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Poésie contemporaine
Cyrill : Flocon !
 Publié le 13/01/24  -  16 commentaires  -  733 caractères  -  387 lectures    Autres textes du même auteur


Flocon !



Reviennent ces hivers aux silences ouatés
d’épaisse brume, aux ciels coiffés d’albe volute !
Et que la plume – en coryphée – me persécute,
égaillant ses asters par les vents agités.

Mieux qu’un arôme en l’air d’immobiles étés,
en leur costume ébouriffé de vagues roses
serties d’écume, en leurs bouffées d’âme moroses,
j’aimais le gel austère, et du froid les fertés.

J’étrennais mes jeudis comme on ouvre le bal,
quand des anges ourdis d’un givre boréal
greffaient par jeu quelques tessons à ma vaillance.

Flocon ! qui m’étourdis tel un spectre féal,
tu es le feu, l’exact frisson de mon enfance
– son désaveu, cruel pinçon sur mon cœur rance.


 
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   Gemini   
2/1/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
J'avoue avoir été déboussolé entre les changements de temps présent/passé/présent, quelques constructions pour moi alambiquées, l'emploi de mots peu courants et certaines images qui ne me sont pas venues naturellement.

S'ajoute à cela une recherche de rimes internes dont je n’ai pas compris l'utilité, vu la catégorie. Exercice stylistique alternant une rime à l'hémistiche, plus fin de vers : "hivers/ouatés", "asters/agités"" et d'autres sur des vers ternaires avec deux rimes internes et une finale : "brume/coiffés/volute", "plume, coryphée, persécute". Sur chaque strophe, on comprend que la contrainte ait pu grignoter le sens et malmener grammaire et syntaxe.

Le symbolisme du flocon réchauffant le coeur d'enfant qui dort encore au fond de nous n’est pas pour me déplaire. Il me rappelle les classes de ski (ourson, flocon) avec leur ambiance particulière : air pur, montagne ; souvenirs lointains, doux moments qui ne reviendront plus, nostalgie d’un passé révolu qui sonne comme un "désaveu" du présent avec son "cœur rance".

L’idée est intéressante, mais selon moi, elle a été entortillée dans la contrainte.

   Eki   
5/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Il neige...de la poésie.

Dans ces vers, se mêlent l'insondable perte de l'enfance et une certaine nostalgie.
La douceur affleure sans jamais laisser place à l'amertume.

J'aime particulièrement la sensibilité de ce très joli poème.
Presque un poème "veilleur d'enfance"...si je puis le dire.

   Provencao   
13/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cyrill,


"J’étrennais mes jeudis comme on ouvre le bal,
quand des anges ourdis d’un givre boréal
greffaient par jeu quelques tessons à ma vaillance"

J'ai particulièrement aimé ce passage où vous avez fort bien traduit la curiosité de l’instant méditatif où la prescience de ces hivers s’ouvre en abysse sur l’intuition de l’enfance et la fondamentale inquiétude d'hier, en proie au frisson de l'âge tendre,

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   fanny   
13/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Tu sais me prendre par les sentiments avec le thème de la neige, plume au silence ouaté et jamais flocon n'a virevolté de façon aussi originale dans un poème.

Ce sonnet est un ballet plutôt moderne compte tenu de la rythmique où les flocons s'en donnent à cœur joie, coryphées chorégraphiés d'albe volutes en asters boule de neige, très joli.
Au second quatrain, une version tout à fait inattendue de l'été s'ouvre sur un beau huitième vers pur et classique.
Le jeudi, ha oui c'est vrai, le sujet est abordé au travers de notre d'enfance qui elle aussi a fondu comme neige au soleil (pour compenser tu rajoutes un 13ème flocon au 11ème vers) pour autant, le lien fort que l'on peut avoir avec elle perdure à l'âge adulte et c'est sûrement ce qui nous vaut ses changement de temps, mélant passé et présent, oui les perceptions, les émotions restent intactes, la neige c'est magique.

C'est pourquoi j'imagine que le dernier vers ne se réfère pas qu'à l'enfance, dorénavant, en plein hiver il pleut parfois jusqu'à 2500m, voire plus, c'est désespérant et ces jours là ce n'est pas que sur notre jeunesse que nous pleurons.
"Son désaveu, cruel pinçon sur mon cœur rance".

Merci Cyril pour ce voyage dans le temps et dans cet élément fascinant, la neige, on l'attend encore, elle tombe encore, on y croit encore.

   papipoete   
13/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Cyrill
Que reviennent ces Hivers, quand le froid ne nous glaçait pas, échangeant contre quelques gerçures, des paysages merveilleux ; et enchantaient en flocons tourbillonnant, nos après-midi d'avant...
NB certes, j'apprécie la poésie en vers à pieds, mais vous lire sous cette forme est grand plaisir, quand vos lignes " libres " fort abstraites emmêlent mes neurones...
une écriture ciselée dans ces " vagues roses serties d'écume " enchantent sa lecture, est un ravissement.
le second quatrain a ma préférence. ( j'y apprends ce mot " ferté " )
la forme contemporaine vient sûrement, de ces mots ( coryphé/e...
bouffé/es... greffai/ent) je ne sais plus cette règle !
mais cela ne nuit aucunement à ce magnifique sonnet

   Vincente   
13/1/2024
Bien difficile à se laisser porter par la légèreté auquel nous convie ce "flocon !".
Que le verbe est "encombré" de raideurs peut-être académiques mais peu seyantes. Pour les citer, j'ai été peu séduit par :
- l'ensemble du v2 mais surtout "d'albe volute"
- les v3-v4 peu amènes en guise d'introduction, et surtout par ce "en coryphée" élitiste.
- v8 l'emploi de l'insolite "ferté" en place de "fermeté" est rebutant, pourtant le vers en lui-même était intéressant.
- v11 pour tout le vers mais surtout pour la survenue de "ma vaillance"
- v12 ce "spectre féal" d'une allégorie si poussée que lui échappe en partie l'idée/effet recherchée.
- v14 "mon cœur rance" "racle" pas mal à l'oral, c'est un final un peu regrettable.

Heureusement, d'autres passages m'ont été plaisants. Ce qui est nécessaire ici, car l'évocation appelle un sentiment de plaisir, en tous les cas l'advenue du joyeux spectre qu'offre le(s) flocon(s) au narrateur désabusé. À cet égard, j'ai beaucoup aimé ce v13 :
"tu es le feu, l’exact frisson de mon enfance"
Et bien aussi ce dernier vers v14 (si j'oublie le (cœur rance[/i]") dont l'opposition résume avec force le propos du poème.

Je suis donc bien partagé entre le ressenti d'une lourdeur certaine de l'expression, et une intention poétique et narrative bien sympathique.

   Myndie   
13/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Salut Cyrill,

Que j'aime la rencontre avec un mot oublié ! C'est comme découvrir un paysage chargé de senteurs, de couleurs, de mystères, c'est comme plonger dans les méandres de notre propre histoire, même si aucune enfance ne ressemble à une autre...
« Albe » par exemple : ce terme si gracieux, si élégant et si rare mais pourquoi n'ai-je donc jamais pensé à lui pour sublimer mes images ? ^^

Avec tes souvenirs, tu nous parles d'un temps ( dans les deux sens, époque et météo) bien révolu. Il me semble me souvenir moi aussi, mais de très loin, que le jeudi, nous n'avions pas école. Et pour coller au plus près à notre réalité, il y a belle lurette que je n'ai pas arpenté un chemin enneigé.
Mais seule importe ici la magistrale évocation de tes souvenirs d'enfance, l'émotion quasi palpable qu'elle communique avec force.
Certains vers sont un vrai régal de lecture :
« Reviennent ces hivers aux silences ouatés
d’épaisse brume, aux ciels coiffés d’albe volute ! »
« serties d’écume, en leurs bouffées d’âme moroses,
j’aimais le gel austère, et du froid les fertés. »

J'ai aussi été très sensible aux assonances (je-gi) qui donnent une force particulière au texte, en augmentent l'expressivité par leur effet d'insistance,
et aux allitérations en f, qui m'évoquent autant la légèreté des flocons soufflés par le vent que la fuite du temps.

Merci pour cette très jolie lecture qui m'a emportée comme un flocon, moi qui déteste la neige !

   Jemabi   
13/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je ne sais pourquoi, ce poème m'évoque Citizen Kane, son fameux Rosebud, symbole d'une enfance heureuse à jamais perdue, quand il suffisait de faire de la luge sur la neige pour être comblé de bonheur. Je retrouve ici la même nostalgie des hivers où un simple flocon de neige, associé au paradis perdu de l'enfance, ramène les frissons d'antan.

   Skender   
13/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cyrill,
J'ai beaucoup apprécié ce sonnet qui utilise un vocabulaire très recherché. Cela m'a tour à tour fait penser à ces grands poètes du seizième siècle, Ronsard et Du Bellay bien sûr mais aussi Jean de Sponde. J'ai aussi aimé le jeu des contraires, opposition entre les caractéristiques de l'été et celles de l'hiver dans la deuxième strophe et surtout les deux vers suivants:
"Flocon ! qui m'étourdis tel un spectre féal,
tu es le feu, l'exact frisson de mon enfance",
qui sont à mon goût les plus réussis du poème. Une belle évocation de l'hiver et très à propos puisque c'est la saison. Merci pour ce partage. Skender.

   Cristale   
13/1/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Forme ayant l’apparence du sonnet, des rimes internes (rimes brisées), dont le rythme varie et montre que l’auteur a travaillé mais ce style de rimes, un peu démodé, alourdit le propos.
Je lis :  en coryphée − en l’air − en leur costume − en leurs bouffées ... tous ces « en » présents rien que dans les quatrains me semblent… pesants.
La syntaxe manque d’équilibre dans ce jeu de contraintes et les mots peu usités, en grand nombre, donnent un effet de grandiloquence qui s'équilibre mal avec le discours général et m’a d’emblée empêchée d’entrer dans le poème, donc dans la poésie de ce flocon. C'est si joli, si doux, si simple un flocon de neige.

Pourtant quelques images viennent enjoliver l’ambiance poétique, tout y est de l’hiver  : «  silences ouatés », banal mais joli, «  épaisse brume » « volute » « plume » « asters » et la référence aux étés «  arôme en l’air » «  vagues roses serties d’écume » «  bouffées d’âme moroses » auxquels est préféré «  le gel austère »
Ce sont les tercets qui me plaisent car plus aériens, plus vivants et pétris des sensations, des émotions du narrateur qui évoque et revit ces enchantements hivernaux de son enfance.

J’ai lu du bon et du moins bon dans ce poème qui, si les quatrains avaient été aussi fluides et parlants que les tercets, aurait emporté mon adhésion.

   Eskisse   
13/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Cyrill,

J'ai été gênée dans ma lecture par le décalage que j'y ai trouvé entre un lexique recherché, foisonnant voire chargé et les connotations de douceur et de légèreté que j'associe au mot " flocon" . Il semble que tu aies choisi toi de mettre en avant son côté vivifiant. Mais l'évocation de l'enfance est aussi selon moi emmaillottée par ce vocabulaire soutenu.

La tonalité cependant renvoie bien à l'idée de joie et d'admiration. Et je peux comprendre tes choix.

Merci du partage.

   Robot   
14/1/2024
Deux déséquilibres contraires:
L'un qui m'apparait négatif, est une lourdeur expressive dans le choix des mots peu usités qui parsèment le texte et perturbent la fluidité de la lecture.
L'autre positive dans les ruptures de rythme qu'apportent la variation des rimes internes et externes comme pour souligner la légèreté de ses flocons de souvenirs.
Un avis mitigé donc entre une écriture précieuse et une construction intéressante.

   Miguel   
15/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème est ouaté comme le silence qu'il évoque ; il respire la sérénité, il est apaisant à lire. Il comporte de belles images et des sonorités agréables. Je pense que la contrainte un peu oulipienne des rimes internes n'apporte rien, cependant, et même elle détourne un peu du contenu.

   jfmoods   
16/1/2024
Le mode subjonctif du premier quatrain met en exergue la fièvre d'une l'attente. L'arrivée de l'hiver ouvre un paysage état d'âme mystérieux, propice au travail d'écriture poétique.

Là où la saison chaude nous enferme dans le convenu, la saison froide déploie la richesse d'un imaginaire. Le second quatrain, à l'imparfait, porte cet enchantement natif, issu de l'enfance.

Dans ce passé lointain (où le jeudi n'était pas jour d'école), l'enfant s'émerveillait de voir son univers transfiguré. Le premier tercet nous le brosse en héros d'un jour prêt pour l'aventure.

L'homme, parvenu à un âge avancé, mesure, en même temps que son exaltation intacte face à l'hiver, sa propre finitude. Le tercet final fixe la poignante nécessité de quitter bientôt ce monde.

Merci pour ce partage !

   Cyrill   
18/1/2024

   Dimou   
22/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Pardon Cyrill j'ai mis une semaine à décrypter ton message mais c'est bon

J'ai contacté Interpol ils ont envoyé une équipe pour te sauver


Tu es retenu prisonnier par la mafia transalpine et ils te font subir les pires sévices



"d'épaisse brume / me persécute" : ils te font fumer des gitanes sans filtre de force mais tiens le coup je t'en supplie.

"vagues roses" : ils tentent de te convertir de force au parti socialiste putain ne craque pas cette engeance du démon est une gale pour la France et n'a rien de rose résiste comme disait France Gall.

"j'aimais le gel" : ils t'ont pris ton gel Vivel-Dop et t'empêchent de te coiffer mon Dieu c'est impossible une telle cruauté tiens bon Poète.

"J'étrennais / quelques tessons" : tu t'es vaillamment battu à coup de culot de bouteille.. quel culot hahaha !! Non pardon, ce n'est pas le moment de faire de l'humour tu souffres je vais te sauver Cyrill Interflora arrivent avec une équipe non merde Interpol pardon.

"cruel pinçon" : Ouais, quelle horreur je compatis.



Cyrill, si tu as peur qu'il interceptent nos mails en français on peut utiliser le morse ?

Il sort tout juste de la clinique vétérinaire, il avait un problème à la nageoire, il peut être sur les côtes Italiennes en 24 heures. Et puis les smartphones je suis totalement contre tu le sais d'ailleurs j'écris depuis un vieux Nokia moi je préfère ça.

Je vais pas te laisser tomber, tu es comme un frère pour moi.

Oui c'est vrai, tu ne m'as jamais rendu les 15000 euros que je t'ai prêté il y a 5 ans.. ouiiii bon c'est vrai tu m'as planté un couteau dans le ventre quand tu étais bourré à ma fête d'anniversaire l'année dernière.. mais, hey ! On a tous nos torts pas vrai ? Regarde la dernière fois quand je suis venu te chercher à la gare dimanche matin à 5h j'avais 2 minutes de retard non ? Tu vois chacun ses petites erreurs !

Tiens bon. J'arrive.

Ton ami,

Vadim.





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