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Poésie contemporaine
Curwwod : Rideau rouge
 Publié le 04/06/16  -  16 commentaires  -  738 caractères  -  408 lectures    Autres textes du même auteur

La vie commence par les trois coups d'une pièce inachevée dont nous sommes les acteurs inconscients…


Rideau rouge



Nous y retournerons au Théâtre-Français,
Dans cette salle illustre aux dorures éteintes,
Trembler à l'unisson des larmes et des plaintes
Qu'aux mânes d'un époux Andromaque lançait.

Nous y retournerons, comme autrefois, tu sais,
Malgré le poids trop lourd de nos années défuntes,
Y rire des barbons que leurs valets éreintent
Et du galant d'Agnès qui mille fois passait.

Nous venions là, portés par la vague fantasque
De ces vies inventées où l'amour porte un masque,
D'Antigone affronter le douloureux devoir.

Et c'est lorsque glissa le lourd rideau carmin,
D'un élan de ton cœur libéré, qu'un beau soir
– Comme je m'en souviens –, tu m'as donné ta main.


 
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   Anonyme   
20/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir,

Ce poème est un véritable coup de coeur, de par la qualité de la prosodie et des images engendrées. Tout est sublime, du début à la fin. Quant au dernier tercet, il restera dans les annales...

Un grand bravo,

Wall-E

   Anonyme   
4/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Curwwod... Très joli sonnet ayant pour support cette Maison de Molière qui a tant vu passer d'amoureux en scène comme en salle... Andromaque, Agnès, Antigone, un choix très éclectique mais aussi très sûr pour meubler notre Comédie Française... jusqu'au tercet final qui lève un peu le voile sur les raisons de cette visite ma foi fort agréable et complète à merveille l'incipit.

Bravo et merci...

   louvegothique   
4/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bluffer! Au début, je me suis demandée où on me conduisait. Et puis le dernier tercet... Jadore!

   MissNeko   
4/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Sublime ! Je ne vois pas quoi ajouter.
Et je suis entièrement d accord avec Wall-e: le dernier tercet est magnifique.
Bravo.
A vous relire vite

   Anonyme   
4/6/2016
Bonjour.

Avec le nom de l'auteur et les premiers commentaires
agrémentant ce texte, je dois dire que je suis grandement déçu,
m'attendant à nettement mieux.
Ce qui me gêne ici c'est que rien ne sort de l'ordinaire : une fois
énumérés les personnages de Molière, que nous reste-t-il ?
-Pas grand chose à se mettre sous la dent.

Se donner la main avec tous ces amoureux ne surprend guère.

Non, vraiment, je ne vois pas et comme je ne vois rien,
je ne mettrai pas d'appréciation de peur de passer à coté
de quelque chose qui m'échappe.

   papipoete   
4/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Curwwod ;
c'était un soir au Théâtre Français, on y jouait Antigone, et quand tomba le rideau carmin, je sentis ta main prendre la mienne . Nous y retournerons, pour trembler à l'unisson, et remettre nos pas dans ce chemin d'amour qui pour nous commençait .
Un sonnet contemporain au langage doucement suranné, d'où émane une agréable tendresse .

   Anonyme   
4/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
J'adore "les dorures éteintes", "nos années défuntes", "ces vies inventées où l'amour porte un masque"... oh et puis tout le reste.
Bel hommage au théâtre, aux amours naissantes, à cet autre temps où la jeunesse se rencontrait, se parlait devant des chefs-d'oeuvre, avec en tête des auteurs illustres qui enflammaient leur cœur, loin des écrans de portable et du langage SMS.
Bravo pour ce merveilleux poème, ce merveilleux décor.
Non, encore quelques années à penser que Molière n'est pas mort.
A vous relire encore et encore.

   emilia   
4/6/2016
Un sonnet qui évoque avec tendresse de doux souvenirs et une double rencontre amoureuse ( l’amour du théâtre partagé par l’élue de son cœur), une passion commune pour cette « Commedia del arte » qui déclenche larmes et rires à l’unisson, théâtre de scène et théâtre de la vie dans l’osmose d’un élan amoureux, à cette époque pudique où demander la main et accepter de la donner étaient riches de sens et de délicatesse, en suggérant que la vie à deux se joue aussi comme une pièce à inventer, un chemin à parcourir malgré les obstacles et les années, en continuant de marcher main dans la main, gage d’un amour durable à la pensée si réconfortante…

   Anonyme   
5/6/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quand une même passion réunit deux êtres pour continuer à la vivre ensemble, longtemps, toujours...
" Nous y retournerons, comme autrefois, tu sais,
Malgré le poids trop lourd de nos années défuntes,"

   jfmoods   
5/6/2016
I) La vie au théâtre

1) Un cadre prestigieux

Le Théâtre-Français ou Comédie-Française est une institution culturelle tricentenaire auréolée de gloire (groupe nominal à visée laudative assorti d'un adjectif démonstratif : "cette salle illustre").

2) Des personnages inoubliables

Andromaque et Antigone dans les pièces éponymes de Racine et d'Anouilh, Agnès dans "L'école des femmes" de Molière ont fortement marqué de leur empreinte le répertoire théâtral national.

II) Le théâtre de la vie

1) Une profusion d'émotions

Comme sur les planches d'une scène de spectacle, l'existence humaine oscille sans cesse entre épisodes comiques ("rires"), pathétiques et tragiques ("larmes", "plaintes", "douloureux devoir").

2) L'éclosion d'un couple

Le partage des affects a servi de point de départ (complément de temps : "un beau soir"), d'ancrage à une histoire d'amour pérenne (groupe nominal : "ton coeur libéré", passé composé : "tu m'as donné ta main").

Merci pour ce partage !

   leni   
5/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
des vers taillés par un diamantaire à relire à haute voix pour bénéficier de toutes les sonorités Il y a des vers que j'aime particulièrement

Malgré le poids trop lourd de nos années défuntes,

et ces trois vers qui sont de petites merveilles


Et c'est lorsque glissa le lourd rideau carmin,
D'un élan de ton cœur libéré, qu'un beau soir
– Comme je m'en souviens –, tu m'as donné ta main.

Merci pour ce moment superbe et paisible Salut cordial LENI

   Vincendix   
5/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un sonnet fluide et agréable à la lecture sur un sujet plaisant.
La magie du théâtre classique existe toujours, elle se ressent dans ces vers.
Chacun sa philosophie, pour moi les années défuntes pèsent un peu sur le physique, on ne peut le nier, par contre, leur poids allège l’esprit.
Belle image que ce rideau rouge qui se ferme, symbole d’une fin et qui, dans ce récit est au contraire le début d’une histoire d’amour.

   Sofi   
7/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'aime le théâtree et votre poème lui rend un bel hommage. En plus il se termine par la naissance d'une histoire. Vos mots sont une jolie mise en scène.

   Curwwod   
8/6/2016

   Zoe-Pivers   
11/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le bel et pur amour sait ce faire A tendre...
Une plume délicate et pleine de tendresse
Merci pour ce joli moment
Zoé

   Anonyme   
1/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Magnifique ! à la fois profond et léger...C'est un régal bravo!


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