Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Cyrill : D’Ukraine
 Publié le 01/11/24  -  5 commentaires  -  573 caractères  -  75 lectures    Autres textes du même auteur

Владимир.


D’Ukraine



Ah ! vers quelle folie lointaine
par monts et plaines, Volodia,
s’égarent tes rousses mitaines
détricotant à hue, à dia ?

Comme s’effiloche la laine,
iront à vau-l’eau, Volodia,
tes désirs insensés d’Ukraine
et tes tristes galimatias.

À ton front barbelé de haine,
à ta cruauté, Vladimir,
fera front l’âme souveraine
d’un pays que j’entends gémir.

Si les exhortations sont vaines
à tes petits yeux, Vladimir,
ton prénom – que la paix soit reine –
étoile le sang des martyrs.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   EtienneNorvins   
26/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
Un texte difficile à commenter, tant il illustre une fois de plus que les bons sentiments ne font pas forcément de la bonne littérature...

Bien sûr, l'élan dans lequel il a été écrit est respectable ; c'est une petite pierre - mais je doute qu'elle empêche le Kremlin de dormir ou qu'elle fasse changer d'avis ceux qui le soutiennent.

Et puis me gêne que le carnage devienne des mitaines qu'on détricote, et cet incipit en cyrillique (pourquoi ça ? et pas Слава Україні ou Героям слава ?) ou ce 'Volodia' qui, dans mon souvenir, est un diminutif affectueux...

[En EL]

   Donaldo75   
27/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
J'ai trouvé ce poème fort à tous les niveaux. La forme est celle d'un chant à destination du petit chauve qui fait si peur à des millions de Russes et au-delà. Le fond parce qu'il éclaire la folie de la situation actuelle. Je ne rentrerai pas dans le débat sur ce tyran et ses admirateurs parce que ce n'est pas le lieu mais ce poème m'en donne fortement envie tellement il retourne les neurones et place le sujet dans le bon questionnement. Je sais qu'il ne changera pas la face du monde mais c'est toujours salutaire de lire des écrits de ce type; cela montre que tout le monde n'est pas aveugle sourd et muet à patiemment attendre la fin du conflit ou juste de pouvoir réouvrir les yeux.

   Ornicar   
27/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'aime beaucoup ce court poème dont les vers sont... courts également. Un parti pris pour... "frapper" les esprits et les imaginaires car ce n'est pas parce que nous sommes condamnés à être les spectateurs impuissants de tragédies, qu'il faut se résoudre à ne rien dire si le coeur et l'envie nous y poussent. C'est court, oui, mais c'est travaillé. Pas mal de choses à dire de cette écriture convaincante.

- tout d'abord, le ton de l'interpellation volontairement familière avec ce tutoiement à l'adresse du tyran russe. J'apprends au passage que l'étymologie de "volodia" vient du slave "vlad" qui signifie "celui qui règne". Etrange et terrible coïncidence !

- la construction du poème en deux strophes "miroirs" qui se pépondent ou se complètent ("Volodia" strophes 1 et 2 puis "Vladimir" strophes 3 et 4)

- les images ensuite. Les "rousses mitaines" m'évoquent l'image enfantine du croque-mitaine en mëme temps que celle de "l'ogre russe", jamais rassasié de conquêtes territoriales. Joli vers aussi que ce "front barbelé de haine".

- la présence de cette rime pivot en "aine" ("ukraine - haine) autour de laquelle gravite tout le poème.

- enfin, un peu comme fait la musique en allant d'un "piano" vers un "forte", j'ai aimé la gradation dans l'intensité du vocabulaire. Au "Volodia" du début, diminutif plutôt affectueux, succède "Vladimir" et ses yeux qui ne peuvent être, dans l'esprit du narrateur, que "petits". A cette histoire de "mitaines" et de "tricot" ("détricotant à hue, à dia" vers 4) font suite le "front barbelé de haine" et le "sang des martyrs". La répartition des rimes en "aine" obéit également à ce principe de gradation : à Vladimir, la "haine" ; à l'Ukraine, "lâme souveraine". Tout est dit.

   papipoete   
1/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Cyrill
Oh Volodia, comme la terre de chez toi souffre ; comme tes rêves de liberté pleurent l'Ukraine.
Oh Vladimir, tes petits yeux se repaissent de chair, de terre outragée ; ne vois-tu pas d'où coule ce sang ?
NB telle une campagne de Russie, l'Ukraine se bat se défend, mais souffre tant sous les bombes, la torture pour un seul homme aux yeux trop grands, au coeur confetti.
Notre auteur nous montre si besoin en était, qu'il sait parler notre langue de bizarre façon parfois, mais si naturelle ; avec des lignes " choc " comme celles de la 3e strophe, qui a ma préférence.
techniquement, je lis avec bonheur mon mètre préféré
octosyllabe
que je classerais en " néo-classique "
n'est que le dernier, avec " étoile/le... " qui peut trouver une autre formulation ?
mais tellement véniel bémol...

   Boutet   
1/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Ce genre de poème ne demande qu'approbation, évidemment. Quelques formulations sont belles et d'autres moins. Pas simple d'écrire sur les conflits en cours, il y a tellement d'innocents qui meurent
pour des causes que certains jugent bonnes et d'autres pas. Toujours la même rengaine.


Oniris Copyright © 2007-2023