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Poésie libre
colibam : Il y a des jours où l'on pourrait presque...
 Publié le 23/09/09  -  20 commentaires  -  2094 caractères  -  387 lectures    Autres textes du même auteur

"À l'envers des nuages, il y a toujours un ciel" Mûhammad Al-Faytûry

"Je veux brûler encore une fois
Au brasier des premières fois" Renan Luce - L'iris et la rose (2007)


Il y a des jours où l'on pourrait presque...



Sur le sentier des mûres
Écrasé de soleil
Je regarde s’étirer les vents bleus de l’été.

Lové contre le sable
Mon âme gronde et roule
Comme un galet d’écume.

Premier souvenir épais
Comme un sirop de fruits :

Une peau opaline piquée de sucre roux,
Un regard de glycine brûlant d’un espoir fou.
Orpheline de la vie
Son regard de gamine avait croisé le mien
Au détour d’une escale.

Un mot aurait suffi à transformer sa vie
En rêve de princesse.

Mais je n’ai pas osé.

Souvent, je pense à elle.

Je vois son ventre rond tendu comme une voile
La faïence d’un regard embrasé par la Vie.

Ce mirage me suffit ;
C’est une fleur de cendres.

Il y a des jours comme ça où nous devrions presque…

Second souvenir sourd
Comme un battement d’Elle :

Une rencontre éphémère,
La saveur des contraires
Et l’espoir dérisoire d’une furtive caresse.
Y avait-il la place au creux de notre soif ?

Entre les mots frileux, un palais d’illusions
Et au moment fragile, l’honnête hésitation.
Resteront ces deux soirs parfumés de juillet.

Naufragé volontaire d’un cœur en diagonale
J’ai souvent préféré au brasier des possibles
Le confort résigné de la mélancolie.

Il y a des jours comme ça où l’on se perdrait presque…

Dans les plis mauves et roux d’un savoureux couchant
Je reprends mon envol vers mon tendre infini.

Mes semelles parfumées
De guimauve, de bruyère
Crissent dans le murmure
D’élégantes fougères.

Je retrouve mon étoile,
Ce phare dans ma nuit d’encre ;
La chaleur de son cœur est un papier buvard.

Elle sait…
Mais ne dit rien.

Le temps n’est pourtant pas
Prisonnier des tourments ;
Ma vie est souple et chaude
Mais l’amour qui jaillit n’est jamais silencieux.

Il y a des jours c’est sûr où tout devient possible…


 
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   Anonyme   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une belle impression générale malgré quelques "facilités" et répétitions deci delà. Je ne suis pas persuadé non plus pour les vers en italique mais ... Pas vraiment envie de décortiquer.
Je vais retenir: "Naufragé volontaire d'un coeur en diagonale" et les deux vers qui suivent.
Je trouve que la poésie ne va pas si mal à colibam.
En attendant la suite...

Edit: Suis repassé "tempérer" un brin mon com et "modérer" un zest ma note pour faire "contre-poids" à certaines tirades un poil de fesse exagérées me semble-t-il... lol

Mais c'est un poème agréable hein...

   Anonyme   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour colibam
Moi non plus pas envie de décortiquer, c'est beau, ça me suffit. Sauf que... j'en ai marre de la bruyère (je ne parle pas de La Bruyère !) et que je n'aime pas trop le découpage qui vient après "Le temps n'est pourtant pas"...
Mais c'est beau, et ça me suffit. (J'aime bien le clin d'œil à Battements d'Elle)
Ah et puis je ne sais pas mais j'ai lu (et préféré) Y'avait-il "de" la place au creux de notre soif... C'est tout, je touche plus, c'est beau.

   jaimme   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai aimé:
"Une peau opaline piquée de sucre roux,
Un regard de glycine brûlant d’un espoir fou."
"Un mot aurait suffi à transformer sa vie
En rêve de princesse."
"La saveur des contraires
Et l’espoir dérisoire d’une furtive caresse."
"J’ai souvent préféré au brasier des possibles
Le confort résigné de la mélancolie."

Qui alternent avec du moins poétique (pour moi); mais l'ensemble acquiert une force qui m'a touché.

Pour la seconde partie, j'aurais bien écrit, en rapport avec l'histoire racontée: "Il y a des jours comme ça où nous devrions nous botter le cul..." , mais ce n'est pas très poétique, non? :)

Merci Colibam

   ristretto   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
de nos hésitations, nos peut être si,
une belle poésie sucrée-salée.



"Une peau opaline piquée de sucre roux" c'est gourmand..
" La chaleur de son cœur est un papier buvard."... fragile , les buvards ont aussi leurs limites ...:-)

merci, il y a des jours où la poésie nous offre des parfums de miel

   Lapsus   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il se dégage de ce texte une jolie mélodie sur un fond d'éphémère.
Certaines images sont superbes :
"Je vois son ventre rond tendu comme une voile"
Voilà une sensualité charnelle qui invite au voyage. En toute rêverie.

   Anonyme   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Colibam !
Surtout n'arrête pas tes essais, la poésie, tu l'apprivoises à merveille !

Je suis extrêmement touchée par ce texte.
Toute cette nostalgie liée aux possibles qui ne se réaliseront jamais, tous ces souvenirs doux-amers qui nous restent de chemins que nous n'avons pas pris mais qui nous ont laissé le parfum de la vie, toute cette tendresse sur la fin du texte... woaw, c'est vraiment beau.
Tes mots m'évoquent tant de choses.

Ceci est superbe :
"J’ai souvent préféré au brasier des possibles
Le confort résigné de la mélancolie."
...


Toutes les images gourmandes, des mûres au sucre roux ,en passant par le sirop de fruits : j'adore. Tu as le pinceau du poète pour raconter les choses, mon cher. Mais ça ne m'étonne nullement, il transparaissait déjà tellement dans tes nouvelles.
J'aime bien ta façon de jouer avec les couleurs, les odeurs et les sons pour construire une atmosphère : les vents bleus, la glycine, la faïence du regard, la guimauve, la bruyère, les fougères, les plis mauves et roux du couchant...

Bref, je vais m'arrêter, parce que je vais tout citer si je continue ! :-)

Seul bémol (je dis bien le seul pour moi) : la répétition de "roux" et de "parfumé"... sur un texte court, c'est dommage.

Je suis vraiment sous le charme de ce texte, envoûtée.
Bravo et encore, c'est tout ce qui me reste à dire.

   FABIO   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je vais passer pour le gars qui n a rien a dire, mais que dire....
Musicalité, images ennivrantes, justesse du vocabulaire; avec des mots soyeux qui ont caressés mes yeux. NON JE SUIS SOUS LE CHARME, j aimerais en écrire des comme ca tous le temps, mais ce qui est beau est forcément rare. BRAVO ET MERCI
Juste une petite remarque sur ...ba non en fait c'est très bien.

   Automnale   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour, Colibam ! C'est une très jolie poésie... Il y a des jours où l'on a envie de le dire, de l'écrire...

J'ai beaucoup aimé le sentier des mûres, le vent bleu de l'été, le galet d'écume, le regard de glycine, la saveur des contraires...

Avec bonheur, je retiens : "J'ai souvent préféré au brasier des possibles Le confort résigné de la mélancolie..." et "L'amour qui jaillit n'est jamais silencieux...".

J'ai moins apprécié - mais c'est vraiment un détail - "Lové contre le sable". Et je me suis interrogée sur le pouquoi de "Orpheline de la vie..." ? Par ailleurs, il me semble que le terme "second" impliquerait qu'il n'y aurait pas de troisième souvenir (ce qui n'est pas le cas).

J'ai adoré le "Souvent, je pense à elle", tout seul, comme cela, sur sa ligne...

Enfin, même après avoir relu cette poésie, je ne sais toujours pas si l'auteur évoque la même personne ou bien trois égéries différentes. Je pencherais pour cette dernière solution.

Conclusion : Mon escapade dans les mots et paysages de Colibam fut vraiment très très agréable. Je reviendrai !

   pieralun   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
Superbe Colibam.....sauf que cela devrait être classé dans les nouvelles romantiques....bourrées de poésie. En effet, un être parle d'une véritable histoire de ces amours, résumés à deux immenses hésitations. La poésie atteint son point culminant:
"Naufragé volontaire d’un cœur en diagonale
J’ai souvent préféré au brasier des possibles
Le confort résigné de la mélancolie.
Alors ça!!!!!!! Cela mérite tous les éloges. Je ne me souviens pas avoir lu quelque chose d'aussi beau et d'aussi profond sur ce site depuis que j'y navigue (pas plus que dans mes textes )
Bravo !!

   karminator   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Pas un poème, pas une nouvelle, à mon sens. Pourtant, cette histoire remplis de métaphore m'a fait voir parmi les plus belles images que j'ai vu sur Oniris (sinon les plus belles). Magnifique, coulant, riche, rythme beau et doux.

Vraiment, bravo.

   Astras   
26/10/2009
Commentaire modéré

   Anonyme   
24/9/2009
Je trouve que c'est très joli.

Edit: bon je repasse...

J'ai envie de citer Goldman : à nos actes manqués...

Je vois plusieurs choses dans ce poème. Je vois une enfant que l'on ne peut pas sauver, une jeune femme à laquelle on ne veut/peut pas céder, une femme qu'on aime et qu'on aimerait aimer tout le temps...
Je ne pense pas qu'il s'agisse des mêmes personnes, ou je préfère pas. Le premier souvenir est un souvenir épais, lourd, je suppose. Le second est éphémère et se souvient de deux jours... et il est sourd... Le reste est le présent, il n'est pas induit par un rappel au souvenir.


- "Un mot aurait suffi à transformer sa vie
En rêve de princesse.

Mais je n’ai pas osé."
=>J'aime beaucoup, l'image est très forte et est un aveu de résignation très intimiste venant d'un homme, un aveu de faiblesse... et ça clashe avec le souvenir suivant qui est plutôt un aveu de force.

"Comme un battement d’Elle :

La saveur des contraires
Et l’espoir dérisoire d’une furtive caresse.
Y avait-il la place au creux de notre soif ?

Entre les mots frileux, un palais d’illusions
Et au moment fragile, l’honnête hésitation.
Resteront ces deux soirs parfumés de juillet.

Naufragé volontaire d’un cœur en diagonale
J’ai souvent préféré au brasier des possibles
Le confort résigné de la mélancolie.

Il y a des jours comme ça où l’on se perdrait presque…"
=> Ce passage est superbe. J'aurais aimé qu'on m'écrive un truc pareil. J'aime tout, sauf l'honnête hésitation que je trouve un peu "moche à l'oreille".
Pour le reste, rien à jeter.

- "Je retrouve mon étoile,
Ce phare dans ma nuit d’encre ;
La chaleur de son cœur est un papier buvard.

Elle sait…
Mais ne dit rien.

Le temps n’est pourtant pas
Prisonnier des tourments ;
Ma vie est souple et chaude
Mais l’amour qui jaillit n’est jamais silencieux."

Là aussi c'est très beau. Très sensible...

Je suis pas sure encore pour la note... si je la mets ou pas... alors dans le doute, je m'abstiens, j'y reviendrai... je crois... c'est plein de correspondances, plein de sincérité et de choses lourdes mais simples, belles mais moches... bref merci.

Merci.

   Anonyme   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je vois une femme, qui a été aimée, a porté des bébés (au moins un) et vers laquelle on retourne en troisième partie, et au milieu une autre femme, éphémère, une que l'on n'ose pas retrouver...

Un très beau texte Colibam, pas si doux qu'il n'en à l'air et au final assez déchiré...

Une ou deux répétitions dommages, mais un immense plaisir à lire...

   Anonyme   
23/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir colibam ! Beaucoup d'élégance, de sincérité et d'émotion dans ces souvenirs... Un très beau poème dans lequel le cœur prend le pas sur la plume... tout simplement ! Félicitations... Alex

   Klafooty   
26/10/2009
Commentaire modéré

   Lylah   
24/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Si cette poésie est un "essai", pour moi, il est transformé ! Des images magnifiques, un langage fluide, une écriture sobre, toute en nuances. Bravo !

J'ai particulièrement aimé
"Une peau opaline piquée de sucre roux,/Un regard de glycine brûlant d’un espoir fou."

"une fleur de cendre"

"Naufragé volontaire d’un cœur en diagonale/J’ai souvent préféré au brasier des possibles/Le confort résigné de la mélancolie."
Et puis ces petites phrases en italique, entre rêve et nostalgie.
Oui, j'ai aimé. Vraiment.

   nico84   
26/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai vraiment apprecié ton poème rempli de tendresse et de sensualité. J'aime ces vers avec autant de sens. Ton poéme détend, repose, comme un coucher de soleil. Ton poème irait bien en fond.

J'ai aimé tes souvenirs et ces comparaisons si imagées et si vraies. J'ai aussi cru apercevoir un clin d'oeil qui m'a beaucoup plus.

Encore un poéme qui allie la rigueur et la maitrisé de la langue et des contraintes poétiques à l'émotion, la beauté des mots, des sons et des images.

Bravo colibam, ton poème est une réussité en tout point.

   Selenim   
26/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je connaissais surtout les nouvelles de l'auteur, mais force est de constater que j'ai autant de plaisir à lire sa poésie.
Les vers sont raffinés et nous invite à respirer cette Provence si chère à l'auteur.
Ce texte est rempli de saveurs, d'odeurs, de fragrances. Le nez comme organe de lecture : Monsieur de Bergerac aurait pu écrire ces vers.

Une bien belle balade.

Selenim

   Mr-Barnabooth   
26/10/2009
Commentaire modéré

   irisdenuit   
2/10/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
Qu'est-ce que je pourrais bien ajouter d'intelligent....

Juste que tu m'as donné l'espoir que tout est possible.

Superbe poésie ! un jour j'arriverai à écrire comme ça.

Merci pour le prisme d'émotions.

Amicalement, Irisi

   NICOLE   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une jolie promenade au milieu des fougéres, où on se laisse guider sans effort.
Les souvenirs s'égrennent avec grace.
Il y a ici le charme des non-dits et des peut-être, celui des choses que l'on n'oublie d'autant moins qu'on ne les a vécues qu'en imagination.
Merci

   shanne   
5/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Poème qui prend à la gorge, beau mais déchirant. Une rencontre peut transformer notre vie, nous n'en avons pas toujours conscience sur le moment, oui, cela aurait pu être possible mais...
Vous avez raison, il y a des jours où tout est possible, par ce poème cette rencontre n'est pas inutile
Bravo

   bulle   
27/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je me suis laissée posséder par le rythme mouvant des sensations..
De l'aigre-doux qui transpire, force et fragilité mêlées..

Des images porteuses "La chaleur de son cœur est un papier buvard." et la finale "Mais l’amour qui jaillit n’est jamais silencieux."

Merci...


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