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Poésie néo-classique
Curwwod : Le poudrier
 Publié le 21/04/15  -  30 commentaires  -  1205 caractères  -  1033 lectures    Autres textes du même auteur

Une histoire presque vraie...


Le poudrier



J'ai exhumé, là-haut, de l'antique commode
Souvenir d'une aïeule au nom presque oublié,
Sous des colifichets autrefois à la mode,
Un camée endormi près d'un vieux poudrier.

Je l'ai ouvert, ému, comme on tourne une page
En songeant au regard qu'il mirait, fasciné,
À des gestes légers déposant un nuage
De poudre de senteur sur un fin petit nez.

Un bouquet affadi de jadis hésitant,
En émanait encor, ténu comme une flamme,
Et je crus voir passer au miroir, un instant,
Le visage troublant d'une très jolie femme.

Elle avait cet air las des sages jeunes filles
Aux cheveux chastement retenus en bandeaux,
Et sa robe épousait, longue jusqu'aux chevilles,
Un corps mince et mouvant comme une gerbe d'eau.

Si triste, si lointaine et si proche pourtant,
Elle avait espéré que le hasard délivre,
La révélant à moi par delà tout ce temps,
Sa frêle petite âme oublieuse de vivre,

Au revers du camée, un prénom et deux dates :
Elle avait dix sept ans, le siècle commençait...
Trop pâle Madeleine, aimante et délicate,
Je t'eusse aimée alors, et toi aussi, qui sait...


 
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   papipoete   
2/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
dans le tiroir de cette commode, qui ne fut sans doute pas ouvert depuis fort longtemps, vous découvrez un camée endormi près d'un poudrier. Vous les regardez, ils vous parlent, répondent à vos interrogations. Le poudrier exhalant encore un un bouquet de senteurs, projette devant vos yeux la scène qui chaque jour se jouait ici. Au revers du camée, le nom de sa maîtresse apparait, elle vous sourit, illumine vos pensées; que n'avez-vous point été son contemporain? vous l'auriez tant aimée, elle vous aurait peut-être aimé?
Dans cent ans, quand un homme découvrira dans le tiroir d'un bureau " ikéa ", un vieil Iphone à l'aspect suranné, empli de milliers de textos, évoquera-t-il avec tant de mots gravés sur carte-sim, autant de souvenirs charmants que ce poudrier, ce camée aux quelques lettres?
Histoire éblouissante que ce poème néo-classique aux vers si riches et simples à la fois, comme brodés sur une dentelle d'autrefois! La 4e strophe est ma préférée, mais ses voisines n'ont pas à pâlir!

   Anonyme   
9/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,
" Au revers du camée, un prénom et deux dates :
Elle avait dix sept ans, le siècle commençait...
Trop pâle Madeleine, aimante et délicate,
Je t'eusse aimée alors, et toi aussi, qui sait..."
ah oui, ce dernier quatrain est magnifique, petite madeleine de Proust, le parfum dans ce poudrier qui fait renaître des années anciennes et éteintes.
Ce poème est si doux à lire à haute voix.
Quelle beauté cette jolie personne d'un autre temps, ce visage qui passe un instant dans le miroir.
"Un corps mince et mouvant comme une gerbe d'eau." j'ai beaucoup apprécié ce vers.
Belle réalisation, l'émotion affleure tout au long de vos vers nostalgiques d'une grande simplicité et d'une vraie harmonie.
J'aime quand la poésie entre directement au coeur et c'est le cas ici.
Mille bravos pour ce texte, cher(e) auteur(e)

   Anonyme   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un poème empreint d'élégance, de raffinement et de sensibilité tant dans son fond que dans ses images superbes.
Pour ma part, chaque quatrain est une petite merveille du genre.
Bravo

   leni   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
c'est un tir à l'arc qui fait mouche et qui met en plein centre Et on regarde la cible ébahi C'est un spectacle de Montand rudement travaillé
qui ne transpire pas et on se dit il y a manigance C'est un diaporama de perles Et on admire le collier Quelle maitrise!


Je l'ai ouvert, ému, comme on tourne une page

En émanait encor, ténu comme une flamme,

Un corps mince et mouvant comme une gerbe d'eau.

Je t'eusse aimée alors, et toi aussi, qui sait...



J'ai joué à dérober quelques perles

Merci à toi Curwwood

mes amitiés! mon respect



Leni Gaston

   Anonyme   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Curwwod. Un ensemble poudrier/camée ô combien romantique parsemé de très jolis vers... comme ce qui suit :

-Un camée endormi près d'un vieux poudrier.

-Un corps mince et mouvant comme une gerbe d'eau.

Quelques hiatus admis dans la catégorie et dont je ne parlerai pas exception faite de celui qui clôt assez lourdement ce texte...

Je t'eusse aimée alors, et toi aussi, qui sait...

Je veux parler bien entendu du "toi aussi" mais, ne dit-on pas que la perfection n'est pas de ce monde...

Merci poète !

   Anonyme   
21/4/2015
Bonjour Curwwod

Je ne lasse pas de relire vos alexandrins et singulièrement le dernier quatrain :
"Au revers du camée, un prénom et deux dates :
Elle avait dix sept ans, le siècle commençait...
Trop pâle Madeleine, aimante et délicate,
Je t'eusse aimée alors, et toi aussi, qui sait..."

De quel siècle s'agissait-il ?
Du vingtième, à la belle époque, ou du dix-neuvième avant le déferlement du romantisme ?
Le ton de votre poème me fait pencher pour ce dernier. Son atmosphère délicieusement désuète est en effet tout à fait dans le ton de ce siècle, le plus fertile pour la Poésie avec un grand P.
J'ai adoré

Merci Curwwod et chapeau bas

   Francis   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le camée avait une âme et la plume en dévoile peu à peu le portrait.
Cette plume est délicate, sensible et ...talentueuse ! J'ai lu plusieurs fois ce poème et à chaque fois, j'étais ému par sa musicalité, son romantisme. Un petit bijou pour un poudrier ! J'aime beaucoup la dernière strophe.
Merci pour ce partage.

   Lulu   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Ce poème est un vrai bijou. Je l'ai lu et relu pour le plaisir et ne m'en suis point lassé. Il est de ces poèmes que l'on aime savoir par coeur...

Ecrire sur un objet n'était a priori pas aisé, mais lui donner une âme au travers de cette aïeule qui l'avait en sa possession il y a x années est superbe.

J'ai bien aimé la délicatesse des mots : "Je l'ai ouvert, ému, comme on tourne une page", par exemple... L'émotion passe et nous touche à notre tour. Il en est ainsi de l'ensemble de votre composition.

Le dernier vers m'a fait penser au dernier vers de "A une passante" de Charles Baudelaire ; une belle trouvaille qui nous fait songer à la poésie de l'époque, de même qu'à une femme qui n'a d'autres traits que ceux de la poésie...

La référence à la madeleine proustienne enrichit l'ensemble. Nous sommes dans le présent et le passé. "Et je crus voir passer au miroir, un instant, / Le visage troublant d'une très jolie femme."... Magnifique.

Ce poème est vrai coup de coeur. Je l'adore et ne peux que vous inciter à vous constituer un petit recueil à faire publier.

   Anonyme   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

"Objets inanimés avez-vous donc une âme ?"

Ce beau vers de Lamartine aurait pu servir d'incipit à ce poème.

Ce que j'aime tout d'abord :

Je l'ai ouvert, ému, comme on tourne une page
À des gestes légers déposant un nuage
De poudre de senteur sur un fin petit nez.
de jadis hésitant
Un corps mince et mouvant comme une gerbe d'eau

Ce que j'aime moins :

J'ai exhumé : je ne peux me faire aux hiatus même permis.
La 5 ème strophe que je trouve laborieuse notamment
ce : la révélant à moi par delà tout ce temps.

Mais au final, le bon (pour moi) l'emporte largement
sur le moins bon(toujours pour moi) et ce poème
se lit avec plaisir même si je persiste à penser
qu'avec peu de travail il aurait pu être amélioré.

   MARIAJO   
21/4/2015
Curwwod, votre poème est si beau au point de me laisser sans voix.
C'est pourquoi je rejoins les commentaires les plus passionnants pour vous faire part de mon émotion. Votre écriture est le français tel quel j'aime: romantique.

J'ai adoré ce quatrain. Magnifique alexandrin!
Elle avait cet air las des sages jeunes filles
Aux cheveux chastement retenus en bandeaux,
Et sa robe épousait, longue jusqu'aux chevilles,
Un corps mince et mouvant comme une gerbe d'eau.


A la prochaine!

   Anonyme   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bravo pour ce petit bijou ....je parle du poème et accessoirement du poudrier !
je me laisse aller à votre imagination qui dessine ce visage flouté au de là du temps .A chaque quatrains c'est un défilé d'images ,un flashback dans le passé ....un dentelé de mots parfumé à la poudre de riz ! Vous la rendez belle et émouvante !L'apothéose étant
"je t'eusse aimée alors ,et toi aussi ,qui sait ?

Merci pour ce grand plaisir de lecture

   Automnale   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Ce merveilleux poème, évoquant ce que j'aime (les vieux objets, la vie d'une lointaine aïeule), est écrit avec une incomparable délicatesse.

Le narrateur, ému, ouvre le poudrier d'une aïeule au nom presque oublié. Ce faisant, il songe à des gestes légers déposant (autrefois) un nuage de poudre de senteur sur un fin petit nez... Comme cette idée est belle !

J'ai humé ce parfum de jadis ténu comme une flamme... J'ai vu la jeune fille aux cheveux chastement retenus en bandeaux, sa robe jusqu'aux chevilles, son corps mince et mouvant comme une gerbe d'eau... Cette description est tout simplement sublime.

Le feu d'artifice d'émotion continue avec : "Sa frêle petite âme oublieuse de vivre"... Et avec "Je t'eusse aimée alors, et toi aussi, qui sait..."... J'ai rarement lu quelque chose d'aussi touchant.

... Le but du jeu étant d'ajuster ses lunettes pour détecter une éventuelle imperfection, je vais quand même tenter de descendre de mon nuage pour souligner deux petites choses :

- "Un camée endormi près d'un vieux poudrier/Je l'ai ouvert, ému"... Trouvant bizarre d'ouvrir le camée plutôt que le poudrier, il y a certainement une explication qui m'échappe...

- "Elle avait espéré que le hasard délivre...". Aux lieu et place de la certitude, je préfèrerais la forme interrogative : "Avait-elle espéré que le hasard délivre... ?".

Ceci étant, je reste littéralement sous le charme de l'histoire de ce petit poudrier d'un autre temps, et de la délicatesse de l'auteur que je ne connais pourtant pas (si ce n'est par le biais de son inoubliable "Resquiescat").

Grand bravo et grand merci, Curwwod, pour tant de beauté.

   Cristale   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce poème est magnifique de par les images qui défilent sur des scènes à peine figées du passé. Début 1900, peut-être ?

"Un camée endormi près d'un vieux poudrier."
et voici qu'une jeune fille de dix sept ans se matérialise par la magie de vos mots dans cette ambiance "poudrée" de délicatesse, de romantisme que vos quatrains diffusent.

J'aime beaucoup !
Merci Curwwod

   Anonyme   
22/4/2015
Bonjour Curwwod

Les oniriens ont bien du talent !
Magnifique poème, j'adore la musique, le balancé tranquille, serein, la simplicité des mots, des images, c'est vivant, très visuel. Romantique. Le seul mot qui me chagrine c'est "mirer." Il fait poussiéreux à côté de tout le reste mais je pense que c'est parce que je le vois trop souvent, on le dirait estampillé poème. Avis qui n'engage que moi, bien sûr.
Merci

   Arielle   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
"Soir de Paris " de Bourjois, avec un J comme joie" Je me souviens du poudrier de ma grand-mère ...
La lecture de votre poème m'a plongée dans le nuage de poudre de riz qui enveloppait ses baisers, chaque soir de ma petite enfance.

La scène que vous évoquez est tout autre : la silhouette d'une jeune fille en fleur se dessine devant nous avec une merveilleuse délicatesse. Je ne reprendrai pas les vers qui me tiennent sous son charme mais je ne peux que vous remercier d'avoir enrichi à ce point mon imaginaire.
Ma grand-mère avait été aussi une jeune fille au" corps mince et mouvant comme une gerbe d'eau" avant de devenir cette ronde douceur qui berçait mes chagrins. Vous me la rendez, intemporelle et féérique, toute auréolée de ce parfum dont on ne changeait guère, à l'époque, et qui vous accompagnait toute une vie. Merci Curwwod !

   jfmoods   
22/4/2015
Je suis aussi surpris par l'absence de virgule à la fin du vers 1 que par la présence d'une virgule à la fin du vers 9. Je ne comprends pas plus la virgule à la fin du vers 20 : j'aurais mis un point. Le poème comprend sept « et ». Deux gagneraient peut-être à disparaître au profit de virgules (aux vers 16 et 23).

Merci à Automnale d'avoir confirmé l'impression que j'avais depuis la toute première lecture...

Le poème s'appelle « Le poudrier ». Le lecteur peut donc légitimement penser que cet objet se présente comme l'élément déclencheur de l'évocation. Le pronom personnel complément du vers 5 (« l' ») renvoie forcément au dernier nom commun cité. Cependant, la présence de deux noms communs masculins au vers 4 entraîne une confusion sur le référent, sans doute parce que « poudrier » n'apparaît pas véritablement en tant qu'objet, qu'il se trouve à l'intérieur d'un complément circonstanciel de lieu. De fait, ce n'est pas le poudrier que l'on a l'impression de voir s'ouvrir... Le lecteur ne serait pas aussi troublé si le vers se présentait sous cette forme...

« Un camée endormi. Tout près, un poudrier. »

J'apprécie non seulement le jeu d'intertextualité baudelairienne (« Ô toi que j'eusse aimée », au dernier vers de « À une passante »), mais aussi l'image associée par le poète à la femme fantasmée.

« Elle avait espéré que le hasard délivre,
La révélant à moi par delà tout ce temps,
Sa frêle petite âme... »

La femme désirée est consciente de son pouvoir de séduction chez Baudelaire (« ô toi qui le savais ! »). De même, ici, par-delà le processus général de résurrection du passé entamé par la personnification (« Un camée endormi »).

Merci pour ce partage !

   Michel64   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour Curwwod,

Je commente très peu en ce moment faute de temps, d'inspiration, un peu de lassitude et je ne lis pas beaucoup non plus.
Je suis tombé sur votre délicieux poème presque par hasard et il m'a beaucoup ému par sa délicatesse et nostalgie. Il y a là toute la poésie que j'aime.
Je ne chipoterai pas pour une virgule en plus ou en moins, on peut toujours améliorer un peu à la marge.
Vous êtes pour mon goût, peut-être le meilleur poète du site.
Je continue à surveiller vos prochaines sorties.

Merci encore

   pieralun   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Curwood,

Je ne suis pas fan, à priori, de ces poèmes charmants, un peu précieux, Musset(iens) ou Lamartiniens.....
Là, j'avoue, après être entré à reculons, j'ai été happé par la qualité de l'écriture: c'est du grand art.
Difficile d'énumérer tous les vers que j'ai apprécié, mais le 4ème quatrain aurait pu faire pâlir les grands poètes sus-cités.
Félicitations et chapeau bas Curwood

   Myndie   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Curwwod,

Il flotte sur votre poème un parfum céleste et suranné, aussi délicieux, aussi éthéré qu'un voile de poudre impalpable.
Avec quelle émotion est évoquée cette découverte, cette exhumation! J'imagine que le choix du 1er verbe n'est pas le fruit du hasard.
Ces objets ont un charme (au sens de sortilège) et le simple fait de les voir et de les toucher suffit à ramener à la vie cette Madeleine que vous auriez pu aimer. (le choix du prénom est-il anodin?)
Vos images sont belles :
"un camée endormi près d'un vieux poudrier"
et toute la 4ème strophe
Vos vers ont le raffinement, la musicalité, la sensualité des grands poèmes romantiques.
Magnifique et envoûtant. C'est de la grande poésie

myndie

   Louis   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il émane de ce beau poème un charme, un peu suranné, mais un charme certain, auquel on ne peut que succomber.
Merci Curwwod

   cervantes   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Comment ne pas se mettre au diapason de tous ces commentaires élogieux. Ce poème comme vos précédents sait mettre en musique de façon magistrale les émotions qui vous traversent et sait nous les transmettre. Nul besoin de théorie de la poétique pour apprécier votre écriture. Laissons nous bercer...

   Anonyme   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Au final j'y vois plus un camée qu'un poudrier, mais je pinaille.
Je pinaille parce que vous parlez plus du camée, ou de cette belle demoiselle qui s'y trouve (du moins son portrait), alors que le poudrier est "laissé de côté" (entre parenthèses), car tout dans la lecture est aussi délicat et fin que le poudrier en question, voir plus encore...
Le tout est une merveille qu'on lit comme du petit lait, à défaut de le boire...

   Curwwod   
25/4/2015

   angelina   
2/6/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir Monsieur Curwood,
Depuis peu sur ce site , j'ai été séduite par votre plume et n'ai pu m'empêcher de faire partager mon enthousiasme en lisant vos poèmes à Certaines de mes amies .
Ce poème bouleversant d'émotions permet de voyager à travers le temps.Rêve et réalité peuvent se conjuguer et se décliner à l'infini avec un poudrier,un camée...une note .
Ce poème à une âme celle d'une jeune fille de dix-sept qui continue de vivre en traversant les époques .
J'adore votre écriture délicate et raffinée.

   MissNeko   
21/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Aimant chiner et découvrir les vieux objets oubliés, j ai adoré me perdre dans votre poème.
Je sens la poudre de riz au léger parfum; celui que ma grand mère utilisait.
Merci.

   lucille   
5/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Magnifique poème, tout en rythme, on y est, il nous berce

Merci

   Mokhtar   
22/11/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Nouveau ici, je poursuis mes recherches de pépites et ne peux cacher le plaisir d'avoir découvert ce texte.
Un style qui semble facile, mais que l'on constate très élaboré, très peaufiné. Et cela sans avoir recours à des rimes improbables.
Le rythme de l'alexandrin au service d'une ambiance début de siècle, et d'un personnage furtif facilement imaginé.
"Un bouquet affadi de jadis hésitant". J'en sens les flagrances.
"Oublieuse de vivre" ...? Mais elle revit ici...
Un talent indéniable chez ce poète. Félicitations

   Anonyme   
2/5/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
ça me parle... c'est musical... c'est tendre et nostalgique, c'est doux et vaporeux comme la poudre ... du poudrier

   ninja427   
9/12/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je ne sais votre sexe, votre genre, votre âge, mais sachez que je vous aime pour vos vers...
Vous êtes beau (belle ?) comme un Gérard De Nerval promenant son homard...

   senglar   
2/5/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Curwwod,


Charles Baudelaire (j'en pourrais recenser les multiples parfums) revu et corrigé par Marcel Proust ( j'en pourrais recenser les multiples senteurs), ne cherchez pas cela se nomme aujourd'hui Curwwod, remarquable synthèse, opérante actualisation, phénix en ce poème.

"commode" déjà me renvoie aux siècles désuets, et "colifichets" et "camée" aux teintes ivoirines en des temps où l'ivoire n'était pas encore criminel ; quant au poudrier il est d'éternité dont le bouquet est d'autant plus émouvant qu'il est ici fané et c'est un nouvel exploit que cette 'fanaison' renvoie de plus à une beauté extrême, beauté troublante et chaste, sage en son éternité. La femme est une fleur dont la robe est la tige et la corolle à la fois, gerbe d'eau mouvante, j'en reviens au "bouquet" :)

Femmes de ces temps, jeunes filles en fleurs, prisonnières tristement de leur condition subalterne, ouvertes à tous les rêves, d'abord celui de la délivrance. Prêtes pour cela à endosser des chaînes nouvelles. Mais je sais bien que l'auteur, s'il eût vécu aux alentours des dates du camée retrouvé endormi auprès du vieux poudrier, l'auteur - dis-je - les eût brisées ces chaînes pour libérer enfin cette trop pâle Madeleine. Trop tard pour cela ? Oh que non ! Car la voici libérée et je la vois qui s'envole !...

Ce que c'est que d'une antique commode que l'on ouvre par hasard et comme le hasard fait bien les choses :)))


senglar


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