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Poésie libre
Cordiale : L'eau-delà
 Publié le 30/08/16  -  9 commentaires  -  567 caractères  -  340 lectures    Autres textes du même auteur

Un poème nocturne.


L'eau-delà



… comme je marchais sur l’eau, et qu’elle se froissait sous mes pieds
reflétant les remplissages de la nuit
j’allais très loin.

Traverser la pellicule
d’eau qui fine mouille l’horizon
ce n’était qu’une seconde.
Tous les pays du monde
avec leurs paysages absents et pourtant existants
s’étaient rassemblés de l’autre côté
l’eau des étoiles baignait l’air.
Je crois que les habitants des profondeurs montaient mais je n’en ai aucune certitude
car le noir était leur âme même
et ils ne me touchaient pas.


 
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   Anonyme   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime bien cette image de l'eau comme pellicule séparatrice avec l'au-delà, image ramassée dans le jeu de mots du titre. C'est du moins ce que je comprends de votre poème.

Le mouvement du poème est net, alors que le sujet incite au flou, au vague à l'âme, et cela me plaît. Avec
Traverser la pellicule
d’eau qui fine mouille l’horizon
ce n’était qu’une seconde.
je me retrouve tout de suite dans le bain, si j'ose dire.
Un beau vers ici, pour moi, très expressif dans sa simplicité :
l’eau des étoiles baignait l’air.
Et la conclusion clôt avec pertinence et élégance.

Vraiment, j'aime beaucoup ce poème parce qu'il allie dans son expression sobriété et décalage, voyage vers un ailleurs insolite.

   MissNeko   
30/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J aime beaucoup le thème de l eau-delà. Votre plume est légère, délicate et inspirée.
De belles images.
Merci pour ce partage

   Anonyme   
30/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une matérialisation onirique et personnelle de l'au-delà corroborée par l'orthographe du titre.
" Traverser la pellicule
d’eau qui fine mouille l’horizon ".

Poème court mais expressif.

Je n'ai pas été séduit par cette image : " les remplissages de la nuit "

   jfmoods   
30/8/2016
Lecteur hors-pair, Louis a fait, ailleurs sur la toile, une remarquable étude de ce poème. Merci à toi, Louis, de m'avoir incité, par ta lecture, à le passer également au tamis !

La prédominance de l'imparfait imprime un étirement particulier à l'événement relaté ici. La poétesse instaure un rapport à l'espace et au temps pour le moins paradoxal ("je marchais sur l'eau", "paysages absents et pourtant existants") qui confère une tonalité merveilleuse au récit, renvoyant celui-ci au stade de l'onirique. L'hyperbole ("tous les pays du monde") confirme cette interprétation. La locutrice rapporte ici un rêve nocturne particulièrement prégnant. Quelques indices cumulés accréditent le fait que la progression décrite s'effectue vers l'avant ("marchais", "sous mes pieds", "j'allais", "traverser", "l'horizon"). L'eau, sol métaphorique, prend l'apparence d'une étoffe ("elle se froissait") dont la ténuité ("la pellicule / d'eau... fine") supporte, contre toute logique, le poids d'un corps. Elle se présente comme surface-miroir et la rapidité du cheminement est proportionnelle à la quantité des images absorbées (subordonnée de cause : "Comme... et qu'elle", proposition participiale : "reflétant les remplissages de la nuit"). Difficile, dans de telles conditions, de ne pas associer le dessus de l'eau à l'état conscient de l'individu. Le dessous (complément de lieu : "de l'autre côté") figure, lui, l'inconscient, monde que l'on s'imagine souvent aborder en phase de sommeil paradoxal. Un brusque basculement s'opère (verbe à l'infinitif : "traverser") entre monde du dessus et monde du dessous, le second venant soudain nourrir, irriguer, alluvionner le premier (métaphore déroutante : "l'eau des étoiles baignait l'air"). La forme périphrasique ("les habitants de profondeurs") fait refluer ("montaient") les souvenirs lestés de plomb, tous ces morts que nous portons en nous depuis toujours. Cependant, cette perception n'est-elle, au demeurant, qu'une illusion, qu'une projection fantasmatique, comme le laissent entrevoir les modalisations du doute ("Je crois", "je n'en ai / aucune certitude") ? Après tout, les morts ne sont-ils pas partie intégrante, constitutive, de l'obscurité impénétrable du monde du dessous (métaphore : "le noir était leur âme même") ? Tout espoir de contact n'est-il que pure chimère (double sens du verbe toucher) ?

"... si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité." (Angelo Rinaldi)

Merci pour ce partage !

   bolderire   
30/8/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Sublime,
je vais vous suivre, un coté narco-surréaliste que je kiffe avec en prime une densité légère d’où l'eau ruisselle agglutine, oui ne cherchez pas,... quand j'aime...Bref, bravo!

   Vincente   
30/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonsoir Cordiale,

Votre évocation est fascinante. De cette perception fugace, vous avez trouvé des mots qui disent ce que le sentiment et la sensation de ce moment devaient être bien en difficulté d'exprimer. C'est votre tour de force, d'autant que vous y êtes concise.
Seules deux choses ont dérangé ma lecture, mais pas en troublant le sens, seulement en alourdissant la forme. Tout d'abord, à la place du "remplissages" du deuxième vers, je verrais plus de délicatesse à écrire "reflétant les ondes de la nuit", ou "les plis de la nuit", par exemple. Et puis, en fin de poème, le "mais je n'en ai aucune certitude" est dispensable, en le supprimant simplement, le sens serait intact, l'épilogue ne perdrait pas de sa puissance. (le tout en serait alors encore plus concis !).
"Je crois que les habitants des profondeurs montaient / car le noir était leur âme même / et ils ne me touchaient pas."

Au plaisir de vous lire.

   Anonyme   
31/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
J'aime bien cette eau qui se froisse et qui reflète les remplissages de la nuit, j'aime bien ces pays du monde et leurs paysages absents et existants, rassemblés de l'autre côté, j'aime bien aussi ces habitants montant des profondeurs et ce noir qui était leur âme et qu'ils ne me touchent pas.
Bien sûr, comment ne pas penser à l'au-delà, mais aussi à ce miroir que l'eau peut-être parfois jusqu'à son froissement justement quand on la touche, l'observateur modifie l'objet observé... et puis le rêve, la poésie, votre imaginaire, votre talent fait le reste. Peut-être est-ce également un plongeon léger vers l'inconscient, le bleu des profondeurs en est souvent le symbole, je crois.
En tous cas voici un joli voyage que j'ai fait avec vous, et qu'importe le flacon, n'est-ce-pas...
Pour finir, je me souviens de cette petite remarque humoristique de Francis Blanche qui colle bien à votre titre. Il disait: " Je préfère le vin d'ici que l'eau-delà".
A vous relire avec bonheur.

   Anonyme   
2/9/2016
Commentaire modéré

   Anonyme   
3/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J’aime beaucoup ce poème pour son côté diaphane je crois…et sa brillance aussi…je ne saurais pas trop étoffer mon commentaire…je manque de mots.
Disons que votre poème est comme un petit bijou, mais pas de pacotille…d’eau peut-être, et qui rafraîchit.

Bravo et à vous relire.

Corbivan

   Brume   
10/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Cordiale

L'impression de lire un rêve. Poème très visuel. J'aime beaucoup ce passage:
"Je crois que les habitants des profondeurs montaient mais je n'en ai aucune certitude"
Cette expressivité donne un petit coup de punch.
Et puis je vous suis dans votre contemplation. Un monde merveilleux, une fin inquiétante.
Le genre de poème que j'aime lire.


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