|
|
papipoete
24/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
contemporain
Ma mère ne m'a pas mis au monde, elle m'a expulsé vers ces chemins, où l'on n'apprend rien si non faire couler le sang ! Je suis Jack l'éventreur, Francis Haulme et quand je rentre dans mon home ma console m'attend, prête à tuer et " attiser mon désir carmin " NB nul doute que le héros, dont la mère se débarrassa comme une couche souillée, en veut à l'espèce humaine, et n'aura de cesse de vouloir se venger ! Né pour vivre ou né pour ôter la vie, telle est la question, que l'auteur narre en vers cruels, mais à la perfection comme méticuleux peut être le pire assassin ( Nordal Lelandais... ) je précise que c'est mon interprétation ! techniquement, n'est qu'au 8e vers la rime fausse ( saurai/ivraie ) qui empêche la forme néo-classique, de ces octosyllabes bien chaussés de leurs 8 pieds ! la 4e strophe a ma préférence au milieu de ce monde sanguinolent ! papipoète |
Anonyme
27/2/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
C'est le portrait d'un être nuisible que je lis ; il se venge sur tous du rejet maternel (jolie trouvaille, à mon avis, la Voie lactée interdite !) et en retire réconfort, voire jouissance. Je ne sais pas trop si cette capacité de nuisance est purement virtuelle, si le narrateur se goberge de sa violence de troll devant sa console, ou si, comme peuvent m'inciter à le penser les vers
de vos visages beaux et ronds dont j’ôte la chaleur vitale. on parle d'agressions physiques. Mais non, malgré les fleurs de sang jaillissant des mains, je penche pour l'option virtuelle. Les louanges dont on couvre le narrateur et dont il se gausse seraient adressées à ses doigts vifs sur le clavier, qui dispensent des répliques cruelles. Voilà ce que je crois comprendre, qui me paraît bien et efficacement dit, en un flot rapide, non entravé par une majuscule systématique en début de vers (j'apprécie que vous ayez renoncé ici à cette convention typographique) ; le rythme me plaît et, malgré le sujet très concret, je trouve que les images poétiques, l'envolée, sont bien là. Ainsi de ces fleurs de sang sentimentales et de l'indigence fondamentale des visages beaux et ronds du public, pour moi c'est vraiment expressif avec une belle économie de moyens. En revenant sur le poème je remarque quelque chose qui m'avait échappé : la reprise, de quatrain en quatrain, des rimes des premier et troisième vers du quatrain précédent dans les deuxième et quatrième du quatrain actuel (ABAB CACA DCDC EDED). Vous brisez ce schéma à la fin puisqu'on a ABAB ACAC, C bouclant sur la structure du premier quatrain CDCD, je me demande pourquoi. Alors, ce schéma de rimes très particulier apporte-t-il quelque chose à l'expressivité du poème ? Je crois que oui, j'y lis une sorte de monomanie du narrateur qui poursuit son but mais de manière tortueuse, selon des méthodes échappant au premier regard. En outre, il me semble que ces reprises de rimes concourent à l'impression de malaise, de ruse matoise que je ressens au long de ma lecture. Je dirai en conclusion que vous avez su fort bien illustrer un sujet que je trouve à la base déplaisant. Du beau boulot pour moi, intelligent ; vous donnez ses lettres de noblesse à la mesquinerie ! |
Anonyme
9/3/2022
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Monsieur Cyrill
Je n’ai pas vraiment saisi qui est ce personnage très autocentré que vous faites vivre comme une marionnette démente qui regarde le monde avec morgue – et semble même le mépriser. Mais peu importe, ça pourrait être beaucoup de choses. Le ton change et dérange, on est loin des fleurettes et des petits nécureuils qui grignotent leurs noisettes sous un soleil paresseux. C'est bien ! J’ajoute que votre poésie est plutôt pas mal écrite, je regrette juste quelques rimes évidentes IMHO. (charmin/chemin – console/gondole). Bravo et merci pour ce moment de disgrâce bien envoyé ! Anna |
Anonyme
9/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Je ne me ferai jamais à cette forme d'écriture qui se veut moderne . Pour moi un poème écrit reste comme un voilier dont les vers sont les voiles accrochées au mat de leur majuscule . Quoi de plus triste qu'un voilier sans mats . Au premier coup d'oeil sur votre écrit j' ai la fâcheuse impression que vos vers vont tomber dans la marge de gauche faute de l 'appui de la dite majuscule . Mais bon...
Vos "fleurs de sans" m'ont amené à relire La fleur de sang de Théodore de Banville dont les vers Ses flèches que tourmente une main forte et brave S'agitaient dans ses doigts, le lourd carquois d'airain Tremblait de son courroux et rendait un son grave Implacable, attachant sur moi son oeil d'airain. Ne sont pas sur moi sans résonance . Il y a une différence entre plaisir, besoin et aspiration . Votre personnage est dans l' aspiration à être . Le montre les mots "lauriers, brillent; auréole,m'extasie " mais c'est au prix d'un profil surfait . On ne peut pas se consoler des autres , y compris de sa mère , si la consolation repose sur un mensonge . On ne peut que se consoler d'être soi . Ce qui "agace" votre personnage . Et si il se gondole , Il ne fait que rire de lui-même, de ce qu'il est en vrai et non de ce qu'il montre sa fausse image S' en rend-t-il compte ou réussit-il à se donner le change ? On peut craindre un tel personnage mais aussi le plaindre . La question est toujours de savoir dans quelle mesure on est coupable d'être ce que l'on est (sans l' avoir choisi) pour lui ."contrefait' et de ses conséquences |
Pouet
9/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Slt,
le premier mot me venant à la lecture : "disgrâce" ; peut-être dans toute sa polysémie. Du coup je n'ai pas trop aimé croiser le mot "grâce" dans le poème, allons comprendre... J'ai pensé à un sculpteur portraitiste, mais un peu en mode Jean-Baptiste Grenouille ou un Soutine en boeuf écorché ou alors pourquoi pas un présentateur télé aspirant la moelle cérébrale d'humanoïdes statufiés à coup de tube cathodique. Sinon, plus bassement, un écrivain. Sur qui prend-on des revanches? En tout cas je trouve une ambiance assez bien tournée, angoissante et questionnante. Tous les quatrains ne m'emportent pas forcément, mais je trouve à l'ensemble plus qu'un charme, une certaine incarnation. |
inconnu1
9/3/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Cyrill,
Je ne comprends pas tout, mais justement, il y a une ambiance dans tout cela, assez angoissante. Personnellement, je penche plutôt pour un baroudeur tueur en série. Vous nous direz. Pour la technique, vous optez pour octosyllabes réguliers, dans un style contemporain sans respect du genre des rimes mais ça n'est pas gênant dans du contemporain. La petite touche d'originalité vient effectivement des rappels des rimes de quatrain en quatrain Bien à vous |
Miguel
10/3/2022
|
N'ayant pas compris grand chose, je me suis référé aux commentaires précédents. Je vois que certains n'ont pas trop compris non plus, et que d'autres croient avoir compris ceci ou cela. Pour ma part je préfère la clarté qui permet à tous de comprendre la même chose. Peut-être s'agit-il de quelqu'un disgracié par la nature et qui se venge en étant nuisible sur les réseaux sociaux ?
|
Vincente
10/3/2022
a aimé ce texte
Bien
|
Prises indépendamment, les strophes sont intéressantes, intrigantes mais dotées d'images parlantes. Mais combinées dans un tout à volonté révélatrice et voyageuse, elles perdent une partie de leur dorure poétique.
Comme la formulation prend le parti d'interroger par des détours rhétoriques suggestifs, le lecteur se penche sur les indices déposés. Jeu de piste, parcours à devinettes dont chacune donnera accès à l'étape suivante ; mais l'arrivée n'est pas concluante pour moi. À défaut d'une conclusion très précisée (peu souhaitable le plus souvent en poésie), une inclusion d'éléments révélateurs assumés m'aurait paru plus satisfaisante. J'ai donc une petite déception d'avoir joué, et je garde le souvenir d'un sympathique et original paysage mais dont le final, s'il nous remet plutôt les pieds sur terre, ne me dévoile pas ce personnage qui se dérobe même au-delà des derniers mots. Bon, j'ai tout de même entraperçu un handicapé psychique abîmé par un environnement maternel défaillant (le sein maternel de cette "voie lactée" n'ayant pas offert ses étoilantes perspectives) et qui s'est consolé (la "console" reviendra dans le final avec son double-sens, celui qui supporte physiquement et celui qui permet de se rassurer, voire de s'échapper et agir dans un monde virtuel) . Le talent acquit par l'entraînement constant sur le clavier comme force de pouvoir et de persuasion, un substitut, la puissance du regard bio-mécanisé par la prothèse œil de caméra-"vairon" et de l'écran-bouclier permettant un moyen d'action disproportionné mais aussi échappant aux contingences du réel, et apportant une sorte d'extase basée sur "l'effet" et non sur la qualité intrinsèque, profonde, nécessaire et conséquente, de l'action. Si j'ai pu extraire ce sens supposé, il demeure issu d'un texte un peu trop "circonvolutif" à mon sens. |
Lulu
12/3/2022
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Cyrill,
J'ai vu dans ce poème une naissance, l'arrivée d'un enfant au monde, peut-être via une césarienne, au vu de la console et du titre "Consolations" largement obtenus par ces jolis mots de la fin : "Je m'extasie et me console devant l'effet que je vous fais" Alors, là, désolée si je suis à côté du texte... Mais j'ai vraiment lu une naissance avec toute la magie que cela puisse donner. J'ai cependant eu du mal avec les deux premiers vers qui ont retenu mon attention d'emblée en butant sur eux. J'ai aimé ce passage : "À la tournure de mes mains on prête une grâce insolite ; un art, un génie plus qu’humain à la douceur qui les habite. D’elles jaillissent en pétales des fleurs de sang sur mon chemin, qui rougissent, sentimentales, attisant mon désir carmin." Un poème dont j'ai pris bien du plaisir à voir de très belles images implicites, ou à la hauteur du nouveau-né. |
Atom
12/3/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Frustrations aurait tout aussi bien pu être le titre de ce poème.
Que peut-on en dire si ce n'est qu'un personnage mal-né nous raconte ici sa destinée maléfique. Je pense à Maldoror mais aussi effectivement à un Jean-Baptiste Grenouille comme il a été évoqué dans un autre commentaire. La deuxième strophe est franchement superbe. Après je m'interroge sur la fin du poème et surtout ces deux passages : "Regard rivé sur ma console, à la violence toujours prompt," "au faîte d’un profil surfait ;" où l'on semble partir sur du virtuel. L'impression en somme d'une vocation ratée et déviante. |
Cyrill
31/3/2022
|
|