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papipoete
9/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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néo-classique
Je souffre trop de ton départ pour l'éternité, aussi je rangerai tes souvenirs, même tes sourires, tes mots les plus doux dans un grand sac bien noué... et le noierai dans un lac avec ton image à jamais ! NB drame qui survient chez le pauvre, chez le riche et l'on est alors ruiné par le chagrin. Le corps s'est tu, l'âme envolée... hier encore, elle dormait à moitié-nue... la strophe finale est ma préférée ; mais prenez garde, soyez attentif... le TITRE " renjement " ? à moins qu'il y ait une subtilité à ce niveau ? Les octosyllabes m'apparaissent tout à fait corrects. papipoète |
FANTIN
12/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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En dépit du titre obscur (mais sans doute est-ce une coquille et faut-il comprendre "reniement"?), seize octosyllabes très imagés pour dire la douleur de l'absence.
Il doit être bien lourd ce sac empli d'un grand amour et de ses souvenirs! La tendresse amère des évocations - poignante et belle seconde strophe - dit toute la nostalgie de ce cœur rendu pesant par la souffrance. Ne reste plus que la solution expéditive imaginée pour s'en délester, sans trop d'illusion qu'elle soit efficace... Un poème réussi qui transforme la douleur en vers et en musique. |
Myndie
16/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Renjement : moi c’est le genre de titre qui me « ferre » immédiatement. Je m’interroge sur le choix de cette orthographe à l’accent si enfantin.
J’aime la forme de ce poème qui ne s’encombre pas d’effets de style. Les choses sont dites simplement mais il y a derrière les 10 premiers vers une façon quasi enfantine de voir les choses, une alchimie tonale qui pousse au questionnement. Naviguant entre la mélancolie et l’innocence, entre la douceur et la douleur, le style fait bien ressentir l’acuité du chagrin et l’ampleur des sentiments que suscite la perte d’un être aimé. J’ai relevé une maladresse ici : « Pas un sanglot, pas un cri, rien, Que la douleur ne me rattrape » : l’emploi simultané de ne et me rend la compréhension compliquée. J’ai moins apprécié les 3 derniers vers. Dommage pour cette strophe joliment annoncée par cette « douleur d’aimer aux nuits de veille ». Merci pour le partage |
Anje
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce "renjement" m'avait tellement perturbé en espace lecture que je n'avais pas su commenter ce très beau texte. Le titre corrigé me libère. Pourtant, reflète-t-il bien la teneur du texte ? Est-il le reproche fait à cette merveille de s'être éteinte ? En tout cas, quand d'autres enferment leur douleur dans une armoire, la verrouillent et jètent la clé, ici le malheureux l'enferme solidement dans un sac qu'il jète aux eaux profonde d'un lac avec le même espoir de ne plus souffrir de se souvenir. Obsédante absence...
Un texte qui ne s'éternise pas, qui ne s'embarrasse pas de grands effets. Une lecture très agréable et une émotion au comble dans son ultime vers. |
leni
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bjr Curwwod
Dire la perte d'un être cher et choisir ce qu'on enfermera dans un sac en guise de souvenir est touchant de sobriété 'enfermerai dans un grand sac Des mots d'amour et ton image ! J'irai le jeter dans un lac, Au plus profond, loin du rivage. ces quatre vers me plaisent beaucoup Et je serrerai fort le lien c'est simplissime et beau Bravo Ami Merci pour cet moment Leni |
Lulu
4/5/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Curwwod,
Vous allez penser que je ne suis pas objective… Pourtant, à vous lire et à découvrir vos textes, c'est toujours le même chamboulement. Des émotions liées tant à la forme qu'au sens transmis. Ici, ce même plaisir de la découverte, en dépit du ton grave et clair suscité par l'absence. J'ai aimé que les vers soient courts. Ils donnent un rythme à la fois simple et comme allant vers l'essentiel. J'ai été surprise par le dernier mot, comme si je l'attendais sans l'attendre. Il sonne comme une réalité qu'on aurait souhaité différente ; l'absence pouvant être liée à un simple éloignement. Pour moi, cette forme poétique n'a pas d'âge. Ecrite aujourd'hui ou dans un autre siècle, elle sert et dit un propos qui touche de manière délicate et juste, je trouve. Le sentiment - les sentiments - semble comme nécessaire du fait de l'emploi du futur "J'enfermerai dans un grand sac / Des mots d'amour et ton image !..." Le corps meurt, même s'il est évoqué "pareille merveille" qui va bien au-delà de cette représentation, mais la vie sait et ce "Je" qui s'escrime à affirmer par des verbes au futur pour marquer une certaine détermination, montre bien qu'humainement, l'amour est au-delà de tout. Le "Reniement" me paraît être comme un besoin, un moment pour faire le deuil au regard du dernier quatrain. Un "reniement" presque espéré, du fait des points de suspension qui achèvent le poème, mais aussi de cette détermination qui court d'un bout à l'autre du poème et qui semble difficile et fragile à la fois "Afin que rien ne s'en échappe : / Pas un sanglot, pas un cri, rien, / Que la douleur ne me rattrape !". J'ai vraiment aimé la clarté de ce poème, sa simplicité apparente et sa portée poétique. Au plaisir de vous relire très bientôt. |
Anonyme
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Curwwod,
J’avoue qu’il m’a fallu une deuxième lecture et même quelques suivantes pour apprécier pleinement ce poème. D’abord l’ambiguïté du titre. A qui ou à quoi ce reniement est-il adressé ? En plein doute j’y lis deux souffrances : un sentiment qui respire une sorte de culpabilité, comme si le survivant était convaincu de n'avoir pas su protéger son amour, qu’il l’avait en quelque sorte renié, et puis le reniement de la foi, de ce Dieu qui aurait dû faire en sorte que : « … semblable merveille N’eût jamais dû pouvoir mourir » Le cri d’amour est discret, il ne s’agit pas de faire des vagues sur le rivage, là où traînent les promeneurs indifférents aux cœurs solitaires, mais d’aller loin, au plus profond du lac. J’ai trouvé une association magnifique : « J'y déposerai une lettre, …………………………………… Et mon regard sur ta fenêtre.» Il y a dans la mort cette idée de prolonger le regard de l’un sur l’autre. La fenêtre est ailleurs, dans un au-delà auquel on s’accroche malgré une foi rebelle ; la fenêtre n’est pas décrite, pas définie, on a besoin qu’elle reste ouverte, c’est tout. Et puis cette formulation un peu étrange du second de ces vers : « Pas un sanglot, pas un cri, rien, Que la douleur ne me rattrape ! » Compte tenu de la virgule après rien, qui le détache du second vers, et du point d’exclamation, j’opterais pour une forme cornélienne de : Surtout… « Que la douleur ne me rattrape pas ! » Un texte d’une sincérité pudique. FrenchKiss Touché |
senglar
4/5/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Curwwod,
Ce qui est renié ici c'est la mort car on devine que cet amour d'exception jamais ne mourra. Le plus profond d'un lac jamais ne sera assez profond pour faire oublier, poète narrant navré, vos mots d'amour ni son image, le goût de ses baisers, votre lettre vive, la robe de l'aimée et, oh ! l'anneau brisé prémonitoire, ni le regard sur sa fenêtre rivé. Aucun lien ne pourra retenir sanglot ni cri, tout lien reliera au contraire à la douleur. Le corps parfait de l'aimée est immortel et pour le poète pleurant la première des huit merveilles du monde et la huitième étoile de la Pléiade. D'ailleurs la surface du lac s'est ridée là où il a jeté le grand ressac et ses ridules ont dessiné un coeur qui, comme un miroir, se reflète tout en se répétant. Point d'oubli possible ! Reniement avorté qui enfante infiniment ! Remarquable de douleur contenue. Senglar de Brabantie |
hersen
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Curwwod,
les trois premières strophes sont très parlantes, très imagées, pour un peu, je le vois ce grand sac où il y a tant à mettre. ne pas se laisser rattraper par la douleur, un sac bien fermé suffira-t-il ? il faut de la force pour la distancer. la quatrième strophe est une conclusion qui ne s'imposait pas (à mon avis) car j'aurais aimé rester sur l'idée de ce sac si plein, si douloureux, je trouve cette image très pregnante. Elle a quelque chose d'universel dans la douleur. Un très joli poème, d'une belle fluidité, comme ta plume l'est toujours. merci de cette lecture ! |
Anonyme
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Comme une boîte de Pandore inversée. Mais, dans ce " grand sac ", rien que les beaux souvenirs d'un amour, et la douleur que sa disparition a povoqué.
"Songeant que semblable merveille N'eût jamais dû pouvoir mourir... ". Une idée originale pour traiter de la souffrance après la disparition de l' êre aimé. Une belle poésie. |
Cristale
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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La poésie est aussi sobre que les mots du poète pour l'écrire.
Ici, pas de larmes, pas de cris, pas de bruit. Juste le reniement d'un douleur tellement insupportable qu'elle en est inadmissible tant la disparition de l'être aimé est incompréhensible. Des octosyllabes cadencés comme les battements d'un coeur qui souffre. Des rimes un peu faciles mais la simplicité accompagne la sincérité d'une plume retenant ses larmes. Merci poète, Cristale |
Castelmore
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je te renierai si tu oses mourir !
Si tu oses mourir... j’enfermerai... Une promesse à l’aimée qui dit tout le poids redouté d’une disparition. Je te renierai et renierai Dieu ... qui ne peut laisser s’éteindre une telle beauté... Voilà le sens qui m’apparaît dans ces vers simples et puissants... Qui disent l’autre face de l’amour immense... la douleur inexprimable, et le possible enfermement dans le silence. Merci de l’avoir si bien exprimé. |
Anonyme
5/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Votre poème, tout en retenue et simplicité des vers me donne à la lecture un sentiment non seulement de douleur, mais aussi de colère face à l'absence de l'être aimé : "J'enfermerai dans un grand sac Des mots d'amour et ton image ! J'irai le jeter dans un lac, Au plus profond, loin du rivage." La douleur est grande, les larmes contenues, l'auteur veut oublier, se reconsrtruire aussi. Le premier et le dernier quatrain ont ma préférence , en particulier les deux derniers vers: "Songeant que semblable merveille N'eût jamais dû pouvoir mourir..." Oú je ressens le chagrin et l'incompréhension . Très belle lecture. |
Corto
5/5/2019
a aimé ce texte
Bien
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Ce poème sympathique me semble souffrir de deux défauts.
A mon avis il est vraiment trop concret: l'image de l'amour est confrontée à "un grand sac" déposé "loin du rivage", avec "Une robe, un anneau brisé", "Et je serrerai fort le lien". On comprend très bien l'intention de l'auteur mais ces images sont peu enthousiasmantes. La description de l'amour lui-même est peu convaincante: "À contempler ton corps dormir, Songeant que semblable merveille": ici on n'est plus dans l'amour humain, complexe, comprenant autant la beauté que la relation, mais dans l'adoration ! Au total la démarche parait exagérée et plutôt artificielle. Difficile donc pour moi de vraiment adhérer même si ce poème est bien construit. |
jfmoods
5/5/2019
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Ce poème est composé de 4 quatrains en octosyllabes, à rimes croisées, suffisantes et riches, majoritairement consonantiques, égalitairement réparties entre féminines et masculines.
Si les 3 premières strophes s'appliquent, par leur radicalité, à marquer la violence d'une intention formulée par le titre ("Reniement"), la dernière reconnaît l'impuissance finale de l'individu amoureux à s'extraire des mailles de la perte. Merci pour ce partage ! |
Anonyme
5/5/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour
L'auteur nous a habitué à plus de finesse et subtilité par le passé. Oui, bien sûr, le thème emporte l'adhésion mais c'est son traitement qui n'emporte pas mes suffrages : trop concret dans ses images : grand sac, fort le lien, etc... Le poème, pour une fois, manque de poésie et de délicatesse à laquelle l'auteur nous a tellement souvent habitués. Dommage, le sujet est intéressant à traiter mais avec plus de légèreté. |
Mokhtar
6/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Je cherche toujours pourquoi ce titre : Reniement. Je vois dans ce poème la souffrance d’un deuil, la volonté d’oublier pour sortir de la douleur, de passer à autre chose. Mais le reniement, qui fait un peu abjuration, me semble étranger à l’esprit du texte.
J’ai bien aimé les deux premières strophes, notamment la seconde, qui groupe les symboles de l’amour : baiser, lettre, robe, anneau, et la fenêtre que j’imagine être celle du balcon de Roméo. J’ai moins aimé, à la fin, le « merveille » qui évoque plus l’attrait physique que les sentiments. Sachant que l’on place la barre très haut quand on lit du Curwood. |
Queribus
6/5/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
J'ai tout d'abord été frappé par le titre et son rapport avec le texte mais peut-être y-a-t-il une subtilité qui m'échappe. Je suis aussi étonné, dans le premier paragraphe par: "j'irai le jeter (comme pour m'en débarrasser?). Les deux vers: "pas un sanglot, pas un cri, rien""que la douleur ne me rattrape!" m'ont semblé un peu confus; la quatrième strophe ne m'a semblé très claire: Songeant que semblable merveille N'eût jamais dû pouvoir mourir? Le tout cependant témoigne d'une grande maitrise de la prosodie avec une grand concision où tout est dit en peu de mots sans pathos déclamatoire. En résumé de la belle ouvrage due, sans doute, à une longue pratique de l'écriture. De la poésie à citer en exemple. Bien à vous. |
Curwwod
6/5/2019
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arigo
6/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Curwwod
Une description sobre, "simple", avec des morts d'une tragédie. "Et je serrerai fort le lien Afin que rien ne s'en échappe" Je trouve ces vers lourds de sens, surtout le mot "liens", qui ont certainement été serrés bien avant et de tant d'autres manières. Merci pour le partage Arigo |
pieralun
6/5/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Un texte très touchant...
D’autant plus touchant qu’il ne s’appuie pas sur l’habileté de la versification: pas de musicalité ou de fluidité particulière. Des mots et des phrases simples qui m’ont emporté immédiatement dans la peine, que l’on suppose silencieuse, de l’auteur. J’ai pensé à la poésie de Desordes Valmore, je ne sais top pourquoi, ou de Tristan Corbière peut être pour l’extreme pudeur de l’expression de la peine. De la poésie en diable... |
Quidonc
8/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je voudrais oublier mais cela n'est possible. Renier ne fait que renforcer le souvenir douloureux d'un être disparu trop tôt.
Et il n'est de douleur plus grande que perdre l'être cher avec qui nous avons tout partager. Merci pour cette lecture |