Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Curwwod : À une amie qui va partir
 Publié le 15/09/22  -  18 commentaires  -  652 caractères  -  240 lectures    Autres textes du même auteur

J'aime penser aux gens comme je les ai connus jadis. Pas vous ?


À une amie qui va partir



Je vous ai bien connue, autrefois, Dominique
Lorsque vos yeux cachou, vos lèvres entrouvertes
Sur un sourire ami, quoiqu'un peu ironique,
Savaient parler du monde et de vos découvertes.

Je vous ai bien aimée, éveillant sous le masque
D'un plaisir exclusif, muet, aveugle et sourd,
Les désirs d'avenir nés du rêve fantasque
Qu'engendraient, en ces temps, vos dix-huit ans trop courts…

Depuis, tant ont franchi la porte de mes classes,
Que j'ai presque oubliés, dissipés ou studieux,
Mais parmi tous ces noms que les lustres effacent
Brille, toujours joyeux, le rire de vos yeux…


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   poldutor   
1/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
Privilège des enseignants et bien sûr, des parents, imaginer ce que serait le destin, le parcours des enfants qui leur sont confiés. Ici en l’occurrence, le narrateur laisse entrevoir une certaine émotion, un regret amoureux...
"...vos dix huit ans trop courts...
Brille, toujours joyeux, le rire de vos yeux..."
Il admire certes les envies de connaissances, de découvertes de l'adolescente, mais pas seulement...
Beau poème!
Cordialement.
poldutor en E.L

   inconnu1   
1/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Je salue le rythme, la musicalité, les épithètes bien trouvés. Maintenant ce poème reste assez confidentiel puisqu'il décrit vos relations et j'ai donc plus de difficultés à m'y engager personnellement, mais la lecture reste agréable.

   Corto   
2/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème montre joliment comment certaines rencontres nous marquent à tout jamais. Mystère de l'éclairage, de la brillance d'une personnalité qui fait écho en nous.
Ce sont de bons souvenirs qui viennent nous réconforter, nous faire regretter aussi de n'avoir pas assez profité de cette brillance, de rager contre les nuages qui nous ont caché ce soleil.

Et puis le vie a continué son chemin, longtemps, jusqu'à...

Bravo à l'auteur d'avoir si bien mis en scène cet éblouissement.

   Anonyme   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

L'admiration d'un professeur pour une de ses élèves, j'ai eu peur au début que l'on ait le retour de l'éternel "syndrome Lolita" mais non, vous décrivez parfaitement et avec sobriété l'attachement par le souvenir du narrateur envers cette prodige Dominique.

Bravo et merci pour cette lecture gratuite et le temps que vous avez passé dessus.

Anna

   Queribus   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

La bonne surprise du matin,: un texte très émouvant sur nos jeunes années d'écolier, le tout dit avec simplicité, des mots que tout le monde comprend à la première lecture et une prosodie parfaite qui évite les traditionnelles fautes(rimes systématiques entre noms ou entre adjectifs, rimes à l'hémistiche), qui d'ailleurs ne sont pas vraiment des fautes. Sur le fonds, votre poème doit être très émouvant pour tous vos lecteurs qui sont devenus grands maintenant et doivent vous lire avec beaucoup de nostalgie, même s'il s'adresse à quelqu'un de bien précis.

Bien à vous.

   pieralun   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Curwood

Hormis le 10 eme vers, je trouve beaucoup de poésie dans le dernier quatrain….
Depuis, tant ont franchi la porte de mes classes: et tant de nostalgie et de course du temps dans ces mots.
Mais parmi tous ces noms……brille toujours, joyeux, le rire de vos yeux: et là je ressens toujours cette émotion, mais encore grandie par la juxtaposition avec les mots: joyeux, rire

   papipoete   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Curwwod
De ma vie d'instituteur, j'ai gommé les turbulents, chassé les têtes-en-l'air, mais jamais je n'oublierai Dominique, cette élève attachante que tout intéressait, et son sourire de ses yeux cachou...
NB se souvenir du bon, en mettant de côté le gris, ce qui nous contraria, pour se souvenir de l'agréable comme cette élève parmi les élèves...des milliers qui franchirent la porte de la classe.
Il se trouve que je renouai avec des amis ( tous-deux maîtres d'école ) de 85 ans . Ils purent écrire votre poème...
La première strophe, dont les " bonnets-d'âne " purent dire : fayote va, ouh la fayote ! est bien imagée
La dernière a ma préférence !
un hiatus au 3e vers ( peu/ironique )
des rimes " singulier/pluriel "
Vous connaissant maître en matière classique, je pense que volontairement vous fîtes abstraction de ces règles !
Il en demeure un très joli texte pourtant !

   Anonyme   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Curwwod,

Souvent les élèves écrivent en l'honneur d'un professeur qu'ils n'oublient pas, je suis de ceux-ci, mais je trouve touchant le fait qu'un professeur dédie de jolis vers à son ancienne élève qui, plus que d'autres, l'a marqué et dont le souvenir est toujours ancré dans sa mémoire.
Quelques erreurs (hiatus, rimes) mais ce joli poème fut peut-être proposé en néo-classique?
Cela n'enlève rien à la beauté des alexandrins.

   Miguel   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne saisis pas le rapport entre le titre et le texte, mais qu'importe. Ce dernier est très émouvant, très tendre avec ses rimes féminines, et cette rime interne du vers final, comme une expression de cette permanence ; et il évoque parfaitement le vécu de l'enseignant, qui, parmi les milliers d'élèves qu'il a dans une carrière, recueille quelques pépites dont le souvenir ne le quitte pas (et tu sais bien, Curwood, que ces élèves-là ne nous oublient pas non plus).

   Provencao   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Curwwod,

Que de douceur et de charme dans cette confidentialité et ce secret où l'exprimable garde en lui ces expressions très personnelles, très privées comme un rêve, une idéalisation de l'intimité.

J'ai vraiment été sous la beauté et l'enchantement de cette délicieuse poésie.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Lebarde   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le privilège rare de ces enseignants qui côtoient les enfants et ados , tous aussi différents et attachants les uns que les autres, mais c'est la jeunesse, à qui ils essaient, avec plus ou moins de bonheur et de réussite, de faire découvrir le monde et le savoir.

Et puis il y a " ces yeux cachou, ces lèvres entrouvertes, ce sourire ironique "qui suscitent plus que ceux des autres, une émotion teintée de désir chaste, dont on garde longtemps le souvenir attendri.

Un joli poème tout en tendresse nostalgique qui fait chaud au cœur et me plait bien par la simplicité et l'élégance de l'écriture.

Il y a bien ce titre décalé que je trouve hors contexte et puis ces fautes de prosodie que je ne peux m'empêcher de déplorer..

Mais bon je savoure néanmoins.

Lebarde

   Anonyme   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Curwwod,

votre pseudo fait mal à ma dyslexie.
Ceci étant dit :)

J'arrive sur ce poème, avec le titre qui ne m'attire pas du tout et une floppée d'appréciations dithyrambiques en préambule sur ma page d'accueil (ouep à l'ancienne sur le pc, quoi)... du coup, j'ai un parti pris en rentrant, puisque généralement ce qui est plébiscité et moi on est pas trop copains.

Et j'en suis restée comme deux ronds de flan au caramel au beurre salé au sel de Guérande...

Le sujet de prime abord, ouep, why not?
Le titre, non, mais je l'ai déjà dit plus haut, je le trouve tellement en deçà du reste.

Vous lire m'a rappelé tous les profs que je croise encore parfois et qui me parlent TOUS sans exception, de mes chaussures et de mes couleurs de cheveux, après m'avoir rappelé mon insolence :)

La brièveté de l'oeuvre est ici carrément inversement proportionnelle avec la qualité du travail fourni. Les vers sont fluides, les sonorités sont agréables à l'oreille, le rythme accompagne parfaitement cet effet de suspension (qui sont littéralement là, dans vos vers) que l'on ressent à la lecture.

Un texte d'une force poétique et d'une qualité indéniables.

Un grand merci pour la lecture.

   senglar   
15/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Curwwod,


J'aime aussi m'arrêter à une image que j'ai de mes amis au summum de leur forme, au zénith de leur amitié et du respect fraternel qu'ils provoquent en pensée, et je me dis qu'il serait dommage d'actualiser cela.

Ce professeur plein de sympathie se souvient d'une élève comme s'il avait devant lui une photo de polaroïd qui ne serait pas défraîchie. Cette élève l'a marqué parce qu'elle avait des "yeux", un "sourire", une ambition bien à elle, un "rire" des yeux et une ironie. Probablement ne savait-elle pas qu'elle provoquait ce courant à tel point emphatique de la part de son professeur, bien sûr elle voulait plaire mais ce jeu n'était pas pervers, séduction de distance mêlée lui étaient d'un naturel acquis, c'est le professeur qui a fait pencher la balance en posant son doigt sur le fléau mais par un effet d'osmose, et si son plaisir était conscient, il ne dépassait pas le stade de cette solide empathie.

Une grande âme en a rencontré une petite, la petite âme semble d'après le titre devenue grande à son tour et la voilà qui s'en va charmer ailleurs. La vieille âme se souvient quand elle a besoin de s'extasier.

Je lis au ton du poème une sorte de marivaudage innocent où chacun se joue plus ou moins consciemment de l'autre, sans désir coupable ni de l'un ni de l'autre.

Un ange veille, suspend son vol, puis il passera en laissant le souvenir de cette grande empathie.

Tout cela est transcrit avec une vraie délicatesse.

   Lotier   
16/9/2022
Un souvenir teinté d'amertume, la distance voulue entre le professeur et son élève (bien connue, bien aimée…), de regret, peut-être, de n'avoir pas suivi la réalisation des rêves de Dominique, voir de n'y avoir pas participé…
On se regrette toujours soi-même un peu…
« Qu'engendraient, en ces temps, vos dix-huit ans trop courts…» : vers indigeste.
Enfin, le titre pour moi reste une énigme.

   Curwwod   
16/9/2022

   Anonyme   
17/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
La mémoire soumet ce qui est autre à soi-même et la blessure se glisse dans ce qui ne s'assimile pas ! (petit clin d'oeil nietzschéen)

   Yannblev   
18/9/2022
Bonjour Curwwod,

A vous lire on se plaît à imaginer qu’un de nos profs aurait peut-être gardé de nous un si doux souvenir. Pour moi qui suis toujours allé à l’école à reculons ça éveille des possibilités. Hélas et a priori je ne me souviens pas d’un seul enseignant qui aurait eu comme vous un regard aussi poétique et l’expression qui va avec.
Vos élèves ont eu bien de la chance de connaître votre empathie et votre talent.

Merci du partage

   Donaldo75   
21/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Curwwod,

J’ai lu le post qui explique le contexte de ce poème et du coup il apporte une autre perspective à ma lecture. Quoi qu’il en soit, je le trouve bien composé, pudique si je me réfère à cette perspective et je crois mieux le comprendre que lors de ma première tentative en espace lecture.

Merci pour le partage

Donaldo


Oniris Copyright © 2007-2023