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Chansons et Slams
Cyberalx : Un palmier en ville
 Publié le 06/08/07  -  10 commentaires  -  1239 caractères  -  110 lectures    Autres textes du même auteur

Ça me fiche le bourdon, un vieux palmier.


Un palmier en ville



Il y avait un palmier planté là.
En plein milieu du bitume,
Ses palmes jadis vertes et éclatantes de vie étaient jaunes, viraient au blême,
Ses branches pendaient mollement, semblables au sourire fatigué d’un vieux clown en fin de carrière dont les zygomatiques distendus par des années d’hypocrisie refusent de lui obéir.

Il y avait un palmier planté là.
Ultime résistant du combat de la nature contre la ville,
Pitoyable, incongru, inutile mais planté là !
Son tronc épais et creux ployant lentement mais inexorablement sous le poids de la civilisation.
Penchant, à l’agonie, presque mort tel un pénis de banquier en faillite.
Mais pas encore résigné.
Tel une dernière lueur d’espoir aux confins obscurs et froids du sous-sol de l’enfer.

Il y avait un palmier planté là.
Et que je sois pendu, c’était bien le dernier,
Ses frères et fils sont tombés au profit de réverbères flambant neufs,
Troncs morts à la décharge publique, pourrissants, lamentables,
Loin, si loin du regard des rêveurs.

Il y avait un palmier planté là.
Puis il n’y eut plus rien,
Comme si l’amour, après avoir longtemps lutté
Avait perdu contre la haine.


 
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   Enluminor   
6/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Auprès de mon arbre je vivais heureux...

   TITEFEE   
6/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
le dernier combat ....
et pour toi cadeau pour permettre à ce dernier palmier de sentir le vent dans ses palmes...

et surtout de tenir bon contre le béton

http://www.archive-host2.com/membres/up/1086141494/ilyavaitunpalmier.mp3

   Lariviere   
6/8/2007
C'est drôle comme on peut être différent selon que l'on écrive des poésies ou des choses romancées... J'aime beaucoup se qui se découvre dans l'écriture, comme multiples facettes de l'âme humaine...
De toute façon Cyberalx a une sensibilité et une aisance à exprimer cette sensibilité dans des traductions d'une infinie diversité, du gore à l'absurde, du pittoresque au pathétique, en passant, comme c'est le cas présentement, par des purs moments de poésies, et en restant toujours sacrément touchant. C'est preuve pour moi d'une valeur humaine (en plus qu'artistique) irremplacable. J'en dis pas plus.

   Athanor   
6/8/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Regarde bien Cyberalx, regarde bien.
Le palmier a été coupé certes, mais il a laissé une petite, toute petite pousse dans le sol.
Et il a dit à celle-ci, avant de partir, " je reviendrai par toi ". Car l'asphalte aura craquelé, les réverbères seront rouillés et l'Homme aura changé...

C'est vrai que Cyberalx est un artiste à la palette des mots et des tons (dans le verbe) incommensurable.

Ce poème est très touchant car on entend les tripes parler. Je n'ai pas le souvenir d'avoir lu un texte de Cyberalx aussi... profond et un tantinet rageur.

   Ama   
7/8/2007
...j'aurais jamais dû le quitter des yeux...

J'aime bien le rythme de la chose.

   Anonyme   
8/8/2007
désolé, mais je trouve le thème nature contre béton plus que banal, même si cela émeut les coeurs. Conclusion :bof

   guanaco   
8/8/2007
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Cher Cyb', comme dit Pissavy: BOf
Non, je n'accroche pas , j'ai du mal à m'émouvoir, les images sont un peu forcées (tout comme certains vers "comme le clown qui...")
Quant au pénis du banquier en faillite...!
En revanche j'aime déjà plus la rêverie provoquée par les 5 derniers vers.

D'un autre côté, j'y connais rien en poésie, alors..;)

   Bidis   
24/4/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A part la déconfiture de l'attribut du banquier dont je ne vois pas l'absolue nécessité, les images de ce texte me parlent et une grande sympathie m'est venue pour ce pauvre palmier.

   marogne   
21/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je commence par chipoter: un palmier ça n'a pas de branches....

Mais bon, comme on l'écrit dans un forum en ce moment, poésie et description clinique de la réalité ne sont pas forcément inséparables.

Un thème sympathique, universel, le recul de la nature devant la civilisation (mais, à moins que ce soit dans un pays tropical, c'est la civilisation qui a "planté" le palmier), que se transcende à la fin quand le combat du bien et du mal vient sur le devant de la scène. Si on abandonne le fond pour les images que le texte à suscitées pour moi, ce que j'ai vu c'est un terrain vague près de hyeres, abandonné, terrain militaire, quelques bâtiments en ruines de ci- de là, et autour quelques palmiers, comme celui décrit ici, avec autant de marques d'une longue vie, qui rapellent qu'autrefois il y avait foule autour, joie et plaisirs, et tout ça à quelques centaines de mètres des touristes qui se pressent sur quelques mètres carrés de plage....

Ce que j'ai trouvé moyen par rapport à l'ensemble, c'est la comparaison financière... mais bon, les goûts et les couleurs!

   Anonyme   
18/9/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Triste, poétique, mélancolique et tendrement attachant ce vieux palmier :)
Une fin un peu noire, mais texte émouvant et bien écrit !!
Au plaisir de vous relire, impatiemment :)


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