L'évocation délicate d'une scène amoureuse, fugitive et éphémère dont les souvenirs laissés dans l'âme et le cœur des amants sont imprimés "sur l'oreiller", s'estompent comme dans un rêve au fil des vers jusqu'à l'aveu murmuré final d'un "je t'aime".
Nous voilà donc tous dans "Les confidences".

Mais alors,
- quel magnifique poème, superbement classique avec l'alternance d'alexandrins et d'hexasyllabes élégamment rythmés par les anaphores (belles trouvailles).
- quelle douceur dans le choix des mots et des images tout en simplicité et finesse.
- quelle subtile sensualité dans le propos et quelle fluidité d'écriture qui transpire le charme et la grâce.
Exceptionnel.

Un rare et sublime poème: du grand art qui classe à coup sûr son auteur(e).
Je suis subjugué, enthousiasmé et forcement admiratif.
Bravo et merci.

En EL
Lebarde à court de superlatifs.

Remarquable
Remarquable parce que émouvant.
Remarquable parce que très élégant
Remarquable par la construction technique 12-6 qui aère le propos
Remarquable par le vocabulaire ni prétentieux ni mièvre.
Remarquable parce que l’on ne ressens pas l’effort derrière l’écriture qui coule comme un ruisseau.
Très bon moment de lecture et de relecture. A remarquer que ce texte ne laisse pas transparaitre le genre de son auteur(e).
Merci pour ce bijou

Mokhtar en EL

J'ai trouvé ce poème très réussi. Il me fait penser par la forme à une chanson, ce qui finalement correspond à ce que la poésie était à ses débuts. La suavité du propos donne la tonalité de la mélodie égrénée dans les vers. L'élégance de la forme, que ce soit dans le champ lexical déployé ou dans la progression du propos renforce la réussite. La lecture est d'autant plus facilitée par l'utilisation de l'espace, aéré, par la forme.

Bravo, c'est vraiment très agréable à lire !

Qu'il est magnifique ce poème de l'éphèmère, du fugace, de la trace laissée par une présence aimante et discrète qui s'esquive et s'efface, comme à regret, en un souffle imperceptible ! Tout en délicatesse, pudeur et retenue sur le ton de la "confidence" : "ce n'est qu'un peu...", comme si le narrateur ou la narratrice, par peur de déranger, s'excusait presque d'aimer.
Les images donnent dans le même registre et ne cherchent pas à "faire poésie" par une préciosité affectée. Elles restent, tout à la fois, légères, fines, délicates, justes. L'ensemble revêt une élégance qui ne cherche pas à s'imposer, ce qui est le sommet de l'élégance.
Un petit bijou d'écriture sans rien d'ostentatoire que j'aime vraiment beaucoup.

Non, je ne compte pas te passer la blague au doigt aujourd'hui Maîtresse ; sinon techniquement, c'est parfait et agréable de bout en bout c'est clair.

Chez la Maîtresse on trouve tout, on trouve à croire et à songer ; à caresser même, tout ce que l'on voeux quoi ; La Poétesse livre, stricto-sensuel, une pièce guidée par cet érotisme cardinal qui lui sied tant et elle inflige le KO au premier round.

Que de prodigieuses provisions de talent tiens-tu pour rendre tour après tour ces dons de la virtuosité à nos yeux et nos coeurs, clos à rêver, ouverts à saigner.

Bravo Dame Cristale. Belle journée à toi.

Très jolie composition mais un peu simpliste à mon goût dans la formulation. Mais ne boudons pas notre plaisir de lecture et le dernier vers et son nectar d'un "je t'aime" est bien joli et résume l'ensemble.

Bonjour Cristale,

quand la libertine cède la place à la romantique, cela donne un doux poème d'amour à l'atmosphère délicieusement surranée. Par sa construction même, par la musique de ses vers, le poème exprime toute la tendresse ressentie par la belle amoureuse (je suppose qu'elle est belle ! ;D). Par la simplicité du champ lexical, la clarté du vocabulaire, il évoque également la relation charnelle et ce « plaisir assumé ».
J'y entends les échos de Marcelline Desbordes-Valmore, et sa poésie de garnde amoureuse,aussi romantique que passionnée.
Et toujours cette belle écriture, ce classicisme sans faille, si plein d'élégance, de délicatesse et de subtilité qu'il ne laisse jamais transparaître la technique et le travail qu'elle nécessite.
Plus que le sujet traité, plus que la magnifique déclaration d'une amoureuse à son amant, c'est à cette maîtrise, à ce talent d'une grande poétesse que va toute mon admiration.

Bravo Cristale!

bonjour Cristale
Si tu..........à la façon de Françoise Hardy, nous entraîne au bord d'un lit, où coule un ruisseau tranquille, où se bousculent des moments heureux ; la chaleur effaçant la fraîcheur des draps devenus immaculés
Si tu..........crois un jour que tu m'aimes, viens me retrouver
NB un poème que je peux interpréter, selon deux thèmes :
- amour d'un amant auquel l'héroïne adresse ses pensées
- amour d'un enfant qu'un ange au Ciel vient veiller
Ceci étant mon habitude, que d'interpréter, l'auteure ne m'en voudra point si je m'égare ?
Mais ce " plaisir parfumé d'un baiser sur la peau, nectar d'un je t'aime " me semble convenir, autant pour un amour charnel, que celui d'un amour maternel.
Ces vers, comme accords de guitare, en 12/6 chantent en mon coeur, sur la musique de
" message personnel "
- si tu crois...
Magnifique !

bonjour

Très beau poème, une musique en soi, grâce notamment à l'anaphore dédoublée de "si". Très beau poème : un coeur sobre.
Apaisant bercement.

On reconnaît l' appétence de l'auteur pour certains mots qui reviennent comme autant de variations dans ses poèmes : (aurore / ange ) mais avec davantage de simplicité, me semble-t-il ici.

Il y a d'abord l'enchantement par les mots d'où jaillit comme une source cette approche sensuelle de la passion dans une sorte de ferveur contenue, ensuite délicate intention , cette mise au secret qui place le lecteur au centre de l'intimité du poète et où nous devenons par un jeu de miroir sans tain les yeux où se reflète de l'un vers l'autre, le don de soi par un "je t'aime" que l'on devine à peine chuchoté.
Une plume , une grâce, pour plus de partage des émotions!

"Ce n'est qu'un peu d'amour, ma chair et mon émoi
Contre toi quand tu rêves|

Avec des si, on mettrait Cristale en
Si

Excuse-moi ;D

Une écriture intimiste, alliant une grâce presque éthérée à un zeste de sensualité acidulée.
Du très grand art, à la forme irréprochable, qui vous entraîne en des contrée que l'on dirait dispensées du péché originel...Pour un peu, en vous suivant, on entendrait chanter les anges...
Vous êtes, Cristale, une très grande artiste. Merci !

On pourrait penser que la ficèle est un peu grosse, car, comme dans une tragédie heureuse, on sait comment cela va finir. Mais on est curieux de savoir quels mots et quelles musiques vont nous guider.
Et ma foi, ils sont magnifiques, et après cette lecture, je finis par croire que ce n'est ni le baiser, ni le "je t'aime" qui comptent, ce sont les mots, les gestes, les souffles qui les précèdent, et ce poème en est la démonstration.
Merci

Très belles stances dont la construction quasi-hypnotique m’a d’emblée plongé dans le rêve de cet amour perdu.

La versification n’a rien à envier à celle de Marceline Desbordes-Valmore, comme le remarque Myndie.

J’ai beaucoup aimé les deux dernières strophes qui sont, pour moi, les plus évocatrices…

Merci Cristale.

Bonjour Cristale,

Tout à été dit dans les commentaires précédents, que rajouter de plus, peut-être une simple confidence :
A la lecture de ce poème le léger souffle d'un baiser a effleuré ma peau.

Bonjour Cristale,

Véritablement sous le charme!

Le mot qui m'est venu dès les premiers vers : Communion, où chaque "creux sur l'oreiller...Baiser parfumé " étaient des mots, comme un poinçon, un symbole, une promesse d'un partage et de plaisirs sensuels, nouveaux, secrets, parfois inexprimables...

Bel écho d'une force romantique de cette impulsion du désir vers une expression poétique sublime presque libertine.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Slt,
un poème très musical sur un thème dont vous avez le secret.
Je pense avoir aimé tous les vers qui tombent délicatement tels des plumes douces d'amour et de désir. D'une "simplicité" touchante.
Peut-être mon passage préféré :
"Ce n'est qu'un peu du temps que j'ai laissé de moi
Sur la taie aux nuits brèves."
Si je devais évoquer un minuscule bémol pour moi, ce serait la répétition de "laissé", juste pour chipoter.
Une lecture agréable au pays de Dame Cristale.

Salut Cristale,
Un grand coup de cœur pour ce poème conçu et construit comme une chanson, avec son anaphore introduite par un faux conditionnel et résolue par une autre anaphore, avec une teneur progressive dans le don de soi.
Le sentiment se dégage, se confie, en un luxe d’évocations sensorielles, dans le désordre : vue, toucher, ouïe… , et s’exprime presque timidement, comme semblent l’indiquer les petits hexasyllabes en retrait, presque hésitants ; et graduellement, jusqu’à ce « baiser Bohême » si joli !
Merci et bravo pour ces « confidences » partagées, toute empreintes de sérénité.

Fantastique poème ! Dans les deux sens du terme j'ai l'impression, car il semble mettre en scène, de manière surnaturelle, la présence absente d'un être disparu. Je vois un fantôme aimant, promu au rang d'ange gardien, qui telle Eurydice ne peut pas se révéler tout de suite (ou seulement par la médiation du rêve), et qui parle sans doute ici tout seul, murmurant au-delà de la mort dans l'ombre d'un amour réduit à de simples traces, épuré et absolutisé par l'obscurité.

Vraiment très beau.

bravo pour ce poème tout de légèreté et de maîtrise ! L'émotion est palpable et aérienne à la fois, la partie technique maîtrisée sans démonstration, je suis admiratif voire jaloux !
Vos si ont réussi à mettre la poésie en bouteille !

Comment prendre en défaut la reine du classique ? Pas aujourd'hui, pas maintenant.
J'ai bien des leçons à apprendre, bien des traités à relire.
C'est fluide, c'est délicat, sa musique tombe du ciel.


Oh, le nectar d'un "je t'aime" si doux, qui donc est insensible au goût de la noisette, quelle frangipane, sans amandes déposées ?


merci

C'est une prouesse que ce texte.

Le toucher, la vue ensuite, le goût et le parfum d'un baiser. Mais alors, aucun son ? Bien sûr que si, gros nigaud. Le "je t'aime" en clôture est bel et bien sonore.

Voilà donc la prouesse. Du sensuel absolu enrubanné avec l'élégance du classique.

Une question : Le "cœur fin De noisette et d'amande" est-il enrobé de chocolat ?

Bravo Madame. Respect !

J'ai quand même fini par suivre ta flèche et venir ici lire ce ravissant poème (en doutais-je ?).
Je m'inscris donc dans la ligne des commentaires de mes petits camarades, que je retrouve avec un très grand plaisir, mais en légèrement moins bien :

Ha, que c'est beau
Magnifiqueau
Toute la finesse
De notre Maîkresse
Que ça ce voyeu
Le talentueux
Que c'est délicat
De la taie aux draps.

Non méé, que moi aussi je peux en fesair de l'art, que je me demande même porque j'ai arrêté d'écrire, avec des facilités pareilles, ça doit te faire baver d'envie ; mais non pas sur la taie, intellectuellement je parle, halala fotou t'expliquer.

Enfin bref, trève de littérature, bracore et jours, heu non , entou et corvo, heu non, bravo encore et toujours.
Mille Bisoux Cristale, au plaisir.

Bonjour, j'ai été attiré ici par la page du classement des nouveautés et par le nombre de plumes accordées à ce poème. Je ne suis pas déçu et comprend l'enthousiasme collectif qui accompagne la réception de ce texte au rythme bien pensé et bien pesé, et même irrésistible. Pas besoin de chanson, la musicalité est là, sans doute. Je ne vais pas analyser, il faudrait tout citer - le seul bémol résiderait dans la strophe finale, la détente. Il me semble que la chute n'est pas à la hauteur de la montée de la tension, peut-être dû à la formule finale "un" je-t'aime, qui fait doublon avec une mention du mot amour précédemment, et encore, peut-être est-ce parce que j'ai mal lu. Il aurait fallu, voyons... mais je ne suis pas poète, moi !

Je ne commente habituellement que les textes de chansons, mais les 5 plumes m'ont donné envie de venir lire ce poème et je m'en félicite.
Ce poème est extrêmement bien écrit, il est irréprochable au niveau de la forme et il fait mouche chez moi aussi au niveau du contenu.
Bravo !