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Robot
8/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Des souvenirs amoureux et des émotions érotiques dans une poésie fluide et imagée avec un réalisme métaphorique trés élaboré.
La fin nous surprend mais vient expliquer les rivages lointains. Une fort agréable lecture dans une langue à la fois simple et expressive dont on n'a nul besoin de se torturer les méninges pour découvrir le sens des mots et des expressions. |
Lebarde
8/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Les rêves sensuels et érotiques, quand bien même ne resterait-ce que cela et en espérant qu'ils se produisent souvent et encore longtemps, sont toujours bons à prendre s'ils permettent d'évoquer " les rivages (devenus trop) lointains" dont l'auteure garde des souvenirs fort plaisants.
Mais au moment d'offrir son "soliflore" (joli mot) et j'imagine d'atteindre l'extase: "d’un clocher voisin, l’Angélus agité Carillonne à tout-va ; las ! las ! je me réveille Et vois mon vieil époux ronflant à mon côté". Le rêve brutalement s'interrompt pour laisser place à la triste réalité. La chute inattendue de la dernière strophe est bien trouvée, mais tellement frustrante tant pour le lecteur que pour l'auteure qui s'y croyaient déjà! Ah! ces amours de jeunesse...Ah oui! dans la nature ...ou comme ici sur "La plage ouvr(ant)e une alcôve au pied de la falaise", sans se soucier "des promeneurs pantois"... Que de scènes vécues par bon nombre, ces simples évocations ne rappellent-elles pas!! J'aime bien ce poème classique sans fautes de prosodie, aux alexandrins fluides, dont l'écriture certes osée, mais parfaitement maitrisée, sait à merveille donner le ton coquin qu'il faut, et faire monter le pression au fil des vers, jusqu'à la chute. Magnifique. Oui du beau travail poétique que j'apprécie sans retenue. Merci En EL Lebarde tout à son affaire. |
poldutor
8/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour
Très amusante poésie avec une chute inattendue. Que voilà une aventure "very hot" ! Une escapade coquine entre ciel et mer. La narratrice en plein délire érotique se fait comme dirait Claude Nougaro "tout un cinéma" mais hélas ce n'était qu'un rêve. De beaux vers "La plage ouvre une alcôve au pied de la falaise Entre la mer tranquille et le flanc des parois" Des images olé, olé : "Ne cachant plus ce lys au bourgeon rubicond. J’offre mon soliflore à la pure merveille" c'est osé ! Bravo. Cordialement. poldutor en E.L |
Eki
9/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un seul vers a suffi pour que tout bascule...
et adieu envolée onirique, rêve érotique, extase adorable...et sensualité ensorcelante... Fruit d'une hallucination, insolation foudroyante... On ne sait pas toujours ce qui peut se passer dans le subconscient...Ici, peut-être le bruit des vagues, le murmure de l'océan lors d'une petite sieste estivale sur le tapis ocré... L'idéal amant bronzé, leste, charmeur et sourire ravageur...c'était peut-être un peu trop... même dans un rêve, je me saurais méfier...sourire d'Eki Trop idyllique...probablement et voilà que vous êtes rattrapée par la réalité...presque sermonnée par l'Angélus qui vous extirpe de ce rêve... Jean Cocteau disait que la seule chose qui ne vieillit pas, ce sont nos rêves... Alors, rêvons ! L'écriture est délicate avec des expressions jolies, la chute amusante. |
Miguel
9/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ah, non ! Bannissez-moi ces derniers vers ! À part le mot "pantois" qui me semble ici un peu prosaïque, tout ce poème est un enchantement (enfin, presque tout ...) et l'on voudrait qu'il ne fût pas un rêve. Les métaphores particulièrement imagées créent une sensualité délirante, et l'on n'est pas préparé à retomber si durement dans la réalité : ça fait un choc très traumatisant. Mais, bon, si ainsi va la vie ... Et l'on plaint ce pauvre vieux mari auquel on s'identifie hélas plus aisément qu'à l'Apollon du rêve ...
Miguel,en EL |
Jemabi
13/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai beaucoup aimé ce poème à l'érotisme très suggestif et dont la progression du désir, constante et bien décrite, nous amène à une chute inattendue et drôle. La plage, la falaise, la grotte, deviennent des décors idylliques et paradisiaques où les deux corps se libèrent et se soumettent l'un à l'autre. Quand corps et nature se confondent, on sait l'extase toute proche... mais si proche aussi du réveil. Un thème qui n'est pas sans rappeller la chanson de Bashung "Madame rêve".
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Damy
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Rire ! :-)))
Passer ainsi de strophes délicates pour camper le décor à des vers d'un érotisme métafloristiquement brûlant pour finir en pirouette, tout cela dans une prosodie musicale parfaite, relève d'une maîtrise de grand art. L'Angélus évoque le Verbe qui s'est fait chair dans le ventre de la Vierge. Saint Pépé pourrait avoir des surprises… |
Ornicar
17/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Marrant et élégant.
Quelle chute ! Si savoureuse pour le lecteur que je suis mais si décevante pour sa narratrice. Une prosodie parfaite pour autant que je puisse en juger, un décor paradisiaque, une écriture agréable, des images poétiques, un récit bien mené qui suit la montée du désir pour mieux cueillir le lecteur à la fin, tout est parfait. Des réserves ? Oui. Deux seulement mais minimes. La première concerne les images qui mettent en scène le désir et sa progression : "nos fièvres, nos corps brûlants, mes îles, mes rivages lointains, la sève du désir... ranimant des volcans depuis longtemps éteints". Elles m'apparaissent classiques, voire même convenues. Et l'autrice, que j'ai reconnue, en conviendra je pense. A sa décharge, j'ai conscience qu'il est bien difficile de renouveler un genre qui, depuis la nuit des temps a su inspiré plus d'une plume. J'ai relevé touefois une très belle image qui rachète cette impression : celle des deux premiers vers plantant le décor : "La chaleur de l'été mollement déposée / Par un flot de soleil sur le sable écumant". Ma deuxième réserve concerne le recours au pronom personnel "il" au vers 8. J'avoue qu'à la première lecture, j'ai buté dessus, m'arrêtant de lire pour me demander à quel sujet évoqué plus haut, ce pronom renvoyait. Je me demande si l'emploi du "tu" plus familier certes mais levant toute interrogation, ne conviendrait pas mieux à ce poème. J'ai essayé et... ça matche ! Du moins à mon oreille mais pas aux yeux de vos exigences : à la cinquième strophe, la rime "sourire - tu m'attires" vous aurait exclue à coup sûr d'une catégorie qui vous est si chère. Foutues règles ! |
Provencao
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Cristale,
Un bonheur de lecture...je vous attendais avec impatience...Merveille d'écriture et de lecture...Merci Mes vers préférés: "Recherchant la fraîcheur pour apaiser nos fièvres, L’ombragé de la grotte attend nos corps brûlants ; Sa peau ruisselle, ambrée… oh ! sa bouche… et ses lèvres ! Un péché de chair nue aux goûts ensorcelants." Dès lors, je perçois à travers ce rêve libre, le véritable, l'authentique Soi, celui qui imagine,devenant, lui-même, fantastique... Au plaisir de vous lire Cordialement |
fanny
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Qui sait mettre avec autant de maîtrise la poésie classique au service de la sensualité, voire d'un érotisme délicat, et bien oui, ho pas surprise, c'est la maîkresse.
Le lys au bourgeon rubicon, tu ne nous l'avais pas faite encore celle-là, tu vas bientôt pouvoir faire une anthologie des représentations membrées. J'ai ri de la chute que je n'avais pas du tout prévue, bien que connaissant ton humour, et pourtant on aurait pu se douter que la façon un peu insistante de poser le décor cachait quelquechose. C'est cette chute qui justifie le côté roman photo du poème, sans quoi il n'aurait peut-être pas comporté six strophes et tu aurais certainement éludé certaines formules et images un peu convenues. Du coup ça le fait... |
Cornelius
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Ma première occupation et mon premier plaisir du matin : lire et relire ce poème d'un érotisme torride à classer dans la catégorie "poésie classée X". Le style est toujours impeccable et la qualité de l'écriture est toujours là mais cette fois on a droit à une fin inattendue qui m'a fait penser à la chanson "Frantz" de Marie Laforêt : "Viens mon cher Frantz encore une danse je rejoindrai mon vieux mari après" Heureusement les rêves rejoignent parfois la réalité. Merci pour cet agréable moment de lecture. |
Vincendix
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un délice, mais est-ce un rêve ou un cauchemar?
La chute est tellement réaliste qu'elle occulte les bonheurs qui règnent dans ces vers parfaits (comme d'habitude), mais c'est la vie il faut se faire une raison, l'âge de faire réellement des voyages sur des rivages lointains ne dure qu'un temps, c'est bien dommage, il faut se contenter de rêves, c'est aussi mon cas. |
papipoete
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Cristale
Ne serait-ce que pour le réveil de l'héroïne, j'applaudis des deux mains ! Je reviendrai sous ce texte plus tard ( smartphone... ) chez le dentiste, pour ma mie avant midi. 14 h 30 me voici de retour... L'été pose un décor où la chaleur ambiante et le sable accueillant, se mettent en quatre pour enflammer ces deux amants. Tel Aldo Maccione ( mais au visage d'Alain Delon ) ce séducteur sait y faire... et bientôt tout l'armada se met en action. C'est si bon, merveilleux, " Sifredisque " même, quand soudain l'Angélus retentit... NB qu'il est bon de retrouver nôtre Maîtresse es " alexandrin ", en maîtresse des sens, que nous suivons langue pendante, dans cette aventure oHHHHHHHHH ! l'on se souvient de nos exploits de nos jeunes et un peu moins jeunes années, où nous passions des nuits blanches, ne songions point à plus loin que le présent... que d'exquises images sans jamais tomber dans la grivoiserie ( un exploit ! ) comme dans l'avant-dernier quatrain ! la chute est si drôlatique... mais le " vieil époux " fut autre dans le temps, et dut envoûter l'héroïne en son temps... coquin et touchant en même temps. pourquoi l'angélus ne sonne-t-il pas, lorsque les griffes d'un cauchemar nous lacère le coeur ? encore une fois, des dodécasyllabes nous content une histoire, sans paraître surannés ; la classe ! pas de faute, bien sûr dans ce Classique coulant comme gambadent petits agneaux derrière leur maman... |
Zeste
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Publicité célèbre: certaines sources d'énergie ne s'usent que si l'on ne s'en sert pas ! Le vieil époux a été j'en suis sûr un homme comblé, un poème conte d'un repos du guerrier bien mérité!
Pour ce qui est de l'émotion érotique ressentie et retranscrite comme fantasme après coup, connaissant votre talent, il suffirait donc d'évoquer votre signature pour dire mille éloges! |
Cox
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Roh, bah alors, pauvre vieux mari !
Je suis partagé, et pour une fois je remercie le système de notation du site qui me parait ici être une aubaine : bien sûr l’écriture est « très aboutie ». Le reste n’est qu’opinion subjective après tout. Parce que voilà : c’est un avis tout à fait personnel, mais j’ai du mal avec l’érotisme précieux. Encore une fois, la plume est habile, et je ne dis pas que le ton est excessivement affecté, ni qu’il dilue toute touche pimentée. Mais bon ; si au beau milieu des ébats, il venait à ma blonde l’idée de parler de mon « lys au bourgeon rubicond » enfoui dans son « soliflore », je crains bien qu’elle ne voie le lys faner, pour laisser fleurir un franc éclat de rire ! Peut-être est-ce le but après tout ; l’auteure prend peut-être la chose sur le ton de la plaisanterie plutôt que de l’érotisme. Mais dans ce cas je pense qu’il aurait fallu plus d’indices dans ce sens. Les images de l'amour sont ici, en general, assez classiques et un peu trop proprettes a mon gout. Bref, pour un émoustillement efficace, je préfère une langue plus franche et vigoureuse, qui laisse tomber sa pudeur élégante. C'est qu'il y a un temps pour tout et, au creux de cette grotte, c'est peut-etre le moment de savoir dechirer avec passion la delicate dentelle de nos vers trop polis... Mais bien sûr, les jeux de langue pendant l’amour c’est toujours affaire de goût ! J’ai également été un peu perdu dans la chorégraphie des corps, que j’ai eu du mal à visualiser. Les deux amants sont d’abord « couchés l’un contre l’autre », puis l’étalon bronzé « se relève d’un bond », pour attirer la narratrice vers « la serviette au sol ». J’ai sans doute mal lu (peut-être l’attire-t-il á lui, debout, pour qu’elle offre son soliflore de manière plus acrobatique ?). Mais j’ai eu du mal à bien saisir qui est couché ou debout et pourquoi ces allers-retours (quoique, ma foi, les allers-retours soient aussi une part inévitable de ces jeux). On gagnerait en puissance erotique avec une visualisation plus limpide je pense. Ces critiques mises à part, j’ai apprécié ma lecture pour l’admirable qualité des vers et, malgré tout, un propos qui reste agréablement coquin. Je balance entre "j'aime bien" et "j'aime un peu", alors j'arrondis á la decimale superieure! Mais quand même. Une pensée émue pour votre pauvre mari, qui ronfle sans se douter de cette concurrence déloyale ! 😉 |
Annick
24/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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La nature entremetteuse se fait complice des deux amants :
"La chaleur de l’été... Parsème sur son front des cristaux de rosée ;" "La plage ouvre une alcôve..." "L’ombragé de la grotte attend nos corps brûlants ;" La métaphore filée se poursuit tout en suggestions et révèle le jeu érotique : "...il explore mes îles...mes rivages lointains" "La sève du désir" "ranimant des volcans" Puis l'érotisme devient presque inconvenant mais il est rhabillé subtilement par l'art d'un coup de pinceau floral. A moins qu'il ne le titille ? : "Ne cachant plus ce lys au bourgeon rubicond" "J’offre mon soliflore à la pure merveille" La chute du poème m'a fait rire et d'un coup a éteint les braises de cet érotisme joyeux. Quelques clichés semblent volontaires pour préparer la chute. : "nos corps brûlants". Il va falloir que la narratrice, après cette extase, s'arrange avec la réalité plombante du quotidien. :-))) Beaucoup de talent à tous points de vue. |
Geigei
25/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Cristale,
je suis gêné pour commenter. J'ai reçu ce mail hier matin, dont je vous livre des extraits : "Salut Gé'. Tu as lu le poème de Cris' ? […] claironner sur les forums que je suis vieux et que je ronfle, ça a quand même quelque chose d'humiliant. Tu es d'accord ? Note que je veux bien qu'on lui donne la note maximale, car c'est quand même bien écrit [...] et après tout, nous sommes unis aussi pour le pire. Ça m'apprendra à signer n'importe quoi [...] Dans une grotte ! Comme chez les Cro-Magnon ! Tsss [...]" Objectivement, ne serait-ce que pour "L’ombragé de la grotte" et "Un péché de chair nue", je dois dire que je suis d'accord avec Bébert : c'est très bien écrit. Et c'est très drôle (mais cela pourrait rester entre nous… n'allez pas me le contrarier encore plus... c'est un ami d'enfance). Merci. |
M-arjolaine
25/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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J'ai trouvé ce poème à la fois très bien écrit dans sa structure et ses sonorités, d'un érotisme très imagé sans aucune vulgarité, et la chute m'a fait sourire (et aussi fait ressentir une certaine compassion pour la rêveuse !). J'ai beaucoup aimé, merci.
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Myndie
27/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Cristale,
c'est un plaisir de retrouver cette poésie éroticoquine dans laquelle tu excelles ! Surtout quand le poème est à lui seul un vrai court métrage qui commence sobrement, romantiquement, puis fait progressivement monter la température jusqu'au point de non retour... que le lecteur en extase attend, se demandant jusqu'à quel point ta plume va se dévergonder... Et puis, paf ! Ce pauvre lecteur, tu le retournes comme une crêpe, tu le laisses sur sa faim autant que le carillon du clocher voisin a pu te frustrer toi-même ! C'est peut-être diabolique mais c'est en tout cas le gage d'une vraie qualité d'écriture car ajouter humour et dérision au côté sensuel et érotique du poème le préserve de toute vulgarité. L'écriture est ciselée, comme toujours mais les images sont d'une force à faire rougir (tu connais ma timidité naturelle). Je pourrais citer toute la quatrième strophe par exemple. Freud y trouverait son compte de symboles, la mer, la grotte, les parois, le soliflore... Quant à ce « ce lys au bourgeon rubicond », alors, ça, il fallait le trouver ! L'image du lys me laisse quand même un peu songeuse mais, c'est toi qui l'as vu en fin de compte^^ ! (Dans le vocabulaire floral, il me semble avoir été un peu moins admirative pour ma part en poétisant un « pétiole amolli »^^). En résumé, je me suis sentie aussi voyeuse que les « promeneurs pantois » et je dis bravo pour ce bon moment de libertinage et sus à l'hypocrite pudibonderie ! |
MonsieurNon
28/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un texte très élégamment érotique aux images délicates et à la métrique irréprochable, couronnée par une chute en rupture totale de ton, très drôle, qui crée un choc pour le lecteur qui accompagne le réveil de la narratrice, et qui offre une autre interprétation au titre. J'adore !
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Cristale
29/1/2024
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Cyrill
23/7/2024
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
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Salut Cristale,
Plutôt que votre récent « Les jeux ardents », je préfère me pencher sur ces « Rivages lointains », premier poème de vous ici qui a inauguré cette série érotique. Il me permettra de vous dire mon sentiment, qui vaut il me semble pour tous les autres, ou à quelques détails près. À vrai dire, je goûte très peu le genre, et j’ai le sentiment, en vous lisant, en lisant toutes ces métaphores qui n’appellent pas un chat un chat – mais c’est la fonction de la métaphore – j’ai donc le sentiment d’être devant une pudibonderie que j’abhorre, qui ne dit pas son nom, à côté de laquelle le parti-pris de ne pas parler de "ces choses-là" me paraît être de la simple pudeur, qui a ma préférence, tandis que celui de parler de sexe avec les mots du sexe se pare à mes yeux d’un certain romantisme. Je ne citerai que deux vers pour corroborer mon impression de lecture : … « Ne cachant plus ce lys au bourgeon rubicond. » … « J’offre mon soliflore à la pure merveille »... Ce que ces métaphores recèlent de pornographique à mes yeux est affaire de goût, je vous le concède volontiers. Qu’ils soient enrobés dans des alexandrins d’un classicisme sans tache ne réussi qu’à les rendre encore plus pudibonds, ce qui revient à dire porno, comprenez-moi bien. J’ai bien saisi l’allégorie de l’alcôve, tandis que les îles et autres rivages lointains sont bien entendus très communs dans le vocabulaire érotique. Je reviens également sur ce péché de chair qui, nonobstant son allitération de quelque intérêt, me paraît corroborer encore l’idée que je me fais du poème, qui ose sans oser évoquer des corps dans le confessionnal d’Oniris avec les lecteurs faisant office de prêtres/voyeurs. Vous l’aurez donc compris, je suis un vieux con réac, et je préfère le cul d’un hiver neigeux derrière les persiennes, les fesses frissonnantes et timides, les petits seins blancs aux tétons juvéniles et qui n’ont plus la force de se tenir seuls. Allez, je vous laisse, sinon je risque de ne pas vous raconter ma vie sexuelle. Ma note d’écriture ne concerne pas uniquement la technique mais son adéquation avec le fond de mon ressenti. À vous lire, car c’est toujours avec intérêt. |