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hersen
19/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'aime beaucoup ce récit poétique, avant tout pour ses images, pour les descriptions qui vont plus loin que ce qu'elles sont, mais qui traduisent aussi un portrait psychologique.
On s'amuse à suivre cette femme parmi ses voisins. On s'amuse, et pourtant... c'est plutôt noir. Le deuxième train part sur les chapeaux de roues, si on peut dire, l'accroche est facile... et on recommence. C'est une texte qui est beau par sa désespérance, mais contée tout en légèreté. Ne pas plomber le lecteur, c'est un peu aussi je pense grâce à la poésie qui se dégage du texte, ces vers intercalés qui donnent une respiration, qui fait entrevoir ce train de l'espoir. merci pour cette lecture, et encore une fois, bravo pour l'ambiance si bien décrite. |
papipoete
19/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Cyrill
Moi qui n'ai guère pris le train, plutôt des auto stopeuses ( même celles qui partaient dans l'autre sens ), je suis monté dans ces 2 trains, train de vie et train tout court pour finir. Le premier qui situe l'histoire, manie le langage avec " audace ", et même si ça ne sent pas bon, le film est très touchant, on pardonne à cette femme si généreuse en tout... Le second, où elle décide d'abandonner cette misérable vie, en partance dans ce wagon pleine d'entrain ; elle rêve, et pourrait-on venir l'attendre sur un quai... un homme en costume chic ? Non elle n'aura pas droit de changer sa condition, et retrouvera son train de vie d'avant... NB on sourit parfois, surtout dans le premier " tome ", devant cette femme au grand coeur, à grande gueule, et prête à consoler un chagrin masculin au creux de ses reins. On la soutient quand elle décide de devenir une autre, mais c'est peine perdue ; elle n'est pas faite pour " faire semblant " ! j'aime particulièrement le dernier refrain aux cinq lignes si tendres ! Je ne suis pas fan des textes longs, il me fallut persévérer dans ma lecture ( sans m'y ennuyer ) pour tirer mon chapeau à l'auteur, qui se mit dans la peau d'une femme, de surcroit ! |
Damy
19/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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D’habitude je n’aime pas lire les textes longs sur écran, mes yeux fatiguent, mais celui-ci est parfaitement aéré et ne m’a pas posé de difficultés. J’ai ainsi apprécié les refrains.
Je suis toujours embarrassé pour commenter les textes longs, leur déroulement me fait quelque peu oublier les saveurs de ce qui précède. Mais j’ai beaucoup aimé cette intrigue de l’héroïne qui mène un train de vie banal tout en étant sensible aux détresses des voisins qui ne le lui rendent pas, jusqu’à ce que, lasse, elle se décide à prendre le train, espérant une aventure, peut-être avec ce voisin de wagon que les genoux effleurent. La fin est triste mais pas larmoyante. On se fait peut-être une raison de sa destinée. Le texte fourmille d’accents poétiques avec, notamment, ses assonances qui émaillent la prose. Il s’agit bien d’un récit poétique et non d’une nouvelle. Merci pour cette lecture, Cyrill, qui me laisse un état d’âme empreint de mélancolie. |
Anonyme
20/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Cyrill,
En préambule, je suis allée voir votre "recueil" sur Oniris, beaucoup de poèmes publiés en contemporain - et une interruption de publication assez longue, vous avez bien fait (à mes yeux) de revenir. Huit mille et quelques signes, depuis que la rubrique récit poétique existe, nous avons parfois de plus ou moins longs textes. La mise en page aérée, n'effraie pas, cependant. Et rapport au sujet, insérer des parties en vers est très habile, un peu comme le chant d'un train, quand on est dans le train. J'ai beaucoup aimé le titre, original. J'ai beaucoup aimé ma lecture avec cet humour, cette auto-dérision de la part de la narratrice. (Je ne vais pas parler de ce récit par une femme, d'un auteur qui me semble homme, mais si, j'en parle, il sonne très juste, et ce n'est pas évident, à priori). Ensuite la forme, j'ai lu un long poème plutôt en alexandrins, avec rimes et bonnes césures. Et ces poèmes intercalés dans le texte, qui affichent alors leur "catégorie" (quel vilain mot) leur style contemporain sont un plus dans leur évolution. Longtemps "Juste derrière chez moi j’entends passer le train que je ne prends jamais." Pour parvenir au dernier, grand ouvert sur l'avenir. La première partie hyperréaliste et poétique est frappante, la suite aussi. Et l'exergue, j'allais oublier, savoureux, merci ! Et les allitérations et autres figures de style, très appréciées Un sacré beau voyage en poésie. Merci du partage, Éclaircie |
Corto
20/5/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Cyrill,
J'ai beaucoup aimé votre texte, vrai récit tissé de vraie poésie. En première partie on ne chipote pas: la vie est parfois crue c'est donc ainsi que vous la décrivez. Il n'y a pas des gentils et des méchants, des beaux ou des vilains, il y a du vrai, du cru, du voisinage, de la misère, du temps à passer, chacun y allant à sa façon. Une chanson de Jean Ferrat s'est invitée dans mes méninges: "Ma môme, ell' joue pas les starlettes"... Dès le début vous avez piqué notre curiosité avec le beau refrain "Juste derrière chez moi j’entends passer le train que je ne prends jamais". Il fallait bien qu'on finisse par monter dans ce train... En toute complicité le lecteur prépare avec la narratrice ce déménagement hâtif et sans complaisance pour les symboles du passé. L'aventure est dans "ce train que j’entends depuis la nuit des temps" car "Madame a de l’audace et de l’alacrité". Le jeu des personnages dans le compartiment exigu est bien rendu, on se côtoie sans trop en faire, et puis rien n'est ni certain ni obligatoire. Encore une fois c'est l'aventure qui compte, celle qui fait bouger, avancer, espérer, il n'est pas bon de trop calculer son avenir même si "deux simples créatures affublées de leurs rêves"... Ce texte réaliste en restant dans le flou de la vie incertaine est de toute beauté. La mise en page est excellente. Les refrains à la fois introductions et conclusions sonnent comme le cheminement d'une vie qui emprunte des rails dont on ne sait guère vers où ils nous mènent. Grand bravo. |
Louis
21/5/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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La narratrice ne mène pas grand train dans son immeuble misérable, qui ne manque pas pourtant, entre les résidents, d’humanité.
Elle ne se sent pas vraiment chez elle, pas intégrée dans ces lieux qu’elle dépeint, selon son propre terme, comme un « tableau » : «Moi je loge au premier, mais j’ai quelque raison de juger du tableau». Elle ne se sent pas "fondue dans le décor", et adopte une position extérieure au monde qui l’environne, une position d’observatrice : «c’est en vain que j’essaie de ne pas me montrer quand en catimini j’observe ainsi son nid et ses frustres manières » Elle voudrait voir sans être vue, n’être que le fantôme invisible qui hante les lieux, mais sa présence ne reste pas inaperçue, et il lui faut tisser la trame interrelationnelle sur laquelle se peint le tableau d’un monde peu reluisant. Elle consent à se laisser voir parfois, comme un don, l’offre généreuse de sa personne féminine : « me donne à regarder aux passants de passage ». Mais essentiellement, elle reste spectatrice, spectatrice d’un monde dans lequel elle se sent étrangère ; spectatrice aussi de sa propre vie. Les liens avec la population, surtout masculine de l’immeuble, restent lâches et distants. Pas de véritables amis ou amants, mais une cohabitation avec des « voisins », et les « potes » des voisins. Si elle adopte une allure masculine, dans cet univers d’hommes, fumant le cigare « pareil à George Sand », elle ne peut néanmoins échapper à sa condition féminine. C’est un tableau odorant qu’elle dresse encore de cet environnement, où elle hume les relents masculins de l’urine, du sexe, de l’alcool et des Boyard maïs. Prisonnière du train-train quotidien, son esprit est pourtant ailleurs, et continuellement elle entend un autre train, celui qui passe et emmène dans un ailleurs auquel elle aspire : « Juste derrière chez moi / j’entends passer le train que je ne prends jamais ». Un jour pourtant, elle finit par prendre le train du départ pour un ailleurs, abandonnant le « tableau », qui l’avait en partie absorbée, malgré elle, comme en une « triste cage ». Elle fuit un « long célibat », des relations de voisinage dans une promiscuité sans véritable proximité. Elle veut « enfiler les rails de la belle aventure » Le « train » ici est associé à la vie, il est un train "de vie’', alors que de façon paradoxale, le train est symboliquement, dans les fantasmes, dans le domaine onirique, et dans nombre de représentations, lié au temps qui passe menant inexorablement à la mort. Ainsi dans les tableaux de De Chirico, de la période dite «métaphysique », apparaissent sur chacun en arrière-plan, un petit train à vapeur. Or ces tableaux évoquent pour la plupart le temps qui passe et mène à une mort inéluctable, jusqu’aux couleurs dominantes des toiles, crépusculaires. La narratrice en prenant le train du départ ( et « partir, c’est mourir un peu » comme l’écrivait Edmond Haraucourt) envisage de mourir à cette vie misérable qui n’en était pas une, menée jusqu’ici, pour renaître dans l’avenir à une vie nouvelle. Elle part « un jour d’hiver », dans un geste printanier, dans une valeur d’aurore d'un jour nouveau, d'une saison nouvelle de la vie. Comme l’explique, en effet, Jankélévitch dans son livre "L’aventure, l’ennui, le sérieux", l’aventure est un commencement, ou un recommencement : « L’aventurier est un débutant » : écrit-il. L’aventure, fait-il encore remarquer, a la mort pour enjeu : « La mésaventure de mort est l’aventureux en toute aventure » : écrit-il. D’où cette ambiguïté encore, entre vie et mort, qui consiste à partir à l’aventure dans le train qui passe, comme passe le temps. Dans le choix de partir, s’affirme une décision libre et aventureuse de la narratrice. Elle ne sait pas où elle va, mais elle y va résolument. Il y faut donc du courage et de l’audace, or : « Madame a de l’audace et de l’alacrité », c’est-à-dire beaucoup d’’’entrain’’, et ce n’est pas un simple jeu sur les mots. Il lui faut trouver le moyen de réduire l’écart entre la vie et elle-même, pour ne plus être une simple spectatrice de son existence ; pour se faire actrice et surtout auteure de sa vie. Grisée par cette nouvelle liberté, audacieuse, dans cette mise en train vers de nouveaux horizons, « J’aspire l’air qui vibre / me parle d’être libre », elle en vient à confondre liberté et hasard. Lafcadio, le personnage des Caves du Vatican d’André Gide, veut se prouver sa liberté en donnant la mort, "gratuitement’’, sans motif, à l’un des passagers de son train de nuit entre Paris et Rome, et laisse faire le hasard, de même la narratrice veut donner la vie, et non la mort, pour se convaincre de sa nouvelle liberté, au passager de son train dans le compartiment où elle est entrée, et comme Lafcadio laisse faire le hasard d’une rencontre, qui ne pourrait être qu’une heureuse rencontre. « Rencontre d’un hasard un peu prémédité » se dit-elle. Mais cette « préméditation » n’est qu’un rêve, un prévisible fantasmé auquel elle veut donner chair et réalité. Elle est dans l’illusion, prenant ses désirs pour des réalités. Ou bien le conte de fée se réalise-t-il ? La fin du récit reste dans le flou. Mais il semble bien que la narratrice ait quitté un train-train, pour un autre, avec entre les deux juste « une ombre d’aventure, espoir d’un lendemain ». Un train, dit-on, peut en cacher un autre, et il n’est pas si facile de sortir de sa condition. Le personnage néanmoins, avec son « audace et son alacrité », même si l’expression semble teintée d’autodérision, le rend attachant et émouvant. |
Cyrill
24/5/2021
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Les remerciements ici :
http://www.oniris.be/forum/deux-trains-de-vie-remerciements-t29232s0.html#forumpost405800 |