Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Cox : D'un cancer tout bête
 Publié le 15/04/15  -  10 commentaires  -  739 caractères  -  222 lectures    Autres textes du même auteur

Sonnet.


D'un cancer tout bête



On m’a dit que ton âme a noyé son tourment
Dans le rêve immortel des illustres poètes.
Que les Parques lassées, d’un coup tranchant et net,
Ont cessé de retordre un fil t’appartenant.

On m’a dit que ton souffle enfin se mêle au vent,
Que la Camarde et toi auriez conté fleurette,
Que tu aurais séduit ta suprême conquête,
Et qu’elle garderait ton cœur de grand enfant.

Merde aux larmes tombées d’un œil en cul-de-poule
Emplies de dignité alors qu’elles s’écoulent.
Merde au lèche-cercueil, aux langues de sapin.

J’aime mieux, ô cher mort, croquer le crabe cru
Pour digérer ce vide ouvert sur tout un rien,
Et chialer, et chialer à soulever des crues.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   troupi   
29/3/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
J'ai un avis mitigé à la lecture de ce sonnet.
Le sujet difficile est traité de manière originale mais je préfère de loin les deux quatrains.
Leur écriture me parait plus recherchée"parques, camarde," que celle des tercets, "merde, deux fois de surcroit dans un sonnet" "chialer également deux fois" me suppriment tout le plaisir éprouvé à la lecture des quatrains.
J'ai beau relire, je trouve de la classe et de la délicatesse aux quatrains et de la vulgarité aux tercets. Je suis surpris qu'il s'agisse du même auteur.
Je pense néanmoins qu'il ne faudrait pas grand travail pour faire de ce poème un excellent sonnet en retravaillant les tercets.

   Vincent   
31/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien
je nai pas été emballé plus que ça par votre texte

certes il est bien écrit

sur la forme je n'ai rien à redire

il tourne bien rond et n'est pas désagréable

mais je trouve qu'il manque de puissance et de flamme

   Pimpette   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Touchée!
Un sujet bien triste traité un peu à la Brassens!
C'est ça que je trouve TRES réussi!

"Que la Camarde et toi auriez conté fleurette,
Que tu aurais séduit ta suprême conquête,
Et qu’elle garderait ton cœur de grand enfant.

cette façon de voir les choses de la vie et de les écrire avec tendresse et humour est RARE...Bravo!

Je note tres haut!

   Arielle   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai beaucoup apprécié la progression de ce sonnet impeccable qui passe du classique presque impersonnel des illustres poètes aux mains des Parques à ce crabe croqué tout cru dans un torrent de larmes.
Il me semble que vous avez réussi à concentrer dans les 14 vers d'un sonnet l'essentiel de ce que la mort d'un être proche peut nous inspirer. douleur, tendresse, révolte, tout cela teinté d'un humour grinçant qui ôte toute mièvrerie aux larmes.

Bravo pour" ce vide ouvert sur tout un rien"

   Robot   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Une écriture et une composition qui accentue l'émotion à chaque strophe.
Un bémol: si le double chialer me convient car il renforce la phrase, autant le double merde me contrarie. Non pas le mot ! mais il me semble que la seconde fois il fait cheville.
Sinon, je trouve beaucoup de force d'expression à ce sonnet et notamment aux quatrains.

   papipoete   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Cox;" plutôt que jouer avec toi encore longtemps, la mort, de guerre lasse s'est retirée du jeu; pour aller tourmenter une autre âme, soumettre à la question un autre corps meurtri. Parait-il qu'enfin ton souffle, apaisé se mêle au vent? "
Ces 2 quatrains évoquent de poignante façon, comment " il/elle " passa de l'autre côté...
Les tercets montrent l'isolement extrême où reste le/la survivant, au fond d'un chagrin qui ne laisse aucune place aux " lèche cercueil " et autres pleureuses comédiennes!
Dommage que se termine votre poème de façon si abrupte, car si la tristesse peut se mêler de colère, que dire des " autres "? de tant de pleurs sincères, de tant de chagrins sans larmes, de tant d'éplorés qu'un cercueil épouvante?
Ne faut-il pas voir que ces choses-là, et perdre la vue face aux hypocrites?
le 1er quatrain est lumineux

   Condremon   
15/4/2015
J'aime bien.
Un sonnet tout bête, qui se tient bien et se retient, mais avec effectivement toutes les émotions qui accompagnent une perte.
Je note la progression, "on m'a dit", puis "merde", puis "j'aime mieux". "Digérer un vide", à défaut de combler, c'est bien là tout le problème.

   Anonyme   
17/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
D'un cancer tout bête, ne l'oublions pas...

Alors m...., oui, et chialer, chialer...

Mais deux fois m...., c'est un m.... de trop !

Un sonnet très recherché, qui sonne vrai !

   Pussicat   
17/4/2015
Pour vous le dire tout net, votre texte me touche personnellement.
Difficile en ce cas d'aller plus avant.
Je vous dis simplement, et n'irai pas plus loin : je retiens les inventions poétiques et la force de vie.
merci pour ce poème, merci encore.
à bientôt de vous lire,

   Danali   
18/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Garder une belle forme, faire référence à l'inspiration la plus élevée, tout en parlant de la révolte la plus crue, je trouve cela fort. Le poème n'en est que plus émouvant. Les vers ne donnent aucune impression de contrainte; le sonnet n'est pas le prétexte à quelques trouvailles virtuoses. On dirait la dernière arme contre la maladie et toute sa laideur. Bravo pour ce texte.


Oniris Copyright © 2007-2023