Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
Cyrill : Grieƒs de comptoir
 Publié le 03/10/24  -  7 commentaires  -  1754 caractères  -  217 lectures    Autres textes du même auteur

Équation à une rixe.


Grieƒs de comptoir




Multiplié par l’inconnu qui reçut paire pètes à poire, moins l’héritage, c’est plié, de baffes superfétatoires, science parfaite est péremptoire. Elle a l’explosif en baudruche, le dispensable est accessoire. Ne voyez là que turbulence et de l’autruche tête en sable. Si peu qui vienne à me chaloir : je suis tout en capacité de choir, tel un argument à pouce opposable…


Plus un regard dément beurré de cercles noirs et d’ecchymoses en négatif ceignant un pif à couperose ôté de la tronche du vioque au bout du goulot d’arrimage diminué d’un demi-bock de mirage au goût de rouleau…


Le tout en valeur absolue pour n’avoir pas de discrédit ni de boisson à mon débit ni ma foi si rose ingénue (le voilà noyé, le poisson)…

Retenue faite qu’un héros divisé de péroraisons n’égale en puissance un zéro qu’alambiqué dans le poison.

≈ ∞
Il m'arrive ainsi de surseoir à seule fin de mieux sabrer – sans honŋir la liquide ambrée – la véŋérable solitude. Et si ses eƒƒets d'hébétude ont sur moi le don de l'histoire, merci ! je conɳais la censure. Et je me rétөrque à moi-même, peau ᶁe bure dans le miroir, en un long ruban contiɳu : là n'est pas le ƒoɳd du problème. La vague arrière ɚɳtreteɳue massacre ɚɳƒaɳt de la biture au même titre qu’un baptême. Lөrs, à la pointe du matin quand tout s’égare ɚn faits meɳus je ᶁɚmande un peu d’incertaiɳ, d’alcөөl dans les dɚgrés du viɳ plutôt que dans les ɳues de ƒөrce l’on me bөute.

Partөns !
մn verre ɳié…
pour la rөute.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Myndie   
29/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

déroutant à la première lecture, tellement innovant dans la prouesse d'écriture qu'il demande un effort au lecteur, ce texte aurait pu être de ceux proposés au dernier concours ; il me semble qu'il aurait toute sa place dans la section laboniris.
Je vous ai suivi jusqu'au bout dans votre dialogue aviné et j'y ai senti plus de désespoir que de dérision.
On n'est pas ici dans l'univers burlesque et braillard de Rabelais, on n'est pas non plus dans la soûlographie facétieuse d'un Jean Richepin (« Poivrot »), d'un Nougaro amoureux ou d'un Gabin en hiver. Point de truculence mais de la « turbulence »
Sous la surface qui n'est pas toujours claire, c'est le tragique qui affleure, une sorte de désespérance, un passé que l'alcool est chargé de faire oublier à «l’autruche tête en sable » ( « le voilà noyé, le poisson » )
C'est en tout cas ce qui sous-tend cette poésie poivrote ; c'est ce qui m'apparaît clairement ici :
« Il m'arrive ainsi de surseoir à seule fin de mieux sabrer – sans honŋir la liquide ambrée – la véŋérable solitude. »

Et c'est ce qui rend le personnage et le récit poignants.
Le reste, les caractères spéciaux, les phrases très longues qui donnent un effet de « péroraison », les mots tracés par une plume aussi pâteuse que la langue d'un buveur, tout cela fait partie du jeu d'expérimentation littéraire. C'est inventif et astucieux mais parfois un peu forcé :
« qui reçut paire pètes à poire »
et par trop hermétique :
«un peu d’incertaiɳ, d’alcөөl dans les dɚgrés du viɳ plutôt que dans les ɳues de ƒөrce l’on me bөute. »

La démarche d'écriture n'en demeure pas moins originale et expressive.
Et surtout, j'ai trouvé la fin particulièrement subtile.

   Geigei   
3/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cyrill

WOWOWOW ! Je m'accorderais bien une demi-journée pour commenter ce texte, aussi riche que virtuose. Une autre fois. Un autre que moi.

Attrapé dès le début par le champ lexical des maths, de la logique mise à mal avec "reçut paire pètes à poire" pour, probablement, "superfétatoires" placé plus loin (merci pour le fléchage).

J'ai failli rire à "beurré de cercles noirs".

"La vague arrière ɚɳtreteɳue massacre ɚɳƒaɳt de la biture au même titre qu’un baptême." m'a fait chavirer.


La poésie ! Dit-elle moins ou plus que la réalité ?

Peau de chat, l'artiste !

   Catelena   
7/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Dès les deux premières lignes je pensais lire du laboniris.
Que nenni !

C'est de la prose de maître Cyrill, en personne, qui se la joue de perpète en superfétatoire dans une envolée de jouxte-mots où chercher leur bon sens est un jeu de piste jubilatoire – du genre qui enivre – mais qui cependant en oubliera certaines en chemin, des pistes.

Complètement élucubrée, pensé-je ?
Que nenni, encore une fois !

Plutôt Une plongée dans les ennuis causés par « la vénérable solitude, et ses effets d'hébétude ». Dixit l'auteur lui-même.

Un genre de cuite et de recuite (si j'ose livrer mon propos cru) dans la vinasse et ses quintessences.

Tout le lexique, avec ses acolytes métamorphosés par l'auteur devenu gai luron pour l'occasion, sont venus à la rescousse, tournant autour de l'univers de la dive bouteille, avec une joyeuseté parfois âprement bouchonnée, parfois teintée d'une clairvoyance rarement atteinte, par exemple lorsque six-roses se penche sur l'« enfant de la biture au même titre qu'un baptême » a en faire mal à la foi.

Même si je suis loin d'avoir tout compris au propos, j'apprécie par-dessus tout de voir un auteur prendre du plaisir à jongler avec les mots, avec leurs sens et une calligraphie un brin foutraque.

Mais au final, comme pour toute bonne chose, point trop n'en faut. Car à jouer d'effets spéciaux à tire larigot, le flop peut vite arriver et perdre le lecteur (moi, en l'occurrence) dans des montagnes ne parlant que le russe à un aborigène des îles Kerguelen.

Merci, Cyrill, pour ce gris elfe, qui termine un peu noir au bout du compte... oir.


Cat


EDIT du 7 octobre 2023 : j'aime bien transforme son essai en j'aime beaucoup...

   Provencao   
3/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cyrill ,


J'ai adoré cette équation à rixe, où ce pif à couperose est promu là où il n’y a aucune fuite possible...

On lit bien qu’il y a des ruines: celle de la solitude, celle du goulot d'arrimage, celle du comptoir et celle de l’amour de la biture qui les lie passionnément.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cristale   
3/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Pour être originale l'écriture est originale ! Le concours va louper quelque chose, c'est dommage.
Moi qui n'aime pas trop les textes qui évoquent les beuveries, là je me suis régalée.
Et pis la typo est tip top ! La syntaxe extra.
Bravo pour ce comptoir où je reviendrais bien prendre encore quelques vers de prose. C'est le zinc qui dézingue.
Hips...

   Cyrill   
6/10/2024

   MarieL   
10/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Oui, d'autres que moi l'ont dit, c'est une écriture stupéfiante d'originalité et de don verbal !

Des trouvailles savoureuses et une certaine distanciation humoristique bien plaisante.

L'artiste est maître de son art !


Oniris Copyright © 2007-2023