Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Chansons et Slams
Cyberalx : Vacanciers
 Publié le 18/07/07  -  6 commentaires  -  1242 caractères  -  47 lectures    Autres textes du même auteur

Les vacanciers vus par un saisonnier.


Vacanciers




Elle fait du bien la première pluie juste après l’été.
Celle qui soulève le sable et donne comme une odeur de larmes au port.
Elle fait du bien et avec elle s’en vont les culs blancs de la ville,
Ils font un dernier concert, tout en klaxons, en hurlements et en promesses de mort.
Un départ en fanfare, comme ils sont venus, ils serrent les mains, sourient, s’excusent pour le dérangement.

Mais ils feront pareil chaque année jusqu’à ce que leur travail si important les tue.
Ils reviendront en chantant sans regarder qui dort,
Ils riront pendant nos enterrements,
« En vacances, pas de morts »
Ils passeront sans nous voir,
Ils visiteront juste le sable et les vieilles pierres.

Les fausses célibataires repartiront le feu aux joues sans un regard,
Leur culpabilité s’étiolant un peu plus à chaque kilomètre,
Certains nous regarderont, l’air envieux,
Persuadés que nous sommes en vacances toute l’année.

Et puis il y aura les autres culs blancs,
Ceux qui ont laissé un peu de leur cœur en passant,
Ceux qui disaient bonjour à nos vieux,
Ceux qui nous manqueront,
Lorsque la pluie juste après l’été aura tout nettoyé.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   genevieve   
18/7/2007
J'aime beaucoup !
Tu as su trouver les mots pour parler de l'indifférence des touristes,
de leur appropriation des lieux ainsi que de leur non-respect des indigènes...

   Lariviere   
19/7/2007
Pareil que Gene !... Pas plus.

   strega   
28/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Oui, excellent même. Je confirme tes dires, habitant à une quinzaine de kilomètres de la mer, je fais plus que confirmer même.

Pour être honnête, j'ai eu un peu "peur", jusqu'à la dernière strophe. Je me disais, ah mince, c'est vrai, il a raison, mais quand même, il ne faudrait pas non plus cracher dans la soupe et tendre à la généralisation de ces touristes quand même. D'abord parce que moi aussi je suis touriste, et que j'espère ne pas être vue comme ça.

Et puis voilà, à la fin, on en voit des gens bien en fin de compte, des gens qui n'oublient pas que si eux font les touristes, il y a une vie après eux aussi.

Très bon Cyberalx, vrai, sans amertume, juste et sans jugement, bravo.

   clementine   
28/4/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Comme un court métrage, des images, des flash, des rires, des sourires, des moteurs qui démarrent, des au revoir.
J'ai tout vu et j'ai apprécié.
Merci.

   Anonyme   
25/2/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
la première pluie juste après l'été, c'est celle que je préfère. C'est vrai qu'elle nettoie tout, c'est vrai que déjà, il est loin encore, mais elle nous prépare à l'hiver.
Ces vrai pour ces touristes, je ne les aime pas non plus, ils ne sont que des portefeuilles sur pattes et ils ont en général, quel que soit le pays qu'ils visitent, du dédain dans le regard.
Mais ce que je me dis quand je chope un regard comme ça, c'est qu'on est tous le tourriste de quelqu'un.

   Anonyme   
5/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime le côté descriptif pittoresque de cet écrit, j'en ai souri, c'est très bien vu, c'est un brin caustique, tout en gardant ça petite touche d'humour, j'ai pensé aux vacances de Monsieur Hulot de Jacques Tati. Pendant ces sacro saintes vacances, les autochtones voient défiler toute une palette colorée d'individus appelés vacanciers qui ne manquent pas de les interpeller, ce sont de bien drôles d'oiseaux" de passage. J'ai aimé lire et relire ce texte, dont la lecture est fluide.

Je retiendrai :

"Elle fait du bien la première pluie juste après l’été.
Celle qui soulève le sable et donne comme une odeur de larmes au port."


Oniris Copyright © 2007-2023