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papipoete
22/4/2019
a aimé ce texte
Pas
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bonjour Corto
J'aime toute forme de poésie, de l'alexandrin au garde-à-vous jusqu'au vers complétement libre ; mais votre texte m'apparait comme un rébus ( le petit train interlude de l'ORTF ) où il manquerait 1 ou plusieurs wagons ? Ce peut être le récit d'un envol, de retour d'une planète lointaine vers la Terre, où rien ne se passe comme prévu ; ça disjoncte de toute part, ça ne se connecte pas comme prévu ? Je ne sais quoi dire face à cette aventure, qui peut aussi être la fin d'une amourette, d'un amour dont on remettrait le compteur à zéro ? |
Pouet
22/4/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bjr,
un poème pour le moins énigmatique, en tout cas très métaphorique, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'ai pensé à l'accouplement (on emploie bien ce terme il me semble) des rames d'un train se transposant à l'être humain. J'ai pensé à une tentative d'approche avortée, à une amitié qui ne se concrétise pas en amour. J'ai pensé (je sais je pense beaucoup) aussi à une rupture, ce qui semble somme toute le plus évident, tout en n'étant pas incompatible avec ce qui précède. Le milieu, le cœur du poème m'est apparu plus métaphysique, s'interrogeant sur le temps, le bonheur, la vie à deux. Les deux derniers vers: "Le mouton n'a pas eu de caisse, Sans doute le serpent est-il venu trop tôt." sont aussi dignes des mots croisés du canard enchaîné! ;) Déjà, un mouton dans une caisse? On peut penser que l'amoureux éconduit et gentil et naïf comme un ruminant à toison blanche s'est fait piquer la place par un rusé et perfide Casanova... Mais bon je ne jure de rien! :) En espérant que vous ne trouviez pas mes remarques trop sottes, je vous souhaite bonne continuation. |
senglar
22/4/2019
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Bonjour Corto,
A ce que je crois... ou que j'ai cru comprendre il s'agit de l'échec, de la brisure donc du renoncement, de la rupture d'un couple. D'où le titre "Rompons là" c'est-à-dire ici, maintenant sur ce constat d'échec ; j'ai aussi compris l'incipit dans ce sens. Je pense avoir affaire ici à un couple chaotique. Constat d'échec donc, mais pourquoi une telle sécheresse, je ne vois pas une once d'humanité ni de tendresse dans ce poème. J'ai cherché un coupable... ou deux dans ce texte très technique, j'ai eu l'impression d'une notice (si encore il s'était agi du jeu de cartes "Mille bornes" j'aurais pu sourire, mais non, aucun humour, même désabusé ne vient sauver la mise ici). L'accrochage (des deux modules) ne s'est donc pas fait et j'ai l'impression que les deux corps vont s'éloigner pour dériver dans l'espace... uniformément froid. Ce que je n'ai pas compris c'est qu'après ce constat majoritairement mécanique le poème mentionne pour finir le "mouton" ( un méchoui auto sacrificiel en perspective ? lol je plaisante, enfin pas tout à fait. Du moins n'a-t-on pas fait appel à l'agneau :) ) et le "serpent". Ah ! Celui-là depuis Eve et Adam il faut toujours qu'il soit tapi, planqué (j'évite 'lové' à cause de 'love') quelque part. Bon j'ai quand même aimé "Je retrouve ton sourire du jour difficile et chanceux" qui me laisse supposer plus d'humanité chez elle que chez lui à mon avis trop fortement quémandeur. Bon voilà j'aurais bien voulu trouver un autre texte de vous à commenter, avec une autre teneur, mais j'ai voulu être honnête. Je n'évaluerai pas pour l'être jusqu'au bout. Au plaisir de vous relire plus positivement Corto mais ici c'est sec et sans âme or même l'échec doit être criant, avoir de la tripe quoi :) Suis réellement embêté moi, j'aurais tant voulu évaluer positivement pour montrer ma grandeur d'âme. Désolé là je ne peux pas. lol. senglar |
Davide
22/4/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Corto,
"Dessine-moi un mouton. - (...) - Celui-là est trop vieux. Je veux un mouton qui vive longtemps. Alors, faute de patience, comme j'avais hâte de commencer le démontage de mon moteur, je griffonnai ce dessin-ci. Et je lançai : "Ca, c'est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans." Ah, ce "Petit Prince" explorateur est bien pénible parfois. Saint-Exupéry, si tu m'entends ! Ce poème semble proposer une vision métaphorique de la rupture amoureuse, comme celle d'une exploration à bord d'un avion monomoteur qui tombe en panne un peu vite, un peu trop vite... Beaucoup de références à ce petit conte que j'aime tant, dont le personnage de l'aviateur, qui n'est autre que le narrateur en panne en plein désert (affectif). L'avion ne décolle plus, "mille soudures (...) craquent". Son trajet, à notre Petit Prince, n'a-t-il pas "toujours été incertain" ? La strophe qui parle de la veillée devient beaucoup plus tendre mais casse avec l'esprit du reste du poème, beaucoup plus froid. C'est dommage ! Quid du regard du lecteur ? Je ne sais pas comment interpréter l'invitation du narrateur à assister sans cérémonie à cette rupture : je suis mal à l'aise... Celui-ci s'adresse à celle qu'il a aimée avec ce que je ressens comme une méchanceté gratuite (dépourvue d'ironie) : "Pour la millième fois, faut-il te dire zéro ?", "Il n'y a pas de quoi réparer", "secoue-toi ". Trop de froideur ! On comprend qu'une rupture n'est pas forcément facile, mais le voyeurisme auquel est convié le lecteur n'est pas du meilleur effet, en tout cas pour moi. Pour l'originalité et les références au "Petit Prince", j'ai un peu apprécié l'ensemble. Heureusement d'ailleurs que le serpent n'a pas mangé le mouton... l'éléphant, en revanche, n'a pas eu cette chance. Merci pour cette lecture, Davide |
Lebarde
22/4/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Bonjour Corto
Si le texte est arrivé là, c’est bien que certains ont pensé qu’il pourrait obtenir l’assentiment de quelques lecteurs.! J’ai compris qu’il s’agit d’une tentative de rapprochement infructueuse entre deux êtres a priori suffisamment différents et incompris pour que l'échec soit inévitable « Pour la millième fois faut il te dire zéro » « une âme d’explorateur a un beau jour Besoin d’être approuvée et renseignée » Pour le reste je n’ai pas réussi à suivre. Le subliminal ne sera jamais ma tasse de thé. Par ailleurs la forme libre, arythmique aux rimes inexistantes est beaucoup trop éloignée de mon goût personnel sur la poésie ! Dommage.Je note sans conviction. |
Vincente
22/4/2019
a aimé ce texte
Bien
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Ici l'enchaînement des images est assez déconcertant. Mais l'on se prend à deviner à mi poème, peut-être même seulement après une deuxième ou troisième lecture que le propos est justement d'évoquer le trouble qui peut étreindre quand on a l'impression de faire une fausse route existentielle. Qu'est-ce qui soudain peut donner l'impression que l'on n'arrive pas à se situer, dans sa tête, dans sa vie, dans le monde...? J'ai fortement rejoint cette interrogation avec l'auteur dans les quatre première strophes.
Ensuite, autour de cette "déroute", la cinquième a préparé la confirmation que ce questionnement se mène de soi à soi, entre celui qui se regarde et celui qui adhère à sa coulée vitale. Dans cet angle de réflexion, j'ai trouvé un fil qui m'a convaincu et même plu dans son essentialité. Le traitement quant à lui est assez perturbant, pas facile à suivre dans ses égarements, d'autant que les deux vers finaux achèvent de nous perdre sans la moindre branche à laquelle nous sauver... J'aimerai comprendre ce qui a pu traverser la tête de l'auteur pour que lui vienne cette association d'un mouton sans caisse et d'un serpent qui surgit trop tôt en solo ??? |
Corto
22/4/2019
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Anonyme
22/4/2019
a aimé ce texte
Un peu
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Après ma lecture, j'ai découvert le lien allant à votre explication.
Je vais agir comme si je ne l'avais pas lue et mettre le commentaire que j'envisageais. D'abord le titre, puis les strophes 4 et 5 m'incitent à penser à une rupture, mais sans conviction totale. " Quelqu'un m'a-t-il dit où la route arrivait ? Une âme d'explorateur a un beau jour Besoin d'être approuvée et renseignée." " Le mouton n'a pas eu de caisse, Sans doute le serpent est-il venu trop tôt " ces deux vers me semblent être une allusion au Petit Prince. Je reste toutefois dans une certaine perplexité. |
Anonyme
22/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'avais compris l'essentiel sans le décryptage qui fut tout de même le bienvenu pour m'aider à comprendre l'allusion au mouton et au serpent car il se trouve que je n'ai jamais lu Le Petit Prince. Une lacune qu'il me faudra combler un jour ou l'autre.
Je suis plus habitué à l'expression "Brisons-là" que "Rompons-là" qui m'a un peu écorché les oreilles, mais à cette réserve près j'ai beaucoup apprécié cette poésie non conventionnelle et riche de beaucoup de significations. Ce texte est d'une grande modernité et je regrette qu'il n'ait pas rencontré plus d'adhésion. |
lucilius
23/4/2019
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Bjr Corto,
N'ayant pas encore pris connaissance de vos explications, je rejoins en tous points l'avis de Papipoète sur les difficultés d'interprétations (beaucoup sont ouvertes). La forme est libre, soit ! Elle ne me séduit guère. Bien que ce ne soit pas dans mes habitudes, je m'abstiens de noter et vais de ce pas lire votre commentaire. |
Anonyme
8/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Corto,
Un poème comme je les aime ; Les mots qui amènent un flot d'images, qui entraînent dans un monde et/ou dans l'autre. Un paragraphe qui laisse entrevoir un sens et le suivant qui le détruit, une force tout au long du texte. J'ai aimé les adjectifs contradictoire associés -difficile et chanceux, paisible ou palpitant, les termes plus techniques - soudure, circuit endommagé. Et les deux derniers vers qui ne répondent à aucune de mes questions mais qui sont improbables et surprenants. Bravo ! Éclaircie |