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Miguel
19/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Une évocation, je pense, de la Commune de Paris. Si je me laissais aller à mon premier mouvement, je dirais que cette poésie prolétaire du gueux exaspéré contre le salaud de bourgeois est pleine de lieux communs et me fatigue. Les révolutions, on sait ce que c'est : le pouvoir passe de ceux qui le détiennent à ceux qui le convoitent. Rien de plus. Ce n'est pas mon genre de les exalter. Je n'aurais pas voulu que les Communards prennent le pouvoir.
Mais si je m'arrête à la qualité de l'écriture, à la force des images et des évocations, je trouve qu'il y a là un vrai travail d'écriture poétique, un lyrisme qui débouche sur une tonalité épique et tragique. Comme propagande, c'est foireux ; du Mélenchon tout craché. Comme poésie, c'est une belle réussite. On est ici pour parler poésie ; tenons-nous en là. Miguel, en EL |
Anonyme
23/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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La butt' roug' c'est son nom l'baptêm' s'fit un matin
Où tous ceux qui montaient roulaient dans le ravin Maintenant y a des vign's il y pouss' du raisin Qui boit de ce vin-là boit le sang des copains ! Je trouve que votre évocation de la Semaine Sanglante qui a clos tragiquement la Commune de Paris ne démérite pas, loin de là ; elle m'apparaît intense, de bonne tenue, le contraste bien mené entre les quatrains cossus et les tercets miséreux à qui il manque un vers pour faire un quatrain. Cela me remet en mémoire l'expression de cette époque selon laquelle aux pauvres « il manque toujours vingt sous pour faire un franc ». Belle adéquation ici de la forme et du fond. Une certaine raideur tout de même me semble-t-il dans cette évocation, ce n'est pas simple d'exprimer la révolte et le chaos en alignant avec constance des alexandrins bien balancés ; vous y parvenez honorablement dirai-je, sans me bouleverser. Ah oui, et dans la chanson dont je cite le refrain ci-dessus, les vignes ont poussé après le massacre, dans votre poème elles sont déjà là. J'ignore qui a raison d'un point de vue historique. |
papipoete
25/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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néo-classique
Montmartre d'autrefois, quand la richesse, comme la nourriture débordait des tables joyeuses des bourgeois... alors qu'au bas de la butte, on meurt de faim de froid c'est " au choix ". Vient le jour où ces deux mondes qui n'en peuvent plus ( de trop manger et de ne pas manger ) en viennent aux mains ; et crache le feu des longs fusils sur ces pauvres gueux... NB le contexte de l'insurrection des parisiens, est ici fort bien illustré, et on pourrait faire la chaîne des révoltés, pour acheminer les pavés jusqu'aux barricades, où je cite l'auteur " la butte... écarlate du sang que ses pavés ont bu " Le second quatrain de ce sonnet estrambot, a ma préférence. Les alexandrins néo-classiques sont fameux ! papipoète |
Raoul
27/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Une balade sur la butte, de ses pieds au sommet, et dans le temps. Ici, point de Sacré Cœur, mais le sang communard, les gargotes et les péripatéticiennes, la cour des miracles, les fameux moulins et une ref. au château des nuages, "clinique" du bon docteur Blanche (dont il ne reste rien) qui accueillait entre autres G. de Nerval. Le style est fluide, les enchâssements acrobatiques des rimes bien mené, sans lourdeur, et même un soupçon d'humour. On retrouve aussi le côté anarchisto-bohème du Chat Noir dans les images ou idées reçues "bourgeois égrillare" qui achète et consomme, en opposition aux "tâcherons fourbus" et leurs camarades qui eux, "luttent contre tous les abus"... Images un peu attendues quand même, Je trouve pertinent de ne pas avoir évoqué les peintres en leur fief , trop lu et relu. J'aime assez l'ensemble des évocations et le style recherché juste ce qu'il faut. Merci pour cette lecture. |
Anonyme
2/2/2023
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Bonjour
Un très beau sonnet estrambot sur les batailles de la butte. Une place forte à l'époque plantée d'un vignoble et de moulins à grains. Une ville dans la ville. Ce texte remet ce lieu dans un contexte loin de l'idéalisation que le parisien en a à notre époque ou même celui qu'Aznavour a chanté avec ses lilas. J'ai appris le mot orant que je ne connaissais pas. Un bien joli poème. Très bien + en appréciation. |
Marite
2/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Quand un fait historique se rappelle à nous sous une telle forme poétique, il est ensuite difficile de l'oublier. C'est en cela que les alexandrins sont, à mon sens, difficilement remplaçables pour une telle évocation. La progression dans le récit de l'évènement, les mots soigneusement choisis s'accordant au rythme et les rimes ponctuant la description des lieux et des personnages forment un ensemble requérant toute l'attention du lecteur sans le lasser.
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Catelena
2/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Une très belle et élégante manière de nous raconter l'insurrection partie de la butte. Celle des « gueux dressés contre tous les abus ».
C'est qu'il y avait de la vigne en ces temps-là, à Montmartre ! Il y a du lyrisme dans le propos, et un bel emportement qui sied à la scène chargée d'histoire. Je ne me suis jamais autant régalée à déclamer du bon classique que ces derniers jours passés sur Oniris. Merci Curwwod. |
Eskisse
2/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Curwood,
J'ai trouvé de la force dans ces alexandrins qui épousent le mouvement de l'insurrection. La cause, évoquée sous forme de contraste, marqué par chaque quatrain, les tercets dédiés aux conséquences, tout est bien ordonné, clair, visuel et impactant. Merci pour cette lecture |
gino
2/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonsoir Bois Courbe
Vous avez fait un travail de luthier avec ce poème La poésie versifiée n'est pas on domaine mais je sais aprécier. L'élégance dans le traitement du sujet et la mise en en écrit Bravo Je suis abligé de donner le maximun |
Pouet
2/2/2023
trouve l'écriture
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et
aime bien
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Slt,
depuis la Commune qu'est-ce qui a bien changé? Le quartier de la Goutte d'or, à deux pas du Sacré-Cœur, l'un des quartiers les plus "défavorisés" - terme galvaudé s'il en est - de Paris. La misère ostensible, à Paris comme ailleurs, côtoie toujours d'aussi près le cossu renfermé ou bien parfois entrouvert, ne soyons pas manichéens. Mais non, rien n'a changé. C'est, je crois, ce que j'ai vu en premier dans ce poème. Et j'ai "bien aimé" cette actualité séculaire. De plus l'écriture coule agréablement. |
Myo
2/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L 'évocation d'un fait historique mais un combat pour lutter contre les inégalités qui restera toujours d'actualité sous d'autres formes.
Un écrit très proche du classique, un travail soigné avec des images originales et parlantes. Un beau moment de lecture. Merci. Myo |
inconnu1
2/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour
Que du bonheur. J'aime votre écriture alerte, mélodieuse et musicale, la poésie des mots et des phrases et la manière de traiter un thème complexe où vous ne décrivez pas mais vous posez l'ambiance. Bien à vous |
Curwwod
6/2/2023
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senglar
6/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Curwwod,
Je ne m'attendais pas à ça – malgré l'exergue – on est loin ici du Montmartre des cartes postales. Bien sûr il y a la misère qui sous-tend tous les lieux de plaisir, de vraie et de fausse dépravation des nantis,mais cette misère est très datée XIXè, c'est l'ancêtre de la misère contemporaine dont je serais curieux de voir la sémantique : que seraient aujourd'hui les tâcherons par exemple ? Je m'attends ici à croiser des charrettes à bras, des marchands de charbon et de vinasse, c'est carrément du Zola. Mais surtout c'est la dimension historique qui m'a paru très originale et décalée et bien sûr inattendue. Vais-je devoir relire mon petit Thiers illustré ? Ce qui est certain c'est que le Temps de cerises est ma chanson préférée. Sur un vinyle, par Yves Montand. Allez ! Tourne coco... L'image inspirée que je conserverai est celle des « bras orants » pour les ailes des moulins. Fallait la trouver celle-là, moi qui croyais qu'elles étaient de pacotille. Bravo ! |
pieralun
7/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un très beau poème historique.
Vos textes Curwwod sont toujours plein de poésie, et c’est réellement ce que doivent apporter les vers. Je suis admiratif: vers 2 et 3 quelle simplicité, quelle belle évocation! Vers 6: pour le prix d’une guigne ( Brassens aurait pu l’écrire) vers 11: tacherons fourbus: beauté sonore des mots deux derniers vers Enfin, le tout est fluide, rythmé Bravo |
troupi
21/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ca fait plusieurs fois que je reviens sur ce poème, mais mis à part que je le trouve réussi, agréable à lire, plein de qualités je n'ai rien qui puisse servir à l'auteur.
En fait c'est le contraire qui se produit et comme souvent devant les beaux et bons poèmes c'est le lecteur qui en ressort enrichi, alors merci pour cela. Et merci pour orants que je ne connaissais pas. |