poème. L'anaphore "j'ai vu" oblige à une construction de phrases un peu monotone, ou plutôt régulière, sans être pesante. Bien sûr les deux derniers vers devraient m'apporter la clé du texte, mais ce n'est pas vraiment le cas. J'attendrai les autres commentaires et les explications de l'auteur. Merci du partage, Éclaircie |
ANIMAL
7/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ce texte est pour moi tout à fait ésotérique et je n'en ai pas les clés.
Néanmoins, il est intensément séduisant par sa nature âpre, emplie de violence et de non-dits. Je savoure sans comprendre cette ambiance de début ou de fin du monde. Il y a une vision grandiose dans ces vers (de qui ou de quoi, mystère). Un poème hermétique mais qui me plaît, je ne saurai dire pourquoi. en EL |
Anonyme
19/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour CLouise,
Vous nous offrez un tableau cosmique plutôt sibyllin et mettez en scène un témoin oculaire qui semble percer les mystères de ce déclin de la nature. Le poème me plaît par la fluidité et la violence de son expression et par son foisonnement. Certains éléments entrent en correspondance ou fusionnent comme la lumière et le végétal : " j'ai vu le grand soleil à l'écorce rapide" ou " j'ai vu l'aube flétrir" J'ai aimé ce poème pour son mystère aussi. |
Corto
19/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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En lisant ce poème j'ai la sensation qu'il évoque beaucoup, ce qui ne peut guère s'exprimer car trop cru ou trop douloureux. Une sorte d'épopée vécue mais indicible.
J'en ai ressenti une violence, presque une terreur, sans doute une fuite. "mourir"; "flétrir"; "phalanges hargneuses"; "brûler en crachant"; "écorchant à l'acide"; "Mes yeux ont vu la mort". Un poème d'ambiance très bien écrit, qui ne dévoile guère son sujet mais qui sait happer le lecteur même pour un non-partage car il n'est peut-être pas l'heure d'en dire plus. Merci pour cette rude évocation. |
papipoete
19/6/2020
a aimé ce texte
Bien
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bonjour Clouise
j'ai vu... l'auteur a vu l'ombre mourir quand le Soleil a pris toute la place, ne laissant pas la moindre parcelle où s'abriter. Vu cette terre infertile où pourtant pousse l'arbre... L'auteur a vu ce que tout être ne sut déceler... NB une fort belle écriture pour dire le langage des yeux. |
Provencao
20/6/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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" J'ai vu le grand soleil à l'écorce rapide,
darder sa mèche folle et brûler en crachant. Je l'ai vu qui s'éveille, écorchant à l'acide les secrets de la lune et des brèves du temps " J'ai bien aimé ce" grand soleil" dans la recherche de ce qui, dans l'espace temps,, doit nous affranchir de nous-mêmes, toujours en dehors "des secrets de la lune" que nous ne pouvons blâmer. J'ai eu l'impression que vos pensées ne sont que canevas et excuses , et jamais vous ne demeurez unie auprès de vous-mêmes, en egard de votre entité . Au plaisir de vous lire Cordialement |
Vincente
20/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette antienne d'un regard lancinant vient par ces "j'ai vu" anaphoriques chanter une façon habitée d'apprécier "la vérité" des choses ; évoquée sous le terme masqué de "l'ombre", l'elliptique dénonciation pèse sévèrement dans l'esprit du narrateur. J'ai trouvé assez puissant cet "emparement" d'une problématique existentielle, et ceci bien qu'il reste "sensiblement" très personnel ; mais la force de l'évocation offre généreusement ses ressorts à d'autres appropriations, ce pendant-là est avenant, j'y vois une invocation qui évoque et invite à convocations toutes personnelles.
Parmi mes touches préférées de ce fleuret poétique, je citerais : "J'ai vu l'aube flétrir…" "…et cracher des géants" "J'ai vu la pierre mousse écailler l'émeraude" Et ce très beau dernier vers : " J'ai enfoui mon butin dans la nuit où je mens " Je retiens la force du verbe, pleine de conviction et assez convaincante au-delà de la passion affichée. |
oiselle
22/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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"ah j'ai vu j'ai vu..." ? la comptine m'est apparue, avec un contexte plus symbolique, mais la même fantaisie en rapportant des scènes improbables... sorties d'un rêve ? ou simples menteries...
j'ai vu l'aube fermer son parapluie, les vents qui sifflent en marchant, menteries ou...poésie ?!! Et ce que j'ai vu dans la nuit est un trésor inestimable que je vais cacher, quand arrive le matin j'aime beaucoup le rythme des phrases, très fluide et très consistant à la fois ! Merci ! |
Anonyme
24/7/2021
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Ces mots me sont d'une élégance rare. J'ai du mal à la synérèse du dernier vers, mais m'y fais. Vos poèmes et mes yeux commencent leur histoire avec les duretés des adieux : vos fins me semblent peu douces (c'est en l'occurrence ma faute de praticien plutôt classique) en comparaison au corps sensuel du poème. J'aime la magie surréelle de ce matin ; ce n'est pas le jour qui se lève mais la nuit qui se couche — c'est un bel angle, ce que j'appellerai là un regard. Ces alexandrins blancs plaisent beaucoup à mon goût pour le mètre, avec des rejets uniquement tombant à l'hémistiche — peut-être finirez-vous comme moi à vous ennuyer de vous-même et romprez avec le goût systématique de l'harmonie, peut-être ne pratiquerez-vous plus beaucoup le mètre régulier, je ne sais, mais votre phrase contient là la tendresse des âmes fraîches. Votre peine digne, à voir mourir les choses, à voir partir les êtres de la nuit, à voir s'échapper l'éphémère, filer le temps, est d'un romantisme impérialement couronné de votre sorcellerie verbale — darder sa mèche folle : quelle gemme en flamme !
Ma misère est la vôtre. |