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Poésie contemporaine
Coco-Ipna : De brumes et d'inconnus
 Publié le 23/06/23  -  7 commentaires  -  1837 caractères  -  166 lectures    Autres textes du même auteur

Parce que leurs voiles quelques fois me sont frustrants.


De brumes et d'inconnus



Je sonde stupéfait vos batailles troublantes.
Vos étranges soleils, mon intraitable faix,
Ne rayonnent en rien mes pâles épouvantes
Des gestes cutanés d'un lainage écossais.

Votre éclate menue est l'œuvre d'âneries
Où s'aiguise une plaie en d'effroyables vents
Et vos thorax bâtés se meurent d'Icarie
D'une étoffe crasseuse aux bachiques levants.

Toi, paradoxe vain que soulèvent les ondes !
Le règne d'écorcher le phare et batardeau
Dans d'étonnantes clés de rivières blondes,
S'en macule, macule… Ah ! Cruellement l'eau !

Tu soupires l'azur de mannes intestines,
La bouche assujettie aux nomades alités
Qui respire une gale à repaître d'épines –
Ou tartres lancinants – leurs galbes satinés.

Puis, navrante clarté ; toi, d'ordres cachés ! Chose
Qui souffre clairement des souffles chapardeurs,
De cataracte sourde aux oreilles moroses
Et d'écrasantes nefs sur d'impalpables fleurs ;

Quand s'apostrophe l'air de fresques amarante
Où tombe l'olivier sur d'asines natifs,
Tu t'escamotes lès la tronche flamboyante
Qui laisse délirants de funestes esquifs.

Ha ! D'une braise enfant, la foudre saoule d'aigre –
Son habit favorable aux vices perlés d'or
Quand l'attrape vertu, d'une ossature maigre,
Ne s'accroche pourtant que d'un énorme essor –

Aux interstices verts des étanches pupilles,
Mes œillades verront vos nues s'anordir.
Votre âme claironnante et d'affreuses torpilles
Viendront me murmurer les roches d'Aboukir.

Donc ! File, sombre marne… Oh ! Marne sépulcrale !
Les lassitudes ont, qui déferlent l'arceau
Des in-pace bleutés, la capuche pluviale.
Quel cache-cache, tiens ! de s'éteindre… Rideau !


 
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   jeanphi   
23/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Coco-Ipna,

Votre poème place son narrateur dans la peau d'un surdoué qui se contente d'y déclamer son inadaptabilité temporaire à ce qu'il considère comme étant le niveau moyen.
Il me semble en avoir lu des extraits de votre cru sur le forum 'album imaginaire', lorsque vous enjoigniez les paroles aux titres.
Ne changez rien ! Ce poème, tout tortueux qu'il soit, est très éloquent.

   papipoete   
23/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Bonjour Coco-Ipna
Je déteste cet instant, où il me faut devenir " censeur " et avouer ne pas embarquer dans la nef de vos vers, qui sous mes yeux prend l'allure d'une galère !
Votre vocabulaire stupefiera les lecteurs lettrés : mon esprit est désemparé.
Je trouve votre rédaction bien construite, mais ses phrases beaucoup trop emplies d'emphase
NB j'ai vérifié le côté technique de votre œuvre ( c'est à ma portée)
Je pense qu'un peu plus d'attention, put éviter le vers 14, puis le vers 17, de s'envoler de leurs 13 pieds...

   Geigei   
23/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Le rythme est déstabilisant.
Les vers sont des alexandrins, majoritairement, mais on trouve du 11, et du 13.
Parce qu'il n'y a pas de diérèse à "rivières", le vers 11 n'a que 11 syllabes.
C'est du contemporain et, en plus, le 3e quatrain est dédié à l'eau. Les vers peuvent donc onduler.

Au 1e quatrain, j'ai vu un caméléon sur un tissage écossais. La souffrance animale dans toute sa splendeur donc.
Au 2e, l'air.
Au 3e, l'eau.
Après, ma cérébralité n'a plus trouvé de chemin. QI moyen, moua. Elle s'est contentée de se laisser bercer par les alexandrins, pour être surpris par certains résultats.
J'imagine facilement le plaisir espiègle éprouvé à l'écriture.
À la lecture, de l'autre côté des barbelés, le plaisir est différent.
Moindre, c'est certain.

"S'anordir" ou "anordir" ?

   Marite   
23/6/2023
Hé bien ! Comme l'impression d'avoir plongé dans une calebasse de mots emmêlés et secoués dans tous les sens. Pour ma part je ne vois pas dans ce texte l'oeuvre d'un surdoué et j'émerge de ma lecture avec le sentiment que l'auteur s'est fait plaisir à embrouiller les lecteurs ...

   Lebarde   
23/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Suffirait il de poser des mots à la queue leu leu ou en vrac pour donner un sens à des images ou des métaphores (?) accessibles au pauvre lecteur que je suis.
Je suis très dubitatif et passablement énervé.

En tous cas je ne me ferai jamais à ce genre de propos abscons et totalement hermétiques et pédants que des alexandrins souvent approximatifs n’arrivent pas à me rendre poétiques et digestes.

Pourtant j’aime bien la poésie classique mais j’ai besoin de comprendre, c’est aussi un de mes défauts.

Alors soyons sérieux et moins alambiqués et vous aurez mon soutien d’autant que je suis persuadé que vous savez faire.
Désolé et à une prochaine fois

Lebarde un peu fâché

   Provencao   
24/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Bonjour Coco-Ipna

Quel effort est ici demandé à la lecture de votre poésie, qu’elle a du mal à accomplir à s'accomplir?

Quel est ce vertige qui s’empare de votre écriture, lorsqu’elle se penche non plus sur l’étant, mais sur l’emphase, la rhétorique ? C’est le frisson, le trouble de la démesure .

J'en suis désolée, mais je n'ai eu point de rencontre avec ces brumes et inconnus....une autre fois!

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cyrill   
24/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Coco-Ipna,
J’ai lu et relu votre poème avec toujours autant de plaisir, et bien que je sois resté sur le quai question comprenote j'ai embarqué tout de même.
Peu importe le sens, je trouve ce texte sonore, très sonore, d’un lyrisme un peu décadent, et d’un post-romantisme précurseur… je ne sais quoi inventer pour qualifier cet objet spécial. Tant et si bien que peu me chaut de comprendre ou qu'il y ait quelque chose à comprendre, ressentir est suffisant.
J'ai senti – presque trop - un air de famille avec "Le bateau ivre" rimbaldien, en un peu plus abstrait pour le fond mais la tonalité est la même avec ces quelques exclamations désolées ou réjouies, ces quelques rejets et un vocabulaire droit sorti du dico du jeune prodige : navrante, cataracte…
Parvenu à la fin du voyage je ne regrette rien et je sens comme un apaisement d’après tempête quand se profilent les roches d’Aboukir.
Merci pour le partage.


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