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Poésie néo-classique
Curwwod : Marie
 Publié le 30/05/24  -  8 commentaires  -  1231 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur

Certains y croient, beaucoup d'autres non mais tous sont respectables.


Marie



Dans vos yeux, ô Marie, on voit de la clarté,
Des reflets scintillants d'aurore boréale
D'étoiles pailletant une nuit idéale,
Car dans vos yeux, Marie, on voit de la bonté !

Sur vos lèvres, Marie, point de sévérité,
Des mots dont la douceur sait consoler les plaintes,
Apaiser les douleurs et rassurer les craintes :
Sur vos lèvres, Marie, naît toute humanité.

Entre vos mains, Marie, source de charité,
Coule sur vos enfants, torrent de bienveillance,
Tel un flot bienfaisant, une tendresse immense :
Entre vos mains, Marie, naît la fertilité.

Car votre cœur, Marie, empli de pureté,
Est le divin royaume où triomphe l'amour
De nous, faibles pêcheurs, et pardonne toujours :
Dans votre cœur, Marie, règne la sainteté.

De vos larmes, Marie, aux marches du calvaire,
Sont nés les purs joyaux ornant votre couronne ;
Vous êtes la pitié qui jamais n'abandonne
Celui qui vous implore en disant son rosaire.

De votre corps, Marie, ô mère universelle,
Nous est né le Sauveur venu guider nos pas,
Professer le pardon et vaincre le trépas
Pour régner sur le monde en sa gloire éternelle.


 
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   poldutor   
15/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour
Très beau poème exaltant les merveilleuses qualités humaines de Marie :

"Car dans vos yeux, Marie, on voit de la bonté ! "
"Sur vos lèvres, Marie, naît toute humanité."
"Entre vos mains, Marie, naît la fertilité."
"Dans votre cœur, Marie, règne la sainteté."
"Vous êtes la pitié qui jamais n'abandonne
Celui qui vous implore..."
"De votre corps, Marie, ô mère universelle,
Nous est né le sauveur venu guider nos pas
Professer le pardon et vaincre le trépas..."

Que l'on soit croyant ou non, on ne peut ignorer l'existence historique de cette Femme, chrétiens et musulmans attestent de sa réalité ; sa destinée tragique ne peut que toucher.
Merci pour cette magnifique poésie.
Cordialement.
poldutor en E.L

   Polza   
17/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Je n’y crois personnellement pas, mais je suis heureux d’apprendre que je suis tout de même respectable.

Brassens n’y croyait pas non plus et il a pourtant chanté « La prière », chanson tirée du poème de Francis Jammes. Je connais des personnes qui croient en la vierge Marie qui sont moins respectables que d’autres qui n’y croient pas, mais là n’est pas le sujet !

Il se dégage de votre poème une douceur que j’apprécie beaucoup.
Avec un prénom comme Marie, ce n’était pas évident pour le classique, mais ça n’en reste pas moins un excellent poème néo-classique pour la forme.

Le fond ne me déplait pas non plus, ne pas croire n’empêche pas d’apprécier des œuvres d’art représentant la célèbre vierge et son non moins célèbre enfant.

Après, je ne vais pas vous mentir, j’ai un peu eu l’impression d’être allé à la messe un dimanche et j’aurais préféré entendre le sermon musical du révérend Cleophus James à la place, mais il serait complètement malhonnête de ne pas reconnaitre la qualité de ce poème.

Polza en EL

   Ornicar   
23/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Le prénom "Marie", cité pas moins de dix fois, confère à ce poème un caractère incantatoire, manifestement voulu par l'auteur, et que tout lecteur, croyant comme non croyant, ne peut manquer de ressentir. Les vers se colorent alors d'une atmosphère proche de la prière et renvoient au passage à toute une iconographie religieuse.

De ce point de vue , le texte est remarquablement construit, balisant le chemin du visiteur dans ce qui s'apparente à une "dramaturgie" lithurgique : d'abord les yeux, ensuite les lèvres, puis les mains, le coeur, et pour finir les larmes. Mater dolorosa.
En découvrant ce texte, j'ai eu l'impression d'assister à un office. Ce n'est pas ma tasse de thé. Je "confesse" volontiers à l'auteur ne pas avoir été touché par la "grâce" poétique à la lecture de ces vers, qui je n'en doute pas, trouveront leur public.
Je ne peux cependant me retirer sur la pointe des pieds sans reconnaître et saluer la qualité du travail d'écriture.

   Provencao   
30/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Curwwod,

Beau texte où votre juste écrit accueille le silence . Cette pause ascétique dans les yeux de Marie épouse ce silence presque mystique.

Belle intériorité comme un écho: " Car votre cœur, Marie, empli de pureté,
Est le divin royaume où triomphe l'amour
De nous, faibles pêcheurs, et pardonne toujours :
Dans votre cœur, Marie, règne la sainteté"

Ne connaissant pas Marie, je me suis attachée à y découvrir une belle et haute parole, en votre poésie

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
30/5/2024
bonjour Curwwod
Il me semblait bien que les cantiques à la messe du dimanche, ressemblaient à de la poésie ( comme ça fait longtemps, que je n'en ai pas entonné, je ne me souviens plus à part
" plus près de toi mon dieu, pluus près de toi... "
ainsi ce poème pourrait enflammer la chorale, tout auprès du choeur de quelque église chrétienne !
NB des Marie, qui ne les a pas chantées ? entre Cabrel, J Halliday, mais ces dames-là étaient bien réelles ( épouse, fille, soeur, amie ) alors que celle de l'auteur qui, si elle exista vraiment du côté de Bethléem, reste pourtant fictive ( pas d'outrance de ma part ; je suis chrétien et chantais même en contre-ut, la messe en latin ... et cum spiritu tuo )
bien sûr que vos lignes sont pétries de bonté et bienveillance, à chaque strophe mais je préfère prier pour les Marie d'Ukraine, d'Iran, de Gaza qui souffrent en martyre ou encore Marie Trintignant !
ma Mère qui est aux cieux, aimerait cette prière...
je ne porterai point de notation sous vos vers, mais pus vous accorder un BEAUCOUP en matière de message de paix !
Techniquement, je me heurte à une difficulté, dont j'ai oublié la règle :
- ... ô Marie ... le E non élidable de Mari/e compte-t-il pour 1 pied ?

   Graoully   
31/5/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Le commentateur que je suis n'a point à arguer de ses convictions personnelles (qu'elles soient ou non jumelles de celles qu'il vient de trouver ici),et à s'y attarder, pour contribuer à faire ou défaire la réputation d'un tel poème.
Je me contenterai donc de déclarer très objectivement les vers bien tournés, le chant fervent et le traitement du sujet - songeons à Marie Noël, à Péguy, à Francis Jammes, et d'autres poètes chrétiens - tout à fait classique.
Voilà ce sur quoi je fonde mon appréciation.

G.

   Curwwod   
7/6/2024

   JYP   
11/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une oraison fervente, filiale, éperdument amoureuse, qui glorifie habilement les attributs et les titres traditionnels de la mère des chrétiens.
Comment ne pas être saisi par l’intensité, par la puissance jaculatoire d’une telle déclaration !
Je succombe
Merci


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